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dans International

La guerre de Troie n’aura pas lieu à Ormuz (2/3)

ParLéo Keller
26 juin 2019
La guerre de Troie n’aura pas lieu à Ormuz (1/3)

L’attaque des pétroliers norvégien et japonais dans le sud-est du détroit d’Ormuz le 13 juin a marqué le début de l’escalade des tensions entre l’Iran et les Etats-Unis. Alors que l’ONU appelle « au dialogue » tout en assurant condamner les attaques contre les pétroliers, l’Europe plus prudente se refuse à une réelle prise de position, un silence très critiqué à Téhéran. Léo Keller fin observateur des relations internationales et Directeur du blog géopolitique Blogazoi revient longuement sur cette situation pour la Revue Politique et Parlementaire. Dans ce deuxième volet, l’auteur évoque la possibilité ou non d’une guerre dans la région.

To go to war or not

Les occidentaux, et les Américains -plus particulièrement- ont tendance à accorder aux sanctions des valeurs qui relèvent davantage de la thaumaturgie que d’une analyse serrée. Certes les sanctions atteignent bien souvent leur but. Ainsi ne nous leurrons pas si le JCPOA a pu être atteint, c’est bien et principalement, grâce aux sanctions exercées à bon droit contre l’Iran. La bénévolence iranienne a effectivement des limites !
Pour autant les sanctions sont comme un fusil à un coup. Leur force participe aussi de l’intention et des conditions mises à leur pratique. Mais plus un régime est autarcique ou adossé à des états récalcitrants à les administrer complètement, plus leur efficacité tend vers la loi des rendements décroissants.
En outre 40 ans de mollahcratie, où le peuple subit son impitoyable férule, et désormais habitué aux privations, ont augmenté la résilience iranienne. Après, les stratégies mises en place par le bazar de Téhéran atténuent les désagréments les plus douloureux.

L’Iran n’est pas une démocratie ; c’est sa force. C’est tout et ce n’est pas rien.

N’oublions pas non plus le creuset nationaliste qui nourrit le récitatif iranien et permet, tout comme en Corée, la résistance aux sanctions internationales.
Enfin l’Iran a constitué grâce à son programme de missiles, un début de déni d’accès de son territoire. Quand bien même il comporte des failles.

La Corée du Nord, et dans une moindre mesure la Russie, voire le Qatar démontrent amplement que des stratégies de remplacement existent. Mais surtout croire dans la vertu absolue de nouvelles sanctions pour amener l’Iran à Canossa c’est oublier que les sanctions sont d’autant plus efficaces qu’elles visent un objectif limité.
Plus l’objectif est précis et limité ou « raisonnable », plus elles ont de chances d’aboutir. Plus elles ont un champ large et que ne partagent complètement pas un certain nombre de pays, plus leur efficacité est sujette à caution.

Autant l’objectif des sanctions visant à phagocyter sinon éliminer le programme nucléaire iranien était réaliste, autant le dessein des Américains, soutenus par les Israéliens, d’émasculer le comportement agressif des Iraniens nous semble hors de portée.

D’ailleurs depuis la dénonciation du JCPOA, l’on n’a pas observé de changement radical dans la politique étrangère iranienne. Alors va –t-on vers un embrasement du conflit ou bien le statu quo va-t-il se maintenir ?

L’économie iranienne, après l’embellie survenue dans la foulée du JCPOA, s’est contractée de 4 % en 2018 et l’on s’attend à une nouvelle contraction de 6 % en 2019. Le rial iranien est en chute libre. Dans de très nombreux secteurs, l’économie est moribonde. Il est souvent difficile de se procurer des médicaments.

Pour autant l’Iran a donc résisté aux pressions internationales. Celles-ci ont incontestablement mis le pays à mal. A mal, mais pas à genoux.

Pour obtenir gain de cause les Américains doivent donc franchir un cap supplémentaire. La guerre économique ayant échoué, reste la guerre. La vraie ! Mais celle-ci est difficilement concevable. Une chose est d’avoir « vaincu » l’Irak–mais à quel prix–une autre est de venir à bout de l’Iran.

