L’Amérique latine est, plus que jamais, dans le cœur de l’actualité internationale. La pandémie de la Covid 19 la frappe depuis plus de 20 mois. Elle est à la fois un accélérateur et un révélateur des fractures socio-économiques structurelles qui expliquent, en partie, la violence des soubresauts politiques sur le continent depuis 2019.
La situation générale de l’Amérique latine est paradoxale : la pauvreté d’une population affaiblie par le ralentissement économique en 2020 et en 2021, a augmenté. Plus de 30 millions de personnes ont basculé, depuis la crise sanitaire, dans la pauvreté, alors que le travail informel est encore et toujours majoritaire, touchant officiellement 54% de la population active, et, dans certains secteurs, pouvant atteindre 70%. Désormais, ce sont 209 millions de personnes, sur les 600 que compte le continent, qui vivent dans des conditions précaires et fragiles1.
Encore plus qu’auparavant, les fractures entre les villes et les zones rurales, les insuffisances des États en matière d’aides sociales, de programmes de santé ou d’éducation, les difficultés de gouvernance dans certains pays et l’immigration se sont rejoint pour alimenter un climat de tensions et, dans certains cas, une volonté de changement, sinon de rupture.
A la différence des années 1960-1980, au cours desquelles l’Amérique latine s’inscrivait dans la logique d’une rivalité idéologique, servant de « terrain de jeu » de la lutte Est-Ouest, la situation actuelle est portée principalement par la volonté de rompre avec une forme de déterminisme social rendu d’autant plus insupportable que le continent a connu des années de croissance économique. Celles-ci ont permis de faire émerger une classe moyenne qui n’accepte pas son déclassement à la suite de la crise de la Covid 19.
Plus que jamais, la diversité continentale est de mise : les changements constitutionnels annoncés au Chili à la suite du référendum de 2020 et des élections de mai 2021 enclenchent un processus différent de celui que vivent le Pérou, la Colombie, le Mexique. La cristallisation politique au Venezuela et au Nicaragua, marquée par une fermeture du débat politique et une répression de l’opposition, ancrent l’idée d’une alternative pragmatique sinon radicale portée par l’explosion des violences comme l’ont rappelé, ces derniers semaines, les évènements en Colombie.
Corollaire de la crise sanitaire et de ses conséquences économiques et sociétales, la coopération régionale est la grande victime de cette période trouble. Aucun plan de soutien ou de relance régional n’a été présenté et mis en place, rappelant non seulement la diversité du continent, mais également l’absence de convergence des ensembles sous-continentaux.
1. L’Amérique latine : la Covid 19, révélateur des défaillances socio-économiques
Plus d’un million de personnes sont décédées en Amérique latine de la Covid 19, dont la moitié pour le seul Brésil. Autant dire un effet dévastateur tandis que des mesures de prévention, de contrôle, sinon de restrictions notamment de déplacement, ont été prises depuis 2020. Elles ont conduit à un renforcement des fractures sociétales et d’un sentiment d’injustice : l’Amérique latine est traversée par de nombreuses failles qui ont ancré une société qui, malgré les évolutions de ces 20 dernières années, est restée inégalitaire. Les États ne peuvent pas, sur la durée -le Venezuela en est un exemple- inscrire les programmes d’aides sociales : les niveaux de prélèvements obligatoires ne sont pas suffisants pour leur permettre de déployer une action publique globale, tandis que la plupart des pays restent dépendants des cours des matières premières voyant les rentrées financières osciller au gré des prix sur le marché international.
Là encore, les différences de situations rappellent la diversité de l’Amérique latine à laquelle se rajoute la région des Caraïbes. 33 pays et autant de situations distinctes dans l’unité de conséquences conduisant à une déstructuration pour tous : le tourisme a chuté, réalité inquiétante pour les destinations attractives qu’étaient le Mexique, la région des Caraïbes, le Brésil, les pays andins ; la perte de confiance des milieux bancaires est forte, dégradation inquiétante pour des économies de services financiers comme le Chili, le Panama ; le ralentissement des fameuses « remesas » est réel. Il s’agit de ces transfert d’argent provenant des ressortissants établis à l’étranger, pouvant représenter près de 25% du PIB de certains pays, notamment en Amérique centrale mais également en Haïti, en République dominicaine.
