• Contact
  • Abonnez-vous
  • Contribuez
Panier / 0,00 €

Votre panier est vide.

Abonnez-vous à la newsletter
Revue Politique et Parlementaire
  • Se connecter
S'abonner
  • Politique
  • International
  • Economie
  • Société
  • Tech
  • Événements
    • La cité des débats
      • Faut-il avoir peur de l’avenir ?
      • Aimons-nous encore la liberté ?
      • Savoir, pouvoir et démocratie
      • S’engager au 21ème Siècle
      • Nouveaux mondes, nouvel Occident ?
    • Le printemps des technologies
      • Edition 2023
      • Edition 2024
      • Edition 2025
Contribuez aux débats
Aucun résultat
Voir tous les résultats
Revue Politique et Parlementaire
  • Politique
  • International
  • Economie
  • Société
  • Tech
  • Événements
    • La cité des débats
      • Faut-il avoir peur de l’avenir ?
      • Aimons-nous encore la liberté ?
      • Savoir, pouvoir et démocratie
      • S’engager au 21ème Siècle
      • Nouveaux mondes, nouvel Occident ?
    • Le printemps des technologies
      • Edition 2023
      • Edition 2024
      • Edition 2025
Aucun résultat
Voir tous les résultats
Revue Politique et Parlementaire
Aucun résultat
Voir tous les résultats
dans International

Zaporijjia : l’humanité ne peut pas être prise en otage !

Joséphine StaronParJoséphine Staron
1 septembre 2022
Zaporijjia : l’humanité ne peut pas être prise en otage !

Dans son ouvrage Économie de l’Apocalypse, Jacques Attali énonçait la chose suivante : « Pour se protéger d’une épée, il faut un bouclier. Or, construire un bouclier contre l’arme nucléaire s’est révélé jusqu’ici impossible. ».

La situation récente autour de la centrale nucléaire de Zaporijjia en Ukraine, prise de guerre de l’armée russe en proie aux bombardements, ainsi que le souvenir encore brûlant de catastrophes passées (Three Mile Island aux États-Unis en 1979 ; Tchernobyl en ex-URSS en 1986 ; ou encore Fukushima au Japon en 2011), devraient nous inciter collectivement à trouver enfin un bouclier contre les risques du nucléaire, non pas militaire mais civil.

Ce bouclier pourrait prendre deux formes différentes : une forme institutionnelle à partir d’un processus clair et identifié par tous les États en cas de guerre dans un pays possédant des infrastructures nucléaires (soit aujourd’hui dans 33 pays) ; et une forme physique à l’image du dôme de fer des Israéliens qui pourrait être déployé autour des centrales nucléaires lorsqu’un conflit armé éclate et placé sous contrôle des Nations Unies1.

Dans le cas de la centrale de Zaporijjia, il est trop tard pour mettre en œuvre la forme physique du bouclier. En revanche, la voie institutionnelle peut encore s’avérer efficace. Mais pour cela, il faut s’en donner les moyens. Car ce qui se déroule actuellement est extrêmement grave. Nous ne pouvons pas, en toute conscience, attendre qu’une catastrophe dévastatrice se produise pour faire de Zaporijjia le symbole de ce qui ne doit plus jamais arriver : aucun conflit ne peut prendre le reste de l’humanité en otage !

Dans un tel contexte où c’est l’ensemble du continent européen qui est menacé, aucun des deux belligérants ne peut être en mesure d’apporter, seul, une solution satisfaisante au problème, d’autant qu’il est aujourd’hui clair que les Russes n’ont pas l’intention de quitter la centrale. S’il faut saluer l’arrivée imminente d’une délégation de l’Agence internationale de l’énergie atomique, cette seule « visite » ne sera pas suffisante pour garantir la sécurité de la centrale tout au long de la guerre qui, comme beaucoup d’analystes le disent, risque de durer encore de nombreux mois, voire années.

Dès lors, qui peut agir ?

La réponse parait évidente et pourtant… Seule la communauté internationale a la légitimité nécessaire pour intervenir à ce stade du conflit. Non pas pour défendre un camp au profit d’un autre, non pas pour forcer les Russes à quitter la centrale (ce qui serait pour l’heure trop risqué). Mais en parvenant à convaincre la Russie et l’Ukraine de décréter autour de la centrale une zone d’exclusion dans laquelle les combats seraient entièrement proscrits au nom de la sûreté nucléaire. Cette zone serait alors placée sous contrôle international.

