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dans International

Le voyage en Orient ou le grand dévoilement ?

ParEric Cerf-Mayer
30 octobre 2023
Le voyage en Orient ou le grand dévoilement ?
En Occident, et dans notre « cher et vieux pays », la lumière rasante de fin octobre et la Toussaint qui inaugure novembre et annonce l’approche de l’hiver confèrent à cette période particulière de l’année une connotation de mélancolie et de tristesse liées au souvenir des défunts, tous ceux que la mort aura pu faucher au cours des mois écoulés et bien avant… Cet automne, la tragédie du Proche-Orient va teinter d’un rouge couleur de sang funèbre, sans rapport avec l’embrasement pourpre du feuillage, la tonalité du recueillement des familles dans les cimetières pour beaucoup d’entre nous, en songeant aux victimes civiles et autres du carnage déclenché par le « déluge d’Al Aqsa »…

Il se trouve pourtant dans le monde des voix pour nier ou refuser l’évidence, et pour tristement établir des échelles de gradation dans l’horreur, l’effroi, les traumatismes irréparables subis et des comparaisons qui n’ont pas vraiment de sens dans le drame qui se joue à l’heure actuelle entre Israël et les terroristes du Hamas, au détriment des populations, êtres  humains de chair et de sang, Israéliens et Palestiniens qui se débattent dans un cauchemar indicible, bien réel. La catastrophe du 7 octobre 2023 démolit toutes les certitudes, illusions ou vagues espérances que l’on pouvait encore conserver sur une normalisation un jour de la situation dans cette région du monde qui est aujourd’hui l’épicentre d’un conflit majeur potentiel dépassant largement le périmètre de la bande de Gaza et de l’Etat hébreu. Celles et ceux, dirigeants, parlementaires, observateurs, journalistes, secouristes, qui ont pu se rendre sur place et prendre la mesure de l’horreur de ce qu’il s’est passé aux petites heures du matin de ce samedi d’octobre en Terre sainte saturée de sens, où souffle l’esprit des trois religions du livre, et proie de tant de conflits depuis si longtemps, ne seront certainement pas revenus indemnes de ce voyage en Orient, plus proche d’une plongée en enfer que du déplacement pour tenter d’enrayer l’escalade et témoigner de la solidarité des démocraties occidentales avec les habitants d’Israël renouant avec le souvenir terrifiant et sanglant de la Shoah à travers les crimes du Hamas… La France, qui a perdu 35 de ses ressortissants et compte 9 disparus, parmi lesquels certains font malheureusement partie des plus de 220 otages capturés par les agresseurs, a indéniablement été touchée au cœur et elle subit à nouveau les effets odieux de la barbarie du terrorisme islamiste qui ne fait aucune différence entre ses cibles.
A Ramallah, notre drapeau et l’effigie du Chef de l’Etat ont été brûlés dans la rue, alors que celui-ci rendait visite au Chef de l’Autorité palestinienne pour plaider en faveur de la reprise d’un processus de paix basé sur la co-existence de deux Etats…

La Turquie, deuxième armée en effectifs après les États-Unis au sein de l’Otan, qui n’a pas participé à la coalition internationale contre Daech en Irak et en Syrie, par la voix de son Président au lendemain des démarches et propositions françaises, a clairement désigné le Hamas comme un « groupe de libérateurs qui protègent leur terre »… Il faut en prendre conscience :  c’est dans un tel contexte et avec de telles réalités que se déroule la partie d’échecs mortifère entre Israël luttant pour sa survie et ses ennemis irréductibles, ceux qui n’ont jamais in fine admis la création par l’ONU en 1948 d’un Etat « foyer national juif » en Palestine. Avec des lignes de fracture aussi importantes, tout le reste ne peut hélas que faire figure de vœux pieux ou, si on est plus sévère, de gesticulations vaines sans effets immédiats pour la résolution de la crise à ce stade. Aussi louables soient-ils, les objectifs de paix, voire même de trêve souhaitable pour tenter de juguler l’embrasement, ne semblent pas aujourd’hui à portée de la main et ils s’inscrivent dans une perspective beaucoup plus éloignée ;  l’environnement international éminemment volatile, plombé par la guerre en Ukraine, n’a jamais été aussi peu propice aux manœuvres et négociations diplomatiques traditionnelles, car un palier, s’apparentant plus à un point de non retour, a été franchi délibérément par ceux qui sont à la manœuvre derrière l’attaque terroriste du 7 octobre, notamment le régime iranien actuel, allié objectif des puissances opposées à l’Occident dans la lutte hégémonique en cours pour reconfigurer le monde… Tout laisse entrevoir que le conflit à partir de la bande de Gaza sera fatalement beaucoup plus long que prévu et s’il faut indéniablement faire de l’urgence humanitaire une priorité absolue – avec au centre des préoccupations de tous les acteurs (hors Hamas) engagés dans cette course pour éviter la bascule dans le chaos, le but impératif de la libération inconditionnelle des otages – on ne doit pas perdre de vue l’extrême difficulté d’un champ de conflit où l’un des adversaires imbrique étroitement groupes armés et populations civiles, utilisant celles-ci comme bouclier humain pour se prémunir des frappes qu’il a provoquées par son attaque sans préavis et d’une violence inouïe. On n’est pas dans le cadre de la guerre du Vietnam, les tunnels abritant le fer de lance du Hamas sont creusés à dessein sous des hôpitaux  ou des écoles et les tirs de roquettes sont effectués à proximité immédiate des lieux d’habitation civile. Dans cette guerre qui est un corps à corps mortel entre les deux parties, il ne faut pas oublier non plus le délai offert par Tsahal au lendemain de l’attaque terroriste du Hamas pour permettre un repli des civils gazaouis du nord vers le sud de la bande de Gaza ni, par la suite, l’absence d’offre d’ouverture des frontières des pays de la Ligue arabe limitrophes pour accueillir des réfugiés palestiniens. La mémoire des tragédies survenues dans les camps ouverts à cet effet lors des conflits précédents est sans doute un frein à une telle éventualité tout comme la crainte fondée d’une potentielle déstabilisation interne pour l’Égypte et le Royaume de Jordanie… La communauté internationale, l’Union européenne et la France, dans leurs appels légitimes à des pauses afin d’acheminer l’aide humanitaire cruciale pour les civils et essayer d’atténuer les très lourds dommages collatéraux en termes de vies à sauver et de destructions matérielles, vont devoir relever une gageure particulièrement périlleuse, celle des multiples pièges à éviter dans ce qui se traduit aussi par une  guerre de communication qui vient compliquer, en l’exportant hors de ses limites sur le terrain, un conflit dont les répercussions dévastatrices en matière de manipulation de l’opinion publique dans le monde arabe et au delà sont probablement sous-estimées et risquent de dépasser celles que l’on avait pu observer lors des guerres précédentes au Proche-Orient. On en a eu une illustration patente avec le drame de l’hôpital baptiste de Gaza…

