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dans Culture

Le paradoxe du Macronisme

ParKatia Salamé-Hardy
28 mai 2019
Le paradoxe du Macronisme

L’émergence à la présidence de la République en 2017 d’Emmanuel Macron, le plus jeune chef d’Etat depuis la création de la République française continue de provoquer questionnements et débats. Plusieurs essais s’intéressent au sens politique de cette élection qui constitue une rupture du point de vue de l’équilibre des forces politiques. Les analystes et commentateurs se penchent sur la personnalité du nouveau chef d’Etat qui s’avère difficile à cerner, énigmatique, complexe, paradoxal, de droite et de gauche, philosophe et financier, théoricien et pragmatique ayant le sens des affaires visionnaire et réformateur, certains le qualifient même d’illusionniste.

Comment définir en réalité le macronisme ? Est-il un mirage ou l’expression d’une volonté de renouvellement du paysage politique français pour l’inscrire dans un nouveau monde innovant ?

Luc Rouban, directeur de recherche au CNRS, Centre de recherches politiques de Sciences Po (CEVIPOF), analyse la portée du « paradoxe du macronisme » sous l’angle d’un phénomène sociopolitique. Il focalise ses réflexions sur le sens même de l’innovation préconisée, les conditions de sa construction politique, et de ses limites théoriques et pratiques. Son analyse s’appuie sur des enquêtes d’opinion de grande ampleur notamment sur la grande enquête électorale française du Cevipof qui portait sur 25 000 enquêtés suivis entre 2015 et 2017. Il se fonde également sur ses propres enquêtes auprès de l’entourage présidentiel et de la nouvelle Assemblée.

Que révèlent ces données ? Elles montrent d’abord que le choix du vote pour Emmanuel Macron est largement un choix par défaut : soit parce que les électeurs craignaient la victoire de Marine Le Pen soit, surtout à gauche, parce qu’ils voulaient éviter un second tour qui aurait opposé François Fillon à celle-ci.

Elles font ressortir également que dans l’électorat d’Emmanuel Macron du premier tour on trouve le plus d’électeurs indécis et des déçus du politique.

Luc Rouban démontre aussi que l’élection d’Emmanuel Macron ne peut pas être simplement étudiée comme l’avènement d’un centrisme à la fois de droite et de gauche. En réalité explique-t-il le macronisme repose idéologiquement sur la convergence de deux libéralismes : le libéralisme économique et le libéralisme sociétal,  En ce sens le macronisme n’est pas le centrisme représenté par le MoDem ou l’UDI et le clivage gauche-droite existe toujours, qu’il s’agisse du libéralisme économique ou du libéralisme sociétal.

Le macronisme voulait « se situer à l’articulation de deux grandes attentes politiques : la première est celle d’une participation élargie des citoyens à l’élaboration, à la mise en oeuvre et au contrôle des décisions publiques, la seconde est la recherche d’un pouvoir exécutif fort ».Le paradoxe souligné par Luc Rouban est que ce pouvoir qui se veut horizontal, renforce en réalité la verticalité, crée de nouvelles oligarchies et accentue la fracture sociale.

La révolte des « gilets jaunes » révèle, en effet, une fracture profonde entre le président et la population, preuve d’une verticalité de l’exercice du pouvoir que les différentes crises gouvernementales n’ont cessé d’illustrer. Les manifestants revendiquent précisément de prendre part au processus politique hors des échéances électorales. Comment impliquer de nouveau les citoyens ? Le président le souhaite-t-il seulement ? se demande Luc Rouban.

Cette question d’ailleurs en appelle une autre. Le macronisme constitue-t-il un véritable rempart contre le populisme qui s’est imposé comme un élément central du débat politique car il exprime la question sociale du XXIe siècle ? L’auteur en doute.

 Le macronisme va se déployer contre les populismes en adoptant une posture intellectuelle ambigüe, faisant appel à la société civile pour combattre le système » ajoutant que la base sociale du macronisme est étroite, « car il s’adresse non pas à la France des riches mais à la France des gagnants.

