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dans International, N°1092

L’occupation de l’espace extra-atmosphérique, éléments de recherche

Isabelle Sourbès-VergerParIsabelle Sourbès-Verger
3 janvier 2020
L’occupation de l’espace extra-atmosphérique, éléments de recherche

Isabelle Sourbès-Verger, géographe, spécialiste des questions de géopolitique de l’espace et des politiques spatiales, directrice de recherche au centre Alexandre Koyré, revient sur 60 ans d’occupation de l’espace extra-atmosphérique.

L’accès à l’espace extra-atmosphérique est une des avancées techniques particulièrement marquantes de la deuxième moitié du XXe siècle. L’envoi de satellites artificiels puis d’hommes autour de la Terre ouvre une nouvelle ère dont l’apothéose, en matière de rêve, est certainement la marche d’astronautes sur la Lune. L’Union soviétique puis les États-Unis, pionniers de la conquête spatiale, renforcent leur statut de super Puissances tout en utilisant le retentissement médiatique de leurs succès dans l’espace comme marqueurs du bien fondé de leurs choix idéologiques. 

Soixante ans plus tard, la deuxième décennie du XXIe siècle propose une autre image des activités spatiales sous le vocable de « New Space ». Les activités spatiales américaines se différencient par l’apparition d’entrepreneurs qui mettent au défi les acteurs classiques dans le domaine des lanceurs, et envisagent même une expédition martienne privée. La mise sur orbite annoncée de plusieurs constellations de centaines de petits satellites et la perspective d’exploitation des ressources extraterrestres renforcent cette idée de rupture dans les modalités classiques d’occupation de l’espace.

L’apparition de nouveaux acteurs étatiques et privés sur fond d’évolution technologique entraîne une banalisation croissante de l’activité sur le modèle des rapports terrestres, au point de considérer de plus en plus la possibilité de guerre spatiale.

L’espace 2.0, voire 4.0, a-t-il vraiment basculé dans de toutes autres logiques ?

Aller dans l’espace

La « conquête spatiale », telle est l’expression largement retenue pour désigner les premiers temps de l’activité spatiale, soit la période 1957-1971. En 1957, le lancement du premier satellite artificiel de la Terre se situe à la confluence de deux approches bien différentes : satisfaire la demande scientifique dans un cadre de coopération internationale et exploiter les compétences technologiques pendant la Deuxième Guerre mondiale dans le domaine des missiles. 

L’impact psychologique et le retentissement médiatique de cette capacité nouvelle de l’homme à mettre en orbite des objets et à quitter en personne l’atmosphère de la Terre, deviennent des marqueurs hors pairs des réalisations de la science et de la technologie. Ainsi, l’objectif initialement affiché, celui de « l’exploration spatiale » envisagée dans le cadre international, se trouve pris au piège de la rivalité des modèles soviétique et américain. 

L’espace, lieu de mise en scène des rivalités de la guerre froide sur fond de curiosité scientifique

Quel est l’environnement de la Terre ? Cette question est au cœur des préoccupations de l’Année géophysique internationale (AGI)1, entreprise scientifique internationale pour laquelle les États-Unis et l’Union soviétique ont promis de lancer un satellite artificiel afin de compléter les observations réalisées sur Terre par les moyens habituels : stations polaires, bateaux… 

À cette époque, les États-Unis et l’URSS essayent alors de maîtriser les moyens d’accès à l’espace et d’utiliser les satellites dans des logiques militaires étroitement liées au nucléaire. Dans le cas des États-Unis, l’objectif est de lancer des satellites qui, indépendamment de toute autorisation de survol, fournissent des renseignements cartographiques sur le territoire de l’adversaire et ses capacités pour d’éventuelles frappes. Dans le cas de l’Union soviétique, la priorité est de se doter de missiles intercontinentaux afin d’avoir les moyens d’atteindre l’adversaire. 

Cette dimension stratégique se double d’une dimension symbolique. En ouvrant, avec Spoutnik, la voie à l’exploration de l’espace extra-atmosphérique, l’Union soviétique crée la surprise et remet directement en cause la supériorité technologique des États-Unis. 

De fait, l’exploitation idéologique devient un objectif en soi avec Nikita Khrouchtchev. En multipliant les « Premières » : sonde atteignant la Lune, photos de la face cachée de la Lune, premiers homme et femme, première sortie d’un cosmonaute hors de son vaisseau…, l’Union soviétique veut montrer l’adéquation entre le modèle marxiste scientifique et la transposition concrète dans l’espace du concept « d’homme nouveau ». Cette rhétorique pose un problème particulier aux diplomaties occidentales dans le contexte sensible de la décolonisation et de la quête de modèles socio-économiques attractifs de la part des nouveaux États.