Le continent européen et le monde ont connu le prix incommensurable à payer pour mettre un terme à la Deuxième Guerre mondiale – les stations en enfer qu’ont incarné les villes de Dresde, Hambourg, Hiroshima, Nagasaki, sont aujourd’hui des cités debout où la vie a repris un sens pour rappeler à l’humanité jusqu’à quel degré indicible de souffrances et de destructions il a fallu se résoudre pour stopper une folie collective sans équivalent dans sa longue histoire jalonnée de conflits et de luttes.
Il n’y a pas de comptabilité acceptable en matière de mort frappant des civils quand celle-ci est le résultat de visées politiques résolument criminelles, quelles que soient les raisons invoquées pour tenter de les justifier.

La guerre est toujours quelque part une forme de suicide mais dans le cas présent, l’intensification des opérations militaires israéliennes, quasiment trois semaines après le 7 octobre, relève plus de l’instinct de survie d’une nation qui n’a à cette heure aucun interlocuteur possible ni crédible dans le camp de ses adversaires pour envisager autre chose sans tergiverser que la mise hors d’état de nuire plus avant du Hamas…

Aucune comparaison avec des situations antérieures de conflits dans la zone n’est raisonnablement recevable car la donne a considérablement changé dans le grand dévoilement du moment, où les masques tombent les uns après les autres et où personne ne peut se fier à une lecture objective des intentions réelles des acteurs indirects de la tragédie, qui redoublent d’ambiguïté consciente ou inconsciente, jusque au sein même des émissaires et négociateurs en charge de la libération des otages…

Pour notre « cher et vieux pays » (et sans doute bon nombre des États membres de l’Union européenne), l’heure est venue de mesurer la réalité des clivages et l’ampleur des failles qui ont sapé au fil des décennies notre aptitude à résister à des attaques telles que celle subie par Israël le 7 octobre 2023. L’union dans une nation ne se convoque pas au hasard cruel du paroxysme d’une crise mortifère ; elle se construit plutôt sur le long terme, au prix d’une prise de conscience des multiples dangers qui menacent sa cohésion, à commencer par une immigration qu’on a laissé hors de contrôle véritable et sans souci d’intégration aucune, le lent déclin des domaines régaliens de l’Etat (qui se traduit à titre d’exemple par l’incapacité en période d’urgence-attentat d’interdire des manifestations susceptibles de dégénérer en troubles à l’ordre public pour des raisons de droit opposé par la juridiction administrative, inaudibles pour le commun des Français), une insécurité prégnante, exponentielle au fil des renoncements à lutter contre elle par l’usage effectif de l’arsenal juridique à disposition des autorités et une violence qui a envahi insidieusement tous les rouages de la société, des cours d’écoles jusqu’aux travées du Palais Bourbon ! La liste est loin d’être exhaustive hélas. Les émeutes du début de l’été et leurs traces encore visibles sont là pour illustrer l’affaissement de la France qui n’en finit plus de payer le prix fort d’une doxa dite « progressiste », erronée, toute pétrie de faux-semblants, trop longtemps dominante au sein des pseudo-élites « en responsabilité » et de la fraction des médias au service de cette technostructure éloignée des réalités d’un monde dangereux, imprévisible, qui a définitivement tourné le dos à des valeurs que l’Occident a lui-même dévoyées par ses dérives sans frein. C’est dans un avion d’Air France que feu l’ayatollah Khomeini a atterri sur le tarmac de l’aéroport de Téhéran pour lancer la Révolution islamique de 1979 en Iran, un grand quotidien français quatre ans auparavant saluait en bandeau titre la « libération » de Phnom Penh par les Khmers rouges…
Qu’en penser aujourd’hui avec le recul du temps sur la lucidité qu’on devrait attendre des relais du pouvoir et de l’information à l’époque délétère des réseaux sociaux sans limites et de la résurgence de haines comme l’antisémitisme que l’on croyait d’un autre temps ?

Il y a peu de raisons d’espérer en dehors de la résilience et du bon sens individuels ou collectifs, qu’importe, mais si on n’y prête pas attention, quand la peur finit par prendre peu à peu le pas sur la volonté de rester debout dans les épreuves telles que celle que traverse Israël aujourd’hui face au Hamas, on est en droit de redouter le pire de l’incroyable dévoilement auquel on assiste heure après heure…

Eric Cerf-Mayer
Eric Cerf-Mayer

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