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dans International

Liberté et démocratie

Jean-François CervelParJean-François Cervel
17 mars 2022
Liberté et démocratie

Vladimir Poutine n’a pas hésité à engager une guerre en Ukraine. Une guerre totale, avec bombardement des villes et des populations civiles, accumulation de destructions, volonté de conduire l’Ukraine à une défaite complète. En terrorisant les populations, il veut contraindre les Ukrainiens à demander une reddition sans condition.

 Comment une telle monstruosité, conduite de sang-froid peut-elle être possible ?

Une telle monstruosité n’est possible que parce que la Russie est dirigée par un dictateur et que les valeurs de liberté et de démocratie sont foulées aux pieds et méprisées par son régime. Si la Russie était régie par un système politique démocratique, les dirigeants auraient-ils pu engager un tel conflit, mettre en œuvre une telle violence ?

Seul un dictateur peut se permettre d’engager une invasion militaire de cette ampleur, de ravager volontairement tout un pays, de terroriser et de chasser sa population pour la forcer à se soumettre à la tyrannie d’un pays totalitaire dont elle ne veut à aucun prix.

Un dictateur, ça ne connait que le langage de la violence, tant à l’intérieur qu’à l’extérieur. On le mesure une nouvelle fois avec cette agression. Mais elle n’est pas la première. La Syrie avait déjà servi de champ d’expérimentation. La destruction d’Alep, sous prétexte de lutte contre l’Etat islamique, n’avait en fait pour objectif que de maintenir en place la tyrannie de Bachar El Hassad, au service de la puissance de la dictature russe dont il est un allié indéfectible et un relais essentiel au Proche-Orient. Les mêmes méthodes de violence militaire extrême ont été employées, n’hésitant pas à détruire toute une ville pour terroriser ses populations.

Si la Russie était régie par un système démocratique, un accord aurait pu, évidemment, être trouvé avec l’Ukraine et avec l’Union européenne sur tous les sujets de conflictualité et une collaboration mutuellement bénéfique aurait pu largement se développer. Mais Vladimir Poutine et son régime inspirent la peur à tous les peuples et tous les pays qui entourent la Russie. Tous ont eu déjà, au long de l’histoire et jusqu’à une date récente, à subir la tyrannie des régimes dictatoriaux qui ont dirigé successivement la Russie. Ils ne veulent à aucun prix renouveler ces tragiques expériences.

Mais Vladimir Poutine lui-même a également peur. Peur non pas pour la Russie, comme il essaie de le faire croire, mais pour son régime et pour la caste oligarchique qui en bénéficie. La Russie, son peuple, sa culture, ont besoin d’une vraie démocratie pour se développer pacifiquement, notamment dans la relation avec leurs voisins européens. Mais c’est ce dont Vladimir Poutine ne veut à aucun prix.

Ce dont il a peur, c’est de la liberté et de la démocratie.

Comme l’histoire nous l’a souvent montré, on ne peut jamais négocier avec un dictateur. Il ne connait que le langage de la force. Et les démocraties sont évidemment mal placées dans ce contexte parce que les valeurs qui les animent sont des valeurs pacifiques, applicables à tous. Entre la violence militaire et le pacifisme, la discussion est impossible. L’extension volontaire de la guerre au territoire Ouest de l’Ukraine, tout près de la frontière polonaise, montre clairement que Vladimir Poutine veut aller jusqu’au bout et défier les Occidentaux jusqu’aux limites extrêmes. Elle annonce les prochaines étapes, Moldavie, Finlande, Pays Baltes, Serbie et Bosnie-Herzégovine, avec les mêmes faux arguments de minorités russes opprimées et/ou de menaces occidentales. Contrairement à ce que les pays occidentaux voulaient croire, il n’y a pas de négociation possible. Il faut donc se préparer à un affrontement long et complet dans lequel tous les pays hostiles aux valeurs de démocratie et de liberté vont se retrouver derrière le dictateur russe.

On voyait clairement se dessiner cet axe des totalitarismes depuis longtemps. Mais la guerre engagée contre l’Ukraine le manifeste évidemment. Les formes dissimulées de la guerre, influence, infiltration, espionnage, cyberguerre, étaient déjà engagées de longue date. Un pas nouveau est maintenant franchi, avec une guerre militaire effective et affichée.

L’objectif est clairement affirmé, empêcher le développement de la démocratie libérale là où elle n’existe pas et la détruire là où elle existe.

Les deux idéologies tragiques du XXe siècle, le nationalisme et le communisme, sont mobilisées dans cette lutte, aux côtés de l’idéologie religieuse. Les trois ont pour objectif ultime de détruire la liberté et la démocratie.