Le programme Apollo se situe dans ce registre directement géopolitique. Si Neil Armstrong, 17 ans après Youri Gagarine, est à son tour présenté, en juillet 1969, comme le représentant de toute l’humanité, son premier pas triomphal est d’abord celui d’un Américain sur la Lune. Le traitement médiatique et l’effort de diffusion mondiale, qui aurait atteint une audience de près de 600 millions d’êtres humains, soulignent la démonstration indubitable de la supériorité du modèle américain et de sa capacité de mobilisation et gestion de ses immenses ressources. L’Amérique atteint the High Frontier, l’objectif fixé par John F. Kennedy. Elle gagne ainsi le titre de première puissance spatiale, un statut exceptionnel toujours actuel.

Ces vingt premières années correspondent aussi à une phase d’apprentissage dans tous les domaines. Les satellites scientifiques et technologiques découvrent le milieu spatial, les sondes partent explorer la Lune, Mars et Vénus, les satellites militaires de reconnaissance cartographient en toute discrétion les territoires, la mise à poste de satellites de télécommunications sur l’orbite géostationnaire pose des relais fixes pour la transmission longue distance. L’avance américaine s’impose progressivement dans tous les domaines, civils sous l’égide de la NASA, mais aussi militaires sous la conduite du Département de la Défense. L’Union soviétique entreprend, de son côté, la construction de stations habitées mais si le secteur spatial devient, comme aux États-Unis, un des fleurons du complexe militaro-industriel, les volets scientifique et civil peinent à réaliser leurs objectifs.

Ainsi les débuts de la conquête de l’espace illustrent la projection directe des ambitions de supériorité terrestre, les satellites devenant partie prenante de l’intérêt national, au travers de l’image qu’ils portent sur la scène internationale et en tant qu’instrument direct de puissance.

Pour autant, les caractéristiques propres de l’activité spatiale, par nature planétaire, ne sont pas à négliger. 

Les effets induits des caractéristiques de l’espace : coopération et ignorance des frontières 

Les États-Unis prennent très vite la mesure du pouvoir d’influence que la maîtrise de technologies spatiales confère à ses détenteurs. L’Office des relations internationales de la NASA tout juste créée est chargé d’un objectif explicite : développer le leadership américain2 via des initiations de scientifiques et ingénieurs étrangers au travers de séjours à la NASA. En parallèle, le Président Kennedy va aussi proposer en 1961 à l’Assemblée générale de l’ONU un système international de télécommunications spatiales3. L’organisation Intelsat créée en 1964 est monopolistique et la majorité des parts et donc des décisions est tenue par un opérateur américain, la Comsat. 

L’Union soviétique poursuit aussi une politique d’influence, mais avec un succès moindre en dehors du bloc communiste4. Ce sera une des originalités de la France, que d’utiliser le vecteur de la coopération scientifique toujours présent depuis l’AGI pour signer, en 1966, un accord avec l’URSS en parallèle de la coopération étroite avec la NASA. Pour autant, cet accord n’est pas si surprenant dans son principe. J. F. Kennedy et N. Khrouchtchev ont eux-mêmes échangé, en 1962, des lettres à propos d’une possible coopération incluant même une expédition commune sur la Lune5.

La coopération internationale reste aussi bien présente.

Le Committee on SPAceResearch6, destiné à promouvoir la coopération internationale dans le domaine de la science spatiale à des fins pacifiques, devient officiel lors du meeting de Londres en 1958. Il comprend, en 1959, vingt-quatre États en intégrant la participation effective de l’URSS initialement réticente. En 1963, l’Inde va proposer dans ce cadre le site de Thumba, proche de l’équateur magnétique, comme base internationale de lancements de fusées sondes. L’objectif de l’opération est double : être présente dans les recherches scientifiques internationales et se familiariser avec les techniques spatiales vues par les responsables politiques indiens comme un des moyens de sortir du sous-développement.

La coopération s’impose aussi comme moyen de développement de capacités spatiales européennes. Si la France démontre ses capacités de lancement avec le programme de lanceurs Diamant, elle est aussi active dès les années 1960 dans la création de deux organisations spatiales. L’ESRO (European Space Research Organisation) est chargée des programmes scientifiques civils en s’inspirant du modèle du CERN pour la recherche nucléaire. L’ELDO (European Launcher Development Organisation) est destinée au développement d’un lanceur européen indépendant en capitalisant sur les expériences propres acquises avec les programmes de missiles britannique et français7. 

