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dans Libre opinion

Taxer toujours plus les (ultra)riches : un principe immoral et contre-productif

ParMatthieu Creson
2 mai 2024
Taxer toujours plus les (ultra)riches : un principe immoral et contre-productif

Matthieu Creson, enseignant, conférencier, journaliste indépendant, nous rappelle ici comment, dans une perspective libérale, nous devrions cesser de penser que les riches ou très riches ne paient pas assez d’impôts dans notre pays. Comme l’a remarquablement montré l’économiste Pascal Salin en particulier, vouloir soumettre une minorité (les plus fortunés, qui sont souvent des innovateurs et donc des créateurs d’emplois) à une surfiscalité est non seulement immoral mais finit en outre par donner des résultats contraires aux buts initialement poursuivis : cela revient en effet à assécher la source vive de l’enrichissement légitime, non pas uniquement de la minorité en question, mais aussi du plus grand nombre.

« Pourquoi il faut taxer les ultrariches ». C’est le titre donné par le mensuel Alternatives économique à son dossier du numéro d’avril 2024 – faisant ainsi écho à une proposition, formulée par le G20 en février de cette même année, consistant à vouloir imposer encore davantage les grandes fortunes mondiales. Un intitulé à vrai dire guère surprenant de la part d’un média économique de presse écrite dont la ligne éditoriale n’a pour le moins jamais été très favorable aux idées du capitalisme de laissez-faire et de l’individualisme libéral – idées que pour notre part nous défendons dans la mesure où leur application profite non pas uniquement, contrairement à ce qui se dit un peu partout, à telle ou telle catégorie de citoyens (en l’occurrence les « riches ») mais à la société tout entière.

On peut ainsi lire dans ledit dossier : « Les très riches en Europe sont moins fortement taxés (sic) que les autres contribuables. Mettre en œuvre un impôt sur la fortune européen (re-sic) permettrait de réparer cette injustice fiscale ». Observons déjà que pour Alter Éco, le concept d’ « injustice fiscale » semble devoir ne désigner que les disparités de revenus et de patrimoines entre riches et moins riches – ce qui, dans une perspective libérale, ne devrait d’ailleurs pas être considéré comme une chose immorale en soi dans la mesure où les sociétés capitalistes sont des sociétés dans lesquelles certains, grâce à leur inventivité, leur sens de l’initiative et leurs efforts de travail, réussissent mieux que d’autres. Or quid du fait qu’en France plus de 50% des ménages ne paient toujours pas l’impôt sur le revenu ? Quid du fait que 10% des ménages paient environ 70% de ce même impôt1 ? Est-ce cela la « justice fiscale » selon le mensuel d’actualité économique ? Par ailleurs, au rebours de ce qui est couramment ressassé, les très riches paient déjà beaucoup d’impôts dans notre pays, comme l’IREF2 (Institut de recherche économique et fiscale) l’a montré à plusieurs reprises dans ses études. Enfin, à l’heure où de plus en plus de pays européens ont supprimé, et ce avec raison, l’impôt sur la fortune (la France ne l’ayant fait quant à elle que partiellement, puisque les actifs immobiliers sont, eux, toujours soumis à l’impôt sur la fortune), Alternatives économiques parmi d’autres plaide pour la création d’un impôt supranational afin de remédier aux conséquences des infâmes politiques « néo » ou « ultra » libérales prétendument mises en œuvre dans un pays comme le nôtre ces dernières décennies, et d’ainsi revenir à une plus grande « équité fiscale » entre les citoyens… Par où l’on voit qu’il existe bien deux conceptions radicalement antinomiques de l’Europe : celle qui est fondée sur la liberté économique et la concurrence fiscale, et celle qui repose au contraire sur la taxation et de la redistribution à tout va. Gageons qu’une telle Europe « progressiste » freinerait aussi substantiellement que durablement la croissance de ses États membres et nuirait à la prospérité générale en détruisant – comme n’a cessé de l’écrire l’économiste Pascal Salin dans ses livres et ses articles – les incitations à produire, à entreprendre et à innover.

Interviewé dans le même dossier, le professeur d’économie à l’École d’économie de Paris (PSE) et à l’université de Berkeley, Gabriel Zucman abonde dans le même sens : les États européens ont échoué à maintenir un impôt sur la fortune, et il incombe donc à l’Europe de remédier à ces carences en instaurant… un impôt sur la fortune à l’échelon européen.

Gabriel Zucman a en fait raison lorsqu’il déclare : « C’est sous la pression de (la) concurrence fiscale que les différents pays ont abandonné les uns après les autres leur impôt sur la fortune ». Mais tandis que lui déplore une telle évolution, les libéraux voient celle-ci d’un bon œil : comme partout ailleurs, les monopoles sont toujours nocifs et destructeurs, ce pourquoi la concurrence devrait toujours exister, y compris entre les systèmes fiscaux de pays qui appartiennent à une union politico-économique comme l’UE. Tel n’est bien sûr pas l’avis de l’économiste ici interviewé, pour qui le péril suprême qu’il faudrait à tout prix conjurer, c’est justement la concurrence fiscale. L’Europe qui lui est chère est une Europe qui imposerait partout et uniformément les mêmes règles économiques et fiscales, au mépris de la souveraineté des États particuliers et des individus, lesquels se verraient ainsi dépossédés de la liberté de vivre et de travailler dans un pays au système fiscal moins oppressif et moins confiscatoire.