La population iranienne est de 81 millions d’habitants. Sa superficie est de 1 648 000 km² ; celle de l’Irak est aujourd’hui de 38 millions d’habitants et sa superficie de 437 000 km². On le voit, les difficultés sont de loin plus conséquentes.

Mais surtout vouloir déstabiliser l’Iran, ne parlons pas de l’envahir, s’avérera infiniment plus compliqué. L’Iran n’est pas le résultat d’un partage colonial. Il a beau ne pas être une démocratie, son héritage est millénaire. Fondamentalement peu importe que 78 % de sa population soit profondément mécontente du régime.
En Syrie, Assad est toujours en place. Bien sûr les vagues de mécontentement social deviennent chaque jour plus fortes. Mais le pays a survécu à tous les changements de régime. Et il a gardé sa cohésion. Dictature ou pas ! En Iran l’on a aussi appris la leçon de Gorbatchev. L’ombre portée de Mossadegh.

Un PIB n’est pas le seul paramètre qui façonne un pays. L’arme atomique est devenue l’arme des pauvres. Elle n’en reste pas moins leur gonfalon emblématique.

Rien ne prouve que débarrassé de sa mollahcratie, l’Iran conduira sa politique étrangère comme dans un parc d’attractions de Disney.

Feue l’URSS ne nous a pas légué un Poutine parfait gentleman des relations internationales. La Chine de Xi-Ji Ping qui se voit déjà abreuvée et rassasiée au lait de la société de consommation a déjà pourtant sorti ses griffes qui tôt ou tard lacéreront la région.

Pour être tout à fait honnête, rien ne prouve de façon irréfragable que de nouvelles sanctions n’atteindraient pas leur objectif mais rien ne l’infirme non plus. En matière de relations internationales, l’on doit aussi considérer les prises de risque.

Et l’Iran sait fort bien qu’un de ses meilleurs atouts qui écartent le danger d’un conflit, c’est précisément le vertige que doivent éprouver les dirigeants américains à la perspective d’une région à feu et à sang.

Enfin les amateurs d’histoire feront leur miel de la façon dont même Staline a reculé en Iran après la deuxième guerre mondiale.

Les options iraniennes

Selon toute vraisemblance l’Iran est donc bien l’auteur de ces attaques. Mais que cherche-t-il ? Pourquoi là, où tout le désigne et précisément au moment où l’un de ses principaux clients, envoyé de surcroît par Trump, est à Téhéran ?

Fort de son calcul qui l’amène à penser que les USA réfléchiront à deux fois avant de se lancer dans une entreprise hasardeuse, Téhéran ose. Le pari est risqué tant à Téhéran qu’à Washington ou qu’à Jérusalem. Il est probable qu’en tisonnant les braises toujours ardentes du Moyen-Orient, Rohani endosse la pensée de Virgile qui écrivit dans l’Énéide : « Flectere si nequeo superos Acheronta movebo. »1
Mais enfin ils l’ont fort probablement fait tout de même. L’on nous pardonnera de citer le Général De Gaulle qui écrivait dans ses mémoires: « Dans les entreprises où l’on risque tout, un moment arrive, d’ordinaire ou celui qui mène la partie sent que le destin se fixe. Par un étrange concours, les mille épreuves où il se débat semblent s’épanouir soudain en un épisode décisif. Que celui-ci soit heureux et la fortune va se livrer. Mais qu’il tourne à la confusion du chef, voilà toute l’affaire perdue. »2

Ce que ne veulent en aucun cas les Iraniens se résume en quelques mots : ne pas perdre leur prééminence régionale, rester le gardien non pas de quelques lieux saints dont ils n’ont en réalité que faire, mais des détroits. Le reste n’est qu’habillage et babillage enfantin.

Et last but not least, bien sûr rester le maître des horloges et le principal bénéficiaire de la manne pétrolière.

