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dans Economie

Le danger des rachats d’entreprises stratégiques

Jean-Yves ArcherParJean-Yves Archer
7 octobre 2022
Le danger des rachats d’entreprises stratégiques
La France subit régulièrement des rachats d’entreprises dites stratégiques car évoluant dans des secteurs de pointe. L’exemple récent d’Exxelia en fournit une vive illustration à l’opposé de certains propos lénifiants qui émanent notamment du dirigeant de BPI France dans son dernier ouvrage.

Les acquisitions de fleurons par des opérateurs étrangers (et principalement extracommunautaires) se multiplient. En 2012, un des pionniers de la robotique, Aldebaran, voit son bloc de contrôle migrer vers le groupe japonais SoftBank qui devient le maître à bord de la pépite Nao (robot).

L’opposition d’Arnaud Montebourg n’y fera rien, le deal est signé à hauteur de près de 100 millions de dollars là où le FSN (Fonds national pour la société numérique) propose d’investir 3 millions d’euros.

C’est un serpent de mer que cette histoire du fléchage de l’épargne française vers le secteur productif. Trois ministres de l’Économie aussi avisés que René Monory, Pierre Bérégovoy et Francis Mer auront tenté d’apporter des axes de progrès mais, en 2022, le compte n’y est toujours pas.

L’insuffisance des fonds propres des PME est un point qui est alourdi par la faible capacité relative de mobilisation d’une épargne nationale.

En Janvier 2020, HDL, le fonds des parrains du capitalisme français – composé de Claude Bébéar, Jean-Claude Decaux et Norbert Dentressangle – prend le contrôle d’Exxelia, une ETI du secteur aéronautique (2.100 salariés) qui est d’autant plus stratégique qu’elle produit des condensateurs, capteurs de précisions et autres composants qui rejoignent des programmes-clefs au sein du Rafale de Dassault, de l’Airbus A350, du F35, de la fusée Ariane 6 et même des SNA de classe Barracuda.

Autrement dit, une pépite brillante avait été sauvée de la prédation internationale par des capitalistes tricolores bien inspirés qui avait repris les parts d’un fonds britannique IK. En cette Rentrée de 2022, le paysage s’est assombri et Exxelia devrait tomber – sauf revirement toujours envisageable – moyennant un montant de 450 millions d’euros dans l’escarcelle de la holding américaine Helco au grand dam de la DGA qui tente de faire émerger une solution franco-française voire européenne.

Depuis 2018, la France s’est pourtant dotée d’une  » Agence de l’innovation de Défense  » dirigée avec pertinence par Emmanuel Chiva (devenu patron de la DGA en Juillet 2022).

Concernant Exxelia, E. Chiva a récemment déclaré :  » Les offres françaises n’étaient pas à la hauteur « .

On retrouve ici ce  » capitalisme sans argent  » que fustigeait le regretté Roger Fauroux.

La France a un vrai sujet au regard du volume de liquidités qui existe bel et bien. Est-ce l’aversion au risque ? Je ne le pense pas et je crois que nous payons (si l’on ose dire !) le débat défaitiste de la  » fabless industry  » cher à Serge Tchuruk expert en démantèlement du Groupe Alcatel.

Il y a la mentalité mais il y a aussi les réalités financières et comptables. La forte dépréciation de l’euro que nous subissons actuellement rend d’autant plus attractives les proies françaises. Le prix compte et les nord-américains savent en tirer bénéfice du fait de l’appréciation du dollar.

De plus, l’essor des prix de l’énergie a enclenché un mouvement incontestable de délocalisation vers le Canada et les États-Unis d’Amérique qui nuit significativement à notre politique encore embryonnaire de réindustrialisation.

Parité monétaire et prix du gaz sont des facteurs déclencheurs du risque de joyeux pillage de nos pépites technologiques.

D’autant qu’un rachat n’est pas un fusil à un coup mais l’annonce d’une rafale d’avantages concurrentiels.

Le professeur Michael Porter avait démontré que l’élévation post-rachat du prix des produits est d’autant plus nette lorsque l’ETI initialement solitaire est devenue un des piranhas d’un groupe transnational.

L’accès à la connaissance et la fertilisation croisée en interne font que les intrants acquis permettent d’accéder à tout ou partie du know-how des assembliers. Un processus décrié, il y a plusieurs années, par l’ancien député Bernard Carayon spécialiste de l’intelligence économique et pourfendeur des cas d’espionnage industriel version  » soft « .

Grâce à une suite d’acquisitions transfrontalières, l’Europe avait su créer Arcelor qui fût victime d’un raid boursier inamical de la part de L. Mittal.

Combien de technologies sensibles et d’emplois ont été délocalisés ?

Loin de moi l’idée de remettre en cause le fonctionnement du capitalisme et d’un certain Monopoly mais il n’est pas superflu de relire certains propos d’universitaires influencés par le marxisme qui dénoncent le fait que  » les moyens de production sont eux-mêmes devenus une marchandise, cible de l’échange « . (Alternatives économiques).

Une chose est sûre, la France est vulnérable : l’exemple de Photonis l’a démontré via sa préservation in extremis par le fonds HLD.

Le contrôle des acquisitions étrangères doit, sauf contre-ordre, viser de nouvelles technologies critiques. Telle est l’affirmation réitérée de Thomas Courbe, directeur général des entreprises et Commissaire à l’Information et Sécurité économiques. À voir.

Jean-Yves Archer
Economiste
Membre de la Société d’Économie Politique

Jean-Yves Archer

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