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dans Politique

Nouveau gouvernement : Arcimboldo ou « Monsieur Patate » ?

ParJacky Isabello
6 juillet 2022
Emmanuel Macron

Une nouvelle fois, Chirac, gourmand des saillies militaires en tant qu’ancien Officier de l’Ecole de cavalerie de Saumur, aura été clairvoyant lorsqu’il prétendit que les « emmerdes volent en escadrille ». La séquence politique ouverte depuis la réélection du Président de la République semble punir celui-ci d’une série de déconvenues. Se voulant peintre maniériste à la façon d’Arcimboldo, il se fantasmait artiste concevant le macronisme, son concept politique déconstructeur de la tradition politique issue de la cinquième République, avec les outils du peintre qui ébranla l’idéal humaniste de la Renaissance. En guise de résultat, à défaut d’accoucher du chef-d’œuvre du maître milanais auteur des Vertumne, sa représentation insolente de l’Empereur Rodolphe II passée à la postérité, Macron nous livre un nouveau gouvernement davantage cousin de Monsieur, ou Madame Patate, un drôle d’assemblage qui ne ressemble en rien aux nouvelles ambitions promises lors de la présidentielle, dont les Français pensaient être acquéreurs ; à tout le moins le temps d’un viager quinquennal.

Se voulant féminisé, ce gouvernement ne convainc pas les observateurs. Nonobstant la désignation des nombreuses femmes dans la gouvernance de l’Assemblée Nationale, la parité en nombre du gouvernement ne parvient pas à dissimuler un point d’équilibre du pouvoir réel, lorsque l’on regarde les postes et leurs attributions, qui désavantagent les femmes.

Peu d’entre elles sont à la tête de ministères puissants, elles sont concentrées dans des fonctions dites subalternes de secrétaires d’Etat.

Se voulant écolo, la crédibilité des ministres nommés n’est pas expressément reconnu par les experts du domaine. L’excellent magazine Actu-environnement qualifiait, sans excès, les impétrants de novices. Nonobstant la crédibilité de M. Béchu qui peut se targuer d’avoir mené à terme des projets reconnus dans sa ville d’Angers, valant à cette dernière en février dernier un nouveau prix décerné par l’Observatoire des villes vertes, le reste de son équipe – trois ministres délégués et deux secrétaires d’État – devra mettre les bouchées doubles pour convaincre. Leurs expériences passées ne soulèvent qu’un maigre enthousiasme auprès du monde écolo dont on connaît les exigences. Nombreux sont ceux qui attendaient, cette fois encore tel le messie, la nomination à ce poste de Jean-Marc Jancovici.

Se voulant l’expression des résultats électoraux qui auraient dû « obliger » le Président de la République, aucune prise de guerre ne viendra illustrer la tentative du Président de psittaciser la rhétorique sarkozyste du « j’ai changé ». Rarement un gouvernement n’aura si peu marqué l’ouverture au-delà de ses frontières politiques naturelles. Au contraire ! M. Abad, à qui ce rôle de symbole était dévolu, a finalement été piteusement écarté du nouveau gouvernement de Mme Borne.

Cet algèbre de l’entre soi est affligeant pour un camp politique qui se pensait une invention politique forgée dans l’ADN surpuissant d’une cellule mutante prélevée sur une espèce rare : le « ni-ni en-même-temps-tisme».

Se voulant pencher à gauche, c’est ainsi que l’attente de la nomination du premier ministre d’un quinquennat Macron II, confirmé lors de la nomination de Mme Borne, fut présenté. Rappelant au grand public les forces d’influence qui se sont manifestées auprès du Président. Et tout particulièrement de la part des anciens socialistes M. Ferrant et Castaner. Bilan du match après l’élimination de ces derniers par les électeurs de leur territoire, ce gouvernement fait la part belle aux poids lourds de la France classée à droite de la macronie (anciens LR, Modem et Horizons).

