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dans Libre opinion

Mourir pour Kiev ?

ParJean-François Cervel
4 mars 2024
Mourir pour Kiev ?

Face à la pression exercée par Vladimir Poutine, le Président de la République a évoqué, ces derniers jours, d’une part une possible extension à l’Europe de la dissuasion nucléaire française et, d’autre part, le renforcement de l’aide militaire à l’Ukraine n’excluant pas la possibilité d’une présence de troupes sur le territoire de ce pays.

Cela a, évidemment, entraîné un tollé de la part de l’extrême-gauche et de l’extrême droite de l’échiquier politique. Les propos du « souverainiste » Chevènement sont tout particulièrement révélateurs et tout à fait outranciers alors qu’ils émanent d’un personnage dont on a, pourtant, souvent loué les qualités d’homme d’État. On y retrouve clairement la conjonction entre le social-nationalisme de l’extrême-gauche et le national-socialisme de l’extrême-droite. L’élément central de ces propos est évidemment le nationalisme – quelques fois dissimulé sous le vocable « souverainisme » – c’est-à-dire notamment l’anti-européanisme et l’anti-américanisme. On y retrouve à la fois le discours du pacifisme et le discours de soutien et d’admiration pour les régimes autoritaires. Toutes positions qui calquent très évidemment celles des mêmes extrêmes-gauches et extrêmes-droites à l’endroit de l’Allemagne hitlérienne dans les années précédant la seconde guerre mondiale.

Mourir pour Kiev ? Jamais. Pas plus que mourir pour Dantzig en 1939. En Mai 1939, Marcel Déat, ancien député socialiste ayant glissé vers l’autoritarisme, écrit un article retentissant dans lequel il conclut qu’il ne saurait être question de « mourir pour Dantzig ». À l’époque, l’Allemagne nazi revendiquait de récupérer Dantzig alors qu’un couloir comprenant cette ville avait été donné à la Pologne, lors de la reconstitution de ce pays, à l’issue de la première guerre mondiale, afin qu’il puisse avoir un accès à la mer. Après la réoccupation de la Rhénanie, après l’Anschluss, après les Sudètes, c’était une étape de plus dans le développement de l’impérialisme nazi. Tant l’extrême-gauche que l’extrême-droite s’opposait à toute guerre à ce propos par conjonction d’une admiration pour les régimes fascistes et leur dimension sociale-autoritaire et d’une idéologie pacifiste après les tragédies de la première guerre mondiale. Des hommes comme Jacques Doriot, issu du communisme et Marcel Déat, issu du socialisme, rejoignent ainsi les positions de différentes familles de l’extrême-droite. Ils fourniront les différentes forces collaborationnistes au gouvernement de Vichy et à l’occupant nazi après la défaite de juin 1940 qualifiée alors de « divine surprise » par Charles Maurras contempteur permanent de la République et de ses valeurs.

On retrouve, aujourd’hui, les mêmes discours, les mêmes arguments, tant du côté de l’extrême-gauche crypto-communiste de Jean-Luc Mélenchon que du côté de la gauche souverainiste de Jean-Pierre Chevènement et que du côté de l’extrême-droite de Marine Le Pen. Pour eux, on ne défendra pas plus l’Ukraine, la Moldavie ou les Pays-Baltes aujourd’hui que la Tchécoslovaquie ou la Pologne en 1939. C’est l’Europe, l’Europe libérale de Bruxelles, alliée aux États-Unis, qui est la coupable, de même que le Royaume-Uni et la France, pays libéraux, capitalistes et impérialistes, étaient les coupables en 1939. Ainsi les communistes n’hésitèrent-ils pas à soutenir le pacte germano-soviétique d’août 1939, alliance des deux systèmes totalitaires contre les démocraties libérales qui permit la libre expansion des impérialismes hitlérien et stalinien et leur mainmise sur toute l’Europe.

Aujourd’hui, en défendant l’Ukraine, on défend à nouveau la démocratie libérale contre le totalitarisme et ce sont les mêmes, avec les mêmes discours idéologiques, qui s’y opposent et qui soutiennent le régime nationalisto-totalitaire de Vladimir Poutine.

