La mer des Caraïbes compte huit des quinze monarchies du Commonwealth : Antigua-et-Barbuda, les Bahamas, le Belize, la Grenade, la Jamaïque, Saint-Christophe-et-Niévès, Sainte-Lucie et Saint-Vincent-et-les-Grenadines. À la veille de son couronnement programmé le 6 mai 2023 à Londres, et outre le Royaume-Uni, le nouveau roi Charles III règne sur quatorze pays qui ont choisi de conserver le monarque britannique comme chef d’État au moment de leur indépendance.
Toutefois, avant même le décès d’Élisabeth II le 8 septembre 2022, et encore plus depuis, la question du passage à une organisation étatique républicaine a occupé régulièrement le débat public dans les monarchies concernées, même dans de grands pays comme l’Australie1
. Dans les petites monarchies des Caraïbes, les velléités républicaines sont anciennes, d’autant que quatre voisins ont déjà montré la voie : le Guyana en 1970, Trinité-et-Tobago en 1976, la Dominique en 1978 et la Barbade en 2021.
Après l’exemple de la récente République barbadienne2 et la disparition de la Reine, Francine McKenzie, professeure d’histoire à l’Université Western de Londres, constate que la Couronne britannique fait face à « un processus continu d’indépendance des nations au fil du temps » ; pour Philip Murphy, professeur d’histoire britannique et du Commonwealth à l’Université de Londres, le caractère inéluctable de ce processus historique s’apparente à un « effet domino », par essence hors de contrôle3.
Le nouvel élan du républicanisme dans les Caraïbes
Fin 2020, l’image de la famille des Windsor a été écornée quand est sortie la quatrième saison de la série The Crown, sur Netflix, mettant en scène la souffrance de Lady Di face à l’hostilité de son époux et de sa belle-mère. Début 2021, elle l’a été également lorsque le Prince Harry et son épouse, Meghan Markle, ont accordé un entretien à une chaîne de télévision américaine, au cours duquel ils ont avoué avoir été blessés par certains « préjugés inconscients » ayant nourri, au sein de la famille royale, des « inquiétudes sur la couleur de peau » de leur premier enfant4. Puis au printemps 2022, pour célébrer le jubilé de platine du règne d’Elisabeth II et « redorer » l’image de la Couronne dans les anciennes colonies, des membres éminents de la famille royale se sont rendus dans les Caraïbes, mais ont vu leurs voyages perturbés. Ainsi, en mars 2022, le Duc et la Duchesse de Cambridge ont visité le Belize, la Jamaïque et les Bahamas. Bien que le Prince William ait déclaré ressentir « une profonde tristesse » face au système esclavagiste qui « tache notre histoire » et qui « n’aurait jamais dû exister »5, le couple princier a vécu un séjour mouvementé, faisant face systématiquement à des manifestants hostiles à la monarchie et réclamant des excuses et des réparations pour le passé esclavagiste de l’empire britannique : au Bélize, la visite d’une ferme de cacao dans les contreforts des montagnes mayas a dû être annulée au dernier moment face au mécontentement des habitants ; en Jamaïque, un collectif de 100 avocats, chefs d’entreprises et autres personnalités de la société civile a même publié une lettre ouverte reprochant à Élisabeth II de n’avoir « rien fait pour réparer et expier les souffrances de [leurs] ancêtres qui ont eu lieu pendant son règne et/ou pendant toute la période de la traite britannique des Africains, de l’esclavage, de l’engagement et de la colonisation »6. De leur côté, le Comte et la Comtesse de Wessex ont visité Antigua-et-Barbuda, Sainte-Lucie et Saint-Vincent-et-les Grenadines : la Grenade était aussi au programme, mais le séjour a dû être annulé au dernier moment en raison d’un manque de « consultation » sur les lieux et populations à visiter7.