Se voulant d’une éthique irréprochable, la gouvernance de ce gouvernement accouche d’un mode de désignation et d’annonce des ministres qui auraient dû susciter des crises d’hystérie dans les rangs des constitutionnalistes. Faisant fi de toute logique de bienséance institutionnelle, que ce soit vis-à-vis de la constitution et de la sacro-sainte règle cardinale du journalisme qui consiste à confirmer les sources, les noms étaient égrenés sur les diverses chaînes audiovisuelles d’information en continu planant longuement dans l’espace public sans aucune garantie officielle – pour preuve Mme Chrysoula Zacharopoulou, chargée du développement et de la Francophonie, fut donnée sortante avant d’être finalement confirmée à son poste -.

Et que dire de Bruno Le Maire inventait le concept de « l’auto-reconduction » à la tête de Bercy, signifiant ainsi son indépendance vis-à-vis de Mme Borne et sa toute puissance dans le nouvel ensemble.

Du jamais-vu ! En tant qu’auditeur, téléspectateur, j’assistais non pas à l’annonce en grande pompe des membres du gouvernement mais à une promesse de don d’un téléthon politique dont les journalistes et politistes, commentant en direct le ruissellement, s’étonnaient avec étonnement que la République soit à l’origine d’une telle désinvolture.

Se voulant étalon politique, prêt à épuiser une nouvelle fois le Parlement : souvenez-vous en 2017 des députés en burn-out implorant un président décrit atteint d’agrypnie de lever le pieds sur la vitesse et le nombre des réformes à voter. Le corps du roi Macron, reprenant l’image chère à l’historien prussien Ernst Kantorowicz, est désormais assimilé tantôt en roi déjà fainéant tantôt sous les traits du dernier « roi des Français » Louis-Philippe, auquel on put reprocher son gout prononcé pour le juste milieu, synonyme alors d’une forme particulière d’immobilisme.

Se voulant audacieux, demandant à ses troupes de prendre des risques, à défaut ils seraient frappés par la malédiction de tous finir « mort » « comme Hollande »1, le gouvernement par l’entremise de sa cheffe se pliera, un peu mais pas trop, à la tradition d’un discours de politique générale qui n’a aucune réalité dans la constitution. Toutefois sans aller jusqu’à demander un vote de confiance aux parlementaires. Trop heureuses seront les oppositions, une fois que Mme Borne aura achevé son propos, d’en faire oublier l’essence et l’essentiel en déversant, devant des médias tous micros ouverts, des litres d’amertume à propos d’un pouvoir qu’elles qualifieront de « déjà usé » et « en manque de légitimité ».

A un discours de politique générale, ce sera le dépôt d’une motion de censure qui pourrait tirer profit d’une place de choix dans les titres des journaux télévisés du soir.

Tout ça pour ça ! Notre pauvre France surendettée, percluse d’inflation, désabusée par deux ans d’une terrible pandémie et une guerre qui gronde à ses portes, méritait plus de bienveillance de la part de sa classe politique. Se voulant porteur de l’image d’une « Renaissance », ce gouvernement presque éponyme, nommé le 4 juillet dernier, n’aura, au plus, mené qu’une forme de révolution ramenant l’exécutif et son patron, le Président Macron, a un degré d’immobilisme antérieur à celui du clivage gauche-droite tant de fois dénoncé. Sans doute aux pires moments de la quatrième République continuellement frappée par des syncopes du pouvoir qui prirent la forme de 22 gouvernements se succédant durant les douze courtes années de son existence.

Jacky Isabello
Cofondateur de l’agence Coriolink

  1. 2017 : Voir le documentaire « Emmanuel Macron, les coulisses d’une victoire », lors de son déplacement à Amiens, en lien avec le dossier Whirlpool. ↩
Jacky Isabello

Jacky Isabello est le fondateur du Cabinet Parlez-moi d'Impact. Après deux ans au cabinet du ministre des PME Jean-Pierre Raffarin, il a fondé la première de ces quatre aventures entrepreneuriales. Il est co-auteur de trois ouvrages sur le travail et l'entrepreneuriat dont le dernier avec Thibault Lanxade : Il faut en finir avec la dictature du salariat. Officier de réserve de la Marine nationale, administrateur du think tank Synopia, Jacky Isabello est membre du comité éditorial et auteur régulier dans la Revue Politique et Parlementaire.

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