La coopération est facilitée par le caractère planétaire de l’activité spatiale. Autre originalité, du fait des caractéristiques induites par la mécanique céleste, les satellites survolent les États en toute indifférence au principe de souveraineté8. Ce cas de figure exceptionnel par rapport au milieu terrestre, marin ou aérien est un des éléments favorables à l’établissement très rapide du traité de droit de l’espace posant comme principes fondamentaux la non appropriation et la liberté de circulation et d’utilisation de l’espace à des fins pacifiques ainsi que l’obligation de favoriser la coopération9.

Occuper l’espace 

La période 1971-2000 voit la construction progressive des activités spatiales faisant intervenir de nouveaux acteurs et s’inscrivant définitivement dans les pratiques terrestres10. L’écart se creuse entre les États-Unis, principal acteur, et les autres puissances spatiales dont le nombre n’augmente que lentement et qui poursuivent leurs logiques propres. 

En parallèle, les conditions particulières de l’activité extra-terrestre ignorant les frontières et donnant à voir la Terre de l’extérieur entraînent des changements réels sur les approches. Alors qu’ils sont initialement conçus comme des outils stratégiques, les satellites espions deviennent des outils irremplaçables de la sécurité internationale et au moment où l’homme s’affranchit directement et surtout indirectement de son milieu naturel, les images de la Terre contribuent à la prise de conscience de sa vulnérabilité. 

Le temps des applications : le cas de l’observation de la Terre 

À ce qui est désormais vu comme l’époque héroïque, succède le développement d’applications multiples en télécommunications, observation de la Terre, navigation pour ne citer que les plus importantes. Les États-Unis jouent un rôle leader, tandis qu’apparaissent des systèmes nationaux ou régionaux progressivement autonomes et éventuellement concurrents.

L’observation de la Terre est un bel exemple de cette évolution et de l’enchevêtrement des enjeux scientifiques et politiques11. Après la large diffusion des photographies de la Terre vue de la Lune qui vont servir à populariser la prise de conscience environnementaliste12, le début des années 1970 se caractérise en effet par l’ouverture à la communauté internationale des données américaines du satellite Landsat, le premier programme civil d’observation de la Terre. La NASA propose alors de fournir gratuitement les mesures acquises par les radiomètres Landsat aux chercheurs qui s’engagent à les interpréter sur des zones test. La première équipe française entreprend ainsi dès 1972 le traitement informatique des données acquérant une première expérience de cartographie automatique qui constituera une base de compétence pour le programme national de télédétection13. Le deuxième grand acteur dans le domaine de l’observation civile est l’Inde, soucieuse de mobiliser les nouvelles technologies pour sortir au plus tôt du sous-développement. C’est d’ailleurs à l’occasion d’une présentation du programme Landsat, lors de la première conférence UNISPACE en 1968, que Vikram Sarabhai, scientifique en charge des activités spatiales, prend conscience de leur potentiel d’applications. Les premières expériences indiennes s’inscrivent dans un cadre de coopération internationale pour l’acquisition de données traitées dès 1973 par le SAC (Space Application Center) qui met au point dans la foulée les capteurs indiens. En 1981, le transport au Science Museum à Londres d’une maquette grandeur nature du deuxième satellite de télédétection Rohini, dans le cadre de l’exposition « Festival of India : from Bullock cart to the Space Age » inaugurée par les deux Premiers ministres, Indhira Gandhi et Margaret Tatcher, témoigne de la reconnaissance des capacités de l’Inde indépendante. 

Au-delà des utilisations directes, l’acquisition d’images depuis l’espace est un cas révélateur des enjeux politiques d’une technologie duale. Si aux États-Unis, il y a une nette séparation entre activités civiles et militaires, le cas français témoigne d’une autre logique. La décision du programme SPOT14, qui n’est pas retenu dans le cadre de la nouvelle Agence spatiale européenne créée en 1973, est prise en 1977. Un an plus tard, la France propose aux Nations unies de se doter d’une agence destinée à contribuer à la sécurité internationale, l’ISMA (International Satellite Monitoring Agency). L’objectif affiché est de fournir à la communauté internationale ses propres moyens de vérification des accords de désarmement. De fait, la possession par les États-Unis et l’Union soviétique de satellites, dits de reconnaissance, a été décisive pour la signature des premiers accords15 SALT/ABM de 1972. 

