• Contact
  • Abonnez-vous
  • Contribuez
Panier / 0,00 €

Votre panier est vide.

Lire Le dernier numéroLe dernier numéro
Revue Politique et Parlementaire
  • Se connecter
S'abonner
  • Politique
  • International
  • Economie
  • Culture
  • Société
  • Science et technologie
  • Nos événements
    • Événements à venir
    • Événements passés
  • Boutique
    • Les numéros
    • Abonnement
  • La cité des débats
    • Aimons-nous encore la liberté ?
    • Faut-il avoir peur de l’avenir ?
Aucun résultat
Voir tous les résultats
Revue Politique et Parlementaire
  • Politique
  • International
  • Economie
  • Culture
  • Société
  • Science et technologie
  • Nos événements
    • Événements à venir
    • Événements passés
  • Boutique
    • Les numéros
    • Abonnement
  • La cité des débats
    • Aimons-nous encore la liberté ?
    • Faut-il avoir peur de l’avenir ?
Aucun résultat
Voir tous les résultats
Revue Politique et Parlementaire
Aucun résultat
Voir tous les résultats
dans Politique

L’Europe obscure des coulisses bruxelloises

Patrick Martin-GenierParPatrick Martin-Genier
4 juillet 2019
L’Europe obscure des coulisses bruxelloises

Après 48 heures de marchandage, Ursula von der Leyen, ministre de la Défense allemande, vient d’être désignée à la tête de la Commission européenne. Très impopulaire dans son pays, sa nomination pour succéder à Jean-Claude Juncker ne fait pas l’unanimité Outre-Rhin. Réaction de Patrick Martin-Grenier, enseignant en droit public et constitutionnel.

L’Europe ne sort pas grandie du marchandage dont elle vient de donner le triste spectacle pendant plusieurs jours. La scène qui s’est jouée autour de la nomination aux postes les plus importants de l’Union européenne, a montré à quel point la démocratie européenne avait encore des efforts à faire.

La candidature de Manfred Weber torpillée par Emmanuel Macron

Ainsi, le système dit du « spitzenkandidat », c’est-à-dire le candidat d’une famille politique européenne désigné par l’ensemble des partis européens a été dénoncé par Emmanuel Macron au motif qu’une telle procédure n’était pas conforme au traité et qu’elle n’était pas un gage de démocratie.

Emmanuel Macron a pilonné cette procédure et donc Manfred Weber à qui l’opposait – il faut bien le dire – un contentieux personnel depuis que le député allemand avait fait repoussé sa proposition de listes transnationales aux élections européennes.

Ce faisant et parce qu’il n’a pas été capable de la remplacer par une procédure au moins aussi transparente, il en a résulté des négociations tenues en catimini, aboutissant à nommer une candidate désignée à la présidence de la Commission dans le secret des couloirs du bâtiment du Conseil européen.

La candidature d’Ursula von der Leyen sortie de la pochette surprise

La procédure de sélection de Mme Ursula Von der Leyen a été on ne peut plus obscure et scandaleuse ; elle a d’ailleurs suscité une véritable bronca en Allemagne.

Tandis que le président de la République cherchait une personnalité expérimentée et compétente ayant exercée les plus hautes responsabilités, il en a été réduit à sortir du chapeau une ministre qui n’a pas, loin de là, brillé par sa capacité à gérer son ministère.

L’armée allemande est en butte à une double crise de recrutement et de matériel avec des avions « cloués au sol » et des « sous-marins en panne » d’après la presse allemande. En outre, le coût de la rénovation d’un navire ancien a explosé tandis qu’elle a recruté des experts sans mise en concurrence à des coûts regardés comme exorbitants. Voilà ce que l’on appelle une personne compétente et expérimentée qui de surcroît, si elle a pu avoir des relations avec l’Europe, n’a jamais fait face directement à des chefs d’Etat et de gouvernement, notamment pour négocier des accords commerciaux.

Sa nomination dans le plus grand secret des coulisses de Bruxelles a suscité la colère de la classe politique allemande, Sigmar Gabriel, ancien chef du SPD, parlant de « supercherie » et affirmant même que cela constituait un motif de départ des ministres socialistes du gouvernement à Berlin. Globalement, la presse allemande considère qu’il s’agit d’une « pilule amer » à avaler pour Angela Merkel, cette ministre lui ayant pour ainsi dire été imposée par le président français, geste considéré comme « inamical » pour le chef de la CSU bavaroise !

Le journal allemand a même suggéré que le Parlement européen, notamment des députés CDU/CSU/PPE, ne votent pas l’investiture de Mme Von der Leyen afin de contrer ce mini-coup d’Etat.

Au lendemain de la désignation de Mme von der Leyen, ce n’était que louanges en France au motif qu’enfin une femme accédait à ce poste. Qu’une femme préside la Commission européenne est incontestablement une avancée. Mais la désignation de la ministre allemande non seulement n’est pas le meilleur choix, mais reste tout de même une victoire pour Angela Merkel, même s’il s’agit d’un pis-aller : elle envoie une proche à la présidence de la commission qui reste dans le giron du PPE, son parti politique.

Une victoire pour Angela Merkel

Car à Osaka, lors du G20, face au refus du président français d’avaliser le choix de Manfred Weber, elle avait accepté de soutenir Frans Timmermans, le socialiste néerlandais. C’eût été trahir et travestir la volonté des électeurs qui avaient tout de même, malgré un affaiblissement, placé en tête la droite classique, le PPE, lors des élections européennes.

