• Contact
  • Abonnez-vous
  • Contribuez
Panier / 0,00 €

Votre panier est vide.

Lire Le dernier numéroLe dernier numéro
Revue Politique et Parlementaire
  • Se connecter
S'abonner
  • Politique
  • International
  • Economie
  • Culture
  • Société
  • Science et technologie
  • La cité des débats
    • Faut-il avoir peur de l’avenir ?
    • Aimons-nous encore la liberté ?
    • Savoir, pouvoir et démocratie
    • S’engager au 21ème Siècle
    • Nouveaux mondes, nouvel Occident ?
  • Le printemps des techno
    • Edition 2023
    • Edition 2024
    • Edition 2025
  • Boutique
    • Les numéros
    • Abonnement
Aucun résultat
Voir tous les résultats
Revue Politique et Parlementaire
  • Politique
  • International
  • Economie
  • Culture
  • Société
  • Science et technologie
  • La cité des débats
    • Faut-il avoir peur de l’avenir ?
    • Aimons-nous encore la liberté ?
    • Savoir, pouvoir et démocratie
    • S’engager au 21ème Siècle
    • Nouveaux mondes, nouvel Occident ?
  • Le printemps des techno
    • Edition 2023
    • Edition 2024
    • Edition 2025
  • Boutique
    • Les numéros
    • Abonnement
Aucun résultat
Voir tous les résultats
Revue Politique et Parlementaire
Aucun résultat
Voir tous les résultats
dans Politique

Macron II ou la manipulation mémorielle

Frédéric Saint ClairParFrédéric Saint Clair
25 mai 2022
Matignon

Rarement la nomination d’un ministre de l’Education nationale aura fait couler autant d’encre, aura suscité autant d’invectives sur les plateaux d’ordinaire policés des chaînes d’information en continu. Que la nomination à un tel poste de l’historien flirtant avec le racialisme Pap NDiaye suscite des interrogations, voire des craintes pour l’avenir d’une institution républicaine au délitement continu, chacun le comprendra, mais on aurait apprécié que la nomination de Rima Abdul-Malak au ministère de la Culture en suscite tout autant. Car elle sera, peut-être plus que tout autre, le véritable outil macronien de la manipulation mémorielle.

On fait peser sur les épaules de NDiaye un fardeau qui n’est pas le sien, un fardeau politique, trop lourd et trop exclusif. Car l’historien, certes victime de ses ambivalences idéologiques, demeure un chercheur universitaire honnête, soucieux d’opérer une lecture de l’histoire de France plus conforme à ce qui lui apparaît probablement comme les véritables déterminants historiques, parmi lesquels on compte la notion de race, les origines ethniques, la couleur de la peau, etc. – autant de concepts hier instrumentalisés par une droite nationaliste raciste, d’obédience völkisch, et aujourd’hui revendiqués par une gauche aux prétentions universalistes et humanistes. Pour le dire autrement : le problème n’est pas ce que pense NDiaye, chacun l’aura bien compris, mais l’utilisation politique qu’il est possible de faire de sa pensée. Quelle est-elle ?

Le quinquennat Macron I nous a montré qu’un pouvoir politique qui se prétend libéral et modéré peut aisément, sous prétexte de situations d’exception, sanitaires ou autres, se muer en démocrature.

Invoquer la raison d’Etat – reconvertie en Conseil de défense classifié – pour mettre en œuvre une propagande et une action politiques irrespectueuses des libertés fondamentales, qui seront pourtant largement relayées par des médias complaisants et constitutionnellement validées par des institutions déviantes (le terme « déviation » étant à prendre dans le sens qu’Aristote utilise pour sa classification des régimes politiques corrompus, c’est-à-dire ceux qui visent les avantages d’une caste et plutôt que le bien commun).

Ce qui est visé par Emmanuel Macron en ce début de quinquennat, c’est l’instrumentalisation politique d’une idéologie à laquelle il adhère pleinement – adhésion peut-être due à une interprétation fautive de la réflexion de Ricœur sur la condition historique, mais les raisons importent peu. Emmanuel Macron, en institutionnalisant la pensée de Pap NDiaye, fait entrer la France dans le champ de ce que Ricœur nomme « la mémoire manipulée ». Officialisation d’une lecture idéologisée de l’histoire de France qui, demain, s’imposera à tous, par l’autorité des institutions. Réécriture du passé, « configuration et refiguration narrative, depuis la constitution de l’identité personnelle jusqu’à celle des identités communautaires qui structurent nos liens d’appartenance » pour citer Ricœur, c’est-à-dire reconfiguration du mythe national en un mythe post-national et post-moderne que non seulement les petits écoliers, mais tous les Français quel que soit leur âge avaleront.

Car cette manipulation de la mémoire n’est pas opérée uniquement par la promotion de NDiaye à l’Education nationale, mais bien plus largement encore par la promotion au ministère de la Culture de celle qui a été le vecteur – à en croire Le Figaro – de l’idéologie décolonialiste à l’Elysée, Rima Abdul-Malak.

