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dans International, N°1096

Un nouveau monde ?

Charles ZorgbibeParCharles Zorgbibe
18 novembre 2020
Un nouveau monde ?

Prise de conscience des Occidentaux du poids de la Chine et de sa montée en puissance, radicalisation des tensions sino-américaines, limites et lacunes des organisations internationales telles que l’ONU et l’OMS, absence de coopération et de solidarité entre les pays membres de l’Union européenne, la crise du coronavirus agit comme un révélateur. Charles Zorgbibe, spécialiste des relations internationales, analyse la nouvelle donne géopolitique créée par la pandémie de Covid-19 qui accélère des mutations déjà en cours.

La pandémie a créé une prise de conscience du poids de la Chine

« La crise sanitaire pourrait radicaliser la rivalité Pékin-Washington », déclarait au Figaro, le 28 mai 2020, Graham Allison. Le professeur de Harvard n’aura guère de contradicteurs sur ce point ! De même que le « Piège de Thucydide » qu’il a théorisé – le risque d’un conflit militaire entre une puissance ascendante et la puissance dominante qu’elle menace de détrôner, donc le risque d’un conflit sino-américain – avait déjà été pressenti et décrit. Pour nous limiter aux États-Unis, Zbigniew Brzezinski avait comparé l’échiquier mondial de ce début du XXIe siècle à la situation européenne du XXe siècle et Henry Kissinger avait repris ce cadre d’analyse : comme l’Allemagne des premières années 1900, la Chine apparaît comme une puissance continentale à l’essor irrésistible ; comme la Grande-Bretagne à l’aube du siècle passé, les États-Unis sont une puissance maritime, l’île du monde, dont les liens avec le continent eurasiatique sont multiples –une puissance qui peut se sentir menacée dans l’exercice de son leadership mondial. Mais, jusqu’à l’élection de Donald Trump, les administrations américaines, démocrates ou républicaines, se refusaient à envisager un heurt guerrier des États-Unis et de la Chine tant il semblait aller à l’encontre de la nature profonde de la politique internationale d’aujourd’hui, dans la vision libérale-occidentale : une politique intérieure de la communauté internationale, en réponse aux multiples défis globaux qui assaillent la planète.

Ce qui a changé avec la pandémie, c’est la prise de conscience du poids de la Chine et de la menace qu’elle incarne.

Il y a un demi-siècle, la stratégie intrépide de Richard Nixon et de son conseiller Kissinger avait permis le retournement de la Chine de Mao puis l’ouverture diplomatique et économique de l’ère Deng Xiaoping. C’était le temps de l’alliance tacite entre la Chine et l’Occident face à la menace d’une attaque-surprise contre les installations nucléaires chinoises, agitée par l’Union soviétique brejnévienne – une alliance tacite qui substituait au système bipolaire, né au lendemain du second conflit mondial, le « triangle » des trois principales puissances, Washington-Moscou-Pékin. L’auteur de ces lignes avait découvert la nouvelle alliée de l’Occident au printemps 1979, lors de l’accueil chaleureux qui avait été ménagé, à Pékin, à une délégation de l’Institut des hautes études de défense nationale dont il était membre, puis à l’automne, lors de la négociation d’un accord culturel franco-chinois en sciences sociales, au côté de François Furet – l’historien de la Révolution française prenait plaisir à naviguer au milieu de Thermidoriens chinois… Nous avions été reçus, le 5 mai 1979, par Deng Xiaoping, le lutteur au parler vrai, le combattant des « modernisations », sidérant d’énergie. Après avoir évoqué le spectre d’une éventuelle occupation militaire de la Chine par l’Urss et la « résistance prolongée » qui lui répondrait, Deng avait lancé, à notre grande stupéfaction : « Nous voulons être un grand Taïwan ». Par ces mots, il nous disait ce qu’il retenait des succès économiques de l’île rebelle : la preuve que les Chinois pouvaient réussir leur développement économique et technologique. Un pari réussi : contrairement à l’Urss, et malgré les pesanteurs d’un régime politique totalitaire et d’une économie dominée et contrôlée par un parti unique, la Chine allait s’insérer, avec un immense succès, dans le système économique et financier, mondial et libéral. Et l’alliance tacite avec l’Occident allait être maintenue malgré la tragédie de Tien An Men en 1989 – patiemment retissée par l’administration de George Bush l’aîné.