Soyons clair, la dernière chose que souhaite l’Iran c’est un embrasement total. L’Iran veut revenir au JCPOA parce que c’est son intérêt et n’acceptera guère plus que des accommodements mineurs. Il n’est pas sûr que l’Europe s’en contente.
Paradoxalement, libéré de l’arme atomique qui faisait planer la menace sur la région et, lesté il est vrai, des sommes astronomiques qui lui étaient dues, l’Iran a même vu sa politique étrangère s’épanouir, quand bien même elle est dorénavant sur le terrain, plus agressive.

Par contre tout laisse à penser que les actions iraniennes servent plusieurs buts :
– tester la résistance américaine à deux ans des élections.
– Préparer le terrain en cas de victoire démocrate.
– Élargir le fossé entre les USA et l’Europe.
– Se montrer un pion nécessaire et obligatoire dans la montée en puissance sino- russe dans la région.
– Conforter son rôle de puissance majeure parmi ses voisins.
– Enfin le pouvoir iranien se sert de la bellicosité pour ne pas se laisser déborder par sa population. L’on se rappellera utilement la chute des colonels grecs après Chypre.

Il est une lecture non pas contradictoire mais complémentaire de la situation. Gérard Araud, ancien Ambassadeur de France en Israël, aux États-Unis, à l’ONU et surtout négociateur français dans le dossier nucléaire iranien, confie que ce n’est pas la première fois que l’Iran menace de rompre les accords de Lausanne et Vienne. Pour lui cette dernière crise est: « very incremental. It is more of a signal that their patience is exhausted but not a brutal shift. »3 L’Iran a donc menacé de dépasser différents montants autorisés en ce qui concerne l’eau lourde pour l’uranium enrichi et le degré d’uranium enrichi nécessaire à l’arme nucléaire et pas seulement à usage civil.

Rohani avait déjà intimidé les Européens en Mai pour leur forcer la main et ne pas se plier aux injonctions méricaines et de mettre au plus vite en application le « special véhicule purpose ». Behrouz Kamalvandi, porte-parole de l’Agence nucléaire iranienne, a ainsi déclaré :«I think until now the Europeans have not done their part and they’ve wasted a lot of time,” “They have given us a lot of good words but not deeds.”4

C’est d’ailleurs après le pari américain concernant la mollesse de leur réaction, le deuxième pari iranien. Envoyer un signal, même belliqueux, aux Européens pour leur signifier de façon subliminale le risque qu’ils encourent à ne pas agir plus efficacement, même ouvertement contre les USA s’ils veulent sécuriser leur sécurité énergétique voire plus…

Guerre sinon impossible à tout le moins improbable

En somme les Iraniens pensant avoir une main plus forte qu’elle ne l’est, veulent amener les Européens à les rejoindre dans une réponse politique y compris contre les Américains. Tant que les Iraniens respectent leur part du contrat, l’Europe a tout intérêt à les y aider. Au-delà non !

Guerre improbable car difficile et trop coûteuse pour les Américains. L’on peut estimer que l’Iran ne rejoindra la table des négociations qu’en position de force. Donc nous n’irons pas à la guerre parce que tout simplement l’Iran sait tout aussi parfaitement jusqu’où ne pas aller. Il a ainsi recueilli les marins de l’Altaïr.

L’Iran sait pertinemment qu’il n’aurait rien à y gagner.

Un vieux proverbe polonais dit : « Il faut être deux pour jouer au ping-pong ». Ce qui ne signifie pas–loin de là–que l’Iran ne s’interdira pas des escarmouches à bas bruit. Bien au contraire. C’est un terrain de jeu favori dans lequel il excelle par ailleurs.
En dépit de l’attaque supposée mais probable contre les tankers (l’observateur notera que l’Iran s’est bien gardé de cibler des tankers appartenant à des pays du groupe des P5+1).
Rohani a ainsi déclaré en Mai 2018: « if the U.S. “realizes that the way it chose was incorrect, then we can sit at the negotiating table and solve any problem.” Otherwise, he said, Iran has no choice but resistance.” 5

Dans la même veine, le ministre des affaires étrangères iraniennes Zarif a décliné l’invitation de Trump à venir négocier, a déclaré à la chaîne ABC: « It’s not very likely because talking is the continuation of the process of pressure. He is imposing pressure. This may work in a real estate market. It does not work in dealing with Iran”6, l’ombre portée de Mossadegh!