Les pays continuent d’enregistrer de nouveaux cas de contamination et de décès des suites de la Covid-192 : après les États-Unis, le Brésil est le second pays le plus touché, avec 17 millions de contaminations, et encore plus de 35 000 cas quotidiens ; pour sa part, le Mexique a enregistré 1 401 nouveaux cas, portant le total à 2 433 681 cas et plus de 230 000 décès ; l’Argentine de son côté compte près de 4 millions de cas, 82 668 décès ; 90% des décès enregistrés se répartissent entre cinq pays qui représentent 70 % de sa population : le Brésil (446 309 décès), le Mexique (221 080), la Colombie (83 233), l’Argentine (73 391) et le Pérou (67 253).
Le retard des vaccinations et de l’achat des vaccins reste patent. Certes l’Argentine, à travers son laboratoire Richmond, commence à produire le vaccin Sputnik, mais l’Amérique latine reste en retard, expliquant la persistance des mesures de restrictions qui elles-mêmes alimentent les violences dans certains pays.
Des économies, aussi importantes sur le continent que celle du Brésil, restent sous pression et en alerte malgré un début de recrudescence de la pandémie.
Les habitants de Rio de Janeiro ne sont que 8% à avoir reçu les deux doses d’un vaccin tandis qu’une enquête parlementaire a été ouverte sur de présumés délits de négligence du gouvernement fédéral dans l’accès aux vaccins.
Anciens ministres et hauts responsables font chaque jour des révélations accablantes concernant notamment des offres à répétition restées sans réponse et qui auraient permis l’acquisition de 70 millions de doses supplémentaires dès août dernier. Le Mexique est la deuxième économie d’Amérique latine. Il occupe le même rang pour le niveau de mortalité, mais la situation s’améliore à tel point que les écoles ont pu ouvrir à nouveau, depuis le 7 juin dernier. Cependant, en Colombie, 3ème économie continentale, la situation se dégrade : sur le plan sanitaire, le pays a compté un record de 500 décès par jour depuis le début du mois de juin, dans un climat social et politique extrêmement tendu.
Situation difficile également en Argentine, où un confinement a été de nouveau déployé pour une période de neuf jours alors que le nombre de cas avoisine les 35 000. Le Président Fernandez ne s’y trompe pas en affirmant que son pays « traverse son pire moment de la pandémie »3. L’Uruguay, qui a été salué pour sa bonne gestion sanitaire en 2020, est désormais emporté par la multiplication de cas, avec un taux de mortalité parmi les plus élevés4. Aucun pays n’a été épargné tandis que la Covid 19 a accéléré un processus politique marqué non seulement par une forme de radicalisation de la violence, mais également de changement de modèle.
2. Des conséquences très politiques
Après une contraction du PIB de 7% en 2020 et avec une perspective de croissance de 4,6% en 2021 selon le FMI5, la reprise économique sera fragile : les fractures révélées et renforcées par la pandémie ont des conséquences politiques importantes. Deuxième région la plus endeuillée après l’Europe, l’Amérique latine donne le sentiment de plonger dans une nouvelle période de son histoire, concluant ainsi la décennie 2010, « les années de progrès ». D’aucuns diront qu’elle perd pied, d’autres qu’elle change de modèle de développement.
Si la mécanique électorale continue à se dérouler et se traduit par la tenue d’élections régulières, la tonalité est nouvelle. Se distinguent les pays où les rendez-vous électoraux offrent l’occasion de « se défouler ». Il s’agit d’une forme de soupape de décompression ouvrant la voie à de possibles changements structurels. D’autres sont suspendus à un horizon électoral à moyen terme comme la Colombie : le malaise gagne la rue et bouscule une forme de normalité institutionnelle. Les tensions qui ont ponctué l’année 2019 ont depuis enflé.
Des rendez-vous électoraux ou des consultations nationales se sont tenues depuis le début de l’année 2021 : au Chili (référendum en octobre 2020 et élection de l’Assemblée constituante en mai), en Équateur (élection présidentielle en février), au Pérou (élections législative et présidentielle en avril-juin), à El Salvador (élections législatives en février), au Mexique (élections législatives en juin). En Bolivie, les élections municipales de mars dernier ont confirmé la tendance de l’élection présidentielle d’octobre 2020, remportée par le candidat soutenu par Evo Morales ; mais les tensions restent vives, comme le montre la bagarre qui a éclaté lors d’une séance du Congrès le 8 juin entre un député du MAS (parti d’Evo Morales) et un sénateur de Creemos (parti conservateur)6. Le Venezuela se prépare à des élections régionales en novembre prochain. En Haïti, le climat de tensions a conduit à un report du référendum du 27 juin 2021. Au Nicaragua, l’élection présidentielle se prépare le 7 novembre prochain dans un climat d’absence de transparence et de répression de l’opposition7.