Par la promotion de personalités en somme, sans réel bilan intellectuel certifié – ils n’ont peu ou pas écrit autre que celui de collaborateurs politiques qui, de conseiller d’un adjoint à la mairie de Paris se trouvent propulsés au rang de ministre de « l’éducation du peuple et de la propagande », et qui, demain, via Radio France, France Télévision et tous les canaux culturels dont notre pays dispose, travailleront à effacer ce qu’ils considèrent comme une histoire officielle patriarcale et oppressive vis-à-vis des minorités, dans le but d’en créer une autre, artificielle et allogène.

Ricœur disait qu’une « forme retorse d’oubli est à l’œuvre ici, résultant de la dépossession des acteurs sociaux de leur pouvoir originaire de se raconter eux-mêmes. » Le quinquennat Macron II s’ouvre ainsi sur l’articulation de la dépossession et de l’oubli d’une France qui sent le rance et dont l’élite médiatique et intellectuelle ne veut plus, dépossession et oubli opérés par un « Président nouveau » pour un « peuple nouveau », lequel prend désormais tout son sens, et ce, avec l’assentiment d’une classe bourgeoise satisfaite d’elle-même, toujours soucieuse d’adhérer au récit officiel, quel qu’il soit.

Frédéric Saint Clair
Ecrivain, Politologue

Frédéric Saint Clair

Partager sur LinkedinPartager sur XPartager sur Facebook

Les derniers articles

L’avertissement du 11 septembre

L’avertissement du 11 septembre

ParKamel Bencheikh

Vingt-quatre ans ont passé, et pourtant ce jour d’automne 2001 demeure figé dans la mémoire collective comme une fracture. Les...

Sébastien Lecornu à Matignon : Macron peut-il rompre avec lui-même ?

ParCarole Barjon

Incité par le président de la République à prendre langue avec le Parti socialiste pour « bâtir des compromis »...

Les marchés financiers face à l’épreuve  de l’intelligence artificielle

Les marchés financiers face à l’épreuve de l’intelligence artificielle

ParBéatrice Olderog

L’intelligence artificielle s’invite désormais dans tous les secteurs de notre société. La finance, domaine où l’irrationalité humaine règne en maître,...

En Côte d’Ivoire : stop ou encore pour ADO ?

En Côte d’Ivoire : stop ou encore pour ADO ?

ParGeneviève Goëtzinger

De longues semaines, la Côte d’Ivoire a retenu son souffle. Le pays était dans l’attente de la décision d’Alassane Ouattara...

Retrouvez nos dernières vidéos

«
Prev
1
/
85
Next
»
loading
play
Les conférences de 18h59 – Rassemblement de soutien à Boualem Sansal
play
Printemps des Technologies – Démocratie, technologies et souveraineté
play
Printemps des Technologies – Histoire et initiation aux cryptomonnaies et au Bitcoin
«
Prev
1
/
85
Next
»
loading

Inscrivez-vous à notre Newsletter

Related Posts

L’avertissement du 11 septembre
Politique

L’avertissement du 11 septembre

François Hollande devant le Parlement
Politique

Dissolution(s), question de confiance – le désordre : du politique aux institutions ?

La situation économique et sociale de la Corse, angle mort du projet d’autonomie ?
Politique

La situation économique et sociale de la Corse, angle mort du projet d’autonomie ?

Politique

Interview de Frédéric Masquelier

État de droit : résistons aux tentations du court terme
Politique

État de droit : résistons aux tentations du court terme

Et si le 8 mai et le lundi de Pâques devenaient les « Jours de la Défense » ?
Politique

Et si le 8 mai et le lundi de Pâques devenaient les « Jours de la Défense » ?

La Nouvelle Calédonie : premier essai pour la subsidiarité ascendante
Politique

La Nouvelle Calédonie : premier essai pour la subsidiarité ascendante

Le suicide politique programmé de François Bayrou : mourir debout pour que la France cesse de vivre à crédit 
Politique

Le suicide politique programmé de François Bayrou : mourir debout pour que la France cesse de vivre à crédit 

Article suivant
Transformation numérique

Le centre culturel du 21ème siècle doit réconcilier culture et numérique

La Revue Politique et Parlementaire
10 rue du Colisée 75008 Paris
Email : contact@revuepolitique.fr
Téléphone : 01 76 47 09 30

Notre Histoire
L'équipe
Mentions légales

Culture
Economie
Faut… de la géopolitique
International
La tribune du parlementaire
Libre opinion
Politique
Science et technologie
Société
Vie du parlement
Nos vidéos

Welcome Back!

Login to your account below

Forgotten Password?

Retrieve your password

Please enter your username or email address to reset your password.

Se connecter

Add New Playlist

Aucun résultat
Voir tous les résultats
  • Politique
  • International
  • Economie
  • Culture
  • Société
  • Science et technologie
  • La cité des débats
    • Faut-il avoir peur de l’avenir ?
    • Aimons-nous encore la liberté ?
    • Savoir, pouvoir et démocratie
    • S’engager au 21ème Siècle
    • Nouveaux mondes, nouvel Occident ?
  • Le printemps des techno
    • Edition 2023
    • Edition 2024
    • Edition 2025
  • Boutique
    • Les numéros
    • Abonnement

Revue Politique et Parlementaire