Pour mémoire, en 2014, la Communauté caribéenne (CARICOM) a approuvé à l’unanimité un plan en 10 points pour parvenir à une justice réparatrice pour les victimes de l’esclavage8. Les populations locales reprochent à la famille royale, en particulier, « d’avoir historiquement profité de la traite des esclaves » et de refuser de s’excuser pour éviter d’aborder la question de l’indemnisation9.
Pour les monarchies caribéennes, la transition vers un État républicain est perçue véritablement comme l’ultime étape de leur pleine et entière indépendance, sans toutefois revendiquer aussi une sortie du Commonwealth.
C’est ce contexte historico-politique qui nourrit le sentiment anti-monarchiste depuis plusieurs années10 : « alors que le rôle de la reine devient symbolique dans la politique intérieure de ces pays, la monarchie britannique est considérée comme une relique d’un passé colonial » analyse le professeur de droit Solon Solomon, de l’Université de Brunel de Londres, confirmant que « la nécessité de rompre avec le passé colonial [alimente] le moteur » du républicanisme caribéen11.
À Antigua et Barbuda, État indépendant depuis 1981, le Premier ministre Gordon Browne a indiqué au Prince Andrews, dans un premier temps, que le pays allait continuer à « avoir la reine comme chef d’État, même si je dois dire que nous aspirons à un moment donné à devenir une république. Mais ce n’est pas prévu actuellement, elle restera donc à la tête de l’État pendant un certain temps »◊12. Dans un second temps, le chef du gouvernement antiguayen a annoncé la tenue d’un référendum sous trois ans en vue de remplacer la monarchie par la république, juste après avoir signé le document officiel reconnaissant Charles III comme nouveau Souverain de l’archipel : « Ce n’est pas un acte hostile [mais] la dernière étape pour achever notre chemin vers l’indépendance » a-t-il précisé13.
Aux Bahamas, État indépendant depuis 1973, le Premier ministre Philip Davis a rappelé, lorsqu’il a signé le registre de condoléances de la Reine devant les journalistes, « qu’un référendum constitutionnel était “toujours” sur la table », qu’il souhaitait que le pays devienne une République mais que la décision devait revenir au peuple ; en 2012-2013, une commission constitutionnelle avait déjà étudié, notamment, la question de l’évolution « d’une monarchie constitutionnelle à une république au sein du Commonwealth des Nations » ; dans son rapport, elle avait noté qu’il s’agissait d’une étape naturelle vers l’achèvement du « cercle de l’indépendance » et l’acquisition d’une souveraineté complète, mais que cette transformation entraînerait des coûts financiers et administratifs « considérables » pour le pays parce qu’il faudrait, par exemple, changer les insignes royaux sur les bâtiments officiels, ainsi que sur les véhicules et uniformes de l’armée (Royal Bahamas Defence Force) et de la police (Royal Bahamas Police Force)14.
Au Belize, État indépendant depuis 1981, le ministre de la Fonction publique et de la Réforme constitutionnelle, Henry Charles Usher, a annoncé au Parlement qu’une commission constitutionnelle populaire avait été créée pour consulter tout le pays sur la finalisation du processus de décolonisation : « Le processus de décolonisation implique la région des Caraïbes. Il est peut-être temps pour le Belize de franchir la prochaine étape pour vraiment posséder son indépendance, mais c’est au peuple de décider ». Le Premier ministre John Briceño a confirmé que « le temps, les choses changent, nous passons à autre chose, et il est probablement temps pour nous d’examiner de plus près la gouvernance »15.
À la Grenade, État indépendant depuis 1974, le Premier ministre Keith Mitchell a souhaité, en décembre 2021 au lendemain de la transformation de la Barbade en République, qu’un référendum soit organisé sur l’île16. Les élections législatives de juin 2022 ont vu la victoire du Congrès démocratique national, parti politique ouvertement pro-républicain17. Et le président de la Commission nationale pour les réparations, Arley Gill, a demandé, lors d’un récent Forum sur les réparations, que le gouvernement engage rapidement le débat sur le républicanisme et la révocation de Charles III comme chef de l’État, liant la question des réparations à celle du statut de république : à la veille du cinquantenaire de l’indépendance grenadienne (en 2024), il estime qu’il est temps de rebaptiser les rues et les institutions qui portent encore « les noms de nos esclavagistes »18.