Ces processus électoraux mettent en relief plusieurs éléments nouveaux en Amérique latine, au premier chef desquels la violence.
Celle-ci n’est pas inconnue sur un continent dont l’histoire, depuis le XIXème siècle, est marquée par des guerres d’indépendance, des révolutions, contre-révolutions et autres mouvements insurrectionnels. Depuis les années 1960, il a été entraîné dans la guerre froide entre l’Est et l’Ouest, générant une forme de lutte avant tout idéologique. Les conflits internes et guerres civiles, qui ont marqué de nombreux pays, s’alimentaient d’un combat politique puisant ses origines à la fois dans la fermeture des espaces d’expression démocratiques et dans une dualité entre des conceptions de la société ; en résumé, le capitalisme contre le communisme.
Tous les secteurs de la société étaient plongés dans ce climat permanent de conflit, y compris l’Église : la théologie de la libération est née en Amérique latine ; elle s’y est développée, avec la notion de lutte contre un déterminisme social considéré comme le marqueur d’une oppression intégrée d’un système occidental à abattre pour les forces révolutionnaires. Les guérillas et contre-mouvements révolutionnaires se multipliaient tout comme les « foyers » d’une révolution quelquefois idéalisée. Cette phase s’est achevée avec la chute de l’ex-URSS et la disparition des blocs Est-Ouest, lesquels influençaient les relations internationales depuis la fin de la Seconde guerre mondiale, et formellement depuis le fameux discours de Fulton prononcé par Winston Churchill en 19468.
Aujourd’hui, le modèle de protestation, les alternances politiques et les tendances à une radicalisation ne s’inscrivent pas dans une logique idéologique globale et intégrée, révélatrice d’une lutte de classes dans le cadre de la marche de l’Histoire.
Elles sont tout d’abord le fait d’une couche de la population jeune, urbaine, numérisée et donc ayant accès à l’information, engagée dans une démarche militante visant à un changement de système. Composé en partie par la classe moyenne, le corps social a perdu ses illusions dans la crise sanitaire et économique, avec une partie de son pouvoir d’achat. Sans accompagner la radicalisation qui apparaît dans la rue depuis plus de 20 mois, sa faible mobilisation laisse le champ ouvert aux voies plus radicales et à la polarisation politique. Chili, Équateur, Pérou, Colombie… la vague de mécontentements semble gagner l’ensemble du continent.
Les mouvements sociaux se sont étendus car ils sont principalement portés par les classes moyennes qui se sentent flouées et menacées par la crise ; les services publics ne sont pas à la hauteur des défis sanitaires rencontrés et représentent un coût trop élevé pour la majorité des populations au regard de leur efficacité : manifestations en Équateur pour s’opposer à des mesures d’austérité en 2019, en Colombie déjà, au Guatemala en 2020 ; instabilité chronique au Pérou qui a connu 3 Présidents en l’espace d’une semaine en novembre 20209… une instabilité révélatrice de la rupture entre la classe politique et le peuple d’un pays qui fait partie désormais des 5 les plus endeuillés par la Covid 19, en proportion de la population nationale ; fracture confirmée pendant l’élection présidentielle d’avril-juin 2021 au Pérou : le résultat du second tour de l’élection présidentielle est tellement serré qu’il n’est toujours pas proclamé une semaine après le scrutin entre les deux « qualifiés » du second tour, candidats considérés comme populistes avec Pedro CASTILLO pour « Peru Libre », tenant d’une ligne marxiste, et Keiko FUJIMORI, la libérale de « Fuerza popular » malgré ses 16 mois de détention provisoire dans une affaire de corruption présumée ; le scepticisme de la majorité de population est très élevé car elle est condamnée à choisir entre deux schémas totalement opposés, sinon antagonistes, dans un pays où le vote est obligatoire sous peine d’amende.
Les derniers résultats avant l’annonce officielle font apparaître une différence de moins de 74.000 voix sur 25 millions d’électeurs, laissant entrevoir un mandat difficile, avec une marge de manœuvre étroite et un parlement fragmenté. L’arrivée de Pedro CASTILLO à la tête du Pérou pourrait contribuer à consolider la relation bilatérale avec la Bolivie et à renouer sans doute avec le Venezuela avec lequel le sujet migratoire est d’actualité. Mais, il est possible à ce stade de penser que l’Alliance du Pacifique, créée en 2012 dans un cadre politique libéral (réunissant le Chili, l’Equateur, la Colombie et le Mexique), pourrait être affaiblie et donc moins active.