Les images acquises par SPOT à partir de 1985 présentent une double originalité par rapport au modèle Landsat, celle d’être distribuées sur une base commerciale et celle de proposer une résolution bien supérieure puisque la capacité à distinguer deux objets passe de respectivement 80-60 m à 20-10 m. Elles illustrent la nécessité de répondre à la question sensible du consentement des États observés à la diffusion des images de leur territoire et à leur accès, d’autant plus que des images indiennes et japonaises vont être très vite disponibles. Il est intéressant de noter, à ce propos, que les données des satellites militaires américains et soviétiques n’étant pas diffusées, la communauté internationale n’a pas remis en cause les conditions de leur acquisition et de leur exploitation. 

Les Principes régissant la télédétection spatiale, un texte finalement accepté par consensus par l’Assemblée générale des Nations unies en décembre 1986 est volontairement ambigu16 témoignant de l’embarras des puissances spatiales qui ne veulent pas se lier les mains. Les premières réflexions juridiques sur le sujet datent en effet de 1968 dans la continuité du Traité sur l’espace. En 1978, l’Union soviétique prend l’initiative d’une « Convention sur le transfert et l’utilisation des données de téléobservation de la terre » en imposant le consentement explicite de l’État observé pour la diffusion d’images d’une résolution supérieure à 50 m. Cette approche sera rejetée dans les discussions ultérieures car présentée, entre autres, comme une entrave au progrès scientifique. De fait, si 25 ans plus tard, ce principe a été remis à l’ordre du jour par le Congrès américain, au bénéfice de l’État d’Israël, en imposant aux sociétés privées l’interdiction de commercialiser des images dont la résolution serait plus précise que celle des images acquises par les satellites israéliens, l’usage d’applications comme Google Earth à partir de 2000 montre que cette question de la limite technique est désormais totalement dépassée, certains capteurs commerciaux proposant des résolutions décimétriques.

La construction des politiques spatiales nationales : permanences et changements du « club spatial »

Être capable d’accéder à l’espace confère un statut exceptionnel sur la scène internationale et nourrit la fierté nationale. Les ambitions spatiales supposent cependant une réelle volonté politique et un engagement dans la durée, y compris sur le plan des investissements, pour acquérir les compétences scientifiques et techniques nécessaires. 

Le club spatial, pour reprendre une expression consacrée désignant le groupe d’États capables de mettre sur orbite leur propre satellite avec leur propre lanceur, reste très fermé. À l’exception du lancement en 1965 par la France d’un petit satellite Astérix avec son propre lanceur17, le duopole américano-soviétique ne cesse qu’en 1970 avec le lancement en février du satellite Oshumi par le Japon puis, en avril, du satellite Dong Fang Hong par la Chine. Indépendamment de la simultanéité de leur reconnaissance comme puissances spatiales, les réalisations japonaises et chinoises s’inscrivent dans des cadres aux antipodes l’un de l’autre. Le développement du lanceur japonais, Lambda, s’effectue dans un cadre purement civil, celui d’un institut scientifique l’ISAS (Institute of Space and Astronautical Science) et reste limité. La construction du lanceur CZ-1 (Chang Zhen ou Longue Marche) est, elle, réalisée au sein du complexe industriel de défense en s’inspirant du missile DF4. Par ailleurs, la Chine isolée sur le plan international ne peut compter que sur ses propres moyens et développe en priorité ses lanceurs, alors que les réalisations japonaises limitées par la Constitution de 1946 sont étroitement surveillées par les États-Unis. 

La deuxième vague d’entrants se situe à la charnière des années 1980 avec le premier tir du lanceur européen Ariane-1 en décembre 1979 et le lancement du SLV-3 indien en juillet 1980. Là non plus, les réalisations ne sont pas comparables. Les Européens ont mis au point une filière de fusées destinées à des lancements sur l’orbite géostationnaire de satellites commerciaux, en parfaite cohérence avec la création de l’organisation régionale de télécommunications, Eutelsat. L’Inde, elle, continue à mettre en pratique sa doctrine du non-alignement et à favoriser les coopérations, y compris avec la France et l’Europe, pour développer progressivement sa filière lanceur. À la même époque, les États-Unis lancent les sondes Voyager destinées à étudier les planètes extérieures du système solaire, et mettent sur orbite la Navette, le premier et seul engin spatial capable de décoller et atterrir comme un avion, en remplacement de la filière des lanceurs classiques, tout en renforçant leur potentiel spatial global civil et militaire. 

