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dans International, N°1098

Hydrodiplomatie pour une paix durable au niveau des bassins transfrontaliers

Fadi ComairParFadi Comair
1 mars 2021
Hydrodiplomatie pour une paix durable au niveau des bassins transfrontaliers

Depuis toujours, l’eau partagée entre les pays riverains constitue un facteur de tensions et de conflits majeurs. La gestion unilatérale des ressources hydriques et l’absence d’une politique de coopération convenable freinent la réalisation de la paix hydrique et engendrent une multitude de bouleversements qui menacent plus que jamais la région méditerranéenne.

L’eau : une richesse menacée

Aujourd’hui l’eau se place au cœur des débats entre les États de la région du Proche-Orient et s’inscrit désormais sur l’agenda de leur diplomatie environnementale dans le cadre de l’application du concept de l’hydrodiplomatie.
De plus, les changements globaux avec la nouvelle composante pandémique de la Covid-19, couplée au changement climatique et au transfert des masses de population (réfugiés climatiques et politiques) ont des effets néfastes sur le bien-être des populations de ces régions.

S’ajoute à cela, l’utilisation d’une façon unilatérale des trois branches du nexus eau-énergie-alimentation qui engendre des conséquences irréversibles sur l’écosystème et provoque une succession de tragédies environnementales. La faillite de la gestion de l’hydrodiplomatie et du nexus, provoque une cassure entre l’interconnexion du tryptique eau-énergie-alimentation et conduit à la dégradation totale du patrimoine naturel.

Deux cas très probants pourraient être cités en tant que tragédie environnementale, il s’agit de la catastrophe de la mer d’Aral, l’unique exutoire de l’Amour Daria et le Syr Daria, et l’agonie de la mer Morte, unique exutoire du bassin du Jourdain.

La disparition totale de la Grande Mer d’Aral

La mer d’Aral reflète l’héritage de la gestion unilatérale de l’eau de l’URSS dans les territoires annexés pendant la révolution et en l’absence de considération de l’hydrodiplomatie et du nexus eau-énergie-alimentation (qui est liée à l’irrigation) dans la protection des deux rivières internationales, l’Amou Daria et la Syr Daria. Malgré la disparition presque totale de cette mer, un climat de méfiance règne toujours entre les pays riverains malgré les multiples initiatives onusiennes de l’UNESCO et celle de la Banque mondiale en vue de restaurer l’état écologique de ce patrimoine naturel mondial. L’absence d’un processus hydrodiplomatique couplé au nexus eau-énergie-alimentation de la part des décideurs politiques des pays riverains bloque tout progrès institutionnel visant à établir un accord et à restaurer l’état écologique de cette étendue hydrique. L’UNESCO a ajouté dernièrement cette « tragédie environnementale » à son Registre Mémoire du Monde.

L’agonie de la mer Morte : gestion unilatérale du Bassin du Jourdain

La mer Morte, patrimoine naturel historique, constitue l’emplacement de décharge final du bassin du Jourdain qui prend sa source à Jabal el Sheikh (Mont Hermon) au Liban.

Ce bassin est partagé pratiquement entre quatre pays riverains qui sont signataires de la Convention des Nations Unies de 1997 (Liban, Syrie, Jordanie et Palestine) et par Israël, le cinquième pays riverain non signataire de cette convention onusienne.

Celui-ci occupe les territoires arabes tels que le Mont Hermon, les fermes de Shebaa, le plateau du Golan, la Cisjordanie… et pratique une gestion unilatérale du Jourdain.

Cette mer ancestrale, berceau des civilisations, est un lac d’eau salée d’environ 810 km2 qui a perdu un tiers de sa superficie au cours des cinquante dernières années en raison de :

  • la déviation du bassin du Jourdain depuis les années 1950 ;
  • l’exploitation intensive et croissante de son d’eau à des fins agricoles ;
  • l’exploitation de la potasse constituant une industrie très polluante.

Ces pratiques unilatérales et non durables accélèrent également son évaporation et conduisent à l’abaissement du niveau de la mer Morte de 90 cm par an en moyenne.

