• Contact
  • Abonnez-vous
  • Contribuez
Panier / 0,00 €

Votre panier est vide.

Lire Le dernier numéroLe dernier numéro
Revue Politique et Parlementaire
  • Se connecter
S'abonner
  • Politique
  • International
  • Economie
  • Culture
  • Société
  • Science et technologie
  • La cité des débats
    • Faut-il avoir peur de l’avenir ?
    • Aimons-nous encore la liberté ?
    • Savoir, pouvoir et démocratie
    • S’engager au 21ème Siècle
  • Le printemps des techno
    • Edition 2023
    • Edition 2024
    • Edition 2025
  • Boutique
    • Les numéros
    • Abonnement
Aucun résultat
Voir tous les résultats
Revue Politique et Parlementaire
  • Politique
  • International
  • Economie
  • Culture
  • Société
  • Science et technologie
  • La cité des débats
    • Faut-il avoir peur de l’avenir ?
    • Aimons-nous encore la liberté ?
    • Savoir, pouvoir et démocratie
    • S’engager au 21ème Siècle
  • Le printemps des techno
    • Edition 2023
    • Edition 2024
    • Edition 2025
  • Boutique
    • Les numéros
    • Abonnement
Aucun résultat
Voir tous les résultats
Revue Politique et Parlementaire
Aucun résultat
Voir tous les résultats
dans Politique

Conseil constitutionnel : Une « maison de retraite pour des brûlés politiques ? »

ParCarlyle Gbei
12 février 2025
Conseil constitutionnel
Analyse

Les nominations s’enchaînent et les pratiques demeurent du côté de la rue Montpensier. L’Élysée a dévoilé ce lundi 10 février, sans suspense, le successeur de Laurent Fabius. Battu lors des législatives de 2022, Richard Ferrand a été choisi par Emmanuel Macron pour présider le Conseil constitutionnel. 

Même si cette nomination respecte à la lettre les dispositions constitutionnelles prévues à cet effet, elle laisse néanmoins un arrière-goût d’incompréhension. Richard Ferrand, qui n’est certes pas connu pour son expertise constitutionnelle, pourra néanmoins se vanter de son expérience d’ancien président de l’Assemblée nationale, à l’instar de Laurent Fabius qui avait déjà occupé la fonction. Mais quid du symbole ? 

Comment expliquer que celui qui est considéré comme un des intimes du président défait dans les urnes puisse trouver un point de chute à la tête des « sages » ? 

Le Conseil constitutionnel, souvent perçu comme une instance juridique suprême, est parfois critiqué pour être une « maison de retraite des brûlés politiques ». Cette expression interroge sur l’indépendance, la légitimité et la fonction du Conseil constitutionnel français.

Dans un monde marqué par la montée d’un populisme contestant vigoureusement la légitimité d’un Conseil constitutionnel secoué sous ce second quinquennat avec l’examen de la réforme des retraites et la loi sur l’immigration, cette nomination n’envoie pas un bon signe.

Le Conseil constitutionnel opère depuis quelques années sa progression vers une véritable judiciarisation. Loin de la splendeur de la Cour suprême américaine, les sages de la rue Montpensier ont, au fil de leur jurisprudence, gagné une place dans l’ordre judiciaire français. Il est donc temps de dépolitiser cette institution qui, au fil des années, semble devenir le centre d’accueil des grands brûlés de la politique. Le Conseil constitutionnel n’est pas une maison de retraite.

 I – Une politisation constante du Conseil constitutionnel : la nomination de M. Ferrand, un autre cas d’école

La nomination des membres du Conseil constitutionnel est purement politique. Les règles de désignation des membres sont connues. Outre les membres de droit, l’article 56 de la Constitution, le Conseil constitutionnel est constitué de neuf membres, choisis pour une durée de neuf ans, qui sont renouvelés par tiers tous les trois ans.

Trois membres sont nommés par le Président de la République, trois par le président de l’Assemblée nationale et trois par le président du Sénat. 