La mondialisation est un mot fourre-tout qui cache la sinisation de l’économie mondiale

Pour les démocraties d’Occident, submergées par la pandémie de Covid-19, le retour aux réalités est brutal. La révélation d’une dépendance extrême car la Chine est véritablement devenue l’atelier du monde : la mondialisation est un mot fourre-tout qui cache la sinisation de l’économie mondiale et la concentration de près d’un tiers de la production manufacturière mondiale en Chine ; rien ne peut sortir des usines d’Occident sans des composants chinois et la crise sanitaire éclaire l’emprise presque totale de la Chine sur la production de médicaments des pays occidentaux. Pékin trouve, en outre, dans une crise qui a son origine à Wuhan, en terre chinoise, dont la gestion opaque a été critiquée et qui a été comparée à la catastrophe de Tchernobyl, l’occasion d’une nouvelle pression sur le reste du monde, comme le prouve sa diplomatie du masque ! Le procès de la mondialisation se double désormais d’une mise en cause des responsabilités chinoises. Renaud Girard – qui, depuis sa chronique de politique étrangère du Figaro, ne cesse de repenser ce que pourrait être l’action internationale de la France, à la manière des Delcassé et Tardieu du siècle dernier qui furent journalistes avant de s’engager dans l’arène politique –, approuve les sanctions commerciales édictées par l’administration Trump à l’encontre d’une Chine accusée de piller les technologies occidentales. Dov Zérah, à la tête de l’Agence de coopération sous la présidence de Nicolas Sarkozy, appelle à un examen lucide des concessions passées de l’Occident : la pandémie serait « l’un des effets collatéraux inéluctables du modèle économique chinois. Depuis trente ans, nous avons beaucoup accepté des Chinois pour leur vendre nos productions, voire nos technologies. Dumping social, environnemental, monétaire…

Ne fermons plus les yeux. Les “trente glorieuses chinoises” s’appuient sur un modèle économique peu soucieux de l’environnement et acceptant pollutions et déchets, tant liquides que solides.

Ne nous étonnons pas de l’apparition d’épidémies plus ou moins fortes comme le SRAS ou le coronavirus ». Pour François Heisbourg, « la Chine est un prédateur et l’Europe est sa proie » : elle a accédé au rang de superpuissance, mais elle manifesterait encore une grande maladresse dans sa gestion des crises, à la différence des puissances établies, qui feraient montre d’une plus grande maîtrise. Le général Daniel Schaeffer, membre du groupe de réflexion Asie 21, souligne que la Chine, responsable d’une pandémie qui met à genoux l’économie mondiale par l’inconséquence d’une activité scientifique mal maîtrisée, devrait des réparations car il s’agit d’une vraie guerre, une guerre biologique, certes involontaire. « Un authentique retour financier sans condition et non un plan Marshall à la chinoise, qui lui octroierait le droit de s’immiscer dans les affaires des

États en relève », précise-t-il. Mais le général Schaeffer n’a guère d’illusions : la Chine « rouge vif » de Xi Jinping « picore » dans le droit international les seules normes qui lui conviennent.

À l’issue de la crise sanitaire, la Chine serait-elle déjà vainqueur dans l’arène stratégique internationale, sans avoir livré bataille, selon le précepte de Sun Tsu ? Comme dans l’Allemagne de Guillaume II, un courant triomphaliste se répand pourtant dans de très nombreuses publications chinoises depuis le début du nouveau siècle, qui n’exclut pas l’affrontement militaire. La rancune s’affiche contre un Occident qui a infligé tant d’humiliations et ne renoncera jamais à « la technique du commerce à la pointe des baïonnettes » ; la Chine est en position de force et doit changer « l’ordre politique et économique, injuste et irrationnel du monde » et les États-Unis ne seraient même plus un « tigre de papier » mais un « vieux concombre peint en vert » ; un « but grandiose » est proposé aux nouvelles générations de l’immense Chine – entretenir un « esprit martial » afin de devenir la première puissance militaire mondiale. Simples gesticulations ? Si la Chine recourait à la force dans la cristallisation de ses ambitions sur les contentieux territoriaux de la mer de Chine méridionale ou dans sa volonté de projeter sa souveraineté sur le régime de Taïwan – une question si longtemps mise entre parenthèses grâce aux investissements taïwanais sur le continent et à l’entente qui s’était soudainement manifestée entre les deux grands acteurs de la guerre civile, le parti nationaliste du Kuomintang lorsqu’il était aux affaires dans l’île et le parti communiste à Pékin ! – elle se heurterait à l’arsenal militaire et naval américain et à l’esprit de défense des soldats-citoyens taïwanais et les désillusions qui s’ensuivraient seraient à même d’ébranler le pouvoir de Xi Jinping, voire tout l’édifice de la République populaire. La Chine se maintiendra donc probablement dans une vision au long cours, dans une stratégie à très long terme – du déploiement des « routes de la soie » afin de conquérir commercialement l’Eurasie au bras de fer technologique sur la 5G et à la fixation à l’an 2049 de l’accession de la Chine au rang de première puissance mondiale !