À la Jamaïque, État indépendant depuis 1962, la ministre des Affaires juridiques et constitutionnelles, Marlene Malahoo Forte, a déclaré au Parlement en juin 2022 que le processus de transition vers une république était « officiellement commencé », qu’il se déroulerait « par étapes » et serait achevé avant les prochaines élections générales en 202519. En août, lors du 60ème anniversaire de l’indépendance, le Premier ministre Andrew Holness a confirmé qu’« en parlant de souveraineté, nous avons déjà commencé le travail pour devenir une république »20.
À Saint-Christophe-et-Niévès, État indépendant depuis 1983, le ministre des Affaires étrangères et ancien Premier ministre, Denzil Douglas, a estimé qu’il fallait s’engager sur le chemin d’un « pays véritablement indépendant », précisant qu’ « il n’y a pas de calendrier concret pour un référendum constitutionnel dans [le] pays, mais il est temps d’engager le débat »21.
À Saint-Vincent-et-les-Grenadines, État indépendant depuis 1979, a tenté de devenir une république par référendum. Lors du référendum de 2009, seuls 45% des électeurs ont choisi de remplacer la reine par un président de cérémonie, bien en deçà de l’exigence des deux tiers. Lors de la transformation de la Barbade en république, le Premier ministre vincentais Ralph Gonsalves a lancé un appel fort au républicanisme : « La Barbade ne fait rien de nouveau, mais ce qu’elle fait est de la plus haute importance pour son peuple et pour notre civilisation caribéenne. J’espère que, de mon vivant, tous ou la plupart des pays indépendants de la Caricom (Communauté des Caraïbes) passeront d’un système monarchique à un système républicain »22.
À Sainte-Lucie, État indépendant depuis 1979, l’ancien Premier ministre Allen Chastanet, désormais chef de l’opposition, a annoncé soutenir le mouvement régional et « général » vers le républicanisme, en ajoutant, pour son pays : « je soutiendrai le fait de devenir une république »23.
Un nouvel élan à l’épreuve de procédures constitutionnelles complexes
Le plus grand obstacle actuel au républicanisme est la difficulté des procédures de réforme constitutionnelle. Seul le Belize dispose d’une procédure de révision assez simple qui n’implique que la voie parlementaire. Dans les autres monarchies anglophones des Caraïbes, « le recours au référendum pour procéder à une révision constitutionnelle est obligatoire », comme dans de nombreux États24. Par ailleurs, « bien que la participation des citoyens au processus de réforme constitutionnelle ne soit pas encore systématique, elle tend cependant à se développer », notamment parce qu’elle confère « une légitimité démocratique sans pareille au texte » qui régit l’organisation de l’État25.
C’est la raison pour laquelle le gouvernement du Belize a annoncé qu’un référendum, bien que non obligatoire26, permettra au peuple d’approuver le nouveau statut républicain du pays. Plus précisément, une commission pour une Constitution populaire a été créée par le Parlement en octobre 2022 afin de consulter les citoyens et proposer un projet pour moderniser l’ensemble de la Loi suprême de 1981 : quel type de république le Belize veut-il devenir ? faut-il prévoir de nouveaux droits sociaux et économiques ? comment renforcer la séparation des pouvoirs entre le législatif et l’exécutif ? comment rendre le système électoral plus participatif et représentatif ?…27
L’abolition de la monarchie n’est donc qu’un des points parmi tant d’autres du changement constitutionnel en cours.
Dans les sept autres pays de la région, toute révision constitutionnelle cumule une phase parlementaire et une phase référendaire.
