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dans International, Politique

Guerre en Ukraine : le risque de lassitude

ParPatrick Martin-Genier
26 juillet 2023
Guerre en Ukraine : le risque de lassitude

Le 24 août prochain, cela fera un an et demi que la sauvage et criminelle agression contre l’Ukraine a débuté. Cette opération qualifiée de « spéciale » aurait dû, à compter du 24 février 2022, durer entre trois et huit jours. Les Russes devaient être accueillis à bras ouverts comme des sauveurs d’un régime qualifié d’« ukro-nazi », le président Volodymyr Zelensky renversé et remplacé par un homme à la solde du Kremlin.

L’échec de la Blitzkrieg de Poutine

Les choses ne se sont pas déroulées de cette façon. Vladimir Poutine a, à cet égard, commis une erreur fondamentale : celle de croire que, depuis 1991 et l’indépendance chèrement acquise de l’Ukraine détachée du bloc soviétique, la population n’avait pas changé, en oubliant les jeunes qui n’avaient jamais connu l’Union Soviétique, et qu’il n’existait pas de conscience nationale ukrainienne. C’est sans doute cette erreur fatale qui causera à court ou moyen terme sa chute politique. En ayant décidé d’envahir l’Ukraine avec l’aide d’une poignée de proches conseillers et amis recrutés du temps de sa présence à Saint-Pétersbourg, Vladimir Poutine n’a pas réalisé à quel point cette invasion militaire était aventureuse.

Dans les jours et semaines qui ont suivi, les ukrainiens ont montré leur formidable capacité de résistance, qu’il s’agisse des civils ou des militaires. Malgré la cohorte de crimes commis, ils n’ont jamais abandonné et ils continuent à se battre. Le chef de l’Etat ukrainien, ancien acteur métamorphosé en chef de guerre, avait, dès le début de l’invasion, refusé de quitter son pays alors que cette option lui avait été offerte.

La résurrection de l’OTAN

L’OTAN, qui avait été qualifiée par le président Emmanuel Macron comme une organisation en « état de mort cérébrale » a ressuscité, à supposer qu’elle fût morte un jour, ce qui évidemment n’était pas le cas puisque depuis 1949 et sa création, cette organisation a toujours veillé à la protection de l’Europe occidentale au point d’être accusée elle-même de la responsabilité de la course aux armements.

L’OTAN et les Etats-Unis se sont mobilisés ainsi que tous les pays de l’Union européenne afin d’apporter un soutien militaire, logistique, administratif et financier à ce pays.

L’Union européenne, dans la foulée, a octroyé à ce pays le statut officiel candidat à l’Union européenne.

L’industrie militaire américaine et européenne est montée en puissance pour alimenter ce pays en armes et l’Union européenne a apporté son soutien par la mise en place de onze trains de sanctions à l’encontre de la Russie.

Enfin les pays de l’Union européenne sont, même de façon inégale, montés au créneau pour soutenir l’Ukraine sur le plan des armements. L’Allemagne, sous l’impulsion du chancelier Olaf Scholz, a opéré un revirement stratégique unique dans son histoire de l’après-guerre en devenant un acteur clé de cette aide militaire à l’Ukraine, non sans pression de sa ministre des affaires étrangère Annalena Baerbock, du parti des Verts qui, contre toute attente, a été à la pointe du combat au sein de la coalition, gouvernementale pour le soutien à l’Ukraine. La France quant à elle, après la volonté du président de la République Emmanuel Macron de ne pas « humilier » la Russie et éviter toute forme d’aide présentant un caractère « escalatoire », s’est résolument engagée auprès de l’Ukraine sur le plan de la sémantique et du langage diplomatique, la France ayant été présente en tout état de cause depuis le début du conflit s’agissant de l’aide militaire.

Vers un soutien chancelant ?

Un an et demi après le début du conflit, si le soutien politique à l’Ukraine ne se dément pas, certains signes sembleraient montrer qu’il existe un risque non négligeable de lassitude.

L’Occident et l’OTAN ne peuvent hélas fournir autant d’armements que souhaiterait l’Ukraine. Ni les Etats-Unis, ni les pays européens ne sont en situation d’accélérer la fourniture des armes, des chars, des missiles ce dont a le plus besoin l’Ukraine.

Ces pays ne sont pas en économie de guerre, ce qui signifie que le rythme de la fabrication des armes rencontre nécessairement des limites importantes.

Les pays de l’Union européenne et les Etats-Unis sont des démocraties qui laissent du temps au processus démocratique pour discuter des choix faits par l’exécutif, bien qu’en France le parlement ne s’est jamais réuni pour un débat consacré à l’engagement de la France aux côtés de l’Ukraine.

La communication à outrance de Volodymyr Zelensky, qui a constitué un formidable atout au début de cette guerre, faisant de lui un héros au sein de son pays et dans les pays occidentaux, semble aujourd’hui irriter dans un certain nombre de chancelleries et aboutir à des révélations étonnantes.

Le tabloïd allemand Bild vient de publier le contenu d’un rapport très critique de la Bundeswehr sur la conduite de la guerre par l’armée ukrainienne.