En Iran les ayatollahs ne rechignent pas à endosser l’héritage laïc s’il est nationaliste. Réduire un empire millénaire à sa seule déviance d’intolérance et d’obscurantisme religieux est une grave erreur.

Khamenei  a beau se draper de son étroitesse ou rigidité religieuse, il est aussi un dirigeant éminemment pragmatique conscient des réalités et des rapports de force. Il déclare ainsi en décembre 2018 selon une source officieuse: « The Islamic Republic can negotiate with the U.S. only when it reaches a favourable level of power and sovereignty that would nullify the U.S.’s pressures and domineering efforts”.7

En fait l’on pourrait presque dire qu’ayant en vue la prochaine élection présidentielle américaine, les Iraniens jouent la montre et n’hésitent pas à afficher le peu de considération qu’ils accordent à Trump.

En juin 2018 Khamenei, toujours lui, n’hésite pas à dire: «If the Islamic Republic’s government were to negotiate with the American regime, at any time, it would never negotiate with the present U.S. administration”. 8

En quelque sorte comme dans la guerre asymétrique c’est l’Iran qui mène une diplomatie asymétrique et qui loin de faire profil bas, cherche chaque occasion pour agacer Washington. Que le lecteur veuille bien nous pardonner mais nous ne pouvons résister au plaisir gourmet de citer La Fontaine dans sa fable Le Lion et le Moucheron:

« Va-t’en, chétif Insecte, excrément de la terre.
            C’est en ces mots que le Lion
            Parlait un jour au Moucheron.
            L’autre lui déclara la guerre.
Penses-tu, lui dit-il, que ton titre de Roi
            Me fasse peur ni me soucie ?
            Un Bœuf est plus puissant que toi,
            Je le mène à ma fantaisie.
            À peine il achevait ces mots
            Que lui-même il sonna la charge,
            Fut le Trompette et le Héros.
            Dans l’abord  il se met au large,
            Puis prend son temps, fond sur le cou
            Du Lion, qu’il rend presque fou. »

Vu de Washington, la guerre est effectivement difficilement envisageable d’abord comme nous l’avons écrit plus tôt, on n’entame pas aussi facilement des hostilités avec un pays adossé à une histoire aussi prégnante, une géographie aussi vaste, une population aussi nombreuse, des sites nucléaires épars et enfouis, disposant en outre d’un nombre impressionnant de missiles, dictant ses volontés à des séides qui ne demandent qu’à semer la terreur en Israël, même si ce dernier aura le dernier mot mais au prix de combien de victimes ? Chez les Israéliens le prix d’une vie est sacré. Et enfin, last but not the least, de deux alliés, Chine et Russie qui ne demandent qu’à sortir de leur quiétude, où ils restent -encore pour le moment- tapis.

Trump a promis lors de sa campagne de ramener les boys à la maison mais pas dans des sacs plastiques ! Il n’y aura pas non plus de guerre car Trump ne tient pas à grever l’économie américaine de plusieurs trillions de dollars par an, et ce durant plusieurs années.

Il n’est même pas sûr que Trump aille beaucoup plus loin que des rodomontades et de nouvelles sanctions (lesquelles ? La gamme ayant été pratiquement complètement épuisée) Car le prix à la pompe aux USA représente pour Trump ce que fut la ligne bleue des Vosges pour la France.

