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dans Economie

De l’inflation au pouvoir d’achat, il y a un pont

ParJean-Yves Archer
14 janvier 2022
De l’inflation au pouvoir d’achat, il y a un pont

Une inflation significative et durable est revenue en Occident mais aussi en Chine ce qui affecte le coût réel de nos importations. Cette inflation est un débat d’économistes là où le pouvoir d’achat est une variable quotidienne pour des millions de personnes. Il faut examiner le pont à ériger entre ces deux notions.

L’inflation est constituée de hausses de prix qui sont sectoriellement transmissibles comme l’avait démontré Serge-Christophe Kölm dans les années 1980.

Une inflation par secteurs isolés et par filières constituées

S’il le peut, l’automobiliste qui vient d’acquérir une voiture électrique procédera à une hausse de prix dans son activité de ventes de vins et spiritueux. La formation du prix est alors indépendante des composantes internes à une filière donnée. Ce que l’on nomme le latéral est donc actif mais, bien évidemment, l’amont et l’aval se répondent le plus fréquemment. D’aucuns se souviennent ainsi de la campagne de 1960 des valeureux ministres Joseph Fontanet et François Missoffe : « Suivez le bœuf ! » où l’inflation parcourait toute la filière, du pré à la fourchette.

Beaucoup de cas où tout devient « inflation friendly »

Depuis les aléas sérieux (chocs dits exogènes) découlant de la désorganisation des chaînes de production et des pénuries de matières (semi-conducteurs), certains prix s’envolent pour des raisons de rattrapage (reconstitutions des marges pré-Covid) tels que le bois ou l’acier ou pour des motifs liés à la géopolitique : prix de l’énergie. D’autres activités sont aussi « inflation friendly » tels les taux de fret maritime qui ont très significativement cru.

L’Occident en vrai dérapage

Concrètement cela revient à constater une inflation à 7 % l’an aux États-Unis où il est probable que la trop célèbre spirale prix/salaires ne se soit enclenchée au grand dam de la banque centrale (FED) qui doit bien convenir que l’hyper-création monétaire de la décade est une des piles du pont vers l’inflation dite de liquidités. Qui peut nier, en zone BCE, que les injections mensuelles de liquidités ont provoqué une vague inflationniste par-delà le maintien sporadique de secteurs marqués par la déflation et la faible croissance stigmatisée par le Professeur Philippe Aghion ?

La vérité de l’INSEE et le ressenti charnel

En France, nous assistons à un décalage entre les mesures effectuées minutieusement par l’INSEE et la réalité du ressenti des consommateurs. En effectuant quelques pointages de portée domestique, je relève des hausses de prix de 8 à 9,5 % en moyenne : alimentaire, consommables informatiques, etc. Et, au-dessus de la mêlée : prix de l’énergie notamment du gaz. S’agissant de l’électricité, le Gouvernement vient d’imposer à EDF des limitations de prix qui auront un impact sur le bilan déjà complexe (coût du maintien à niveau des installations nucléaires, financement du nouveau parc récemment décidé).

Froid et faim : le pont de la honte

Ainsi, pour près de 2 millions de nos concitoyens, se nourrir et se chauffer seront deux défis de cet hiver1. Le « quoi qu’il en coûte » macronien a été vers les « insiders » du marché du travail comme le stigmatisait – au sujet d’autres mesures – le regretté François Chérèque. Songez que la France aura indemnisé largement plus de 9 millions de personnes et que le variant Omicron a relancé dans certains secteurs cette usine à gaz dont les mailles du filet dérivant autorisent la pratique éhontée de fraudes.

L’inflation est, hic et nunc, un débat d’intellectuels là où le pouvoir d’achat est un solide défi sociétal.

Un pont de paille

Bruno Le Maire a annoncé au journal télévisé de 13 heures (dont il n’est guère assidu, mais la pression électoraliste explique tout) que le taux du livret « A » doublait passant de 0,5 % à 1,0 %. Nous devrions nous en réjouir mais comment oublier que l’INSEE – même avec son décalage de perception des dynamiques haussières – vient de confirmer une inflation à 2,8 % sur un an2

En faisant au plus court, le taux perçu est de 1, le rendement de moins 2.  Et quand on sait qu’il s’agit d’un placement populaire, chacun peut constater que ce pont de paille n’est pas à la hauteur des légitimes attentes des détenteurs de Livrets. Et le ministre Le Maire de nous ressortir l’éternel couplet du financement du logement social qui faisait s’étouffer le ministre socialiste Marcel Debarge3

De surcroît, l’observateur du secteur du logement social aura tôt fait de constater que le Gouvernement se situe bien en-deçà des besoins et des annonces. Cet argument de Bruno Le Maire, très en vogue chez le Gouverneur de la Banque de France, ne résiste pas à l’analyse et s’apparente à une argutie de façade au moment même où les loyers progressent hélas plus vite que les rémunérations4.

