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dans Culture

Pierre Waldeck-Rousseau, un homme d’Etat peintre du dimanche

Ferréol DelmasParFerréol Delmas
17 février 2023
Pierre Waldeck-Rousseau, un homme d’Etat peintre du dimanche

Tout le monde connaît Pierre Waldeck-Rousseau, ou du moins tout le monde connaît ses lois. Les très nombreux Français qui donnent de leur temps dans les 1,3 million d’associations peuvent être reconnaissants au père de la loi de 1901. Les membres des différents syndicats, connaissent, eux aussi, le fondateur de la grande loi autorisant, en 1884, ces groupements professionnels. Enfin, en 1899, il gracie Alfred Dreyfus, mettant un terme à l’une des pages les plus noires de l’Histoire de France.

Waldeck-Rousseau, « macroniste » avant l’heure

Homme politique républicain et libéral, il participe à de nombreux gouvernements comme ministre de l’Intérieur, ministre des Cultes, mais surtout comme président du Conseil. Proche de Léon Gambetta et de Jules Ferry, il incarne la figure du « républicain modéré » des années 1880, formant le fameux gouvernement de « Défense républicaine » qui rassemble des personnalités hétéroclites à l’instar de Gallifet, l’un des massacreurs de la Commune ou Leygues, personnage modéré. Ce macroniste avant l’heure veut unir les forces républicaines face à la montée des extrêmes dans un contexte encore très marqué par l’Affaire Dreyfus. Avocat de renom, il défend Zola et se penche sur de nombreuses affaires liées aux arts et aux  lettres notamment dans le médiatique procès opposant l’acteur Coquelin à la Comédie française. Il défend encore l’ingénieur Gustave Eiffel dans l’affaire de Panama et se spécialise dans le domaine financier.

Ce goût pour l’art semble être pour notre époque, une facétie. Pourtant, il s’enracine dans une culture partagée sous la IIIe République, fruit d’une formation intellectuelle et culturelle poussée avec au premier plan les « Humanités ».

Pour citer quelques autres noms : le sénateur Emile Humblot, également peintre du dimanche qui deviendra même directeur du musée des Beaux-arts de Dijon ou encore dans le domaine littéraire Eugène-Melchior de Vogüé, député mais aussi académicien et chroniqueur.

Derrière un caractère froid, un artiste passionné

Peu aimé de ses confrères, il serait – selon certains témoignages -, froid et distant, avec des discours très rigoureux et précis. Une exposition au Sénat sur la politique de Waldeck-Rousseau1, retrace le souvenir d’un homme écouté et doté d’une grande force de persuasion. » Ce portrait d’une personnalité charismatique est également brossé par l’un de ses contemporains, le juriste Lecouflet : « M. Waldeck-Rousseau possède le don de l’éloquence ; la voix est bien timbrée ; nette et suffisamment pleine, elle arrive claire et douce à l’oreille de l’auditoire le plus nombreux. Les mots viennent, faciles et sans effort apparent, avec une abondance tempérée, qui ne côtoie jamais l’insipide volubilité ; l’expression, tout en étant simple, est toujours élégante, juste et admirablement appropriée à l’idée. » Il y est décrit comme quelqu’un de distingué, et s’il semble « en apparence assez froid », il y aurait chez lui « ce quelque chose qui donne un cachet à la personnalité, la relève du fond gris général. »

Derrière cette façade d’un homme peu facile d’accès se cache un artiste passionné par la peinture à l’aquarelle.