Une telle fuite, sans doute savamment orchestrée, pourrait être aussi le signe d’une volonté d’une partie de la classe politique allemande d’arrêter une surenchère de la guerre en Ukraine alors que, parmi le parti social-démocrate, la mouvance pacifiste reste encore très vive.

Il pourrait aussi s’agir d’une manipulation de la Russie pour avoir choisi un tel média plus proches des affaires à scandale que des études sérieuses.

Les reproches constants faits par Volodymyr Zelensky à l’Occident finissent par lasser les opinions publiques qui ont le sentiment d’une certaine ingratitude de la part du président ukrainien.

C’est exactement ce que reprochait le ministre de la défense britannique Ben Wallace au président Zelensky avant de quitter son poste très prochainement.

Les ambiguïtés américaines

Les Etats-Unis, pour leur part, ont toujours navigué entre deux eaux. Ils ont apporté un soutien considérable sur le plan financier et militaire à l’Ukraine, tout en maintenant un canal de communication avec le Kremlin par des rencontres officielles entre les militaires de haut rang, ou officieuses lors d’une rencontre aux Nations-Unies entre d’anciens responsables américains et Sergei Lavrov, ministre russe des affaires étrangères.

Le président américain Joe Biden a toujours refusé jusqu’à présent de fournir des avions F-16 et les missiles à longue portée manquent cruellement. Il ne veut pas non plus qu’une arme livrée à l’Ukraine soit utilisée pour frapper le territoire russe. Le responsable de la CIA a appelé son homologue russe pour lui assurer que les Etats-Unis n’était pour rien dans la marche du chef de la milice Wagner Evguéni Prigogine sur Moscou.

Les Etats-Unis sont enfin engagés dans une campagne électorale où les forces politiques en présence, y compris dans le parti démocrate, commencent à discuter de l’ampleur des moyens accordés à l’Ukraine, sans compter le probable candidat républicain Donald Trump qui a annoncé vouloir régler cette guerre « en 24 h00 ».

Les plans secrets des chancelleries occidentales

Les Etats-Unis comme l’Europe ou la Turquie cherchent manifestement une voie de sortie. Des plans sont concoctés en secret dans les chancelleries, en premier lieu à la Maison-Blanche. Mais ces hypothèses n’osent pas s’exprimer pour deux raisons. Cela risquerait d’affaiblir l’armée ukrainienne sur le terrain en premier lieu et, en second lieu, Volodymyr Zelensky proteste contre tout plan qui serait envisagé sans son accord.

Pourtant, ces plans sont déjà prêts qui pourraient porter sur les territoires occupés, comme par exemple l’arrêt des hostilités, le départ des russes du Donbass, la réalisation d’un référendum d’auto-détermination à terme de la Crimée dans des conditions fixées par l’ONU et dont l’issue ne ferait guère de doute en raison de l’implantation de dizaines de milliers de russes dans cette partie du pays depuis 2014 et de la présence, déjà avant la guerre, d’une population russophone à plus de 65%.

Un président ukrainien face à un risque politique intérieur

La situation est aussi devenue plus compliquée pour Volodymyr Zelensky. Certes, ce pays est une démocratie et le restera. Il n’en demeure pas moins que le processus démocratique a été suspendu depuis le début de cette guerre.

Les premières fractures sont apparues sur la stratégie de la guerre au sein tant des militaires que de la classe politique.

Des responsables de la police ont été remplacés pour des motifs liés soit à leur incompétence, soit à leur loyauté défaillante au pouvoir. Le maire de Kiev avait aussi été critiqué par Volodymyr Zelensky. Enfin l’ambassadeur ukrainien à Londres, Vadim Pristaïko, a été limogé brutalement après avoir émis des doutes sur l’humour du chef de l’Etat à l’égard de Ben Wallace ministre des affaires étrangères britannique. Ancien ministre des affaires étrangères ayant joué un rôle clé dans le dialogue entre son pays et le Royaume-Uni, il pourrait vouloir revenir au centre de la vie politique de l’Ukraine et contrarier les plans du président Zelensky.

La concentration du pouvoir présidentiel avec ses conseillers proches dotés de grands pouvoirs, tel que Mykhaïlo Podoliak, un autre ayant été limogé récemment, semble montrer une certaine fragilité et pourrait aussi devenir un handicap alors que logiquement, la prochaine élection présidentielle devrait avoir lieu l’année prochaine au mois de mars 2024.

Seront-elles suspendues en situation de guerre ? Cela n’empêchera pas la nécessité d’un débat démocratique car le parlement existe encore et continue de légiférer.

Enfin, qu’il s’agisse des Etats-Unis, de la Russie, de l’Europe, de la Turquie, entre autres, l’idée s’est installée d’un conflit qui va durer longtemps. La question est : la coalition internationale est-elle prête à continuer, en a-t-elle les moyens ? Les peuples, qui ont un droit légitime d’avoir leur propre opinion et de s’exprimer, notamment lors des campagnes électorales, sont-elles prêtes à suivre ?

C’est le défi que, conjointement, l’Ukraine et la coalition internationale doivent relever.

Patrick Martin-Genier

Patrick Martin-Genier

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