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dans Economie, Politique

Les somnambules – Eté 2024

ParAndré Yche
10 septembre 2024
Les somnambules – Eté 2024

Depuis plusieurs mois, et sans doute, pour longtemps encore, le pays se trouve plongé dans l’ambiance onirique du théâtre politique mis en scène par la sphère médiatique : le choc quotidien des nostalgies bonapartistes, des tentations orléanistes sur fond de mondialisation des échanges, des charmes redécouverts de la Quatrième République et de son système d’apparentements, de la réédition, enfin, de la tactique léniniste à partir de laquelle Hélène Carrère d’Encausse, dans sa biographie de Vladimir Ilitch Oulianov a signé un fascinant ouvrage d’anticipation de l’actualité politique hexagonale.

« Une situation pré-révolutionnaire existe lorsque ceux d’en-haut ne peuvent plus, ceux d’en-bas ne veulent plus, et ceux du milieu basculent avec ceux d’en-bas ».

Vladimir Ilitch Oulianov, dit Lénine

Pour autant, le monde extérieur ne partage pas la même torpeur estivale et quelque peu hallucinatoire : à quelques mois de son probable retour à la Maison Blanche, Donald Trump s’apprête, en levant les illusions des dirigeants ukrainiens, à placer l’Europe face à ses responsabilités ; mais une Europe désormais coupée de sa base énergétique et minière russe, à laquelle elle ne peut plus accéder que par le concours d’intermédiaires fort onéreux. Et surtout, la procédure d’infraction budgétaire lancée par la Commission européenne laisse pressentir une issue inévitable que les agences de notation sanctionneront, en même temps que les marchés financiers, trop heureux de refinancer les trois cent milliards d’euros de besoins annuels engendrés par notre dette souveraine, mais à des taux nettement plus élevés et qui accroîtront notre dépendance inexorable à l’égard du garant germanique de la zone euro.

Lorsque l’heure du réveil sonnera, lors de l’adoption de la loi de finances initiale pour 2025 (LFI), au lendemain de la Fête (sur invitation) des Fédérations olympiques, le retour dans le siècle sera rude, avec un choc fiscal d’une ampleur inédite, l’écrêtement des retraites et des rémunérations des fonctionnaires, le « gel » des emplois vacants dans les fonctions publiques et la mise sous revue des subventions et des aides sociales…

Confronté à l’ébranlement de ses convictions les plus profondes, le pays sera enclin à s’abandonner sur la voie la plus simple et la plus avenante, à savoir celle d’un déclin accéléré.

Quelques chantiers, à peine ébauchés, mériteraient d’être approfondis en vue de conforter les dernières digues qui pourraient résister en dessinant une stratégie de redressement fondée sur des perspectives concrètes.

Et d’abord, qu’en est-il de l’économie, de la productivité et de la croissance ? Dans un rapport très « ramassé » remis début juillet dans l’indifférence générale du monde politique (bien que 20 000 internautes aient manifesté leur intérêt et, par dizaines, relayé ledit rapport dans leurs réseaux respectifs), je me suis efforcé d’identifier les voies et moyens de la transformation de l’économie immobilière (qui ne procure guère au pays que 10% de son PIB et des centaines de milliers d’emplois non délocalisables) en privilégiant les flux de transaction et d’investissement par rapport à la valorisation des actifs obsolètes ou improductifs.

Ce sont en effet les bilans surévalués de par l’effet d’une politique monétaire trop longtemps accommodante qui pèsent aujourd’hui sur les comptes d’exploitation.

« Gold is money, everything else is credit ».
J.P. Morgan, 1912, Testimony before Congress

A partir de cet exemple, s’impose une réflexion de portée beaucoup plus générale : la vocation des actifs économiques est de contribuer à l’utilité collective, soit à travers la production de richesses par l’optimisation des facteurs de production (les bureaux vacants, les centres commerciaux et les zones d’activité obsolètes à transformer), soit par leur affectation à l’économie sociale et solidaire, sous ses diverses formes (mutualiste, associative, artisanale…) qui pèse autant que l’immobilier dans l’économie nationale.

Ainsi se trouve posée la question de la productivité globale des facteurs, tandis que de nombreuses voix s’élèvent pour prôner la poursuite de l’allégement des impôts de production, certainement justifiée bien que déjà fort engagée, sans que pour autant ne s’expriment les mêmes voix en faveur de la transformation des actifs, de toute nature, insuffisamment productifs. Il est pourtant évident que ces deux axes d’effort sont étroitement corrélés et qu’un discours cohérent ajouterait au crédit des politiques publiques en la matière.

Qu’en est-il de la loi de programmation militaire ? Celle-ci définit un cadre, fixe des objectifs capacitaires, prévoit un calendrier ; mais elle ne prévaut nullement sur le principe de l’annualité budgétaire (du moins jusqu’à nouvel ordre…) de telle sorte qu’il n’est guère d’exemple d’exécution pluri-annuelle qui échappe à diverses mesures de régulation: étalement de programmes, gel des emplois vacants, sous-estimation de l’inflation spécifique, « bourrages » divers (OPEX, répartition de surcoûts variés, tels ceux, probables, des J.O.).

Dans la conjoncture actuelle, il serait de bonne politique de «sanctuariser» les programmes prioritaires, ce que d’aucuns considéreront comme une fragilisation des autres : mais qui n’affiche pas de priorités n’en a aucune et l’absence d’arbitrage est le pire des arbitrages.