Marié à Marie Durvis, sculptrice, l’amour de la beauté rassemble les époux comme le prouve les œuvres de l’hôtel particulier des Waldeck-Rousseau à Corbeil-Essonnes. L’homme politique réalise plusieurs paysages, tout particulièrement avec des vues de ports. Le cabinet des dessins du département des arts graphiques du musée d’Orsay conserve plusieurs œuvres (elles sont la propriété du musée du Louvre) qui sont des témoignages d’un ou plusieurs voyages de Waldeck-Rousseau à l’étranger. Réalisées avec des mines de plomb, on peut notamment voir « l’amphithéâtre romain sur le port de Pola ». Cette peinture représente des vestiges antiques dans un port militaire situé dans une ville de Croatie. D’autres œuvres issues de collections privées donnent à voir des vues vénitiennes, le port de Boulogne, la baie de Cancale, une vue de Corfou et un ensemble de marines animées de voiliers. Sur l’un des dessins intitulé « Port de pêche » (propriété du musée du Louvre), Waldeck-Rousseau a inscrit de manière manuscrite la mention suivante « souvenir d’un ami qui l’aimait beaucoup » en référence au port. Cette mention révèle l’homme de cœur derrière une apparente dureté, attentionné envers ses proches, le ministre sait aussi être esthète.

La plupart des œuvres, notamment celles conservées à Orsay, proviennent de Carle Dreyfus, conservateur en chef au département des objets d’art du musée du Louvre jusqu’en 1940. Issu d’une famille parisienne d’amateurs d’art, il lègue en 1953, sa collection à cette institution pour laquelle il a donné tant de temps. Artiste méconnu, le père des grandes lois de la IIIe République est côté sur le marché de l’art entre 400 et 1 000 euros, ce qui est relativement modeste.

S’évader d’un quotidien d’Homme d’Etat

Le plus étonnant reste les dates inscrites sur les aquarelles. Majoritairement peintes en 1901, 1902 et 1903, Waldeck-Rousseau est alors pleinement en exercice : il est en même temps président du Conseil (équivalent d’un Premier ministre), ministre de l’Intérieur et ministre des Cultes. Cette période correspond donc à la fois à son apogée politique mais aussi artistique.

Peindre serait le moyen pour l’élu de s’évader de son quotidien d’homme d’Etat particulièrement lors des visites officielles.

Dans ses « notes intimes de bord d’une croisière »2, publiées dans Le Figaro, en 1902, Gaston Menier, industriel propriétaire d’une chocolaterie de renom, relate le voyage officiel auquel il a participé avec Pierre Waldeck-Rousseau, le long des côtes scandinaves. Au cours de cette excursion, la délégation française visite notamment le yacht l’Ariane, donnant au président du Conseil l’occasion de poser son chevalet pour immortaliser le luxueux navire. Plus intéressant encore, le point culminant du périple est une rencontre avec l’Empereur Guillaume II. Selon Menier, ce dernier « s’enquit des mille incidents du voyage de M. Waldeck-Rousseau, du résultat de ses pêches et des aquarelles qu’il peignait. » Il était donc connu de tous que le président du Conseil était un peintre amateur.

On peut admettre qu’un grand nombre des aquarelles est le fruit d’inspirations pendant les voyages officielles (Pola en Croatie, Venise, Boulogne…).

L’auteur de ces lignes est lui-même le détenteur de l’une des aquarelles de Pierre Waldeck-Rousseau (cf. photographie d’illustration). Représentant une petite maison et une tour en ruine, on devine une autre bâtisse en arrière-plan. Ce cadre champêtre illustre, peut-être, un lieu situé en Ille-et-Vilaine, département d’élection de l’homme politique. Des arbres et une prairie encadrent ce paysage dont se dégage une impression paisible. Cette aspiration au calme devait être prisée par le président du Conseil avant d’entreprendre ses combats politiques.

S’éteignant à 56 ans, en 1904, il passe du peintre au modèle. Dès 1905, une souscription nationale est lancée pour financer l’élévation d’un monument grandiose à sa gloire dans les jardins des Tuileries.

Ferréol Delmas

 

  1. ÉLUS LOCAUX ET ASSOCIATIONS : UN DIALOGUE RÉPUBLICAIN – Sénat (senat.fr) ↩
  2. Notes intimes de bord d’une croisière | Archives départementales de Seine-et-Marne ↩

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