Seule l’ONU nous parait capable d’assurer, légitimement, cette mission. C’est d’ailleurs l’esprit même de sa raison d’être telle qu’elle est inscrite dans sa Charte : « maintenir la paix et la sécurité internationales ». Et c’est bien de cela qu’il est question aujourd’hui.

Mais comment faire accepter puis respecter cette zone d’exclusion ?

Lors de la dernière réunion du Conseil de Sécurité des Nations Unies, aucune décision majeure ni pérenne n’a pu être prise. Les dirigeants semblent comme paralysés face, d’une part à l’attitude de la Russie qui ne veut rien concéder, et d’autre part, face à l’ampleur du risque et à leur propre impuissance. Pourtant, plusieurs pistes peuvent être avancées, comme celle de la zone d’exclusion. Celle-ci serait assurée par des casques bleus de l’ONU et par une délégation permanente (pour toute la durée de la guerre) d’experts de l’AIAE.

Le point le plus complexe est de parvenir à convaincre la Russie d’accepter la mise en place de cette zone d’exclusion sous contrôle international.

Sa méfiance vis-à-vis des autres membres du Conseil de Sécurité (excepté la Chine) risque, en effet, de compromettre les chances de réaliser cette mission. C’est pourquoi cette procédure doit sortir du simple cadre du Conseil de Sécurité et être soumise, rapidement, à l’Assemblée générale des Nations Unies, composées de 193 États, dont une majorité adoptent une position soit neutre, soit favorable vis-à-vis de la Russie. Par ailleurs, ce détachement composé de casques bleus et d’experts de l’AIAE pourrait être encadré par la Turquie, pays membre de l’OTAN et qui bénéficie d’une relative confiance de la Russie. En effet, le Président turc, Recep Tayyip Erdogan, s’est positionné en médiateur depuis le début de la guerre, en maintenant le dialogue aussi bien avec l’Ukraine qu’avec la Russie.

La Turquie joue déjà ce rôle de coordinateur d’une mission internationale dans le cadre de la sécurisation des approvisionnements en blé au départ des ports ukrainiens depuis quelques mois. C’est dont tout naturel qu’on lui confie également la coordination de cette mission de sureté nucléaire. Et cela permettrait, il faut l’espérer, de convaincre les Présidents russe et ukrainien d’accepter en donnant à chacun des gages suffisants.

D’autres solutions peuvent être avancées. Mais une chose est sûre : nous ne pouvons pas attendre en espérant que rien de tragique ne se produise. Et nous ne pouvons pas faire preuve de naïveté. L’enjeu est trop grand.

C’est l’occasion pour la communauté internationale de mettre en place, pour la situation présente et toutes celles à venir, un véritable bouclier pour protéger les infrastructures nucléaires civiles en cas de conflit armé et éviter tout risque de catastrophe qui toucherait durablement des dizaines de millions de personnes.

Aujourd’hui, l’ONU a une opportunité et une responsabilité d’agir et de démontrer que nous avons appris de nos erreurs passées et que les Nations Unies, en tant qu’organisation internationale, peuvent véritablement garantir la sécurité, d’autant plus lorsque le nucléaire (civil et militaire) est en jeu.

Ne laissons pas passer cette opportunité. Si nous n’agissons pas maintenant, il sera peut-être trop tard.

Dr. Joséphine Staron
Directrice des études et des relations internationales du think tank Synopia

Biographie : Directrice des études et des relations internationales du think tank Synopia, Joséphine Staron est docteure en philosophie politique (Sorbonne Université). Le 28 mars 2022, elle publie son premier essai intitulé « Europe – la solidarité contre le naufrage », aux éditions Synopia. Elle intervient régulièrement dans les médias (BFMTV, LCI, Public Sénat, Cnews, France 24, TV5 Monde, etc.), et publie dans la presse (Atlantico, The Conversation, l’Opinion, le FigaroVox, etc.), ainsi que dans des revues universitaires. Elle est également jeune auditeur de l’IHEDN (113ème cycle) et auditeur civil de l’École de Guerre (2022-2023).