Pendant les années 1980-1990, l’activité soviétique s’étiole, tandis que les États-Unis creusent l’écart en termes de capacités et d’ambitions, du fait d’un investissement public au moins deux fois supérieur à celui de toutes les autres puissances spatiales réunies. La décision en 1982 du Président R. Reagan en faveur de l’implication d’acteurs privés dans le programme spatial et celle du programme de Guerre des étoiles en 1983 ouvrent de nouvelles voies aux acteurs industriels. L’Europe confirme ses compétences civiles et sa présence internationale et le Japon perfectionne ses compétences technologiques. La Chine et l’Inde poursuivent chacune leurs voies propres avec des ambitions de long terme. Les satellites d’applications (télécommunications et observation de la Terre) restent prioritaires dans le spatial indien tandis que la Chine s’emploie à rattraper son retard et diversifie sa  gamme de lanceurs qu’elle propose même à la commercialisation en 1985. Enfin, en 1988, Israël lance à son tour son premier satellite Ofeq. Le lanceur Shavit est dérivé des compétences acquises avec les missiles Jericho, mais son potentiel d’emport est limité par l’obligation de tirer vers l’Ouest, et donc dans le sens inverse de la rotation de la Terre, afin qu’il n’y ait pas de risque de retombée d’étage sur un pays du Moyen-Orient.

La décennie des années 90 est une période de transition. La fin de l’Union soviétique place en porte-à-faux un secteur industriel pléthorique ayant été jusque-là le meilleur symbole d’une parité rêvée avec les États-Unis. À l’inverse, les réalisations spatiales américaines confirment le statut d’hyperpuissance des États-Unis. Elles deviennent un élément crucial de l’intérêt national sur le plan des capacités militaires mais aussi de l’influence économique globale avec l’offre de services uniques, du système de navigation GPS et la préparation d’un modèle de commercialisation d’autres applications spatiales.

L’Europe diversifie ses compétences afin d’assurer son indépendance technologique mais ses ambitions restent limitées, comparées à ses possibilités tant financières que technologiques.

Le déficit d’investissement politique fort au niveau de l’organisation européenne crée ainsi un plafond de verre partiellement contourné par des États qui, comme la France, poursuivent en parallèle leurs propres objectifs y compris dans le champ du spatial militaire, seuls ou en coopération. En Asie, si le Japon s’enferme dans une recherche d’excellence technologique, la Chine et, avec un temps de retard, l’Inde entreprennent de devenir des puissances spatiales de premier plan en capitalisant sur la nécessité de se doter d’infrastructures spatiales pour renforcer leur potentiel de développement économique et humain.

L’espace au XXIE siècle, un nouveau paradigme ?

La mise en valeur de l’espace après 60 ans d’activité a atteint l’ère de la maturité. Les objectifs anciens sont en partie en passe d’être réalisés comme l’intégration croissante des techniques spatiales dans la vie quotidienne. Les ruptures ou simplement les évolutions technologiques de ces dix dernières années entraînent de nouvelles modalités d’occupation et une prise de conscience accrue de la nécessité de réguler la circulation des objets spatiaux. Ces changements ont aussi leurs limites. L’exploration de l’espace marque le pas et le rôle des États demeure primordial, ne serait-ce que parce qu’ils portent encore la responsabilité des activités conduites par les satellites lancés depuis leur territoire.

Le « New Space » comme validation de l’approche américaine de l’espace ?

Le modèle de l’entrepreneur, acteur à part entière de l’activité spatiale présenté comme le symbole d’une nouvelle ère, fait partie intégrante de l’imaginaire américain. Il s’inscrit d’ailleurs pleinement dans la continuité de la politique américaine. Quel que soit le président ou le Congrès en exercice, l’accord est complet depuis les années 1980 sur l’objectif de soutien à l’enrichissement national, et aux acteurs économiques privés, par l’investissement public. Les programmes gouvernementaux, y compris militaires, servent à alimenter la recherche et développement et la mise au point de prototypes. Depuis les années 2000, la dérèglementation des télécommunications a ainsi transformé en sociétés les grandes organisations internationales spatiales, comme Intelsat et Inmarsat. L’évolution est plus lente dans le secteur de l’observation de la Terre, le marché étant moins facilement identifiable. Le monde des lanceurs est sans doute celui dont les équilibres internes ont été le plus modifiés par la volonté d’optimiser la dépense publique et celui qui peut le plus prétendre à ouvrir le rêve de nouvelles utilisations de l’espace. 