Un peu plus loin, M. Zucman livre même sa vision du « système fiscal idéal » : « (Dans) un système fiscal idéal, dit-il, il y a un impôt progressif sur le revenu, un impôt sur les successions et, comme troisième pilier, un impôt sur les très grandes fortunes (…) ». Observons que ce système fiscal prétendument « idéal » est précisément le système qui a fait faillite depuis longtemps dans un pays tel que la France, et dont le maintien explique largement pourquoi celle-ci est loin d’être aussi économiquement attractive et aussi prospère qu’elle pourrait l’être. C’est en réalité tout le contraire qu’il faudrait faire ! Les libéraux tel Pascal Salin n’ont eu de cesse de le répéter : il faut supprimer la progressivité de l’impôt (et instaurer un impôt à taux proportionnel, ou flat tax comme on dit en anglais), supprimer les droits de succession (atteinte inadmissible aux droits légitimes de propriété), enfin supprimer complètement l’impôt sur la fortune, sous toutes ses formes.

Du reste, on retrouve ici l’un des invincibles penchants communs à toute une presse, une intelligentsia et une classe politique de gauche : dénoncer sans relâche le prétendu « accroissement des inégalités » qui minerait de l’intérieur les sociétés développées, et en imputer la responsabilité à un bouc émissaire bien commode : les riches – terme auquel on accolera éventuellement le préfixe « ultra ». Or c’est oublier que c’est dans les anciennes sociétés communistes que les inégalités entre la nomenklatura et le peuple étaient les plus criantes. Inégalités d’autant plus insupportables qu’elles étaient d’ordre structurel, là où les inégalités observables dans les pays capitalistes sont essentiellement le résultat de la concurrence des talents et des intelligences. Condamnable dans les sociétés précapitalistes ou communistes, fondées sur l’appropriation illégitime par la minorité au pouvoir de ce qui appartient en réalité à autrui, la richesse est au contraire une bonne chose dans les sociétés capitalistes car elle résulte d’efforts de créativité et de travail mis en œuvre par des personnes qui n’ont rien extorqué à la société (Pascal Salin, Le Vrai libéralisme, Paris, Odile Jacob, 2019, pp. 166-168).

Il serait plutôt temps de nous débarrasser une fois pour toutes de notre archaïque système fiscal qui n’a jamais donné la moindre manifestation de ses bienfaits supposés, tant s’en faut. Il nous faut par ailleurs redécouvrir de toute urgence l’esprit du libéralisme le plus classique, en particulier s’agissant du respect absolu que nous devrions avoir pour la liberté de l’individu et ses droits de propriété légitimes. À cet égard, le temps semble être loin où Thomas Jefferson pouvait dire (c’était lors de son premier discours d’investiture, le 4 mars 1801) que le « bon gouvernement » est celui qui « retiendra les hommes de se porter tort l’un à l’autre, et pour le reste les laissera libres de régler leurs propres efforts d’industrie et de progrès, et n’enlèvera pas le pain de la bouche du travailleur qui l’a gagné » (nous soulignons). Il n’était d’ailleurs pas le seul, loin de là, à tenir des propos de cette nature : des physiocrates au prix Nobel d’économie Maurice Allais, en passant par Benjamin Constant, Jean-Baptiste Say, Ludwig von Mises, Friedrich Hayek et Milton Friedman, l’Occident – et notamment la France, contrairement à ce que l’on pourrait croire ! – se distingue par une riche tradition de pensée économique qui n’a cessé de pointer les méfaits et l’immoralité des excès d’imposition3. La fiscalité, ne l’oublions pas, devrait toujours être juste et modérée, jamais confiscatoire ou spoliatrice. Aussi nous faudrait-il cesser de toujours voir la richesse comme une entité figée et préétablie, comme une sorte de gros gâteau dont l’État devrait se charger de distribuer « équitablement » les parts aux uns et aux autres – une conception éminemment pernicieuse des attributions de l’État dans la mesure où elle ne peut manquer d’encourager le clientélisme électoral, qui est l’un des principaux dévoiements de la démocratie moderne. Ainsi que l’écrit encore Pascal Salin dans son livre Libéralisme (Paris, Odile Jacob, 2000, p. 150), « il n’y a pas de richesses existantes à partager, mais des richesses à créer ensemble sous la responsabilité de l’entrepreneur ». Du reste, le vampirisme fiscal dirigé contre une minorité (qu’il s’agisse de travailleurs à hauts revenus ou de créateurs de richesses) n’aura une chance de s’éteindre dans notre pays que si une majorité de Français parvient un jour à se défaire de l’ensemble quasiment de ses raisonnements économiques de base – largement teintés de socialo-marxisme, encore en 2024 ! Des « raisonnements » (qui sont en fait bien plutôt des réflexes mentaux) qu’ils ont à vrai dire intériorisés depuis bien longtemps, notamment sous la double influence d’une Éducation nationale et d’une presse écrite et audiovisuelle (pas uniquement de gauche, d’ailleurs) souvent plus favorables à l’étatisme qu’au libéralisme économique, et au collectivisme qu’à l’individualisme.

Matthieu Creson,
Enseignant,
Conférencier,
Journaliste indépendant

Source photo : Obatala-photography / Shutterstock.com

  1. https://www.impots.gouv.fr/sites/default/files/media/9_statistiques/0_etudes_et_stats/0_publications/dgfip_statistiques/2021/num02_09/dgfip_statistiques_02_sept2021.pdf ↩
  2. Voir par exemple : https://fr.irefeurope.org/actions-et-manifestations/liref-dans-les– medias/article/la-haine-des-riches-une-obsession-francaise/ ↩
  3. On pourra se reporter en particulier à deux ouvrages : Théories contre l’impôt, textes réunis par Alain Laurent et présentés par Claude Reichman, Paris, Les Belles Lettres, 2000 ; Victor Fouquet, La Pensée libérale de l’impôt, anthologie, Nice, Libréchange, 2017. ↩
Matthieu Creson

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