Il ne permet nullement l’intégration des couches populaires dans le débat démocratique dont elles se séparent toujours un peu plus. Il ne résout pas la fracture sociale béante qui nourrit les populismes et ne fait pas disparaitre le clivage gauche droite.  En voulant faire populiste , il a finalement fait élitiste.  Puiser dans la société civile et dans la véritable vie de l’économie l’a conduit à fermer comme jamais le recrutement social du personnel politique. Animé par la volonté de réinterpréter la Ve République dans le sens d’une recherche de l’efficacité et du résultat, fait du macronisme une « idéologie managériale étendue au politique ».

A travers le macronisme s’affirme une dualité politique, celle qui oppose un « pouvoir financier abstrait, désincarné, lointain, celui des chiffres et de l’économie, du raisonnement, fut-il philosophique, de l’autre celle du vécu et de la proximité physique, des pratiques professionnelles et des histoires locales, des affects et du ressenti. C’est en cela que le macronisme est un puissant révélateur politique ». écrit le politologue.

L’ analyse et les réflexions socio-politiques de Luc Rouban, appuyées par des sources statistiques sérieuses et des graphiques significatifs donnent un éclairage utile à ce phénomène socio-politique.

Pour compléter le regard du politologue, Il serait intéressant de le confronter à celui de l’historien. A cet effet, la lecture du livre de l’historien Jean Noël Jeanneney Le Moment Macron. Un président et l’Histoire (Seuil 2017) est très instructif. Il détaille ce que les précédents historiques ont à nous apprendre sur l’élection surprise d’Emmanuel Macron et sur sa présidence. Son analyse bien fournie en références s’appuie entre autres sur les écrits d’Emmanuel Macron lui-même Révolution élaboré à l’occasion de sa campagne présidentielle et sur son article dans la revue Esprit 2011 /3-4 (mars-avril ) pp. 106 à 115 « Les labyrinthes du politique. Que peut-on attendre pour 2012 et après ? ».

Sont notamment soulignés l’influence de Ricoeur sur la pensée d’Emmanuel Macron plus particulièrement sur la notion du  « va et vient entre la théorie et la pratique » entre le court terme et le long terme.

Pour Jean-Noël Jeanneney, le Président a deux références historiques : Saint-Simon, l’un des fondateurs du socialisme français, qui a fait l’éloge de l’industrie, des élites utiles, de l’entreprise comme œuvre collective. Et comme seconde référence, Pierre Waldeck-Rousseau, le chef du gouvernement républicain «de concentration» des forces de droite et de gauche entre 1899 à 1902. Au terme de cette parenthèse historique, l’opposition droite-gauche reprendra le dessus.

Jean-Noël Jeanneney, plutôt indulgent vis-à-vis du Président, fait remarquer qu’il s’agit de triompher de la dictature du « court-termisme » en se référant à l’histoire et aux «  leçons utiles sur la complexité des allures du temps ». « y revenir sous l’angle de l’historien peut contribuer à dissiper quelques émotions fugitives et à mieux hiérarchiser l’essentiel, dans ce moment important pour la France, le « Moment Macron ». « Ne nous hâtons pas de juger, laissons-lui le temps… En attendant de savoir ce qu’il en fera » ce qui pourrait faire l’objet d’un nouveau livre à la fin du mandat.

Les regards croisés du politologue Luc Rouban et de l’historien Jean-Noël Jeanneney incitent le lecteur à se questionner sur la vision et la portée du macronisme.

Irons-nous vers un mondialisme maîtrisé qui allie modernité et spécificité française ? Ou bien serions-nous entraînés par la vague mondialiste inscrite dans un capitalisme débridé marginalisant encore plus les plus faibles et les plus démunis ?

Le « Moment Macron » sera-t-il celui des ultra riches ? Des premiers de cordées ? Ou bien finira t-il par s’enrichir d’un ingrédient indispensable à la survie de l’humanisme : l’empathie envers les derniers de cordée ? Reconnaissons que la performance n’est pas uniquement financière et économique, elle est également humaine et solidaire. Tel sera le gage de réussite d’un mandat présidentiel.


Luc Rouban
Le paradoxe du macronisme
Sciences Po. Les presses (Nouveaux débats), 2018, 180p. – 12€

Katia Salamé-Hardy

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