• Contact
  • Abonnez-vous
  • Contribuez
Panier / 0,00 €

Votre panier est vide.

Abonnez-vous à la newsletter
Revue Politique et Parlementaire
  • Se connecter
S'abonner
  • Politique
  • International
  • Economie
  • Société
  • Tech
  • Événements
    • La cité des débats
      • Faut-il avoir peur de l’avenir ?
      • Aimons-nous encore la liberté ?
      • Savoir, pouvoir et démocratie
      • S’engager au 21ème Siècle
      • Nouveaux mondes, nouvel Occident ?
    • Le printemps des technologies
      • Edition 2023
      • Edition 2024
      • Edition 2025
Contribuez aux débats
Aucun résultat
Voir tous les résultats
Revue Politique et Parlementaire
  • Politique
  • International
  • Economie
  • Société
  • Tech
  • Événements
    • La cité des débats
      • Faut-il avoir peur de l’avenir ?
      • Aimons-nous encore la liberté ?
      • Savoir, pouvoir et démocratie
      • S’engager au 21ème Siècle
      • Nouveaux mondes, nouvel Occident ?
    • Le printemps des technologies
      • Edition 2023
      • Edition 2024
      • Edition 2025
Aucun résultat
Voir tous les résultats
Revue Politique et Parlementaire
Aucun résultat
Voir tous les résultats
dans Libre opinion, Politique

Djihadisme : l’obsession psychiatrique

Frédéric Saint ClairParFrédéric Saint Clair
31 mai 2021
Police

Dans le bandeau de BFMTV qui accompagnait l’allocution du ministre de la Justice, on pouvait lire, au sujet de l’agresseur de la policière municipale de La Chapelle-sur-Erdre : « suspect schizophrène et radicalisé ». L’ordre des qualificatifs, repris tel quel également par Le Monde et Libération entre autres, n’est pas anodin, surtout lorsqu’on sait que le ministre de l’Intérieur, dans son allocution, avait d’abord présenté le caractère radicalisé (inscrit au fichier FSPRT) de N’diaga Dieye, avant d’évoquer sa schizophrénie.

Une telle inversion des priorités aurait-elle un autre objectif, idéologique, que celui de transformer cet islamiste multirécidiviste en une victime en proie à une détresse psychiatrique, en un affligé, un homme malade, non responsable de ses actes ? Si le parquet antiterroriste n’était pas saisi au moment où Eric Dupond-Moretti s’exprimait dans les médias ; s’il ne l’est toujours pas au moment où s’écrivent ces lignes, n’est-ce pas pour les mêmes raisons ?

En introduction de son ouvrage Surveiller et Punir, Michel Foucault situe autour de 1760 un basculement majeur dans la manière de concevoir la pénalité, laquelle portait jusque-là sur le corps, et dont Gabriel de Mably, abbé mais néanmoins homme des Lumières, souhaitait qu’elle « frappe l’âme plutôt que le corps ». Foucault explique qu’avant ce moment charnière où a émergé la psychiatrisation du jugement pénal, juger « c’était établir la vérité d’un crime, c’était déterminer son auteur, c’était lui appliquer une sanction légale. Connaissance de l’infraction, connaissance du responsable, connaissance de la loi, trois conditions qui permettaient de fonder en vérité un jugement. » Or, une nouvelle question s’est trouvée inscrite dans le cours du jugement à cette époque, et elle n’a cessé de prendre de l’ampleur jusqu’à aujourd’hui : « Fantasme, réaction psychotique, épisode délirant, perversité ? » On ne se demandait plus simplement : Qui est l’auteur du crime ? Mais : « Comment assigner le processus causal qui l’a produit ? » C’est-à-dire : « Où en est, dans l’auteur lui-même, l’origine ? Instinct, inconscient, milieu, hérédité ? Non plus simplement : Quelle loi sanctionne cette infraction ? Mais : Quelle mesure prendre qui soit la plus appropriée ? » Dès que la folie est apparue dans la pratique pénale, elle en a bouleversé les codes, jusqu’au Code de 1810 lui-même, en son article 64, suivant lequel il devenait désormais impossible de déclarer quelqu’un à la fois coupable et fou. C’est ainsi, analyse Foucault, que « le crime lui-même disparaissait. » Bingo !

La disparition du crime est la clef qui permet à la fois de comprendre la frilosité du système pénal français et de déconstruire l’idéologique humanitariste des médias et d’une partie de la classe politique.

Car en effet, quelles autres intentions ont secrètement nourri BFMTV, Libération, Le Monde, ainsi que plusieurs responsables politiques, Jean-Luc Mélenchon en tête, en mettant en avant le caractère schizophrène du djihadiste Dieye, si ce n’est : Faire disparaître son crime ? La « folie » caractérisée « scientifiquement » est devenue l’outil le plus puissant des amoureux du genre humain, tous désireux de sacraliser la vie du criminel, de l’ennemi même dont l’unique objet est pourtant la destruction de la nation. Pourquoi ?