La Colombie est, pour sa part, entraînée dans une spirale de violence depuis le mois de mai 2021.Le déclencheur a été la mise en place d’un projet de réforme fiscale, le gouvernement devant faire face à une explosion des déficits à la suite de la crise de la Covid 19. Le retrait de cette réforme n’a pas pour autant calmé les manifestants des grandes villes, épicentres des soulèvements populaires : Bogota, Cali, Medellin, Bucaramanga, Ibagué, Neiva, autant de pôle urbains où les manifestations violentes sont régulières.
Comment la Colombie a-t-elle pu basculer dans une forme d’inconnu, en quelques semaines ? Là encore, la croissance de ces dernières années, la présence de villes qui constituent autant de pôles locaux alliant développement, innovation et s’accommodant d’une informalité caractéristique de l’Amérique latine, ont pu donner à penser que le rythme de croissance permettrait d’absorber les disparités sociales.
Près de la moitié de la population colombienne, essentiellement rurale, vit dans la pauvreté. Ces dernières années, les vagues migratoires provenant du Venezuela et conduisant près de 2 millions de Vénézuéliens à s’établir dans le pays, ont déséquilibré l’économie d’un pays qui a consacré une part importante de sa richesse à la lutte interne contre les guérillas10 et le narcotrafic. Les services publics ont été les victimes du conflit qui a perduré pendant des décennies, même si des initiatives dans les grandes villes ont été menées à bien, notamment en matière de transports. Plusieurs semaines après le début des manifestations, le bilan est lourd : 59 morts, plus de 2300 blessés. Le dialogue social et politique reste bloqué tandis que la crise sanitaire se poursuit (3,6 millions de personnes contaminées et près de 100.000 décès).
A Bogota, les hôpitaux sont proches de la saturation, rendant toujours plus insupportable une situation qui devient, à un an de l’élection présidentielle, extrêmement tendue pour ne pas dire explosive. Et pour cause : les équilibres politiques sont bousculés et en cours de mutation.
Tout au long des années 2000, le Venezuela, aidé par le niveau élevé des cours du pétrole, sous l’autorité d’Hugo CHAVEZ, a établi avec ses alliés boliviens, équatoriens, cubains, argentins avec la neutralité du Brésil, un nouveau cadre institutionnel politique : l’ALBA (Alliance bolivarienne des Amériques) qui proposait un schéma socialiste pour faire contrepoids et opposition à une approche libérale qui s’était répandue sur le continent pendant les années 1990. Les alternances de la décennie 2010, la chute des cours du pétrole et l’instabilité chronique vénézuélienne ont réduit la portée du modèle proposé. La crise de la Covid 19 et les conséquences d’une vague de protestations dans les principaux pays du continent pourraient réactiver cette alliance.
Daniel ORTEGA, le Président nicaraguayen, ancien leader révolutionnaire du Front sandiniste de Libération nationale (FSLN), entré à Managua en 1979 en faisant chuter Anastasio SOMOZA, se maintient au pouvoir aujourd’hui de manière autoritaire. Les manifestations de 2018 ont été violemment réprimées, faisant plus de 325 morts. Président de 1985 à 1990, Daniel ORTEGA est revenu au pouvoir en 2007 . Au terme d’un 3ème mandat de cinq ans (après la réforme de 2014 qui ne limite plus le nombre de mandats), il se prépare à aborder les élections générales du 7 Novembre prochain : ses principaux opposants sont d’ores et déjà empêchés de se présenter, comme Cristiana CHAMORRO, Juan Sébastian CHAMORRO, Arturo CRUZ et Félix MARADIAGA BLANDON. C’est un passage en force organisé sous couvert d’une pseudo-légalité juridique qui devrait permettre un nouveau mandat pour ce chef d’État de 75 ans dont la Vice-Présidente est sa propre épouse, Rosario MURILLO.