En matière d’inflation, la République trouve toujours des excuses à géométrie variable.

L’Allemagne aussi

Outre-Rhin, la hausse des prix est parfois spectaculaire. En Bavière, il a été relevé cette semaine des hausses moyennes de +20 % pour la viande au détail. Les prix industriels, clef du succès de l’Allemagne, sont eux aussi orientés à la hausse. Le pont transfrontalier, à valeur physique de pont transbordeur, fonctionne pour les prix donc pour les atteintes sonnantes et trébuchantes au pouvoir d’achat des Européens.

Le pont de cristal

Ceci aura une conséquence sur la nouvelle politique de la coalition conduite par le SPD et sur la position du pays-phare de la zone Euro dont la BCE a précisément, textuellement, l’objectif de ne pas dépasser 2 % d’inflation. La mémoire du pays en matière d’inflation est toujours vive, donc c’est sur un pont de cristal que le Board des Gouverneurs et la Présidente Christine Lagarde vont devoir danser à l’instar du pont du Titanic. A l’heure où la « PFUE » (Présidence française de l’Union) en alliance avec l’Italie veulent redéfinir les critères de Maastricht, l’Allemagne ne laissera pas le mandat explicite de la BCE être blackboulé.

Michel Serres et le pont de la Vie

Le philosophe a su écrire : « Je n’aime pas les hommes qui érigent des murs. J’aime ceux qui construisent des ponts« . Effectivement, il faut lutter contre la hausse des prix au moyen d’outils techniques dignes des câbles du Viaduc de Millau, mais il faut surtout construire un pont de Vie qui nous garantisse, autant que faire se pourra, la paix sociale et une harmonie sociétale convenable.

Face à l’inflation, nul n’a le droit de parier sur la seule et belle énergie des Humanitaires. Il faut une ambition politique au sens que Jean-François Deniau donnait à ce superbe mot.

Le Quai Branly des années 1970

A cet endroit se situait l’Administration du contrôle de prix qui a été éteinte grâce à l’impulsion du ministre René Monory en 1978 qui était loin de l’Inspection des Finances, mais proche des préoccupations du quotidien des citoyens.

Je ne suggère pas un retour au contrôle des prix et à un système digne de l’AMM des médicaments dont la complexité est connue. En revanche, la puissance informatique permet aux « filières » décrites par le rapport de Louis Gallois en 2012 de suivre l’évolution nominale des prix.

Une autorégulation « anti-répercussion-systématique » des hausses amont nous éviterait de voir une valse des étiquettes liées aux anticipations inflationnistes des opérateurs de l’aval.

Ne pas introduire de pare-feu, c’est la garantie de prix d’autant plus débridés que nombre d’agents économiques « price-maker »5 vont agir avant les échéances présidentielles.

Il y a fort longtemps des courtiers de change, en plein Paris, tenaient leur banc afin de réguler les dettes des communautés agricoles pour le compte des banques. Les banques et les assureurs sont pro-inflationnistes afin de pouvoir sortir de la question des taux d’intérêt négatif et d’équilibrer les rendements versés en vis-à-vis des nouvelles collectes.

Quant aux changeurs du XVIème siècle, ils étaient sur le Pont-au-change et ont participé d’une régulation pertinente de l’économie. Oui, le pont est une clef de compréhension et de mise en perspective historique du pouvoir d’achat qui, faut-il le rappeler, est le premier thème de préoccupation des électeurs, une fois le pic épidémique atteint. Février sera décidément décisif.

Jean-Yves Archer
Economiste
Membre de la Société d’Economie Politique

  1. Source : ATD Quart-Monde, Secours populaire ↩
  2. paru le 14 janvier 2022 :  https://www.insee.fr/fr/statistiques/6036846 ↩
  3. Secrétaire d’État au logement en 1991, postérieurement à Louis Besson. ↩
  4. Source INSEE ↩
  5. Léon Walras. ↩
Jean-Yves Archer

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