Le rétrécissement surfacique de cette mer engendre aussi un problème géologique avec la formation d’immenses gouffres qu’on dénombre actuellement à plus de 5 500 gouffres là où il n’y en avait aucun il y a 40 ans.

En raison de la gestion militaire et unilatérale du bassin du Jourdain, la tâche diplomatique permettant de trouver des solutions à une gestion durable et en s’appuyant sur la Convention des Nations Unies de 1997 ou de l’UNECE de 1992 pour un partage équitable et une utilisation raisonnable de l’eau, est en fait bloquée depuis la mission américaine de l’ambassadeur Johnston en 1952.

Les quatre États riverains arabes sont signataires de la Convention des Nations Unies et cherchent constamment à favoriser la coopération pour une gestion équitable de ce bassin ; considérant qu’Israël n’est pas signataire de la convention et qu’il promeut des moyens de gestion compromettants affectant le stress hydrique dans les États arabes.

Selon un rapport de la Banque mondiale de 2018, 90 % de l’eau est utilisée par Israël, alors que les Palestiniens ne bénéficient que de 10 % et cette différence apparaît dans la consommation d’eau entre Palestiniens et Israéliens.
D’après le rapport de l’Assemblée nationale française en 2011, la domination politique et militaire du bassin du Jourdain par Israël est démontrée par l’occupation du plateau du Golan en Syrie, qui couvre 22 % des besoins en eau d’Israël et les fermes de Shebaa au Liban. À l’heure actuelle, l’État hébreu a développé la technologie du dessalement de l’eau de mer à grande échelle pouvant atteindre 800 MCM/an, et bénéficie pratiquement d’une autosuffisance en termes de demande en eau, sans avoir besoin en réalité de compter sur l’occupation des terres arabes pour ses ressources en eau.

Vers la création d’un tribunal international spécial pour l’écologie

La responsabilité de ces deux catastrophes concernant la mer d’Aral et la mer Morte qui incombe aux pays riverains, devrait être sanctionnée par un tribunal international spécial statuant sur les entraves à l’écologie et au patrimoine naturel mondial.

Les sanctions devront toucher tout comportement qui pourrait altérer le débit naturel des cours d’eau internationaux ; à titre d’exemple :

  • la rétention de l’eau dans des régions connues pour leur fragilité politique et hydrique ;
    dévier l’eau à des fins spéculatives ;
  • le freinage ou le détournement des débits pour l’expansion des périmètres d’irrigation ;
  • le stockage de l’eau durant les saisons de crues pour produire de l’électricité en privant de ce fait tous les pays avals de la ressource nécessaire pour l’irrigation, menaçant ainsi leur sécurité alimentaire ;
  • la détérioration de la qualité de l’eau par les pays amonts en générant des pollutions excessives pouvant occasionner des dommages significatifs pour les pays avals ;
  • la pratique d’une gestion unilatérale d’un bassin par la domination politique et/ou militaire de la ressource en rejetant complètement le concept du « partage équitable et l’utilisation raisonnable de la ressource » ;
  • le refus d’appliquer un cadre juridique clair qui constituerait une assise durable pour une meilleure coopération permettant d’assurer la gestion adéquate de la demande pour les générations futures.

Pour toutes ces raisons, le recours à l’hydrodiplomatie est actuellement indispensable pour faire face à cette situation existentielle et de ce fait, établir un processus de paix hydrique longtemps aspirée par la région.

Qu’est-ce que l’Hydrodiplomatie ?

L’hyrodiplomatie est un outil au service de la construction d’une gestion intégrée des ressources en eau, nationale et transnationale, selon un modèle coopératif, loin de la logique fragmentée, sécuritaire ou hégémonique qui compromet de plus en plus le développement socio-économique de nombreux pays.

L’hydrodiplomatie veut construire une nouvelle forme de gouvernance qui porte l’ambition de construire la paix, un processus pour la prévention, la médiation et la résolution des conflits sur l’eau.

Il s’agit d’exclure toute forme de domination d’un pays sur l’autre, d’éloigner la militarisation de l’accès aux sources d’eau et de repousser le concept de gestion sécuritaire ou hégémonique de la ressource.

