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dans International, La Revue, N°1098

Pour les 100 ans du Grand Liban, et si le Liban passait à l’Euro ?

Yves d'AmécourtParYves d'Amécourt
22 mars 2021
Drapeau du Liban et billet de 50 euros en puzzle

Le Liban, depuis quelques mois, est dans une grave crise économique et est également gangrené par la corruption. L’explosion d’un stock de nitrate d’ammonium qui a durement endommagé sa capitale Beyrouth, après des mois de manifestation sans résultat tangible, fut le détonateur de la colère des Libanais contre leurs responsables et vient ajouter encore du malheur aux malheurs de ce peuple tellement généreux et ouvert sur le monde.

Comment aider le Liban au-delà des mesures de générosité habituelle ?

Comment aider à reconstruire durablement ce pays ami, sans devenir interventionniste dans sa politique intérieure ?

Comment redonner confiance aux investisseurs étrangers, notamment à la diaspora libanaise dont le cœur et la raison restent attachés au pays du Cèdre ?

Comment redonner l’espoir d’un redressement à la jeunesse libanaise qui envisage l’exil pour lui permettre de rester au pays et l’envie de le reconstruire ?

Comment aider économiquement le Liban sans y consacrer des milliards que nous n’avons pas ou n’avons plus, sans prendre le risque que cet argent n’aboutisse finalement dans les poches d’une classe dirigeante corrompue, ou, ce qui serait pire, entre les mains des forces terroristes qui s’y abritent ?

L’appel au don est très généreux, c’est une étape, une première mobilisation, mais je crois que les problèmes ne peuvent pas être résolus avec les formes de pensée, les démarches, les mêmes processus que ceux qui les ont fait naître.

Je suis toujours à la recherche de l’idée nouvelle qui rompt avec les usages. La situation en Orient ne trouvera pas d’issue dans l’application de vieilles recettes éculées. Au-delà de la main-tendue, nous devons inventer de nouvelles coopérations.

Une proposition iconoclaste : indexer la Livre Libanaise sur l’Euro !

L’idée est d’arrimer la livre libanaise à l’euro, selon une parité à définir, et pour un temps donné, avec un contrat d’objectifs réciproques.
En contrepartie, le Liban aurait l’obligation de déposer 50 % de ses réserves de change auprès de la Banque européenne et de recourir aux réformes que le peuple demande depuis quelques mois.
Cette couverture de l’euro permettrait à un gouvernement libanais renouvelé de s’extraire des pressions dont il est l’objet pour retrouver une forme de souveraineté nationale et finalement de conclure les négociations qu’il mène avec le FMI depuis plusieurs mois et obtenir enfin les aides dont le pays a cruellement besoin.
Le système garantirait au Liban la possibilité de convertir la livre libanaise dans n’importe quelle autre devise ainsi que la stabilité de la monnaie. De brusques dévaluations ne seraient plus possibles. La confiance serait rétablie. Toujours à cause de ce lien avec l’euro, la livre libanaise serait une monnaie plutôt forte, ce qui faciliterait les importations le temps de la reconstruction.

L’argent c’est comme l’eau. Quand il n’y en a pas c’est la sécheresse. Quand il y en a trop, c’est le déluge

Mon Oncle Aymard de Courson disait : « L’argent c’est comme l’eau. Quand il n’y en a pas c’est la sécheresse. Quand il y en a trop, c’est le déluge. »1

Actuellement, le Liban vit la sécheresse. Il est temps de mettre en place une irrigation de son économie. Indexer la livre libanaise sur l’euro, serait comme raccorder le réseau d’eau du Liban au château d’eau de l’Europe. L’idée n’est pas de prendre de l’eau à l’Europe, mais bien de faire augmenter la pression dans le réseau du Liban, pour permettre la reprise de la circulation et la bonne fin de l’adduction.

La confiance est à la circulation de l’argent et à l’économie, ce que la température est à l’eau…

Quand la confiance est basse, l’eau, comme l’économie gèle… L’argent arrête de circuler, l’épargne augmente, les avoirs sont gelés comme la glace. L’économie s’arrête.

Lorsque la confiance augmente de trop, l’argent s’évapore au contraire dans les dépenses futiles ou collatérales vers des nuages incertains qui alimentent notamment la corruption.