Comment donc sortir de ce dilemme ? En s’en tenant à l’observation du Général de Gaulle à l’origine de toute sa politique de défense : pour la première fois de son histoire, la France n’est plus en première ligne face à la menace venue de l’Est ; et le corolaire de ce constat, c’est l’axiome selon lequel le territoire national n’est pas extensible à l’espace européen, comme Napoléon lui-même en fit la douloureuse expérience !

« Il faut que la défense de la France soit française… Un pays comme la France, s’il lui arrive de faire la guerre, il faut que ce soit sa guerre ».
Charles de Gaulle, Discours au CHEM – 3 novembre 1959

Il en résulte que notre dissuasion nucléaire doit être absolument sanctuarisée, devant le tribunal de l’Histoire. Au-delà, puisqu’il n’est guère de défense nationale dont le socle ne réside dans une industrie d’armement autonome, c’est dans les domaines où notre offre peut s’imposer à l’export que notre effort doit prévaloir : voilà la véritable question à traiter dès maintenant !

Ces domaines d’excellence, quels sont-ils? L’aviation de combat, les hélicoptères d’attaque et d’assaut, l’artillerie sol / sol, une large gamme de missiles, les frégates et surtout les sous-marins ; auxquels s’ajoutent certaines technologies essentielles : les lasers de puissance, l’optronique, les sonars et les torpilles hypervéloces.

Qu’en est-il du char d’assaut ? Les Allemands ont pris, en la matière, une avance commerciale qu’ils n’entendent pas partager. Et surtout, quelle place pour un ruineux groupe aéronaval ? Non exportable par nature, il ne présente qu’un intérêt fort limité s’il n’est réalisé qu’en un seul exemplaire et comporte nécessairement des facteurs de dépendance accrus : les « Hawkeyes » de surveillance aéroportée, les catapultes, outre les lourds surcoûts d’adaptation des aéronefs embarqués…

En synthèse, pour un coût comparable, trois ou quatre SNA supplémentaires dotés de capacités de frappe « anti-terre » assureraient le « contrat opérationnel » dans de meilleures conditions qu’un seul porte-avions dont la seule fonction démonstrative (et surtout de prestige) se double de l’opportunité offerte à une puissance hostile majeure d’infliger à la France un coup d’avertissement sans porter atteinte au territoire national, contournant ainsi notre dissuasion nucléaire.

Qu’en est-il, pour finir, de la réforme de l’Etat qui, telle l’Arlésienne, n’arrive jamais ?

« La France est un pays extrêmement fertile : on y plante des fonctionnaires et il y pousse des impôts ».
Georges Clémenceau

Cinq décennies passées « sous le harnois » du service public m’incitent à penser qu’elle n’est réalisable qu’à l’occasion d’une révolution « néo-girondine » consistant à redéfinir la notion même d’Etat : à l’Etat central, les enjeux régaliens (défense, sécurité intérieure et police, justice, systèmes de santé et d’éducation, finances, contrôle aux frontières, politique macro- économique); toutes les autres politiques publiques devraient être progressivement transférées à l’Etat régional, constitué par le couple « Région – Métropole régionale » conçu en tant que cadre de « mobilisation des forces vives » de la Nation par Paul Vidal de la Blache dans un article fondateur de l’inventeur de l’Ecole française de géographie, datant de 1910.

Il s’agit ici de rappeler que des « régions Clémentel » jusqu’au référendum perdu de 1969, il n’est de décentralisation réelle qu’au niveau régional, en écartant le principe selon lequel « la déconcentration accompagne la décentralisation », qui n’a, en réalité, aucun sens et aucun effet, sinon d’entretenir les doublons fonctionnels dans un pays suradministré.

Ainsi, les politiques du Logement, des Transports, de la Culture, des Solidarités devraient être, pour l’essentiel, transférées à l’Etat régional (incluant le couple Régions – Métropoles) en même temps que les délégations législatives associées, l’Etat central ne conservant qu’une compétence d’exception sur des objets manifestement régaliens : le patrimoine national ou les transports de défense, par exemple.

Ces trois thèmes n’épuisent pas la liste des sujets découlant des champs de réforme indispensables : le travail des seniors en lien avec l’indemnisation du chômage par exemple…

L’un d’entre eux, vital à long terme, concerne les relations entre la défense et les territoires, à défaut duquel le territoire national prendrait la forme d’un « espace », composante de l’« espace européen », dépourvu de son épaisseur historique et de sa dimension charnelle.

« Heureux ceux qui sont morts pour la terre charnelle, Mais pourvu que ce fût dans une juste guerre ».
Charles Péguy, 1913

Les limites du service universel devraient inciter à la constitution d’une garde nationale organisée, sur la base du volontariat, dans le cadre régional et placée, pour emploi, sous le commandement opérationnel des Armées et de la Gendarmerie, en tant que force de réserve polyvalente. A cet égard, il convient de rappeler qu’entre 1882 (lois d’organisation territoriale des Armées) et 1992 (Plan Armées 2000), c’est le principe d’organisation territoriale qui a constitué le cadre de cohérence de la Défense (la DOT notamment) et que de part et d’autre de ce siècle de consolidation, les aventures extérieures du Second Empire et de l’après-guerre froide n’ont guère joué le rôle que d’un divertissement conclu par notre éviction de notre ancien « pré-carré » sur le continent africain. Le lien Armées – Nation ne peut être réellement revitalisé que par ce biais et l’ignorer reviendrait à prendre un risque majeur en regard de l’Histoire.

Voilà quelques questions de fond qu’il importerait d’examiner avant de les trancher clairement, pour restaurer la confiance du pays dans le leadership politique, en se remémorant la conclusion de Tite-Live :

« La République mourut pour n’avoir pas supporté ni ses vices, ni leurs remèdes ».
Tite-Live, Histoire romaine

André Yché

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