Trois États exigent un référendum avec une simple majorité. Aux Bahamas, en application de l’article 54 de la Constitution, un projet de loi constitutionnelle doit être voté dans les mêmes termes par les deux chambres du Parlement, à la majorité qualifiée des deux tiers dans chaque assemblée, puis être soumis à un référendum à la majorité simple des électeurs votants28. À la Jamaïque, conformément à l’article 49 de la Constitution, un projet de loi constitutionnelle doit être voté dans les mêmes termes par les deux chambres du Parlement ; pour éviter toute révision dans la précipitation, la chambre des représentants doit respecter un premier délai de trois mois entre la présentation du projet de loi et le début de sa discussion, et un second délai identique entre la conclusion du débat et le vote ; ensuite, un référendum à la majorité simple des électeurs votants est obligatoirement organisé entre 2 et 6 mois après l’adoption du texte par le Parlement29 : la ministre des Affaires juridiques et constitutionnelles a indiqué qu’il pourrait être organisé en même temps que les élections générales de septembre 2025 et que le passage au statut de république nécessitera l’adaptation de 13 dispositions constitutionnelles ; un comité de réforme constitutionnelle a été mis en place et il comprend des membres de l’opposition et de la majorité. À Sainte-Lucie, en vertu de l’article 41 de la Constitution, un projet de loi révisant les dispositions constitutionnelles relatives à la monarchie doit être approuvé par au moins les trois quarts ou les deux tiers (selon les dispositions visées) des membres de la chambre basse du Parlement ; un délai de 90 jours au moins sépare la présentation du projet de loi devant les députés et sa deuxième lecture ; le projet de révision est finalement soumis à référendum à la majorité simple des suffrages exprimés30.
Dans quatre autres pays, les dispositions constitutionnelles sont identiques et prévoient un référendum à la majorité qualifiée pour finaliser une modification ou un changement de Constitution : Antigua-et-Barbuda (article 4731), la Grenade (article 3932), Saint-Christophe-et-Niévès (article 3833) et Saint-Vincent-et-les-Grenadines (article 3834). Plus exactement, un projet de loi constitutionnelle doit être voté par au moins deux tiers des membres de la chambre basse du Parlement ; un délai de 90 jours au moins sépare la présentation du projet de loi devant les députés et sa deuxième lecture ; puis, le projet de révision doit être adopté par référendum à la majorité qualifiée des deux tiers des suffrages exprimés.
Le problème du recours direct au peuple est qu’il risque d’être dévoyé à tout moment et transformé en plébiscite pour ou contre le gouvernement qui l’organise.
La tenue d’un référendum constitue toujours un danger pour les dirigeants en place car l’objet de la question posée aux électeurs peut être détourné : c’est ce qui s’est passé à Saint-Vincent-et-les-Grenadines en 2009 avec le rejet de la proposition de passer à une république. D’ailleurs, pour le docteur Grace Carrington de l’University College London, « le plus grand obstacle actuel au républicanisme dans de nombreux pays des Caraïbes est l’exigence constitutionnelle d’un référendum »35. Pour dépasser les risques de manipulation dans les débats d’un référendum sur l’abolition de la monarchie, Ronald Sanders, ambassadeur d’Antigua-et-Barbuda aux États-Unis et chercheur à l’Institut d’études du Commonwealth de l’Université de Londres, a avancé une proposition apparemment utopique, mais assez pragmatique : il a préconisé que, dans chaque État concerné, les partis politiques passent un pacte de loyauté, écrit et public, énumérant les modifications faisant consensus, comme la forme de la république (parlementaire, présidentielle ou encore hybride) et donc les pouvoirs du futur président (rôle simplement cérémoniel ou véritablement exécutif)36. L’avenir dira si les partis politiques des monarchies caribéennes seront à la hauteur de l’enjeu historique.