Les objectifs principaux de l’hydrodiplomatie sont donc :

  • d’éloigner les tensions au niveau des bassins versants en faisant de l’eau non une source de conflit mais un catalyseur de paix ;
  • de sécuriser la ressource en eau et l’alimentation pour les générations présentes et futures dans le respect des principes du développement durable ;
  • de créer une dynamique de développement économique régionale intégrant le nexus eau-énergie-alimentation qui relie différents facteurs interdépendants du développement économique et social des pays concernés.

Pour parvenir à ses fins, l’hydrodiplomatie mobilise à la fois l’expertise technique et la diplomatie. Elle associe les diplomates, les experts scientifiques, les académiciens, les décideurs politiques au niveau des bassins transfrontaliers, afin de parvenir à un partage équitable et à une utilisation raisonnable de l’eau en vue d’aboutir à une situation de succès mutuels, de type « gagnant-gagnant », entre pays et régions riveraines.

Il faut bien garder présent à l’esprit que la tâche de l’hydrodiplomatie ne se limite pas à la conclusion d’accords sur le partage de la ressource en eau. C’est un processus continu, qui se poursuit une fois les accords conclus, pour entretenir la culture de la paix et de l’eau sur une base permanente, en faisant fonctionner des institutions partagées chargées de leur gouvernance.

Ce processus crée un environnement géopolitique plus stable et favorable aux échanges de données techniques entre les pays.

Le droit international et les textes « anti-crise »

L’hydrodiplomatie se base sur les textes législatifs « anti-crise » élaborés par le droit international depuis plus d’une vingtaine d’années. Ces textes ont pour point commun de privilégier le multilatéralisme et de mettre en exergue quatre principes fondamentaux concernant la gestion des ressources en eau et qui sont les suivants :

  • le partage équitable et l’utilisation raisonnable ;
  • l’absence de dommages substantiels causés aux pays riverains ;
  • la coopération hydrique comme choix à privilégier pour l’élaboration du système de gouvernance ;
  • le partage des données scientifiques entre tous les acteurs impliqués dans la gestion du bassin.

Quatre textes fondamentaux pourraient être retenus dans la constitution de ce droit international de l’eau, à savoir :

  • la convention de la Commission Économique pour l’Europe des Nations Unies (UNECE) de 1992 ;
  • la convention des Nations Unies de 1997 ;
  • la Directive Cadre Eau de 2000 de l’Union européenne ;
  • le Pacte de Paris signé en 2015 lors de la COP 21 sur l’eau et l’adaptation au changement climatique dans les bassins, les lacs et les aquifères transfrontaliers, qui s’inscrit dans la mise en œuvre des Objectifs de Développement Durable des Nations Unies (ODD, 2015).

Quels bienfaits attendre de l’hydrodiplomatie ?

Une fois un accord gagnant-gagnant est atteint, plusieurs bienfaits sont mis à l’évidence à l’issue du lancement du concept de l’hydrodiplomatie tels que les bienfaits politiques, économiques et environnementaux.

Les crises géopolitiques chroniques liées à la disponibilité de la ressource en eau entre les pays riverains seraient enterrées pour de bon pour créer davantage d’opportunités d’investissement et d’emploi.

Les pays qui s’engagent dans la voie de l’hydrodiplomatie et qui œuvrent dans le sens du nexus eau-énergie-alimentation doivent être reconnus comme des catalyseurs de paix et, à ce titre, soutenus par la communauté internationale.

Le bassin de l’Oronte : un succès hydrodiplomatique

En 2015, l’Unesco a décidé de présenter le cas du bassin de l’Oronte comme un modèle exemplaire de négociation dans un ouvrage intitulé Science diplomacy and transboundary water management : the Orontes river Case. Cet ouvrage a aussi été l’occasion pour l’Unesco d’encourager l’application du concept de l’hydrodiplomatie au niveau des bassins transfrontaliers. En effet, après plus d’une cinquantaine d’années de négociations, un accord gagnant-gagnant a pu être conclu en 2002 entre le Liban et la Syrie concernant le partage des eaux des fleuves Oronte et Nahr el Kebir.

