Un bonheur sans nom… L’Odyssée dans la nouvelle traduction de Philippe Brunet est arrivée !
Après celle de l’Iliade publiée aux éditions du Seuil en 2010, l’helléniste – et aède – Philippe Brunet nous gratifie chez son même éditeur de la suite du poème homérique en suivant avec fidélité le principe moteur du texte grec originel : l’hexamètre.
Pour la première fois, le lecteur pourra entendre en français la scansion du chant odysséen dans chacun des vers du plus beau poème de la civilisation occidentale.
Homère est père de tous les Poètes. Suivre l’épopée d’Ulysse, c’est, sous les variations infinies du langage, lieu suprême où l’imaginaire plie au symbolique, arrimer nos propres vies. En suivant Ulysse, on suit l’humanité confrontée à toutes les passions de l’existence. Après la guerre terrible et meurtrière, il faut rentrer chez soi, au risque de l’errance.
À tout instant, le chemin du retour (chez soi, à soi) peut être perdu.
Il n’y a pas de garantie à la quête d’Ulysse ; mais il y a une conviction à laquelle se résout le héros malicieux. Une conviction qui est désir.
Ulysse est le nom de la Ruse. Il est cette Raison rusée, inventive et ingénieuse, face aux puissances destructrices qui l’entourent et à la troublante démesure du monde qui l’assaille. Ulysse, “l’homme ruses-nombreuses” (I, 1), n’est pas n’importe qui (“Personne est mon nom”, IX, 365). Ulysse c’est nous.
Eduardo Rihan Cypel
« L’Odyssée, Homère » traduit par Philippe Brunet