Fredrick Florence, Président de l’association DARUSO (Dar-es-salaam University Students Association) et plus de 3000 étudiants issus d’universités ougandaises et tanzaniennes se mobilisent pour un développement de leur pays. Ils soutiennent fièrement le projet EACOP (East african crude oil pipe line).
Jeunes d’Ouganda ou de Tanzanie, nous sommes unis pour soutenir la croissance et le développement de nos pays. Nous n’ignorons rien de notre chance de bénéficier d’un haut niveau d’éducation. Pour autant, nous sommes conscients que le plus dur reste à venir : entrer dans la vie active. L’éducation est un secteur prioritaire dans nos pays, et l’accès à l’emploi est crucial pour la poursuite du développement économique.
Des projets qui portent nos espoirs d’une transition économique juste
Comme on le voit dans de nombreuses régions du monde et encore plus dans les pays en développement comme l’Ouganda ou la Tanzanie, les ressources naturelles ont un rôle important à jouer dans la croissance et le développement de nos pays. Nous pensons le moment venu pour nos pays d’utiliser et de tirer profit de ses ressources pour une transformation sociale et économique.
Aujourd’hui, les projets en cours de développement représentent une opportunité unique pour nos pays, mais surtout pour nous autres, jeunes, d’étudier, de vivre et d’avoir une carrière professionnelle chez nous, en Ouganda ou en Tanzanie.
Aujourd’hui, nous avons l’opportunité de voir les choses changer. Les projets Tilenga, Kingfisher ou EACOP en font partie.
Portés par d’importants investissements, ces projets sont en passe de créer près de 80 000 emplois mais surtout, l’émergence d’un nouveau secteur industriel à fort potentiel ! Ils sont une véritable opportunité pour nos sociétés.
Nos pays ont besoin de disposer de toutes les compétences nécessaires pour mener à bien ces projets.
Nous voulons les mettre au service de notre économie pour sortir de la pauvreté. Ces projets sont une chance pour nous d’évoluer dans nos carrières professionnelles et offrant enfin des opportunités et des perspectives plus variées à chacun d’entre nous. Éduqués et formés dans nos pays, en retour, nous voulons leur être utiles et contribuer pleinement à leur développement.
Déjà, nous observons une augmentation du nombre d’étudiants stagiaires formés dans diverses entreprises pétrolières et gazières ainsi qu’une augmentation du nombre de jeunes diplômés recrutés. Nous ne doutons pas que ces chiffres augmenteront encore davantage pour bénéficier de formations, apprendre auprès d’équipes expérimentées et être intégrés dans les activités stratégiques de ces projets. Précisément, ils constituent le levier pour acquérir des formations à différents niveaux afin de poursuivre nos études et acquérir les compétences spécifiques requises par cette industrie.
Enfin, ces projets offrent une opportunité pour nos régions qui sont dépendantes de l’agriculture et éloignées de la capitale, de créer de nombreuses opportunités d’emploi et d’apporter de nouvelles activités aux retombées économiques positives.
Une transition économique juste nécessite des projets énergétiques
La demande énergétique est en train d’augmenter. Les énergies renouvelables ne peuvent, à elles seules, répondre à la croissance prévue de cette demande.
Nous sommes conscients des dérèglements climatiques et de la nécessaire décarbonation, mais nous sommes convaincus que nous pouvons réaliser la transition énergétique tout en développant en parallèle nos ressources naturelles. Ce rattrapage historique est une nécessité.
Alors que le monde occidental s’oriente vers des énergies plus propres et renouvelables, nous savons qu’il s’agira d’un processus lent et progressif qui ne pourra se faire au même rythme qu’en Europe pour la simple raison que les pays africains se trouvent à des niveaux de développement différents. Pour l’Ouganda et la Tanzanie en particulier, le chemin vers la transition énergétique commence par un développement raisonné de nos ressources pétrolières. Ces ressources pétrolières sont dans un premier temps la condition pour investir dans les énergies renouvelables.
Aujourd’hui, alors que le monde s’interroge sur la poursuite ou l’arrêt total des nouveaux projets d’exploitation des énergies fossiles, nous pensons qu’il est possible de développer de tels projets d’exploitation tout en protégeant l’environnement, en minimisant l’empreinte carbone, en respectant les droits de l’homme, en responsabilisant les populations et en garantissant la conservation de la valeur dans le pays, plutôt que de simplement les arrêter.
Fredrick Florence
Président de l’association DARUSO
Collectifs signataires (nombre d’étudiants par collectif) :
College of Engineering and Technology – 2500
School of Law – 700
College of Natural Science – 300