Tel un palimpseste l’imaginaire du socialisme s’écrit et se réécrit du début du XIXe siècle à aujourd’hui. Constitué d’un socle de mots (révolution, progrès, science, justice sociale…), de symboles (le rouge, les trois flèches, la rose), de héros (Jaurès, Blum, Mitterrand et quelques outsiders), il se nourrit de l’avenir sous la forme d’utopies et de futurs possibles. Cet imaginaire partagé par les socialistes, concurrencé ou complété par d’autres gauches, renouvelé par l’attraction de l’avenir, allie la fonction de cohésion et les dynamiques de mobilisation et d’action.