Il est bien connu que cette disposition n’est pas accompagnée d’une exigence de compétence. S’il est vrai que certains membres du Conseil peuvent être des juristes ou des magistrats (ex. : G. Vedel, S. Veil, P. Mazeaud), il est également possible que d’autres soient étrangers à ce domaine. On ne s’étonne pas de rappeler que, dans l’esprit du constituant de 1958, la nature de la nomination politique des membres du conseil constitutionnel est vitale, en ce sens que le Conseil doit incarner la garantie de la supériorité de l’exécutif sur le Parlement (N. Clinchamps, La Vème République, Paris, Ellipses, 2021, p. 194). Il est pour tout dire : un « chien de garde de l’exécutif » au « canon braqué vers le Parlement », « qui rend des services et non des arrêts » (G. Bergougnous, Nouveaux Cahiers du Conseil constitutionnel n° 38 (Dossier : Le Conseil constitutionnel et le Parlement) – janvier 2013).

De toute évidence, la nomination au poste de la présidence du Conseil constitutionnel, bien que répondant aux dispositions constitutionnelles, est avant tout une mesure d’intérêts politiques (récompense ?), où des anciens hommes politiques, souvent proches des cercles du pouvoir, semblent avoir trouvé leur « maison de retraite ».

Ainsi, la proposition de nomination, par le Président de la République, de Richard Ferrand s’inscrit dans cette logique. Ancien président de l’Assemblée nationale et figure controversée de la majorité présidentielle, Richard Ferrand est certes juriste de formation, mais il reste avant tout un homme politique. Sa nomination risque de renforcer l’idée que le Conseil constitutionnel sert de refuge aux hommes politiques en fin de carrière ou en difficulté. Cette impression n’est pas nouvelle : elle a déjà été renforcée par la nomination de Laurent Fabius, ancien Premier ministre et poids lourd du Parti socialiste, ou encore d’Alain Juppé, lui aussi ex-Premier ministre.

La perception du Conseil constitutionnel comme une « maison de retraite des brûlés politiques » trouve dès lors tout son sens. Cette situation peut engendrer une méfiance du public quant à la légitimité du Conseil et à l’impartialité de ses décisions. Que faire?

 

II. Pour une juridictionnalisation totale du Conseil constitutionnel ?

La légitimité du Conseil constitutionnel est principalement liée à sa capacité à incarner une autorité juridique indépendante et impartiale. Néanmoins, la nomination d’anciens hommes politiques, souvent sujettes à des controverses, peut affaiblir cette légitimité. Pour le professeur Dominique Rousseau, « la légitimité du Conseil constitutionnel ne peut reposer uniquement sur des considérations juridiques ; elle doit également reposer sur une perception publique de son indépendance et de son impartialité » (D. Rousseau, La démocratie continue, Paris, LGDJ, 1995).

Des critiques contre certaines des décisions du 
Le Conseil constitutionnel n’a cessé de monter. Certains partis politiques pointent du doigt le « hold-up démocratique », voire le « coup d’État de droit » (https://www.publicsenat.fr). Ces critiques, bien que souvent motivées par des désaccords sur le fond des décisions, alimentent l’éternel débat sur la légitimité et l’indépendance du Conseil constitutionnel.

La proposition de nomination de M. Ferrand corrobore ces inquiétudes. Certaines voix, à défaut de parler de la « République des copains », évoquent le fait que son image publique et sa proximité avec le président pourraient affaiblir la crédibilité du Conseil constitutionnel (https://www.lefigaro.fr/).

Des voix s’élèvent sur la nécessité de réformer le Conseil constitutionnel, de repenser sa composition à l’image des cours constitutionnelles étrangères, tout en garantissant une meilleure prise en compte du principe du contradictoire et d’une justification plus approfondie de ses décisions. L’objectif n’étant pas d’écarter totalement les personnalités issues du monde politique, dont l’expérience du pouvoir peut être précieuse. Il est plutôt question de recentrer les critères de nomination sur des compétences juridiques solides (https://www.leclubdesjuristes.com), afin que le Conseil constitutionnel acquière le statut d’une véritable juridiction.

Il est indéniable que la proposition de nomination de M. Ferrand à la tête du Conseil constitutionnel relance inévitablement le débat sur la politisation de cette institution, et partant de la nécessité de repenser les critères de nomination de ses membres. Le Conseil constitutionnel n’est pas et ne doit pas devenir un refuge pour des hommes politiques en fin de carrière ! Sa juridictionnalisation totale semble nécessaire pour renfoncer sa légitimité et son indépendance.