Cette tendance ancienne s’est conjuguée avec l’apparition d’acteurs possédant leurs propres visions du potentiel de l’espace. Les plus connus sont des milliardaires issus du monde du numérique qui investissent leurs capitaux tout en profitant du soutien de la NASA, et dans une moindre mesure du DoD, pour une délégation de service public dans l’élaboration d’un nouveau lanceur et de capsules habitées. Cette orientation politique a été ouvertement privilégiée par le Président Obama qui, dès son premier mandat, arrête l’attribution de fonds publics au programme Constellation de retour sur la Lune de la NASA18 pour encourager la création d’un tissu spatial privé autonome. La promulgation en 2015 du Space Resource Exploration and Utilization Act ouvre même de nouveaux horizons en affichant le soutien du gouvernement américain à l’exploitation privée des ressources extraterrestres, une décision dont la conformité avec le Traité sur l’espace de 1967 est d’ailleurs sujette à controverse. 

Enfin, le New Space s’inscrit pleinement dans la révolution technologique développée en Californie et son imaginaire : rôle libérateur de la technologie pour l’homme et sur la société, développement d’une société sans barrière et hyper globalisée, bienfaits d’une approche disruptive qui casse le marché pour rendre la technologie accessible19. Au-delà de l’influence de la science fiction et d’une philosophie New Age qui se retrouve dans les références des entrepreneurs désormais iconiques de l’espace, Elon Musk ou Jeff Bezos, ceux-ci témoignent aussi d’une attention très concrète à la diversification des services spatiaux et, en particulier, au potentiel de nouvelles applications dont ils attendent des revenus significatifs. En assurant théoriquement une connexion globale, les constellations en orbite basse doivent en effet profiter de la vague de l’internet des objets et de la collecte exponentielle de données sur les profils personnels20.

La variété notable de startups spatiales profite aussi de l’environnement favorable de la Silicon Valley et de la disponibilité de capital risque. Le phénomène New Space joue donc à nouveau la carte de la modernité alliée à la haute technologie qui sont des constituants mythiques de l’image de l’espace. Cela explique l’attraction exercée sur les autres puissances spatiales, d’autant plus que les experts américains eux-mêmes soulignent volontiers qu’il est la meilleure carte pour maintenir l’avance des États-Unis sur le reste du monde. 

Dans la pratique, les difficultés à reproduire ce modèle témoignent en creux de la spécificité de l’écosystème américain original.

L’Europe tente de favoriser à son tour un nouvel élan mais avec un succès limité.

Le Luxembourg s’est ainsi doté d’une législation nationale spécifique pour encourager l’installation de sociétés consacrées à l’exploration et l’utilisation commerciale des ressources extraterrestres dont les bénéfices contribueraient à terme à une reconversion de l’économie nationale. Des startups anglaises, portugaises ou norvégiennes proposent aux investisseurs des projets de petits lanceurs destinés à capter le marché futur des cubesats mais leur mise en œuvre rencontre quelques obstacles. La Chine affiche aussi sa volonté de conforter ce nouveau secteur d’activité et a mis en place, dès 2014, un cadre juridique autorisant la commercialisation d’activités spatiales par des acteurs privés. Pour autant, l’étude de ces sociétés qui ne cachent pas leur inspiration – telle Ex-Space en regard de Space-X – montre qu’il s’agit d’un New Space aux caractéristiques chinoises tant est originale l’imbrication de l’investissement public et privé, de même que l’implication des décideurs économiques et politiques.  

Les États et l’espace en 2019

Au tournant du XXIe siècle, les ambitions nationales des puissances spatiales traditionnelles affichent quelques lignes de force : volonté de leadership et de préservation de l’avance technologique pour les États-Unis ; renforcement d’une économie de la connaissance pour l’Europe dans un cadre multilatéral ; quête de modernisation de son modèle économique et relance de la fierté nationale pour la Russie ; démonstration de compétences technologiques de haut niveau et nouvelle approche de la sécurité pour le Japon ; recherche de reconnaissance internationale de premier plan mais aussi développement équilibré de la science, de la technologie et de la société pour la Chine, priorité donnée aux applications utiles au développement national et affirmation de sa future stature de grande puissance pour l’Inde…

Dans quelle mesure, cette typologie peut-elle servir de modèle ? La dernière vague d’entrants dans le club spatial suggère une permanence des motivations avec les tout débuts de l’histoire spatiale construits sur le lien étroit entre capacités nucléaires et spatiales, indépendamment des ruptures majeures survenues dans le champ des relations internationales comme des technologies. C’est ainsi que, plus de 50 ans après le choc du Spoutnik, l’annonce par l’Iran, le 3 février 2009, de la mise sur orbite de son premier satellite Omid, puis la satellisation de Kwangmyongsong-3, le 12 décembre 2012, rappellent à la communauté internationale le poids des préoccupations stratégiques comme déterminant fort des ambitions spatiales. La réussite, un mois plus tard, en janvier 2013, du lancement par la Corée du sud de STSAT-2C (Science and Technology Satellite) est même l’occasion d’un clin d’œil de la presse russe soulignant que les compétences spatiales ne tiennent pas qu’aux capacités économiques d’un État. Cette impression de redite a cependant ses limites. Si l’isolement de l’Iran et de la Corée du nord sur la scène internationale les a conduits à vouloir démontrer leurs capacités à poursuivre leurs objectifs en dépit des limites imposées par le MTCR21, le lanceur KSLV de la Corée du sud est le résultat d’une coopération avec la Russie. 

