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dans Libre opinion

Un été sans oiseaux, chronique du « cher et vieux pays » fébrile…

ParEric Cerf-Mayer
31 août 2023
Un été sans oiseaux, chronique du « cher et vieux pays » fébrile…
Il faudrait la plume d’Arthur Young décrivant l’état du Royaume hexagonal lors de ses voyages en France au cours des années 1787, 1788 et 1789 pour mesurer et peindre la fébrilité du « cher et vieux pays », sa fragilité et les dangers qui le guettent, au terme d’un été sans oiseaux dans les cieux, caractérisé par plusieurs épisodes de canicule d’une rare intensité, tout particulièrement le dôme de chaleur de la semaine du 21 août…

La rentrée se profile sans que soient totalement dissipés la sidération et le malaise prégnant, tenace, provoqués par les émeutes du début de la période des vacances estivales et la dérive se poursuit avec la reprise des mêmes chemins de traverse et l’usage des artifices de communication éculés, marque de fabrique de la macronie, par un pouvoir qui n’est pas sans rappeler et reproduire dans son somnambulisme les erreurs commises par les ministres de Louis XVI face au contexte de crise économique, sociale et politique, prélude de l’effondrement de l’Ancien Régime dont la fin juridique fut actée la nuit du 4 août 1789 avec l’abolition des privilèges… Gagner du temps à tout prix en fermant les yeux sur l’état réel de la situation jusqu’à quelle extrémité dans le délitement de la matrice politique ?