Ceux que Foucault appelle les « juges parallèles » – experts psychiatres ou psychologues, mais aussi éducateurs ou magistrats de l’application des peines – sont devenus co-détenteurs des « mécanismes de punition légale ». La raison de ce partage de la responsabilité de la pénalité ? « Disculper le juge d’être purement et simplement celui qui châtie. » Le hic, c’est que ni les experts psychiatres, ni les juges des libertés, ni aucun autre maillon de la chaîne pénale ne souhaite désormais être « purement et simplement celui qui châtie ». Et la classe politico-médiatique le souhaite moins qu’aucun autre encore. Alors ? Quel recours ? La folie ! En déclarant la folie partout, plus personne n’est coupable. Sur l’ensemble du territoire, des policiers sont attaqués, des français sont assassinés, des femmes sont violées, et partout, néanmoins, on cherche obsessionnellement les clauses d’irresponsabilité pénale. Partout on s’attache à reconnaître, ainsi que l’affirmait Robert Badinter dans une interview à l’Express en 1973, que « la vie doit être sacrée même en la personne du sacrilège ». Même en la personne d’Abdoullakh Anzorov… Et tant pis pour Samuel Paty. Même en la personne de Mohamed Lahouaiej-Bouhlel… Et tant pis pour les 90 personnes décédées sur la Promenade des Anglais. Même en la personne de N’diaga Dieye… Et tant pis pour la policière, Katell L. De toute façon, le risque zéro n’existe pas…

Frédéric Saint Clair
Ecrivain, politologue

Frédéric Saint Clair

Partager sur LinkedinPartager sur XPartager sur Facebook

Les derniers articles

Un Occident kidnappé/ un Occident retrouvé

Un Occident kidnappé/ un Occident retrouvé

ParJoanna Nowicki

Alors que les Occidentaux déplorent l’affaiblissement relatif de l’Occident dans les relations internationales, « les impératifs de la culture européenne...

La désoccidentalisation comme rejet de l’ultralibéralisme : L’Occident dans un monde post-libéral

La désoccidentalisation comme rejet de l’ultralibéralisme : L’Occident dans un monde post-libéral

ParAdrian Pabst

Le monde est déjà entré dans une nouvelle ère post-libérale, celle de l’après ultralibéralisme tant sur le plan national (révoltes...

Histoire et environnement

Histoire et environnement

ParOlivier Dard

À l’occasion de la parution de La Terre perdue. Une histoire de l’Occident et de la nature, XVIII e -...

Le grand retournement du capitalisme vers le Sud

Le grand retournement du capitalisme vers le Sud

ParNicolas Baverez

Le XXIe siècle est l’âge de l’histoire universelle. La mondialisation du capitalisme, l’effondrement de l’Union soviétique et la révolution numérique...

Retrouvez nos dernières vidéos

«
Prev
1
/
89
Next
»
loading
play
La cité des débats - Quelle sécurité : l’OTAN est-elle l’Occident ?
play
La cité des débats - Conférence – L’Occident : ennemi n°1 ?
play
La cité des débats - Le retour des empires ?
«
Prev
1
/
89
Next
»
loading

Inscrivez-vous à notre Newsletter

Related Posts

« Il nous faut réfléchir à l’avenir et ouvrir les yeux sur les alternatives qui arrivent »
N°1115

« Il nous faut réfléchir à l’avenir et ouvrir les yeux sur les alternatives qui arrivent »

Alain Juppé : « Je plaide pour une véritable déclaration d’indépendance des Européens »
N°1115

Alain Juppé : « Je plaide pour une véritable déclaration d’indépendance des Européens »

L’éléphant dans la pièce
L'édito de Marie-Eve Malouines

Terrorisme, après l’émotion, l’action indispensable

Quand le « cave » Lecornu se rebiffe…
L’édito de Carole Barjon

Boualem Sansal enfin libre

L’éléphant dans la pièce
L'édito de Marie-Eve Malouines

Pourquoi Edouard Philippe lance un grand deal fiscal

La Ve République
N°1114

Laïcité et Laïcisme

« Il pèse sur la conscience des dirigeants socialistes et d’une partie des militants une image un peu faussée de leur propre histoire »
Politique

« Il pèse sur la conscience des dirigeants socialistes et d’une partie des militants une image un peu faussée de leur propre histoire »

Religions et relations internationales
N°1114

Religions et relations internationales

Article suivant
Plaque ENA

Séguin avait raison

La Revue Politique et Parlementaire
10 rue du Colisée 75008 Paris
Email : contact@revuepolitique.fr
Téléphone : 01 76 47 09 30

Notre Histoire
L'équipe
Mentions légales

Culture
Economie
Faut… de la géopolitique
International
La tribune du parlementaire
Libre opinion
Politique
Science et technologie
Société
Vie du parlement
Nos vidéos

Welcome Back!

Login to your account below

Forgotten Password?

Retrieve your password

Please enter your username or email address to reset your password.

Se connecter

Add New Playlist

Aucun résultat
Voir tous les résultats
  • Politique
  • International
  • Economie
  • Société
  • Tech
  • Événements
    • La cité des débats
      • Faut-il avoir peur de l’avenir ?
      • Aimons-nous encore la liberté ?
      • Savoir, pouvoir et démocratie
      • S’engager au 21ème Siècle
      • Nouveaux mondes, nouvel Occident ?
    • Le printemps des technologies
      • Edition 2023
      • Edition 2024
      • Edition 2025

Revue Politique et Parlementaire