Plus fondamentalement, les États demeurent des acteurs à part. Si le rôle stratégique des systèmes spatiaux a changé et s’est diversifié, il est toujours essentiel. Les capacités spatiales militaires des États-Unis, de très loin les plus avancées, sont décrites comme un des éléments essentiels de la sécurité nationale, au point de justifier se doter d’un pouvoir de Space control22. La décision du Président Trump, en février 2019, de créer des Forces spatiales spécifiques a encore renforcé cet affichage. 

En dénonçant le risque de nouvelles menaces chinoises et russes, la position américaine fait que, longtemps considérée comme inopportune, la guerre dans l’espace – ou du moins une course aux armements spatiaux – sont de plus en plus sérieusement envisagées. Ce ne sont pas les tirs dits ASAT, visant à détruire physiquement un satellite, qui représentent la menace la plus redoutée. En effet, les débris ainsi engendrés font courir les mêmes risques à tous les objets en orbite, y compris ceux de l’agresseur. La Chine n’a pas renouvelé son essai de 2007 et l’Inde a bien veillé en 2019 à limiter les débris liés à sa propre démonstration ASAT. Les attaques envisagées sont plutôt de type électronique, à énergie dirigée ou cyber, autant de domaines que les États-Unis s’appliquent à couvrir. Les déclarations du président de la République française de juillet 2019, annonçant la création d’un commandement militaire de l’espace, insistent sur le besoin de se doter des moyens d’assurer, y compris de façon active, la protection de nos objets spatiaux. 

Préserver la sécurité des activités spatiales est une nécessité d’autant plus sérieuse qu’elle concerne l’ensemble des acteurs, militaires mais aussi civils, de toute nationalité. La multiplication du nombre d’États possédant leurs propres satellites et l’augmentation prévue des constellations de satellites de petite taille conduisent à porter une attention croissante à la gestion des débris et à mieux saisir la contrainte d’interdépendance inhérente à l’occupation du milieu spatial. Les initiatives américaines en faveur d’un système délégué à des acteurs privés rappellent d’ailleurs la continuité de leur démarche de leadership et de contrôle depuis les années 1960. 

Cette question de l’équilibre entre partenaires seniors et juniors se retrouve aussi explicitement dans le champ de la coopération.

Les incertitudes qui planent sur le calendrier du Lunar Gateway23, ce programme à l’initiative des États-Unis de station en orbite circumlunaire censé préparer une installation sur la Lune et qui succèderait à la station spatiale internationale, témoignent d’un essoufflement du modèle ancien. En même temps, le concept de Village lunaire proposé par l’Agence spatiale européenne a du mal à susciter l’adhésion faute d’une programmation claire et de moyens suffisants. Des projets d’expédition privée vers Mars existent mais restent peu réalistes. Finalement, les offres chinoises d’utilisation de sa future station en 2022, présentées dans le cadre des Nations unies, s’inscrivent dans la tradition d’une diplomatie spatiale telle que pratiquée par l’URSS dans les années 80. L’exploration automatique marque aussi le pas et des missions d’envergure comparable à celle des années 1970-80 ne sont pas à l’agenda même si les missions chinoises et dans une moindre mesure indiennes témoignent d’ambitions futures entraînant des coopérations d’opportunité. Face aux défis d’une exploration de plus en plus lointaine et des projets de développement de nouveaux lieux d’activité humaine sur la Lune puis Mars, un nouveau modèle est sans doute à construire.

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*     *

Lieu de développement de dynamiques multiples, l’espace extra-atmosphérique est un objet de recherche pluridisciplinaire aux multiples facettes. Les techniques spatiales jouent un rôle essentiel pour les sciences de l’environnement de la Terre et du climat, l’astronomie, l’étude du soleil et des systèmes solaire et planétaires. Dans d’autres disciplines non spatiales, l’expérimentation dans l’espace permet des travaux nouveaux comme en physique des matériaux, médecine, biologie ainsi que de plus en plus en physique fondamentale. La diversification des applications et leurs implications dans la mise en œuvre de nouveaux champs concernent aussi les sciences humaines et sociales. La banalisation de l’espace circumterrestre qui se dessine doit désormais être analysée dans ses différentes composantes. Juristes, géographes, politistes, historiens, sociologues, ethnographes et économistes, pour reprendre la chronologie de leur intervention comme chercheur dans le domaine spatial, sont désormais appelés à considérer de plus en plus l’exploration de l’espace et ses pratiques comme de passionnants objets d’étude.