Et, comme en 1939, les démocraties libérales sont en situation de faiblesse. Parce que les démocraties libérales répugnent à faire la guerre. Parce que leurs valeurs de liberté et de respect de la dignité humaine sont, par définition, pacifiques et qu’elles n’ont aucune envie d’aller semer la mort. Et c’est toute la différence avec les régimes totalitaires, qu’il s’agisse de celui de Hitler en 1939 ou celui de Poutine aujourd’hui. Eux n’hésitent pas à engager le conflit. Eux n’hésitent pas à aller tuer pour conquérir, tuer les autres et faire mourir leurs propres soldats. À la surprise consternée des dirigeants occidentaux, le dictateur russe n’a pas hésité à engager la guerre en février 2022. En occident, personne ne le pensait possible. Et pourtant le dictateur russe l’a fait sans la moindre hésitation. Et il n’hésite pas à la poursuivre, malgré les pertes lourdes dans sa propre armée. Il n’hésite pas à bombarder toutes les villes ukrainiennes et leurs populations civiles. Et il annonce clairement qu’il va accentuer la guerre sur bien d’autres fronts, en Moldavie d’ores et déjà, dans les pays baltes demain, les deux enclaves de Transnistrie et de Kaliningrad étant là pour servir de bases à ces nouvelles agressions.

La violence est à la racine des régimes totalitaires.

Elle s’exerce d’abord contre leur propre peuple en imposant une dictature interne sans pitié et en n’hésitant pas à faire massacrer ses propres troupes à l’extérieur, pour imposer aux pays voisins une logique impérialiste permanente. Elle s’exerce contre tous les pays régis par la démocratie libérale afin de faire disparaître ce système honni. Ce fut le cas pour les dictatures fascistes et militaires, comme pour la dictature communiste, au XXe siècle. C’est à nouveau le cas pour les dictatures d’aujourd’hui.

Face à cette nouvelle agression qui se manifeste sur tous les théâtres d’opérations, géographiques comme virtuels, le président de la République a eu raison de faire montre de fermeté. C’est la seule attitude qui peut être efficace face à l’agression poutinienne permanente.

Il n’est pas surprenant, dans la circonstance, de voir tous les admirateurs du régime poutinien s’unir contre lui. Il est inquiétant de voir que la plupart des dirigeants européens s’alignent aussi sur cette position de faiblesse et de défaitisme.

Alors que la dictature poutinienne, adossée à la Chine, organise la Russie pour la guerre, les pays européens refusent de prendre la mesure du danger et sont prêts à toutes les capitulations, comme les deux familles extrémistes françaises.

Chaque fois qu’ils ont une possibilité fugitive de s’exprimer, les peuples nous disent qu’ils veulent la liberté et la démocratie. Les hongkongais l’ont dit avant de se voir imposer la férule du parti communiste chinois sans que l’occident se mobilise pour les soutenir. Les taïwanais l’ont dit par des élections libres contre la menace du même parti communiste chinois. Les iraniens l’ont dit en se rebellant contre la dictature théocratique des mollahs. Les biélorusses l’ont dit après l’élection truquée d’Alexandre Loukachenko, marionnette de Vladimir Poutine. Les ukrainiens le disent en refusant d’être absorbés par la dictature poutinienne et en souhaitant être intégrés dans une Europe de la liberté et de la démocratie. Les russes même arrivent à le dire, malgré la férocité de la répression policière, à l’occasion des funérailles d’Alexeï Navalny, assassiné par le régime poutinien. L’Europe doit redire fermement qu’elle n’est en guerre contre aucun peuple mais qu’elle soutient tous les mouvements de liberté et de démocratie, où qu’ils soient à travers le monde.

Face au cartel des dictateurs, Poutine, Xi Jin Ping, Khameneï, Kim Jong-un, les démocraties libérales doivent conforter un front uni qui affiche sa détermination et ne cède pas aux sirènes lénifiantes des pseudo- pacifistes.

Jean-François CERVEL

Jean-François Cervel

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