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dans Politique

Législatives : pas UNE, mais DES cohabitations

ParJacky Isabello
20 juin 2022
Législatives : pas UNE, mais DES cohabitations

Faut-il s’étonner qu’à semer ad nauseam les semences politiques empoisonnées du « En même temps » le pays ait récolté une moisson électorale aux qualités affaiblies. Pour seule recette, ce ne sera pas une, mais des cohabitations stériles qui vont sortir de la tambouille politique pour écœurer durablement, j’en fait le pari, une grande partie de l’électorat et de la classe politique !

A l’issue de cette longue séquence électorale, ponctuée par des résultats qui sèment le trouble dans la petite communauté des analystes et commentateurs, il est admis que la France sera difficilement gouvernable. Il n’aura pas été nécessaire de ressortir des placards de notre histoire politique le mode de scrutin de la proportionnelle pour aboutir à un modèle de gouvernance déjà rouillée tant il va être compliqué de faire adopter la moindre mesure. Lorsqu’un pays s’éduque à la proportionnelle il se contraint à formaliser des contrats de gouvernement, quel que soit le degré de détestation régissant les relations entre les édiles. S’il applique le « bon vieux » scrutin majoritaire, selon le mot de l’historien Gilles Le Béguec (1943-2022) qui s’est imposé en guise de régime électoral habituel de l’Assemblée nationale, il est à craindre que s’impose la logique y afférent, celle de l’exclusion. Le scrutin majoritaire possède ce terrible et principal attribut. Difficile alors de croire, aux lendemains de ces législatives, qu’une pensée constructive soufflera sur les esprits surchauffés des nouveaux élus et notamment de ceux, RN et Insoumis avant tout désireux d’en découdre avec M. Macron le nouvellement désigné « The man in the high Castle »1,  pour trouver des coalitions d’un jour à l’occasion d’un scrutin nocturne à l’Assemblée nationale. Mis à part le cas du Rassemblement national, la gouvernance du pays se prépare à rentrer en régime des cohabitations ; entre les pouvoirs exécutif et législatif tout comme au sein des forces politiques partisanes représentées au Parlement.

Ensemble : une double cohabitation

Il faut s’attendre à ce que le parti du Président intronise une nouvelle forme de vivre ensemble. La double cohabitation. Celle qui s’est imposée à Emmanuelle Macron chantre du ni gauche, ni droite tout en exigeant de lui qu’il respecte ces équilibres installés dans l’ADN de la politique française ; les discussions lors de la désignation de la Première ministre à propos de l’importance d’avoir « enfin », après deux hommes issus de la droite, une cheffe de gouvernement dont les racines ont crû en terre socialiste de gauche, sont encore fraiches dans nos mémoires.

A cette cohabitation s’y ajoutera une seconde. Celle avec les partenaires de feu le parti « LREM », c’est-à-dire le MoDem et Horizons conduits par MM. Bayrou et Philippe.

Si à eux trois ils n’atteignent pas le quorum de 289 députés pour réunir une majorité absolue, MoDem et Horizons sont tout de même investis d’un pouvoir de nuisance important, puisqu’ils devront être satisfaits des textes proposés par le gouvernement au risque de les voir, un jour de grande colère, se joindre à des coalitions contrenatures pour donner corps à ce qui devrait être l’exercice préféré des parlementaires lors de ce nouveau quinquennat, c’est-à-dire la motion de censure. Une telle motion n’est recevable que si elle est signée par un dixième au moins des membres de l’Assemblée nationale, et majoritairement votée pour renverser n’importe quel gouvernement. C’est dans cette peur de l’arme nucléaire que résiderait la force de dissuasion de Bayrou et Philippe.

