« Serai-je élu président de la République ? Ce serait un bien pour la France » annonce Hervé Mariton, candidat à la primaire de la droite et du centre dans son livre programme Le Printemps des Libertés.
« Notre pays est meurtri par les agressions d’une gauche qui a toujours privilégié le dogmatisme au traitement de la réalité, écœuré par les trahisons d’une droite qui ne cesse de renier ses valeurs et ses idées par soumission au conformisme médiatique » déplore t-il.
Se revendiquant libéral-conservateur, Hervé Mariton rappelle que « la droite française a été forgée par trois principes : le conservatisme, le libéralisme et l’autorité ». Défendant l’initiative et la liberté d’entreprendre, les traditions et la sécurité publique, la souveraineté et l’autorité des États-nations, il regrette que « peu de responsables politiques de droite osent encore brandir l’ensemble de ces valeurs ». Pour lui, en effet, la droite au pouvoir a pratiqué « une forme de social-libéralisme qui ne les distingue guère de l’aile droite du PS ». Il appelle donc sa famille politique à « défendre la cohérence et l’unité de sa pensée » et à « porter un projet à la fois économique, sociétal et régalien susceptible de répondre à l’espérance des Français.
Le député de la Drôme définit son programme comme « un projet politique mobilisateur capable de restaurer la confiance des Français par un souffle de liberté et de responsabilité ». « Le changement et la réforme doivent redevenir l’alpha et l’oméga en politique ! » annonce t-il, relevant que « Nicolas Sarkozy a certes brisé certains tabous de la pensée unique, mais il n’a généralement pas su traduire ses justes analyses en véritables réformes ».
À la suite de ces constats, Hervé Mariton présente les mesures prioritaires à mettre en place pour redresser le pays. « Pour la droite, la réduction de la dépense publique doit être la base de toute politique économique sérieuse » insiste le député. Visant 130 milliards d’euros d’économies sur la durée du prochain quinquennat, il plaide notamment pour le rattachement de la Cour des comptes au Parlement, le non remplacement de deux fonctionnaires sur trois partant à la retraite et le passage de 35 à 40 heures de travail hebdomadaire, le renforcement du champ d’action des collectivités et la modulation des dotations de l’État en fonction de l’efficacité de leur gestion, la rationalisation des prestations sociales, la réforme des retraites et de l’assurance chômage, la réduction des aides des acteurs du logement ou encore le transfert de certaines missions de service publique (placement des chômeurs, inspection du travail notamment) vers des organismes privés.
Pour regagner en compétitivité, Hervé Mariton propose de supprimer l’ISF et de favoriser l’investissement dans les entreprises, de diminuer les charges et de supprimer le Code du travail en faveur d’accords d’entreprise.
Par ailleurs, estimant que le système actuel d’impôt sur le revenu des personnes physiques est trop complexe, il envisage d’instaurer une flat tax, un impôt proportionnel et universel, exempt de toute niche fiscale.
« Pour sauver l’école » il souhaite instituer un enseignement public sous contrat, mettre fin à la carte scolaire et au collège unique et faire participer les étudiants au financement de leur université une fois leur premier emploi obtenu.
Enfin, sur le plan sociétal, il entend notamment supprimer le droit du sol et instaurer le droit du sang, abroger la loi Taubira, mettre en place, pour les 16-18 ans, un serment d’allégeance aux armes de la France et dénoncer la Convention européenne des droits de l’homme ».
Hervé Mariton
L’Archipel, 2016
206 p. – 18 €