* * *
Le décès de la Reine Elizabeth marque un nouveau chapitre dans les relations entre la Couronne britannique et les monarchies des Caraïbes. Les populations concernées voient, dans la transformation de leurs systèmes constitutionnels en républiques, la dernière étape d’un processus d’indépendance encore inachevé, autrement dit l’abandon d’un vestige colonial. L’opinion publique partage de plus en plus ce sentiment et les responsables politiques ne cachent pas leur volonté de quitter le giron du monarque britannique : « il semble que ce ne soit pas tant la Couronne britannique qui soit menacée d’effacement que les Couronnes des royaumes du Commonwealth, c’est-à-dire l’héritage impérial de la Monarchie »37. Le roi Charles III débute donc son règne en faisant face à une révolution républicaine, « feutrée » mais réelle, qu’il n’est pas en mesure de contenir38. Il affiche sa compréhension et s’efforce d’accompagner un mouvement historique dont il espère limiter les conséquences négatives, en particulier le risque de dissolution du Commonwealth : il était ainsi présent à la Barbade lors de la cérémonie du passage au statut de république le 30 novembre 2021 ; il a également rappelé, lors de la réunion des chefs de gouvernement du Commonwealth en juin 2022, « que l’arrangement constitutionnel de chaque membre, en tant que république ou monarchie, est une question qui relève purement de la décision de chaque pays membre »39. Son fils et héritier du trône en est également parfaitement conscient et a rappelé ainsi la position de la famille royale devant le gouverneur général des Bahamas : « quel que soit l’avenir, les liens entre le Royaume-Uni et les nations vont durer », ne serait-ce que dans le cadre du Commonwealth40.
En réalité, à la veille de son couronnement le 6 mai 2023, le problème le plus saillant du nouveau Souverain britannique n’est pas la transition républicaine des anciennes colonies.
Son plus grand défi consiste à apporter une réponse à la question très sensible de la justice réparatrice pour les victimes de l’esclavage, qui se pose avec de plus en plus d’insistance à la fois dans chaque ancienne colonie et dans l’ensemble de la région avec l’action de la CARICOM41.
Au regard des potentielles implications financières pour la famille royale et des blessures du passé colonial toujours très vives au sein des populations locales, ce dossier s’avère être, sans nul doute, le plus délicat à gérer pour Charles III dans les Caraïbes.
David Biroste
Docteur en droit et Vice-président de l’association France-Amérique latine, LATFRAN (www.latfran.fr).
- L’Australie a déjà organisé en 1999 un référendum pour devenir une république, sans succès. La question divise toujours le pays bien que le camp républicain semble s’être renforcé depuis : Sarah Murray et Isabelle Richet, « L’avenir de l’Australie et de ses relations avec le Royaume-Uni : de la monarchie à la République ? », Pouvoirs, 2012/2, n° 141, pp. 91 et s., consulté le 16 avril 2023. Lors de la constitution du nouveau gouvernement travailliste en mai 2022, le Premier ministre a nommé un « ministre délégué pour la république » : Dorian Malovic, « L’Australie se dote d’un ministre pour la République », La Croix, 1er juin 2022, consulté le 16 avril 2023 ; Michael E. Miller, « An Aussie republic? In queen’s namesake town, they won’t drink to that », The Washington Post, 16 septembre 2022, consulté le 16 avril 2023. ↩