—-

  1. L’idée est de mettre en place des dispositifs de détection optroniques et radar, associés à des systèmes d’armes permettant la défense aérienne contre des cibles de faible surface équivalente radar (SER) du type drone commercial, obus, missile ↩
Joséphine Staron

Partager sur LinkedinPartager sur XPartager sur Facebook

Les derniers articles

Engrenages : un an après

Engrenages : un an après

ParPierre Lellouche

Dans son ouvrage Engrenages - La guerre d’Ukraine et le basculement du monde, publié en 2024 (Odile Jacob), Pierre Lellouche

Érik Desmazières et la gravure Naissance d’une passion

Érik Desmazières et la gravure Naissance d’une passion

ParAlain Meininger

Membre de l’Académie des beaux-arts, directeur du musée Marmottan Monet, Érik Desmazières s’impose comme un maître de la gravure contemporaine,...

L’éléphant dans la pièce

Pourquoi les municipales sont plus importantes qu’il y parait

ParMarie-Eve Malouines

Les élections municipales qui auront lieu dans une centaine de jours se dérouleront loin des instances nationales. Cet éloignement ne...

Un Occident kidnappé/ un Occident retrouvé

Un Occident kidnappé/ un Occident retrouvé

ParJoanna Nowicki

Alors que les Occidentaux déplorent l’affaiblissement relatif de l’Occident dans les relations internationales, « les impératifs de la culture européenne...

Retrouvez nos dernières vidéos

«
Prev
1
/
89
Next
»
loading
play
La cité des débats - Quelle sécurité : l’OTAN est-elle l’Occident ?
play
La cité des débats - Conférence – L’Occident : ennemi n°1 ?
play
La cité des débats - Le retour des empires ?
«
Prev
1
/
89
Next
»
loading

Inscrivez-vous à notre Newsletter

Related Posts

Engrenages : un an après
International

Engrenages : un an après

Un Occident kidnappé/ un Occident retrouvé
International

Un Occident kidnappé/ un Occident retrouvé

La désoccidentalisation comme rejet de l’ultralibéralisme : L’Occident dans un monde post-libéral
International

La désoccidentalisation comme rejet de l’ultralibéralisme : L’Occident dans un monde post-libéral

Le grand retournement du capitalisme vers le Sud
International

Le grand retournement du capitalisme vers le Sud

Huntington, trente-deux ans après
International

Huntington, trente-deux ans après

L’OTAN est-elle l’Occident ? La vision gaullienne à l’épreuve d’aujourd’hui
International

L’OTAN est-elle l’Occident ? La vision gaullienne à l’épreuve d’aujourd’hui

Haïti : « Les élections crédibles et transparentes sont le passage obligé vers le retour à la norme constitutionnelle »
International

Haïti : « Les élections crédibles et transparentes sont le passage obligé vers le retour à la norme constitutionnelle »

Un retour « à la normale » de l’ordre international
International

Un retour « à la normale » de l’ordre international

Article suivant
Disparition de Mikhaïl Gorbatchev

Disparition de Mikhaïl Gorbatchev

La Revue Politique et Parlementaire
10 rue du Colisée 75008 Paris
Email : contact@revuepolitique.fr
Téléphone : 01 76 47 09 30

Notre Histoire
L'équipe
Mentions légales

Culture
Economie
Faut… de la géopolitique
International
La tribune du parlementaire
Libre opinion
Politique
Science et technologie
Société
Vie du parlement
Nos vidéos

Welcome Back!

Login to your account below

Forgotten Password?

Retrieve your password

Please enter your username or email address to reset your password.

Se connecter

Add New Playlist

Aucun résultat
Voir tous les résultats
  • Politique
  • International
  • Economie
  • Société
  • Tech
  • Événements
    • La cité des débats
      • Faut-il avoir peur de l’avenir ?
      • Aimons-nous encore la liberté ?
      • Savoir, pouvoir et démocratie
      • S’engager au 21ème Siècle
      • Nouveaux mondes, nouvel Occident ?
    • Le printemps des technologies
      • Edition 2023
      • Edition 2024
      • Edition 2025

Revue Politique et Parlementaire