Et pourtant, Dieu que la France est belle, immuable, même écrasée par une chaleur torride, assoupie et en attente du retour des pluies, dans la diversité de ses terroirs, riche d’une histoire dans laquelle elle pourrait puiser toutes les forces du rebond si elle n’était pas victime d’illusionistes à court de souffle et de volonté…
Sous les arcades de la place focale de Monflanquin, une bastide perchée sur son « pech » (colline) par plus de 40° en fin d’après-midi, un jour dans la semaine d’août  marquée par le dôme de chaleur, à la terrasse d’un café, touristes de passage – ici et là des Britanniques et des Hollandais- et autochtones fuient l’écrasante chaleur dans l’attente d’un de ces marchés d’été vespéraux qui réveillent la torpeur estivale à l’approche de la nuit et permettent de faire connaître aux oiseaux de passage les saveurs locales et humer le parfum d’une harmonie disparue depuis longtemps…
France périphérique abîmée où les services publics ont peu à peu disparu et où beaucoup tentent de survivre grâce au R.S.A. et à la débrouille quotidienne au jour le jour – « sans dents », « cas sociaux », ceux qui ne sont rien aux yeux des premiers de cordée et de la caste de technocrates mondialistes qui a conduit le « cher et vieux pays » dans l’état de délabrement critique qui caractérise nombre de zones rurales partout dans l’hexagone, victimes de la mal-gouvernance et de l’arbitraire communautaire -…
Nous sommes en Lot et Garonne, fief jadis de Georges Leygues, un Président du Conseil de la IIIe République, natif de Villeneuve-sur-Lot, sur les rives du fleuve qui irrigue une plaine fertile où pruniers, pommiers, maïs, tournesol et sorgho à l’accent africain poussent à l’envi, terroir défendu par Jean François-Poncet, Ministre des Affaires étrangères à une époque où notre beau pays était encore respecté et écouté, en Afrique notamment et ailleurs, dans la droite ligne de l’héritage du Général de Gaulle, le Connétable qui s’inscrivait dans la longue chaîne de sa vénérable histoire et défendait son rang et sa place sans être à la remorque de la surpuissance de l’heure…
Dans les collines de l’Agenais rappelant fugacement la Toscane, la guerre de Cent ans et la lutte entre royaumes d’Angleterre et de France ont laissé des traces tangibles de cette époque où il fallait se battre pour préserver son identité et ses convictions.
Ces combats se reflètent dans les fresques du plafond des églises où les visiteurs se réfugient pour fuir la canicule. Pujols, Prayssas, Montpezat d’Agenais, Saint-Sardos, la France est si belle et mérite vraiment d’être aimée et préservée de la fureur des temps présents. Dans la plaine, on peut mesurer les réalités d’aujourd’hui : oui, dans certains cantons, les ouvriers agricoles venus du Maghreb pour la cueillette des pruneaux il y a plusieurs décennies ont façonné un autre visage à la terrasse des cafés où les hommes jouant au domino prédominent tandis que des silhouettes féminines voilées  glissent et se fondent dans les rues de Sainte Livrade ou de Villeneuve-sur-Lot.
Et alors ? L’essentiel n’est-il pas que chacun trouve sa voie dans le respect des valeurs de l’autre, avant tout celles de la terre d’accueil nourricière, au lieu d’être instrumentalisé pour promouvoir des causes mortifères et faire prospérer les ferments de la dissension ?
La fracture grandit, le coup de semonce des émeutes est là pour nous avertir du gouffre au bord duquel la société française vacille dangereusement, inéluctablement, mais rien n’y fait et la pause estivale aura été ponctuée des mêmes faits divers ou plutôt de société soulignant insécurité galopante et perte de repères élémentaires, jour après jour et dans ce déni insupportable de ceux qui devraient tout faire pour mettre un coup d’arrêt à ce suicide sociétal…
La disparition du petit Émile aura profondément assombri cet été 2023 tout en attentes et en rebondissements spectaculaires dans l’actualité internationale, au Niger, au Gabon, en Ukraine et en Russie, où la tournure des conflits et renversements de situation n’augurent nullement la validation des prévisions hâtives des experts sur la résolution de ces crises dramatiques qui vont peser lourdement dans la balance de nos difficultés en la période incertaine à venir.
Sur la place focale de la bastide de Monflanquin, on est bien loin de la réédition macroniste de l’Assemblée des notables des années 1787/1788, cette mirobolante initiative politique que le cours implacable de l’actualité reléguera sans doute bien vite à un énième exercice de communication à la résultante improbable,  douze heures de réunion une nuit d’août de Lune bleue pour déboucher sur quoi ? La promesse d’une conférence sociale, la belle affaire après le passage au forceps  d’une réforme des retraites honnie ? Les mânes d’Henriette Campan, première femme de chambre de notre dernière  Reine, Marie-Antoinette, à qui Napoléon 1er confia les clés de la maison d’éducation de la Légion d’honneur, ont peut-être été réveillées par cette agitation passagère, qui sait ?
La dernière consultation référendaire remonte à 2005 et on sait le sort qui a été réservé au résultat de cette consultation populaire par la mandature suivante, le prix à payer également pour notre démocratie et la confiance des électeurs en leurs institutions et en leurs dirigeants…
« Preférendum » autre avatar de ces contes bleus dont notre histoire est coutumière, on sait d’ores et déjà que ni la réforme des retraites ni le sujet brûlant de l’immigration, sur fond d’interdiction du port de l’abaya et du qamis dans les écoles de France, ne feront l’objet de référendums alors à quoi bon accorder plus d’attention qu’il n’en faut à ce qui rejoindra la panoplie de ces exercices de communication stériles chers à l’exécutif,  masquant la triste, implacable et cruelle réalité ? Pour les vacanciers français, ceux qui ont pu s’offrir une parenthèse bienvenue dans leurs difficultés et qui ne figurent pas au rang des 10 millions de pauvres dans l’hexagone, le retour dans leurs foyers et au quotidien va s’avérer une confrontation à des factures d’électricité 10% plus chères, une explosion scandaleuse des taxes foncières sur l’ensemble du territoire (en particulier à Paris pour financer les élucubrations d’une édile qui a considérablement dégradé l’état et l’image de la capitale !), une inflation loin d’être jugulée qui profite aux spéculateurs engendrés par cette guerre en Ukraine perdurant sans aucune perspective de négociation pour y mettre fin à court terme… Comme en 1789, les caisses sont vides et il faut les remplir par tous les moyens pour éviter la banqueroute dans notre « cher et vieux pays » où nombre de révolutions ont pris racines dans un surplus d’exactions fiscales.
Tous les expédients et artifices seront bons et utilisés par cette majorité relative qui a perdu le sens de l’écoute, confrontée à des difficultés d’une extrême amplitude qu’elle n’arrive pas à contenir encore moins à résoudre,  pour éviter l’implosion prévisible si on ne renverse pas la tendance actuelle. Mais ce ne sont pas non plus les spéculations sur la succession en 2027 et les adoubements prématurés de candidats dont le bilan pour ceux qui sont en responsabilité est celui que l’on constate et les capacités restent à démontrer pour les autres, qui dissiperont les nuées qui flottent à l’horizon d’une rentrée plus que préoccupante.
Il y a un moment dans le règne du mandat du ciel où un renversement est autorisé.
Ce moment est peut-être en train d’approcher pour ceux qui croient aux signes et aux phénomènes singuliers. Et il y en a eu au cours de cet été sans oiseaux, trop accablés par la chaleur pour chanter, un été où l’on a pu observer des sangliers côtoyer les baigneurs sur les plages du Var…
Dans la plaine du Lot, on secoue les pruniers et la récolte semble prometteuse et la France est belle, autant retenir cette carte postale pour éviter de penser au pire…
Eric Cerf-Mayer
Eric Cerf-Mayer

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