Nous devons trouver ensemble pour le Liban des moyens de rétablir une confiance raisonnable, qui permette de dégeler les avoirs et d’empêcher la corruption.

Le Liban est plus qu’un pays : c’est un message de liberté et un exemple pour le pluralisme pour l’Orient comme pour l’Occident !

Quel intérêt pour l’Europe ? Le système permet de garantir un cadre sûr au Liban, dans la lignée de notre histoire commune : aider en responsabilité et permettre sans soumettre. L’Europe, ce faisant, envoie un message au monde et fait de l’euro une monnaie pacificatrice d’échange et de règlement.

Ce serait une façon pour l’Europe de remercier le Liban pour l’aide qu’il a apporté au reste du monde, en accueillant les réfugiés de toute part depuis dix ans. « En quelques années, le Liban est devenu le pays au monde hébergeant la plus forte densité de réfugiés par habitant. Les Libanais manifestent une générosité remarquable… Nous ne pouvons pas les laisser porter seuls cette charge » disait déjà António Guterres, le haut commissaire des Nations unies pour les réfugiés, en avril 2014…

Comme l’écrivait le Pape Jean-Paul II dans une lettre aux évêques sur la situation du Liban en 1989 : « Le Liban est plus qu’un pays : c’est un message de liberté et un exemple pour le pluralisme pour l’Orient comme pour l’Occident ! ».

L’Europe en « branchant » la livre libanaise sur l’euro, permettrait la stabilité économique du Liban et défendrait le « message de liberté » et le « pluralisme » auxquels elle est attachée, ainsi qu’un chemin de confiance pour permettre à la jeunesse d’entrevoir demain. Ce serait, 100 ans après la création du Grand Liban, une façon d’afficher clairement l’attachement de l’Europe à ce pays ami où de très nombreux Européens ont leurs racines.

Si tu penses avoir compris le Liban, c’est qu’on te l’a mal expliqué !

Agir ainsi, c’est prendre le contre-pied de l’action actuelle du Président Emmanuel Macron qui, vraisemblablement, n’a rien compris à la complexité du Liban… Il vitupère, parle fort, assène quelques vérités sans ménagement ni élégance, apostrophe les médias autant que le Président de la République du Liban, et au fond ne convint pas. Avec des paroles qui captent l’audimat plus que les consciences, le Président français s’inscrit dans l’instant mais hypothèque l’avenir. Plus grave, il n’entraîne pas derrière lui les dirigeants européens pour donner de la force à son propos et les moyens d’agir.

Sans doute ne connaît-il pas cet adage : « Si tu penses avoir compris le Liban, c’est qu’on te l’a mal expliqué ! ».

Pourtant, la France a ici une occasion de faire entendre sa différence, de faire entendre sa voix et soutenir le Liban. Emmanuel Macron aurait pu, à propos du Liban, inscrire ses paroles dans la suite logique de celles de Saint Louis, François 1er, Charles de Gaulle, Jacques Chirac… Et permettre aux Libanais d’embrasser l’avenir.

« Les Libanais sont le seul peuple dont le cœur n’a jamais cessé de battre au rythme du cœur de la France » Charles de Gaulle

 

Yves d’Amécourt
Conseiller régional de Nouvelle-Aquitaine
En 2016, alors maire de la ville de Sauveterre-de-Guyenne (Gironde), et Président de la Communauté des Communes du Sauveterrois, Yves d’Amécourt signe un accord de jumelage avec la ville de Hadchit dans la vallée de Qadisha au pied de la montagne de cèdre. À cette occasion, il apprend par Monseigneur Gemayel, que son aïeul Gustave de Ponton d’Amécourt (1825 – 1888) était secrétaire général de l’Association Saint-Louis des Maronites… Curieuses retrouvailles dans les couloirs du temps. En avril 2019, avec Arnaud de Montlaur et Annie Lhéritier, il accompagne l’ancien Premier ministre François Fillon au Liban dans le cadre de l’association « Agir pour la Paix avec les Chrétiens d’Orient ».

  1. Aymard de Courson a été inspecteur des finances, maire de Vanault-les-Dames, conseiller général de la Marne. ↩

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