La clé de cette réussite est l’application par ces deux pays de la convention onusienne 1997 sur les bassins internationaux non navigables et la conduite d’une négociation fondée sur les bienfaits et l’écoute réciproque.

Le Nil : faillite des négociations et absence d’une hydrodiplomatie durable

Après plusieurs tentatives de dialogue pour parvenir à un accord sur le Grand Barrage de la Renaissance, une impasse a été atteinte. Les initiatives de tiers entreprises par les organisations internationales et les États, dernièrement l’Union Africaine, la Banque mondiale et les États-Unis se sont avérées infructueuses. Par conséquent, une nouvelle approche est nécessaire de toute urgence pour négocier un accord gagnant-gagnant inspiré par les nombreuses leçons apprises de cas réussis de la diplomatie de l’eau et de l’application des ODD 2, 6 et 7 connus en tant que piliers du nexus eau-énergie-alimentation.

Compte tenu des circonstances actuelles et en vue d’aboutir à un arrangement régional du type « gagnant-gagnant », le gouvernement éthiopien devrait entamer un changement radical dans sa stratégie en abandonnant sa feuille de route régionale basée actuellement sur le concept de la « souveraineté » pour la remplacer par plus d’engagements et de « coopération transfrontalière » au niveau du Nil Bleu.

Cette option s’avère actuellement nécessaire et devient une priorité diplomatique.

Ce scénario basé sur le développement durable du Nil Bleu générerait des bienfaits pour les trois pays riverains et assurerait une transition diplomatique réaliste au conflit actuel.

Les options à suivre que nous préconisons sont les suivantes :

  • la coopération entre les trois pays riverains : reprise des pourparlers en adoptant simultanément le concept de l’hydrodiplomatie et l’approche du nexus eau-énergie-alimentation.
    Ce processus se compose de plusieurs pistes de négociations (institutionnelle, technique, politique) chacune informant l’autre. Le lancement d’un processus technique devrait être envisagé et comprendre, entre autres, l’échange d’information sur les bases de données hydriques, la résolution des problèmes de sécurité de l’écosystème en fonction des ODD 2, 6 et 7, le contrôle du comportement structurel du barrage et son mode de fonctionnement en période d’étage et de crue.
  • la gestion intégrée des ressources en eau au niveau de tout le bassin du Nil Bleu et la mise en place d’une Agence de Bassin Régionale ainsi que l’application des conventions des Nations Unies sur l’eau internationale de 1992 ou 1997 qui présentent de nombreux avantages liés à la bonne gouvernance du Nil.

Le Tigre et l’Euphrate en quête d’une hydrodiplomatie active

Depuis plusieurs décennies, l’hydrodiplomatie et le Nexus s’avèrent indispensables pour établir une gestion hydrique intégrée au niveau du Tigre et de l’Euphrate, deux grands bassins partagés par les pays riverains, la Turquie, la Syrie et l’Irak.

L’application de la Convention des Nations Unies de 1997 ou bien celle de l’UNECE de 1992 et la création d’une Agence Régionale de Bassin entre les pays concernés pourraient favoriser la gestion durable de ces eaux internationales et sécuriser le développement des nations en question. C’est la seule forme de collaboration trilatérale qui pourrait rapprocher les points de vue et instaurer une vision globale pour consolider la paix hydrique longtemps aspirée.
On voit donc qu’une bonne prise en compte du nexus eau-énergie-alimentation peut être un catalyseur essentiel pour les négociations futures en vue d’une meilleure gestion régionale des ressources du Tigre et l’Euphrate, aidant à créer des situations bénéfiques pour tous les États riverains.

Hydrodiplomatie : cas des nouvelles masses d’eau au Proche Orient pour la paix dans le Jourdain

L’approvisionnement en eau est actuellement une source de conflit sur la rive sud-est à cause du contexte géopolitique, de la raréfaction de cette ressource mais aussi du mode de gestion pratiqué par plusieurs pays de la région. Ces pays vivent dans un climat de panique continue, voire dans une situation hydraulique obsessionnelle, avec la hantise permanente que leur approvisionnement en eau puisse un jour être menacé.

