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dans Les plus lus, N° 1089, Politique

Pour une école de la confiance

ParJean-Michel Blanquer
6 novembre 2018
Pour une école de la confiance

L’École est au cœur de notre pacte social car elle réalise concrètement la promesse d’égalité, de liberté et de fraternité de notre République.  L’élévation de chaque élève est l’ambition fondamentale de l’École de la République. Par là-même, l’éducation nationale est à la pointe de la lutte contre les inégalités sociales et contribue à répondre aux grands défis de notre pays.

L’effort continu pour renforcer la qualité des enseignements et la mise en œuvre concrète de l’égalité des chances constituent des leviers essentiels pour remplir la mission que la Nation confie à son École. En d’autres termes, notre objectif doit être de réaliser l’élévation du niveau général et la justice sociale, l’un allant avec l’autre.

Pour mener à bien ce projet, l’esprit de confiance est plus que jamais nécessaire, entre les personnels de l’Éducation nationale, mais aussi avec les familles et l’ensemble de la société française. Cette unité des adultes est fondamentale pour que les élèves prennent confiance en eux-mêmes et aillent au plus loin de leurs talents et de leurs capacités. En cela, la mission des professeurs a le sens le plus profond car chaque professeur contribue à changer le destin des enfants.

Dans notre monde de plus en plus technologique, le facteur humain devra être de plus en plus présent.

L’humanisme du XXIe siècle suppose donc un rôle accru du professeur dans notre société.

Le renforcement de l’École de la confiance passe par la maîtrise des savoirs fondamentaux (lire, écrire, compter et respecter autrui) chez tous les élèves, par un meilleur accompagnement des élèves pour leur permettre de mieux se projeter vers leur avenir, et par la transmission et la valorisation des valeurs de la République tout au long de la scolarité.

Transmettre les savoirs fondamentaux à tous les élèves

Transmettre et consolider les savoirs fondamentaux tout au long de la scolarité obligatoire est indispensable aux élèves pour se projeter vers leur avenir. Or, la maîtrise de ces savoirs demeure imparfaite pour près de 20 % d’entre eux. Nous avons le devoir de regarder cette réalité en face et d’y répondre avec volontarisme et constance. C’est la condition de l’efficacité de notre lutte contre les inégalités sociales. C’est le sens du dédoublement des classes de CP et de CE1 dans l’éducation prioritaire, qui s’accélère à la rentrée 2018 avec la division par deux de la taille des classes de CP en REP et d’un grand nombre de CE1 en REP+. Cette année, 190 000 élèves vont bénéficier de conditions d’apprentissage exceptionnelles. Ils seront 300 000 à la rentrée 2019 et, à partir de là, c’est environ 20 % d’une génération qui bénéficiera de ce dispositif de lutte concrète contre les inégalités qui s’installent dès le plus jeune âge.

La réduction des inégalités sociales se double d’une lutte accrue contre les inégalités territoriales. Dans une logique d’équilibre des territoires à laquelle concourt l’éducation nationale, nous menons une politique volontariste pour l’école rurale. L’engagement de la Nation en faveur des élèves les plus fragiles se traduit également par une mobilisation pédagogique au bénéfice de tous les écoliers, de la petite section au CM2. En effet, les résultats de la recherche comme la comparaison internationale mettent en évidence :

  • le rôle crucial des années de maternelle pour donner à tous les élèves les mêmes bases en vocabulaire et la même intimité avec la langue ;
  • l’importance de l’apprentissage systématique de la correspondance des graphèmes et des phonèmes pour permettre aux élèves d’avoir une lecture fluide en fin de CP et de travailler des exercices de compréhension pour accéder au sens de ce qu’ils lisent ;
  • le choix judicieux du manuel de lecture comme levier de progrès ;
  • le déploiement conjoint des activités de lecture et d’écriture.

Pour aider les professeurs dans ce travail, qui exige la mobilisation d’un savoir-faire de haut niveau, les programmes scolaires de l’école et du collège ont été clarifiés et organisés selon des repères annuels de progression.

Pour mieux agir, nous devons mieux connaître les besoins des élèves. C’est pourquoi, après une première étape à la rentrée 2017, des évaluations nationales des acquis des élèves sont introduites à des moments charnières de leur parcours scolaire en CP, en CE1 et en 6e.

L’objectif de ces évaluations est de donner une vision précise des connaissances et des besoins spécifiques de chaque élève pour le faire progresser en lui apportant, en cas de difficulté, le soutien nécessaire.

Cette logique de personnalisation, qui caractérise l’École de la confiance, se renforce par des temps spécifiques d’accompagnement.

À l’école, les activités pédagogiques complémentaires sont consacrées à la compréhension de l’écrit ; les élèves rencontrant des difficultés, en particulier en CM2, peuvent bénéficier de stages de réussite. Dans tous les collèges, Devoirs faits accueille l’ensemble des élèves volontaires, avec une incitation en direction de ceux qui rencontrent des difficultés.

Préparer la réussite dans l’enseignement supérieur et la vie professionnelle

À la rentrée 2018, l’enrichissement des enseignements du collège se poursuit avec un renforcement des classes bilangues, le développement des sections européennes et un enseignement de latin et de grec de qualité. En outre, un enseignement facultatif de chant choral est créé dans la plupart des collèges. Le développement de la pratique artistique comme la bonne transmission de nos héritages vont permettre aux élèves de mieux comprendre le monde et de s’y projeter.