Nupes : des cohabitations à combinaison multiple

Quelle forme pour cet intergroupe dont nous n’avons pas encore le faire-part de naissance ? Gazeux ou fortement indépendant dans ses formes particulières que sont le socialisme, l’écologisme, le communisme et l’insoumission. Gazeux nous jugerons à l’attitude des députés, s’ils ne veulent pas être taxés de pouvoir fumeux. Indépendants ils le peuvent par l’autorité normative de la Constitution puisque chaque force réunie a de quoi former un groupe et recourir aux moyens mis à la disposition de chacun d’eux par l’Assemblée. Sauront-ils avancer de concert durant les cinq prochaines années et conserver la solidarité nécessaire à un groupe parlementaire, s’interdire le recours aux paradis artificiels de la fronde, ce produit un temps euphorisant mais à long terme hyper toxique qui empoisonne souvent les esprits à la gauche du paysage politique.

La France : une nouvelle forme de cohabitation, l’absence de majorité absolue

Les trois périodes de cohabitation que la France a expérimenté – 1986 Chirac, 1993 Balladur, 1997 Jospin – ont souvent été abusées par les commentaires impropres des observateurs. On les a décrites comme des sources d’immobilité, essentiellement par ce que la photo majoritaire de l’Assemblée nationale était contraire aux origines de Président en place, ce qu’elles ne furent pas.

Or s’il est une forme de cohabitation qui devrait empêcher le pays d’avancer c’est bien celle résultant des résultats prononcés le 19 juin au soir.

Une cohabitation de fait qui n’impose pas au Président de changer de Premier ministre, ni par les textes, ni par les convenances républicaines comme celle de désigner le leader de la force politique vainqueur du scrutin ; ici rien ne change pour que rien ne bouge. Désormais, aucune force politique ne pourra imposer un calendrier parlementaire. Et chacune des forces, en dehors de celles conduites par Mme Borne, n’aura intérêt à faciliter la production de lois, de réformes. Les mélenchonistes « porte-flingues » d’un gourou sans mandat, tout comme les spadassins marinistes devraient veiller à ce que la tripartition à l’Assemblée nationale devienne le siège des projets sans lendemain où régnera un calme hypocrite ressemblant à la DMZ, cette zone démilitarisée qui s’étale tout au long du 38e parallèle connue pour marquer la frontière entre les deux Corées.

Fascinante, étonnante, la politique est le seul roman offrant de tels rebondissements. Dimanche 19 juin aura confirmé cette règle immuable. Historique hier, rappelez-vous ce mois d’avril déjà si lointain, la réélection d’un Président toujours jeune était une première dans l’histoire de la Ve, hors période de cohabitation. Historique période qui s’ouvre dimanche 19 juin.

Le Président sera empêché d’avancer la moindre réforme, empêtré dans une cohabitation imposée de fait quoiqu’elle n’ait aucune matérialité institutionnelle.

Déjà contraint de s’ajouter à la liste des rois fainéants, lui réputé souffrir d’une hyperactivité parfois irritante pour nos opinions publiques. Sera-t-il capable de rebondir en proposant la mise en place de ce Conseil national de la refondation (CNR) et réenchanter à la fois la politique mais aussi son deuxième mandat ? Nous saurons le 22 juin à venir s’il s’agit d’un « machin », pour reprendre le mot poétique du Général de Gaulle à l’endroit de l’ONU ou d’un préalable à une exigence de refondation de la politique puisque c’est le principal message laissé par les Français dans les urnes au crépuscule de cette longue procession électorale de l’année 2022.

Jacky Isabello
Cofondateur de l’agence Coriolink

  1. Série télévisée uchronique américaine diffusée par Amazon Prime ↩
Jacky Isabello

Jacky Isabello est le fondateur du Cabinet Parlez-moi d'Impact. Après deux ans au cabinet du ministre des PME Jean-Pierre Raffarin, il a fondé la première de ces quatre aventures entrepreneuriales. Il est co-auteur de trois ouvrages sur le travail et l'entrepreneuriat dont le dernier avec Thibault Lanxade : Il faut en finir avec la dictature du salariat. Officier de réserve de la Marine nationale, administrateur du think tank Synopia, Jacky Isabello est membre du comité éditorial et auteur régulier dans la Revue Politique et Parlementaire.

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