- David Biroste, « La nouvelle République de la Barbade », Revue politique et parlementaire, 24 janvier 2022, consulté le 16 avril 2023 ; Hannah Giorgis, « The World’s Newest Republic », The Atlantic, 27 octobre 2022, consulté le 16 avril 2023 ; Jean-Michel Hauteville, « En abolissant la monarchie, la Barbade « a fait sauter un verrou » dans les Caraïbes », Le Monde, 4 janvier 2023, consulté le 16 avril 2023. ↩
- Sean Boyton, « Commonwealth realms mull ditching monarchy after queen’s death. Here’s what they’ve said », Global News, 22 septembre 2022, consulté le 16 avril 2023. ↩
- Oprah Winfrey, « Interview With Prince Harry and Meghan Markle », CBS, 7 mars 2021, consulté le 16 avril 2023. ↩
- Sarah Do Couto, « Prince William expresses ‘sorrow’ over slavery in Jamaica on royal tour », Global News, 24 mars 2022, consulté le 16 avril 2023. ↩
- https://petchary.wordpress.com/2022/03/21/100-jamaican-individuals-and-organizations-sign-open-letter-to-william-and-kate-ahead-of-their-visit/, consulté le 16 avril 2023 ; Rachel Hall et Maya Wolfe-Robinson, « Jamaican campaigners call for colonialism apology from royal family », The Guardian, 21 mars 2022, consulté le 16 avril 2023. ↩
- Charley Adams, « Earl and Countess of Wessex: Prince Edward and Sophie postpone Grenada trip », BBC News, 22 avril 2022, consulté le 16 avril 2023. ↩
- https://caricomreparations.org/caricom/caricoms-10-point-reparation-plan/, consulté le 16 avril 2023. La CARICOM a pour objectifs de renforcer les liens interétatiques et de construire un espace de libre-échange entre les 15 pays qui la composent : Antigua-et-Barbuda, Bahamas, Barbade, Bélize, Dominique, Grenade, Guyana, Haïti, Jamaïque, Montserrat (territoire du Royaume-Uni), Saint-Christophe-et-Niévès, Sainte-Lucie, Saint-Vincent-et-les-Grenadines, Suriname et Trinité-et-Tobago. ↩
- Tobi Thomas, « What are the British monarchy’s historical links to slavery ? », The Guardian, 23 mars 2022, consulté le 16 avril 2023. ↩
- Mary Yang, « Why Do Caribbean Countries Want to Leave the Monarchy Now? », Foreign Policy Magazine, 28 avril 2022, consulté le 16 avril 2023. ↩
- Atahualpa Amerise, « Isabel II: los 6 países del Caribe que quieren que la reina de Inglaterra deje de ser su jefa de Estado », BBC News, 8 juin 2022, consulté le 16 avril 2023. ↩
- Andre Rhoden-Paul, « Royal couple told of Antigua and Barbuda’s wish to be republic », BBC News, 25 avril 2022, consulté le 16 avril 2023. ↩
- Andrés Allemand Smaller, « Combien de royaumes Charles III va-t-il encore perdre? », La Tribune de Genève, 14 septembre 2022, consulté le 16 avril 2023. ↩
- Jasper Ward, « Davis willing to put republic move to referendum », The Nassau Guardian, 12 septembre 2022, consulté le 16 avril 2023 ; Léandra ROLLE, « Will Charles Be Our Last King? », The Tribune, 12 septembre 2022, consulté le 16 avril 2023. ↩
- Nadine White, « Belize signals intention to remove Queen as head of state following royal visit », The Independent, 26 mars 2022, consulté le 16 avril 2023. ↩
- https://www.youtube.com/watch?v=jdnhjpsAhEk, consulté le 16 avril 2023. ↩
- Mélissa Wong, « Political party in Grenada congratulates Barbados on Republic decision », Caribbean Loopnews, 19 septembre 2020, consulté le 16 avril 2023. ↩
- Sinai Fleary, « “Hold them accountable” for slavery Grenada’s reparations committee tells its government », The Voice, 2 mars 2023, consulté le 16 avril 2023. ↩
- Xander Richards, « Jamaica: British monarchy to be ditched by 2025, Marlene Malahoo Forte says », The National, 9 juin 2022, consulté le 16 avril 2023 : en 2020, lors des élections législatives, le Jamaica Observer avait publié un sondage dans lequel plus de la moitié des citoyens assuraient vouloir la destitution de la Reine dans leur pays. ↩