Ce conflit ne va faire que renforcer l’axe des totalitarismes, au plus grand bénéfice des pays qui, aujourd’hui, se prétendent neutres, au premier rang desquels la Chine qui va permettre au régime poutinien de contourner les effets des sanctions économiques qui ont été mises en place par les pays occidentaux. Elle va apporter toute son aide au dictateur russe pour lui permettre de l’emporter dans cette guerre avec l’Occident.

Il est clair néanmoins qu’on ne peut pas engager une guerre militaire directe contre le régime poutinien et son énorme allié communiste chinois. Cela conduirait inéluctablement à une guerre mondiale suicidaire pour l’humanité. Mais il faut en revanche réduire au maximum les échanges et les dépendances vis-à-vis de ces pays. On ne peut dépendre économiquement de ceux qui sont nos ennemis ! Les modus vivendi seront évidemment difficiles à trouver et nous entreront effectivement dans une sorte de nouvelle guerre froide. Compte tenu de l’énorme puissance du bloc des totalitarismes, cette situation risque de durer longtemps sauf si leur fuite en avant les amène à engager un conflit destructeur. Le choix militaire de Vladimir Poutine en Ukraine montre que cette option n’est pas à exclure.

Nos pays doivent prendre conscience que le conflit qui avançait masqué jusqu’à présent, est désormais apparu en pleine lumière. Il sera long et inexpiable. Il aura des conséquences très dures pour le mode de vie des Occidentaux et des effets dans toutes les régions du monde. Il va empêcher de traiter les problèmes globaux qui se posent à l’humanité et qui devraient être affrontés de manière collective et unitaire.

Seule une approche universaliste pourrait permettre de préparer effectivement l’avenir de l’espèce humaine. Nous en sommes plus loin que jamais.

Chacun comprend bien que le carcan de l’Etat-Nation, tout puissant et absolu qui sert de commode paravent à tous les dictateurs ou apprentis dictateurs, est anachronique et dangereux, impuissant à traiter les problèmes collectifs de l’humanité. Qui ne voit que le découpage du monde en quelque 193 Etats-nations, totalement disparates, est complètement inadapté à la situation mondiale à laquelle nous sommes confrontés ? Qui ne voit que les discours identitaires qui fleurissent partout n’ont pour objectif que d’empêcher la liberté, la démocratie et la gestion organisée de l’intérêt général planétaire ?

Il est, pour l’instant, impossible d’organiser une gouvernance planétaire dont on sait pourtant qu’elle est indispensable pour affronter les défis auxquels l’humanité est confrontée : maîtrise de la biosphère et donc de la démographie humaine, protection de l’atmosphère, des océans et du climat, réduction des inégalités et organisation d’un développement harmonieux, lutte contre tous les trafics qui jouent sur les frontières internationales et les divers paradis financiers et fiscaux… L’Organisation des Nations Unies est totalement bloquée par les vetos des dictatures. Cette situation rappelle de bien mauvais souvenirs, ceux des moments qui ont directement conduit à la Seconde Guerre mondiale et à l’échec de la Société des Nations mise en place à l’issue du premier conflit mondial.

Nous sommes à nouveau dans cette situation et nous ne savons pas combien de temps elle va durer. Elle est redoutable parce qu’à la merci de toutes les fuites en avant de dictateurs qui trouvent dans la guerre l’échappatoire indispensable aux tensions internes qu’ils imposent à leurs peuples, dans leurs pays. Il est donc indispensable de s’y préparer de toute urgence malgré les difficultés, en confortant les capacités de l’Europe qui est la seule échelle efficace pour pouvoir résister, en étroite collaboration avec notre allié américain, dans le cadre de l’OTAN.

Une démocratie n’est jamais prête à la guerre. Nos pays encore moins qui ne l’ont plus connue sur le territoire européen depuis 1945, en dépit des accrochages prémonitoires de la guerre balkanique qui a suivi l’éclatement de la Yougoslavie communiste.

Il faut pourtant s’y préparer d’urgence sauf à accepter de passer sous le joug des régimes totalitaires et de perdre les valeurs de liberté qui caractérisent nos organisations depuis la philosophie des Lumières. Ce que nous défendons c’est le modèle de la démocratie libérale. Ce modèle n’est certes pas parfait, mais de système parfait, il n’en existe pas. Tous les autres sont bien pires. Et partout à travers le monde, tous les peuples demandent la mise en œuvre de ce modèle contre toutes les dictatures qui les écrasent.

Sommes-nous, tous, bien conscients que c’est pour cela que nous devons nous battre ?

Jean-François Cervel

Photo : Plavi011/Shutterstock.com

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