Par Carlyle GBEÏ journaliste politique et Ben Luther TOUERE ELENGA docteur en droit public

 

Carlyle Gbei

Les derniers articles

PS : Un revers aussi pour François Hollande

ParCarole Barjon

L’échec de Nicolas Mayer-Rossignol face à Olivier Faure cache aussi celui de l’ancien président de la République socialiste qui poussait...

Arnaud Benedetti

L’édito d’Arnaud Benedetti

ParArnaud Benedetti

Nombre de commentateurs et d'acteurs politiques devraient méditer cet axiome de Max Weber qui du haut de sa lucidité empirique...

Les Frères Musulmans ne sont pas seuls en France

Les Frères Musulmans ne sont pas seuls en France

ParLina Murr Nehme

Le ministère de l’Intérieur vient de publier un rapport explosif sur les Frères Musulmans. À quand la diffusion d’études semblables...

Macron en Asie du Sud-Est : au cœur du Dialogue Shangri-La, la France trace sa voie

Macron en Asie du Sud-Est : au cœur du Dialogue Shangri-La, la France trace sa voie

ParSerge Besanger

C’est une scène soigneusement orchestrée qui s’est jouée à Singapour le 30 mai 2025 : Emmanuel Macron y prononce le...

Retrouvez nos dernières vidéos

«
Prev
1
/
85
Next
»
loading
play
Les conférences de 18h59 – Rassemblement de soutien à Boualem Sansal
play
Printemps des Technologies – Démocratie, technologies et souveraineté
play
Printemps des Technologies – Histoire et initiation aux cryptomonnaies et au Bitcoin
«
Prev
1
/
85
Next
»
loading

Inscrivez-vous à notre Newsletter

Related Posts

Les Frères Musulmans ne sont pas seuls en France
Politique

Les Frères Musulmans ne sont pas seuls en France

Et si Marine Le Pen n’était pas candidate à la prochaine élection présidentielle française ?
Politique

Et si Marine Le Pen n’était pas candidate à la prochaine élection présidentielle française ?

Rejouons le vote. Vingt ans après, l’Europe mérite un mandat populaire
Politique

Rejouons le vote. Vingt ans après, l’Europe mérite un mandat populaire

Drapeau français et drapeau de l’Union européenne
Politique

On n’a pas tous les jours 20 ans

Hommage à Boualem Sansal
Politique

Hommage à Boualem Sansal

« Personne ne pourra prétendre imposer sa vision à Retailleau. »
Politique

« Personne ne pourra prétendre imposer sa vision à Retailleau. »

La fin du droit, le recours à la violence légitime ?
Politique

La fin du droit, le recours à la violence légitime ?

Géopolitique, relations internationales
Politique

Oligarchie, dissonance stratégique et désalignement global : anatomie du reflux occidental

Article suivant
Référendum : la proposition de loi constitutionnelle du RN instaurerait un nouveau régime, marqué par la xénophobie, selon P.-Y. Bocquet

Référendum : la proposition de loi constitutionnelle du RN instaurerait un nouveau régime, marqué par la xénophobie, selon P.-Y. Bocquet

La Revue Politique et Parlementaire
10 rue du Colisée 75008 Paris
Email : contact@revuepolitique.fr
Téléphone : 01 76 47 09 30

Notre Histoire
L'équipe
Mentions légales

Culture
Economie
Faut… de la géopolitique
International
La tribune du parlementaire
Libre opinion
Politique
Science et technologie
Société
Vie du parlement
Nos vidéos

Welcome Back!

Login to your account below

Forgotten Password?

Retrieve your password

Please enter your username or email address to reset your password.

Se connecter

Add New Playlist

Aucun résultat
Voir tous les résultats
  • Politique
  • International
  • Economie
  • Culture
  • Société
  • Science et technologie
  • La cité des débats
    • Faut-il avoir peur de l’avenir ?
    • Aimons-nous encore la liberté ?
    • Savoir, pouvoir et démocratie
    • S’engager au 21ème Siècle
  • Le printemps des techno
    • Edition 2023
    • Edition 2024
    • Edition 2025
  • Boutique
    • Les numéros
    • Abonnement

Revue Politique et Parlementaire