Sa proposition fut rejetée sans ménagement par son parti politique lors d’une réunion à Bruxelles de laquelle elle fut obligée de partir faute de pouvoir s’expliquer sereinement sur cet accord d’Osaka. Ainsi, la présidence de la Commission revenait dans le giron du PPE. Pour avoir violemment rejeté la candidature de Manfred Weber et suscité un scandale politique en Allemagne, le président français ne pouvait plus décemment soutenir la candidature de Michel Barnier qui, incontestablement, était le candidat idéal au bon moment.

Emmanuel Macron ayant été accusé d’être antiallemand, de fait, il fallait trouver une femme, allemande, et appartenant au partir PPE.

Le choix conduisait donc, faute de mieux, à Mme von der Leyen, même si, manifestement, les critères de compétence exigée par Emmanuel Macron ne sont pas remplis.

Enfin, on a parlé, faussement, d’une entente franco-allemande. C’est plutôt une mésentente qui a conduit à ce résultat, permettant au président français, d’imposer Christine Lagarde au poste de présidente de la Banque centrale européenne qui, s’il reste un poste prestigieux, essentiel dans la politique monétaire, ne fera pas de Christine Lagarde une responsable politique de l’Europe, mais la gardienne du temple de l’orthodoxie budgétaire.

Le vrai pouvoir incontestablement sera à Bruxelles où les Allemands sortent renforcés avec une présidente allemande de la Commission désignée et un secrétaire général de la commission tout puissant lui aussi allemand, très critiqué pour son mode de gestion très autoritaire.

Patrick Martin-Genier
Essayiste spécialiste des questions européennes et  internationales
Enseignant en droit public à Sciences-Po

Administrateur  de l’Association Jean Monnet

Crédit Photo : Wikipédia

Les derniers articles

Lettre ouverte d’André Bellon, Président de l’Association pour une Constituante, à Dominique Rousseau, Professeur de droit public

Réconcilier la démocratie sociale et la démocratie politique pour la clarté du débat public

ParBernard Cohen-Hadad

L'accumulation des journées de grèves et de manifestations n’est pas sans conséquences sur l’économie de proximité dans les grandes métropoles.

L’édito d’Arnaud Benedetti avec notre partenaire Radio Orient

L’édito d’Arnaud Benedetti avec notre partenaire Radio Orient

ParArnaud Benedetti

Les colères sociales les plus légitimes sont dans ce pays l'objet d'un détournement politique qui indéniablement les affaiblit, voire les...

La Stratégie par les yeux d’un philosophe ou “Le Coureur stratégique”

La Stratégie par les yeux d’un philosophe ou “Le Coureur stratégique”

ParMichel Filippi

Je suis un philosophe dans la lignée des Expérimentalistes. Les Expérimentalistes ne bâtissent pas de systèmes théoriques surplombant toute l’activité...

Face aux écrans numériques, la nécessité de régulation

Face aux écrans numériques, la nécessité de régulation

ParMarie-Claude Bossière

Les récentes propositions de projet de loi (votées en première lecture en mars 2023) témoignent clairement de la perception par...

Retrouvez nos dernières vidéos

«
Prev
1
/
63
Next
»
loading
play
Colloque "Afrique, Europe et France : réalités d'aujourd'hui, promesses de demain"
play
Colloque "Afrique, Europe et France : réalités d'aujourd'hui, promesses de demain"
play
Colloque "Afrique, Europe et France : réalités d'aujourd'hui, promesses de demain"
«
Prev
1
/
63
Next
»
loading

Suivez-nous sur twitter

Tweets de @RevuePol

Inscrivez-vous à notre Newsletter

Related Posts

Lettre ouverte d’André Bellon, Président de l’Association pour une Constituante, à Dominique Rousseau, Professeur de droit public
Politique

Réconcilier la démocratie sociale et la démocratie politique pour la clarté du débat public

L’édito d’Arnaud Benedetti avec notre partenaire Radio Orient
Politique

L’édito d’Arnaud Benedetti avec notre partenaire Radio Orient

En finir avec la thèse du “monopole de la violence physique légitime de l’Etat”
Politique

En finir avec la thèse du “monopole de la violence physique légitime de l’Etat”

Réforme des retraites : l’État libéral assiégé
Politique

Réforme des retraites : l’État libéral assiégé

La chute d’Icare ?
Politique

La chute d’Icare ?

L’édito d’Arnaud Benedetti avec notre partenaire Radio Orient
Politique

L’édito d’Arnaud Benedetti avec notre partenaire Radio Orient

« Et maintenant, que vais-je faire… ? »
Politique

« Et maintenant, que vais-je faire… ? »

Remettre la Constitution au centre du village
Politique

Remettre la Constitution au centre du village

Article suivant
Edito d’Arnaud Benedetti – Le storytelling d’Emmanuel Macron peut continuer

L'Europe Phoenix ?

La Revue Politique et Parlementaire
10 rue du Colisée 75008 Paris
Email : contact@revuepolitique.fr
Téléphone : 01 76 47 09 30

Notre Histoire
L'équipe

Culture
Economie
Faut… de la géopolitique
International
La tribune du parlementaire
Libre opinion
Politique
Science et technologie
Société
Vie du parlement

Aucun résultat
Voir tous les résultats
  • Politique
  • International
  • Economie
  • Culture
  • Société
  • Science et technologie
  • Nos événements
    • Événements à venir
    • Événements passés
  • Boutique
    • Les numéros
    • Abonnement
  • La cité des débats
    • Aimons-nous encore la liberté ?
    • Faut-il avoir peur de l’avenir ?

Revue Politique et Parlementaire

Welcome Back!

Login to your account below

Forgotten Password?

Retrieve your password

Please enter your username or email address to reset your password.

Se connecter

Add New Playlist