- Javier Tolcachier, « Towards the definitive emancipation: The Caribbean peoples and CELAC », Pressenza, 1er février 2023, consulté le 16 avril 2023. ↩
- Javier Tolcachier, « Towards the definitive emancipation: The Caribbean peoples and CELAC », préc. ↩
- Susana Santos, « ¿Cómo es el plan de las ex colonias británicas del Caribe para desafiar a Su Majestad Carlos III? », El Diario AR, 16 septembre 2022, consulté le 16 avril 2023. ↩
- « El Caribe pide que Carlos no sea su jefe de Estado », La Gaceta, 10 septembre 2022, consulté le 16 avril 2023. ↩
- Laurence Morel, « Types of referendums, provisions and practice at the national level worldwide », in Laurence Morel et Matt Qvortrup (dir.), The Routledge Handbook to Referendums and Direct Democracy, Routledge ed., Londres, 2018, pp. 39-46. ↩
- Marthe Fatin-Rouge Stefanini, « La participation des citoyens à la réforme constitutionnelle : quelles réalités en droit comparé ? », in Dave Guénette, Patrick Taillon et Marc Verdussen (dir.), La révision constitutionnelle dans tous ses états, Ed. Yvon Blais, Anthemis, Montréal, 2021, p. 313. ↩
- Constitution du Belize disponible sur le site de l’Assemblée nationale (le Parlement), consulté le 16 avril 2023 : majorité des deux tiers de la chambre des représentants (article 69). ↩
- Dylan Vernon, « Will Belize Get a People’s Constitution? Prospects and Challenges », Constitutionnet.org, 1er octobre 2022, consulté le 16 avril 2023. ↩
- Constitution des Bahamas disponible sur le site de l’Université de Georgetown, consulté le 16 avril 2023. ↩
- Constitution de la Jamaïque disponible sur le site constitueproject.org, consulté le 16 avril 2023. ↩
- Constitution de Sainte-Lucie disponible sur le site de l’Université de Georgetown, consulté le 16 avril 2023. ↩
- Constitution d’Antigua-et-Barbuda disponible sur le site de l’Université de Georgetown, consulté le 16 avril 2023. ↩
- Constitution de la Grenade disponible sur le site de l’Université de Georgetown, consulté le 16 avril 2023. ↩
- Constitution de Saint-Christophe-et-Niévès disponible sur le site de l’Université de Georgetown, consulté le 16 avril 2023 ↩
- Constitution de Saint-Vincent-et-les-Grenadines disponible sur le site de l’Université de Georgetown, consulté le 16 avril 2023. ↩
- Grace Carrington, « Commonwealth Caribbean Wants More than Symbolic Change from British Monarchy », The Chicago Council on Global Affairs, 15 septembre 2022, consulté le 16 avril 2023. ↩
- Ronald Sanders, « Commonwealth Caribbean countries – all republics by 2030? », The Tribune, 17 janvier 2022, consulté le 16 avril 2023. ↩
- Arthur Gaudin, « Interrogations sur la pérennité d’une institution : la Couronne britannique », Jus Politicum, revue internationale de droit constitutionnel, 1er février 2023, consulté le 16 avril 2023. ↩
- Clément Daniez, « Commonwealth : Charles III face à une “révolution républicaine” ? », L’Express, 15 septembre 2022, consulté le 16 avril 2023 ; Wilson Enrique Genao Núñez, « El ascenso del republicanismo en el Caribe Anglófono », El Caribe, 17 mars 2023, consulté le 16 avril 2023. ↩
- Marion Fontaine, « Après la mort d’Elizabeth II, quel avenir pour le Commonwealth ? », GEO, 13 janvier 2023, consulté le 16 avril 2023. ↩
- Nadine White, « Belize signals intention to remove Queen as head of state following royal visit », préc. ; Eloise Barry, « Why the Caribbean Has the Most Energized Anti-Monarchy Movements », Time Magazine, 14 septembre 2022, consulté le 16 avril 2023. ↩
- Hilary Beckles, Britain’s Black Debt: Reparations for Caribbean Slavery and Native Genocide, Kingston, University of West Indies Press, 2013, 248 p. ↩