« Avantages, clientélisme, copinages, cumuls, retraites, immunité…, chaque jour les accusations pleuvent sur notre classe politique, et la radicalisation des idées ne cesse de s’étendre », déplore Julien Aubert, député du Vaucluse dans son ouvrage « Salaud d’élu »
Il résume le discours dominant vis-à-vis de la politique à quatre grandes tentations : « l’exigence d’exemplarité, voire de sainteté de l’action politique, qui révèle un rapport malsain des Français à l’argent ; la croyance infondée que l’élite de ce pays ne voit ni ne comprend les problèmes du peuple, voire qu’elle complote contre lui ; la tentation de considérer les élus comme des métayers de l’action publique ou des reliques du passé dépassés par la démocratie numérique ; l’ambition de tester des recettes nouvelles capables de guérir le grand corps malade qu’est la démocratie… et surtout, à mon sens, de l’achever ».
Dans son livre au titre provocateur, le jeune parlementaire tente de démonter « tous les clichés qui circulent dans le débat public (…), tellement répétés qu’ils sont devenus des vérités pour les citoyens » et réfute un à un les maux dont on accuse notre système républicain.
Julien Aubert, qui a pour voisine de circonscription Marion Maréchal Le Pen, revendique « un livre pédagogique » pour « prendre à contre-pied, avant qu’il ne soit trop tard, tous les discours de comptoir qui favorisent la radicalisation du peuple » afin de « guérir la France de sa fièvre anti-démocratique ».
« La politique meurt du copier-coller des idées « classiques » véhiculées par les partis traditionnels. Alors que le peuple a soif de rupture, sa classe politique lui propose du mièvre, du tiède, du réchauffé » conclut l’auteur.
Salaud d’élu
Julien Aubert
Cent Mille Milliards, 2016
206 p. – 19 €