Isabelle Sourbès-Verger
Directrice de recherche, Centre Alexandre Koyré

  1. L’Année géophysique internationale (1957-1958), L. Arbey, L’Astronomie, Vol 69, pp. 197-200, 1955. ↩
  2.  John Krige, Nasa in the world, 50 years of international cooperation in Space, Palgrave McMillan, 2013. ↩
  3.  « J’invite toutes les nations à participer à un système de communications par satellites dans l’intérêt de la paix mondiale et d’une meilleure entente entre les peuples à travers le monde », John F. Kennedy, « Statement by the President on Communications Satellite Policy », Public Papers of the Presidents, I, 1961, p. 529. ↩
  4.  La coopération initiale signée avec la Chine en 1957 est même rapidement interrompue du fait de la rupture sino-soviétique de 1959-1960. ↩
  5. https://www.hq.nasa.gov/office/pao/History/SP-4209/ch2-3.htm  ↩
  6.  Mis en place par l’International Council for Scientific Union. ↩
  7.  Ces deux organisations seront finalement intégrées pour créer l’Agence spatiale européenne en 1973. ↩
  8.  C’est en effet la Terre qui tourne sur son axe tandis que les satellites orbitent autour d’elle, d’où l’expression française de satellites à défilement pour désigner les satellites en orbite basse par opposition aux satellites géostationnaire dont la révolution est égale à la rotation de la Terre, 23h53′. ↩
  9.  http://www.unoosa.org/oosa/en/ourwork/spacelaw/treaties/outerspacetreaty.html ↩
  10. Pour une représentation cartographique voir F. Verger (dir), L’espace, nouveau territoire – atlas des satellites et des politiques spatiales, Belin, 2003. ↩
  11.  Isabelle Sourbès-Verger, « Repères » in Observer la Terre depuis l’espace, C. Dubois et M. Avignon (dir), Dunod, 2014, pp. 26-64. ↩
  12.  Sebastian Grevsmühl, La Terre vue d’en haut. L’invention de l’environnement global, coll. « Anthropocène », Paris, Éditions du Seuil, 2014. ↩
  13.  Fernand Verger, « Les débuts de la télédétection spatiale dans la géographie française : témoignage d’un pionnier », L’Information géographique,  vol. 74, n° 2, 2010, pp. 45-52, https://www.cairn.info/revue-l-information-geographique-2010-2-page-45.htm ↩
  14.  Le premier satellite est dit Satellite Probatoire pour l’Observation de la Terre, la série devient ensuite opérationnelle avec le même sigle qui devient Satellite Pour Observer la Terre et comprend une coopération avec la Suède et la Belgique. ↩
  15. Le rôle crucial des satellites en tant qu’outils de vérification est mentionné dans le traité par l’expression NTM (National Technical Means). ↩
  16.  Claude-Albert Colliard, « Les principes régissant la télédétection spatiale », in Annuaire français de droit international, vol. 32, 1986, pp. 697-714 https://www.persee.fr/doc/afdi_ 0066-3085_1986_num_32_1_2740 ↩
  17.  La France va cependant très vite décider de contribuer à l’effort européen renonçant à développer des capacités purement nationales https://www.youtube.com/watch?v=NFAIHRpSi-Q ↩
  18.  Le programme Constellation avait été décidé par le Président Bush peu avant son départ. ↩
  19.  Monique Dagnaud, Le modèle californien. Comment l’esprit collaboratif change le monde, Odile Jacob, 2016. ↩
  20.  Les compétences dans le domaine du cloud d’Amazon et l’obtention de contrats comme celui du Pentagone renforcent ainsi la crédibilité de Jeff Bezos comme acteur spatial. ↩
  21. Le Missile Technology Control Regime vise à empêcher la prolifération d’armes de destruction massive par l’interdiction de licences d’exportation de matériel sensible https://mtcr.info/mtcr/?lang=fr  ↩
  22.  Cette position, déjà présente dans la Space National Policy de Clinton en 1996, suscite de vives discussions aux Nations unies, le traité de 1967 garantissant la libre circulation et utilisation de l’espace. ↩
  23. https://www.nasa.gov/topics/moon-to-mars /lunar-gateway ↩

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