Entre témoignage, fiction et propositions, ce livre alerte et contribue utilement à éclairer les choix que la société devra faire pour garantir la solidarité entre les âges, le bien vieillir et la protection des aînés.
À partir de l’histoire de Rosine, anagramme de senior, Jean-Charles Orsini, très impliqué dans le domaine social de l’habitat et d’établissements d’hébergement pour les personnes âgées, aborde un sujet marginalisé voire tabou, celui de la maltraitance financière dont sont victimes certains aînés.
Cet ouvrage retrace les cent années de la vie de Rosine, femme engagée, très active, au parcours professionnel remarquable. Mais, à l’heure de la vieillesse, Rosine, n’ayant plus de rôle social à jouer, perd tous ses repères et devient vulnérable. Sa soif de paraître et son inextinguible besoin d’une reconnaissance, la conduisent à se laisser abuser, manipuler et spolier.
La dernière partie du livre est consacrée à une réflexion sur le bien vieillir. L’auteur soumet quelques préconisations destinées à prévenir la maltraitance financière : anticiper devant notaire sa succession par testament authentique et/ou donation, envisager le mandat de protection future, mettre en place un audit juridique civil, notamment. Cette dernière partie s’appuie sur une base documentaire (lois, rapports, statistiques, etc.) très utile à tous ceux qui s’occupent d’une personne âgée, familles ou professionnels.
Ce livre, qui dénonce cette forme insidieuse de maltraitance qui reste encore mal connue et mesurée, entend également répondre à la solitude et à l’isolement des seniors en replaçant le lien social entre les générations sous l’égide de la solidarité et de la fraternité.
Jean-Charles Orsini
Publishroom, 2016
200 p. – 20 €