Enfin l’on voit mal un président américain risquer sa réélection pour une guerre incertaine. Tout le monde n’a pas le courage et le sens de l’État de Bush Senior. Lors de son périple européen Pompeo déclare: “The world should be mindful of how we are watching closely how Iran is complying with the requirements that were set out,” 9

On a vu pires préparatifs de guerre. En fait à part Bolton alias Mister Strike et Mike Pompeo personne ne veut vraiment la guerre. En outre l’influence américaine a diminué et dans le monde et dans la région.
L’alliance avec l’Arabie Saoudite dont les prouesses militaires font tout, sauf peur, se heurterait à un conflit pétrolier ou elle ne retirerait pas que des bénéfices. Reste l’alliance avec Israël qui elle serait indispensable. Mais la Russie ne laissera jamais tomber son asset iranien.

Enfin, l’exemple nord-coréen administre plus que jamais des leçons asymétriques à Téhéran et à Washington. Si Washington veut ramener Téhéran à la table des négociations et que l’on n’emploie point les moyens militaires, Washington devra exacerber les tensions. Pour cela il cherchera à amener l’Iran à la banqueroute et provoquera un changement de régime.

Le calcul est risqué et peut au contraire conforter l’Iran dans une dans une attitude inverse, où il testera sans cesse les résistances américaines en évoluant dans des zones grises.

Pour toutes ces raisons que nous venons d’évoquer, il y a peu de chances d’amener l’Iran à résipiscence. L’absence de menace plausible de guerre n’étant pas la moindre.

Conséquemment, si l’on peut raisonnablement espérer des modifications mineures à un traité qui certes n’était pas parfait, il faut s’en donner les moyens.
Enfin, si l’on regarde les acteurs périphériques on s’aperçoit aussi que les USA se heurteront tantôt à une indifférence polie voir un refus. L’on peut d’ailleurs compter pour cela sur Angela Merkel.

La Chine et la Russie mettront leur veto à toute action militaire internationale et probablement à toutes nouvelles sanctions. La Russie ne se laissera pas piéger une nouvelle fois comme dans l’affaire lybienne. Quant à la Chine, elle garde un souvenir cuisant d’avoir dû évacuer son personnel de Lybie. La Chine, a montré, notamment en Corée, le peu de cas qu’elle faisait lorsqu’il y allait de son intérêt en contournant les sanctions avec les transbordements de navires à navires. On la voit mal d’autre part se ranger sous la bannière de Trump en pleine guerre commerciale.
Remarquons également que lors du dernier sommet de l’OCS Poutine et Xi- Ji Ping soutenaient officiellement Rohani.
L’Inde est un cas plus compliqué. Alliée des USA, elle est aussi  membre de l’OCS où l’Iran est d’ailleurs observateur. Elle n’est pas très éloignée géographiquement de l’Afghanistan. Elle a pratiquement en face d’elle l’Iran et ses ports. C’est de plus un important client de l’Iran qui avait obtenu un waiver.
Quant à la Turquie quatre siècles de relations pacifiques avec l’Iran, même si les Kurdes représentent un point antagoniste, ne laissent pas présager des réactions agressives. En outre la Turquie vient d’acheter les systèmes russes S400. Seule l’Arabie Saoudite appelle la « communauté internationale » à entreprendre une
« decisive stance » contre l’Iran. Encore que Mohamed ben Salman, aussi appelé Mohamed Bone Saw a insisté pour dire que le royaume : « doesn’t want a war in the region. »

 

Léo Keller

Directeur de Blogazoi, blog de géopolitique

Professeur à Kedge Business School 

  1. La longue élaboration du concept d’énergie – Roger Balian – mars 2013 – Académie des Sciences. ↩
  2. De Gaulle dans Mémoires de Guerre page 255 la Pléiade ↩
  3. Foreign Policy 17/06/2019 ↩
  4. Kamalvandi press conference. ↩
  5. Mai 2018 interview à l’agence iranienne IRNA ↩
  6. Interview Zarif à la chaine ABC Juin 2019 ↩
  7. Source non officielle de décembre 2018 ↩
  8. Interview in Crisis Group 13 août 2018 ↩
  9. Interview Mike Pompeo  début Juin à Bellinzona ↩
Léo Keller

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