C’est aussi le sens de la réforme des baccalauréats général et technologique et de la voie professionnelle. L’année 2018-2019 est celle des premières évolutions avec en seconde et dans l’ensemble des voies, un test de positionnement numérique en français et en mathématiques, permettant à chaque lycéen de faire le point sur ses acquis et de bénéficier d’un renforcement lorsque c’est nécessaire. La rentrée 2019 sera marquée par la mise en place d’une nouvelle organisation des enseignements et de nouveaux programmes.

Dans ce contexte, le parcours d’orientation de l’élève est consolidé afin de mieux préparer et d’accompagner les choix d’avenir. Désormais, le nombre d’élèves qui entrent en seconde générale ne constitue plus un facteur d’évaluation pour les collèges. À l’inverse de la logique d’orientation par défaut, nous veillons à présenter les opportunités offertes par chacune des voies du lycée. C’est ainsi que plus d’élèves en cette rentrée ont choisi comme premier vœu en seconde la voie professionnelle et l’apprentissage.

Au lycée, les élèves sont accompagnés dans la conception de leurs projets. Dès la classe de seconde, ils bénéficient d’un temps dédié à l’orientation, qui pourra prendre la forme de rencontres, de visites, d’échanges organisés en articulation avec les régions, les établissements d’enseignement supérieur ou encore les branches professionnelles. En terminale, ils bénéficient de deux professeurs principaux pour leur permettre de bien préparer la suite de leur parcours après le baccalauréat.

Ces changements sont d’abord ceux d’un état d’esprit qui consiste à personnaliser plus les parcours, à mieux encadrer les élèves et surtout à leur faire davantage confiance pour concevoir leur projet d’avenir.

Éduquer aux valeurs de la République

L’École de la République est notre bien le plus précieux. Nous y sommes tous profondément attachés.

C’est pourquoi, elle doit transmettre des savoirs et des valeurs essentielles pour la vie collective.

Ces dernières s’acquièrent dans le cadre des enseignements, mais également dans tous les temps et les espaces de la vie scolaire. Toutes les attitudes déplacées ou les actes qui contreviennent au règlement intérieur doivent être systématiquement sanctionnés.

Le respect de soi et d’autrui a motivé l’interdiction du téléphone portable à l’école et au collège à compter de cette rentrée. Le cadre de la loi garantit désormais des enseignements plus sereins, une vie collective plus riche et protège les élèves d’une exposition prolongée aux écrans, véritable danger pour les enfants. Cela va de pair avec une politique de l’éducation au numérique qui a deux mots clés : protection et ambition.

C’est la même fidélité aux valeurs de la République qui implique le respect du principe de laïcité à l’école. Pour épauler les équipes éducatives dans cette mission, les établissements ont la possibilité de solliciter les équipes académiques « laïcité et fait religieux ». Ces dernières contribuent à la formation des professeurs et des personnels et peuvent intervenir en soutien en cas d’atteinte au principe de laïcité. Un vademecum, conçu par le nouveau Conseil des Sages de la laïcité, expose la marche à suivre au quotidien face aux atteintes au principe de laïcité.

De même, l’égalité entre les filles et les garçons est un principe fondamental qui est au cœur des promesses de l’École républicaine. Il revient à l’école de faire partager ce principe à tous les élèves et, par ailleurs, d’être ferme dans tous les cas de harcèlement.

Pour répondre à l’exigence d’équité à l’égard des enfants en situation de handicap et approfondir encore le principe d’inclusion, l’éducation nationale crée 3 584 emplois d’accompagnants des élèves en situation de handicap (AESH) à la rentrée 2018. Inscrire notre École au cœur de la société, c’est travailler à la réussite de tous les élèves en luttant contre les déterminismes de toute nature. L’école de la République est synonyme d’école inclusive. Pour cela, il est indispensable de transmettre des savoirs fondamentaux, des valeurs et de permettre à chacun d’approfondir ses talents.

Notre École est la clé de l’épanouissement individuel et collectif, mais aussi le socle d’une société plus harmonieuse capable de relever les défis du XXIe siècle.

Notre programme de transformation est un programme de consolidation et d’évolution.

L’école est plus que jamais la colonne vertébrale de notre République, de la France.

Jean-Michel Blanquer
Ministre de l’Education nationale

Jean-Michel Blanquer

Agrégé de droit public, docteur en droit, titulaire d’une maîtrise de philosophie, ancien élève de Sciences-Po, Jean-Michel Blanquer a enseigné dans cinq universités françaises. Spécialiste de l’Amérique latine (et notamment de la Colombie où il a vécu 3 ans), il a dirigé l’Institut des hautes études de l’Amérique latine et l’Institut des Amériques. Il est recteur de l’Académie de Guyane de 2004 à 2006, puis directeur adjoint du cabinet de Gilles de Robien, ministre de l’Éducation nationale, de l’enseignement supérieur et de la recherche en 2006. Il est nommé recteur de l’Académie de Créteil en 2007. En 2010, il devient Directeur Général de l’Enseignement Scolaire. Il est directeur général du groupe ESSEC de 2013 à 2017. Il est ministre de l’Éducation nationale et de la jeunesse de 2017 à 2022. En 2020, il devient également ministre en charge des Sports. Jean-Michel Blanquer est l’auteur de près d’une vingtaine d’ouvrages. En aout 2024, parait son dernier livre : La Citadelle. Il est aujourd’hui, professeur en droit public à l’Université Paris 2 Panthéon-Assas, président de Terra Academia et président du Laboratoire de la République.

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