Les organisations des Nations unies, l’Union européenne et l’Union pour la Méditerranée (UPM) déploient d’énormes efforts pour trouver des solutions à ces conflits en espérant inverser la situation en faveur d’une coopération régionale et consolider ainsi une paix permanente entre les pays riverains.

Les pays riverains en général exigent des garanties pour des répartitions équitables des ressources entre les utilisateurs et doivent avoir recours à l’hydrodiplomatie pour la gestion durable de leurs bassins transfrontaliers sur une base permanente. Pour tous ces pays, le défi consistera à utiliser la stratégie du dialogue et la coopération régionale comme une opportunité pour réaliser ensemble des progrès coordonnés dans les domaines du développement humain et économique, de la protection des ressources en eau et des avancées culturelles. La consolidation de la culture de l’eau pour la paix est essentielle pour les pays méditerranéens.

Tous les États riverains du Jourdain doivent collaborer positivement dans le but d’assurer une véritable politique de gestion de l’eau de ce bassin, basée sur un partage équitable et une utilisation raisonnable de la ressource.

Cela implique également que la problématique de l’eau dans le Jourdain est d’abord et par conséquent tous les pays du bassin doivent avoir suffisamment d’eau conventionnelle et non conventionnelle dans le cadre du concept des « Nouvelles Masses d’Eau ». Afin de satisfaire ces exigences et d’aboutir à une paix durable dans la région basée sur le bien-être social et la prospérité économique des générations futures, ces nations doivent favoriser le concept de Gestion intégrée par bassin versant (GIBV) du cours du Jourdain et crée une Agence Régionale de Bassin qui pourrait constituer une plateforme de dialogue commune entre ces pays.

Les accords d’Oslo ont prévu une coopération trilatérale entre Israël, la Jordanie et la Palestine, notamment sur le projet du canal Mer Rouge – Mer Morte (« Red Sea – Dead Sea Canal », RSDSC) qui devrait fournir plus d’un milliard de m3 d’eau non conventionnelle, issue du dessalement et du retraitement des eaux usées, en conduisant l’eau depuis le golfe d’Aqaba (mer Rouge) jusqu’à la mer Morte, via un pipeline de 180 km de long.

Ce projet a été estime à 10 milliards de dollars américains par la Banque Mondiale aurait dû rassembler tous les pays riverains et entre autre le Liban et la Syrie, pays qui forment une partie intégrante du Jourdain. Ce projet qui comprend des centrales hydroélectriques, des usines de désalinisation, des stations de pompage a comme objectif de stabiliser le niveau de la mer Morte et d’approvisionner la région en eau et en électricité, tout en promouvant la coopération régionale.

Le risque à éviter est celui de la salinisation des eaux des aquifères du bassin et d’une concentration en sulfates de calcium et prolifération d’algues du fait du mélange des eaux des deux différentes mers à concentration en sel différentes.

*
*     *

Alliant la science et la politique, l’hydrodiplomatie et le nexus sont donc des outils essentiels pour proposer des solutions techniques susceptibles d’assurer une répartition équitable de l’eau entre les peuples et les États. Ce concept a aussi comme objectif de sécuriser l’alimentation des générations futures et de permettre une gestion plus durable de cette ressource transfrontalière.

En mettant en place de bonnes pratiques de coopération, l’hydrodiplomatie ouvre aussi la voie à une gestion mieux intégrée des trois composantes du nexus eau-énergie-alimentation.

Les avis de tous les experts convergent sur le fait qu’une réussite de l’hydrodiplomatie requiert une volonté politique affirmée de la part de chaque pays impliqué. Un manque de consensus entre les pays riverains retarde évidemment la prise de décision et engendre des conséquences négatives sur la gestion des bassins transfrontaliers, et sur le bien-être des populations

Fadi Georges Comair
Membre de l’Académie des Sciences d’Outre-Mer et de l’Académie de l’Eau

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