La position des Etats d’Europe est particulièrement difficile

Où en sont les relations entre les principales puissances à l’épreuve de la pandémie ? La crise identitaire de l’Amérique profonde s’aggrave – et s’étend à l’Europe occidentale… Elle expliquait déjà l’élection de Donald Trump à la présidence des États-Unis, l’élection d’un tribun populiste présenté par la presse établie comme un trublion dangereux – un nouveau venu, extérieur à la classe politique et vainqueur après avoir cassé tous les codes de la politique américaine. Cette insurrection dans les urnes d’un électorat blanc et masculin rappelait, à deux siècles de distance, la révolte populiste qui, en 1828, avait accompagné l’élection d’Andrew Jackson, balayé les politiciens de carrière, accusés de corruption, et mis fin au gouvernement des « aristocrates de Virginie ». Elle se heurte, en 2020, à un autre soulèvement, celui des minorités ethniques, qui imposent un nouveau « politiquement correct », une révision de l’histoire de la Fédération et reflètent l’érosion de l’identité nationale américaine. Dans cette période tourmentée, Trump maintient sa propre révision de la politique extérieure des États-Unis, tente de créer un nouveau rapport de forces dans sa confrontation commerciale avec la Chine à laquelle ses prédécesseurs avaient ouvert les portes de l’Organisation mondiale du commerce, prend une grande distance avec les institutions internationales influencées ou infiltrées par la Chine et suspend sa participation à l’Organisation mondiale de la santé, devenue un instrument de la diplomatie chinoise (n’est-elle pas allée jusqu’à exclure de ses actions et informations le régime taïwanais, au mépris des obligations élémentaires d’une institution sanitaire internationale ?) L’effacement de la Russie de Vladimir Poutine au sein du triangle Washington-Moscou-Pékin est manifeste – malgré son dynamisme méditerranéen apparent, de la Syrie à la Libye. La Fédération de Russie, économiquement affaiblie, a renoué avec son histoire et ses racines chrétiennes ; son grand dessein serait d’être reconnue comme partie intégrante de l’Occident, d’être de retour en Occident – mais elle se heurte à la détermination des États-Unis et des milieux atlantistes de la considérer comme un nouvel ennemi virtuel. Une détermination née d’une certaine paresse bureaucratique… ou de l’éternel réflexe de la Rome victorieuse de détruire Carthage ! En outre, la position-même de Vladimir Poutine semble affaiblie par une réforme constitutionnelle peut-être précipitée. À Pékin, le président Xi, sûr de la position dominante de la Chine, offre son aide humanitaire à une Italie oubliée par ses associés européens, incite à l’arrogance ses ambassadeurs en Europe, harcèle militairement l’Inde sur les frontières himalayennes et exhorte la France à renoncer à un contrat de modernisation des fameuses frégates de Taïwan. La position des États d’Europe occidentale est particulièrement difficile. Comment pourraient-ils rééquilibrer leurs rapports avec la Chine ? Ils ne veulent pas user de leurs compétences régaliennes et exiger de la Chine la réciprocité de statut dans leurs implantations commerciales et industrielles et la fin de productions fondées sur un moderne servage. Ils renouvèleront la critique des dirigeants polonais, hongrois ou autres et ignoreront les conditions de travail d’un milliard d’êtres humains. Et comment pourraient-ils relocaliser leurs productions essentielles alors que leur train de vie étatique entraîne une lourde fiscalité qui fait fuir leurs propres entreprises vers les rivages étrangers ?

Après la pandémie et l’effondrement de l’économie mondiale, Henry Kissinger en appelle à un « nouvel ordre mondial ». Depuis le milieu du XIXe siècle, la Chine ne cessait d’osciller entre ses tentatives d’adhésion aux formes de l’efficacité occidentale et ses replis périodiques, ses refus de l’influence extérieure – des replis qui ne pouvaient qu’ébranler ou bouleverser les relations internationales puisque l’immense Chine représente un cinquième ou un quart de l’Humanité. Cette fois, la greffe de l’efficacité occidentale est accomplie : il existe bien deux « Occidents » au sens technicien du terme, l’Occident euro-atlantique et celui de l’Extrême-Asie confucéenne, autour de la Chine, du Japon, de la Corée du Sud, de Taïwan et des « petits dragons » du sud-est asiatique.

Face à la tentation impériale de la Chine, au nouvel ordre sino-centré que promeut Pékin, l’Occident euro-atlantique se doit de défendre ses propres valeurs.

Le temps est venu d’opposer à l’ONU et à ses institutions satellites, minées par tous les genres de régimes non-démocratiques, un « concert des démocraties », qui serait une force sur la scène internationale. Ne serait-ce pas le meilleur des rappels à l’ordre à adresser à la puissante Chine ? Deng Xiaoping assurait que « si un jour la Chine revendiquait l’hégémonie dans le monde, alors les peuples du monde devraient dénoncer cette ambition ».

Charles Zorgbibe
Agrégé de droit public
Professeur honoraire à la Sorbonne, ancien recteur
Auteur de nombreux ouvrages de droit public ainsi que de biographies et essais historiques

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