Fragmentation de schémas politiques, retour à des individualismes nationaux qui devront tôt ou tard, donner naissance à de nouvelles coopérations régionales. Les grands ensembles régionaux sont les perdants de la crise Covid 19 : que ce soit le Mercosur, l’Alliance du Pacifique, le Système d’intégration centraméricain, les organisations des pays des Caraïbes, aucune structure n’a pu établir un plan régional de soutien et de relance, contrairement à ce qui s’est passé dans l’Union européenne. Le Parlement européen vient d’ailleurs d’adopter une résolution demandant « aux gouvernements des deux régions, aux institutions de l’Union et aux organismes d’intégration latino-américains d’intensifier la coopération birégionale et d’améliorer les capacités de préparation et de réaction, le revenu de protection, l’accès aux soins de santé de base et la gestion efficace des plans de vaccination à grande échelle »11. L’inaction des institutions régionales a laissé les pays face à leur réalité marquées par des fractures de nombreux ordres, dont la question migratoire n’est qu’un élément rappelé, ces derniers jours, par la Vice-Présidente américaine, Mme Kamala HARRIS pendant sa visite au Guatemala et au Mexique. En appelant les populations concernées à ne pas venir aux États-Unis, la Vice-Présidente HARRIS a fait un appel à la responsabilité des dirigeants centraméricains à favoriser le développement et l’inclusion sociale dans chacun de leur pays. En arrière-fond, la question de la gouvernance est posée. Sujet désormais au cœur de la nouvelle page qui s’écrit en Amérique latine de l’après Covid 19.
Pascal DROUHAUD, spécialiste de l’Amérique latine. Président de l’association LATFRAN (www.latfran.fr), il est chercheur associé à l’institut Choiseul, auteur de nombreux articles sur l’actualité latino-américaine et du livre « FARC, confessions d’un guerrilléro. Choiseul, Paris, 2008 ».
Guillaume ASSKARI, journaliste, spécialiste de l’actualité politique en Amérique latine.
1 CEPAL, Panorama Social de América Latina 2020, mars 2021, p. 15.
2 Université Johns Hopkins, Chiffres au 13 juin 2021.
3 H. Fernández, « Argentina inicia un confinamiento estricto de nueve días », France 24, 22 mai 2021.
4 20,73 morts par million d’habitants.
5 FMI, Perspective de l’économie mondiale, avril 2021 ; Pérou : + 10,3% ; Argentine : + 6,4% ; Chili : + 6,1% ; Colombie : + 5,9% ; Mexique : + 5% ; Brésil : + 3,7% ; Équateur : + 3,4% .
6 « En Bolivie, ces élus se frappent violemment en plein Congrès », Huffington Post (avec AFP), 9 juin 2021.
7 A. Montoya, « Au Nicaragua, une loi pour exclure des élections les « traîtres à la patrie« », Le Monde, 23 décembre 2020 ; A. Montoya, « Au Nicaragua, Ortega prépare la voie » à une élection sans opposition », Le Monde, 7 juin 2021.
8 W. Churchill, « Le nerf de la paix (The sinews of peace) », Discours prononcé à Fulton, 5 mars 1946 (à lire ou relire en français sur le site de l’Université de Perpignan).
9 A la suite de la démission de Pedro Pablo KUCZYNSKI en mars 2018 (élu avec une avance de 40 000 voix contre Keiko FUJIMORI en 2016), son successeur Martin VIZCARRA, est destitué le 9 novembre 2020 par le Parlement ; le Président du Parlement, Manuel MERINO, le remplace comme Président de la République du 10 au 15 novembre 2020 mais est poussé à la démission par les manifestations populaires, avant que Francisco SAGASTI lui succède et devrait terminer le mandat : voir D. Biroste, « Les élections générales péruviennes de 2021 : entre fatalisme et espérance », Revue politique et parlementaire, 12 avril 2021. Le nouveau Chef de l’État élu à la suite des élections de juin 2021 prendra ses fonctions le 28 Juillet 2021, célébrant également le bicentenaire de l’indépendance du Pérou.
10 Les FARC ont été crée par Manuel MARULANDA en 1964 ; Le leader historique est mort en opération en mai 2008. Les Forces armées révolutionnaires de Colombie (FARC) sur la base d’une vision marxiste léniniste, ont mené un combat armé contre l’Etat. Les accords de paix de 2016 ont permis de clore cette période, la guérilla devenant un mouvement politique. Depuis, des dissidents se sont organisés. L’autre guérilla colombienne est l’Armée de Libération nationale, (ELN) a été fondée en 1964 par Fabio VASQUEZ CASTANO et se revendique guévariste.
11 Résolution du Parlement européen du 29 avril 2021 sur la pandémie de COVID-19 en Amérique latine (2021/2645(RSP)).