Dans la perspective structuraliste, développée au siècle dernier par l’ethnologue Claude Lévi-Strauss1, nous souhaitons étudier les unités significatives communes aux différents discours portés sur, et par, les « gilets jaunes ».
Pour une grammaire du gilet jaune
L’objectif est de faire émerger une « grammaire » ou « sémiologie du gilet jaune » à partir de l’analyse des mots, symboles et imaginaires présents dans l’espace politique et médiatique ces dernières semaines. Comprendre « la vie de ces signes au sein de la vie sociale2 ». Faire émerger les discours en creux, les contenus latents, les mi-dires (Lacan) révélateur des enjeux d’une époque et d’une culture : « (…) ce qui ne veut pas se savoir, la différence sexuelle, la mort, l’irréparable de ce siècle (la shoah) ou l’innommable de chaque un(e) s’exhibent »3 dans les messages reçus et perçus.
Le déni du réel, entre novlangue et théatrocratie
Les médias dans leur tour d’ivoire
En cette rentrée 2018, la plupart des sujets traités par les chaînes d’info continue abordent la thématique de l’exécutif (Macron et son gouvernement). Par exemple sur LCI4, nous avons comptabilisé cette thématique gouvernementale à plus de 51 %, celle du pouvoir d’achat (prix de l’essence, retraités, etc.) ne concerne que 22 % des sujets. Ce dernier thème étant majoritairement abordé sous l’angle mélioratif, « pouvoir d’achat : oui, la hausse est réelle »5 titrait très régulièrement la chaîne. Émergence d’un nouvel élément de langage : « le pouvoir d’achat ressenti » (versus réel) pour aller dans le sens favorable des indicateurs de l’Insee6. Dès lors, on comprend que le mouvement « des gilets jaunes » ait été perçu comme « spontané », alors même que c’est une colère qui vient de loin7. Aussi l’orientation dans les titres choisis par la chaîne – en écho à ceux de la presse car c’est ainsi que se construisent les plateaux télé – relève d’une « psyché » française : l’obsession des caisses vides de l’État, dont l’historien Gérard Noiriel8 rappelle qu’elle remonte au moins à l’époque de Colbert : « Faut-il moins payer les chômeurs ? », « Aura-t-on une retraite ? », « Les Français boycottent-ils le travail ? », « Y’a-t-il trop d’aides en France », « 10 ans après, la crise de retour » ? Les interrogations posées par cette chaîne d’info continue (et les autres) sont la plupart du temps orientées vers la question des aides, et jamais celles de l’évasion fiscale, de la répartition des richesses, ou de la fraude sociale, par exemple. Or, c’est justement cet aspect, point de départ d’un sentiment profond d’injustice, qui se retrouve le plus souvent sur les pancartes des « gilets jaunes » : « Nous aussi on veut payer l’ISF », « Manu c’est à partir de quand que ça ruisselle ? », ou encore « Pillage = justice sociale ».
On observe donc un premier décalage entre le contenu proposés par les chaînes d’info continue et les préoccupations d’une partie des Français.
Le président pris au mot : de la pensée verticale au « mépris de classe »
Dans l’univers politique, les différentes affaires d’été9 semblent avoir renforcé ce même sentiment d’injustice : l’affaire Benalla, suivie bientôt par le départ du ministre le plus populaire du gouvernement Macron, Nicolas Hulot10. La prise de parole non officielle d’Emmanuel Macron à la Maison de l’Amérique latine, filmée à l’échappée dans un cercle intimiste entre chuchotements et applaudissements, est paroxystique. Le « qu’ils viennent me chercher » aura eu autant d’impact qu’un « casse-toi pauv’con ». Adressés tout à la fois à la Commission parlementaire et à celle de l’Assemblée nationale, mais aussi à cette presse « qui ne cherche plus la vérité »11, les propos du président de la République ancrent irrémédiablement une imagerie construite au fil des mois : celle d’un homme « méprisant », qui ne pense qu’aux « premiers de cordées »12. Pourtant, Emmanuel Macron n’a pas le monopole de la phrase condescendante : « les petites gens »13, « la France d’en bas »14, « les sans dent »15, autant de substantifs pour désigner une catégorie de la population française. Mais le maillage linguistique présidentiel est spécifique. S’il est un schème particulièrement caractéristique de ses discours, c’est celui de la verticalité.
Présente de manière symbolique au soir de son élection au travers de la Pyramide du Louvre, la hiérarchisation verticale est un invariant des prises de paroles macroniennes.
Revenons pour exemple sur cette phrase : « dans les gares, il y a ceux qui réussissent et ceux qui ne sont rien »16. Si elle est correcte grammaticalement, le choix sémantique du verbe être (« ne sont rien ») au lieu du verbe avoir (« n’avoir rien ») interpelle. Plus récemment, afin de sortir de la crise des « gilets jaunes », Emmanuel Macron propose de créer un « Haut Conseil pour le climat ». Tout est donc haut et vertical dans la logorrhée macronienne. Dans sa « réponse » « aux gilets jaunes »17, il évoque la France du mérite, du travail, le maintien de l’ISF et l’augmentation du Smic. On observe une absence de mots pour qualifier la France des classes moyennes, ou bien les classes intermédiaires. Seuls sont évoqués les premiers de cordées (versus les derniers), l’ISF versus le Smic. Les termes « gilets jaunes », eux, ne sont jamais prononcés par Emmanuel Macron, une manière de nier leur existence : ce(ux) qui ne se nomme(nt) pas n’existe(nt) pas. Gérard Noiriel18 ajoute que les mots utilisés par le président dans son livre de campagne Révolution19 (« pauvres », « démunis », « faibles ») sont empruntés au langage forgé par l’Église médiévale. Le journal télévisé de TF1 lance le discours présidentiel ainsi : « (lui qui) ignorait les syndicats, renoue le dialogue ».
Les choix sémantiques sont révélateurs d’une désintégration des corps et personnes intermédiaires, d’une difficulté à conceptualiser cette troisième voie20, celle du milieu.
Les deux mots/maux du politique : novlangue et théâtrocratie
Le niveau d’abstraction très fort dans les discours gouvernementaux actuels imitent la tradition langagière et étatique de ces dernières décennies. Une langue de bois déconnectée du réel, qui remplit par le son mais vide par le sens : « Nous devons davantage nous appuyer sur toutes les forces de progrès et de transformation »21, « Nous avons à bâtir un nouveau contrat social, mais aussi une autre efficacité de l’action publique collective, pour rebâtir la confiance dans la Nation »22 « Faisons le pari de notre capacité collective à nous mobiliser pour créer cet espace d’émancipation sociale par le travail, en ouvrant largement le champ des possibles »23. Des tournures syntaxiques alambiquées, des mots portant des valeurs désincarnées, des questions concrètes sans réponse (Qui fait quoi ? Avec qui ? Comment ? Et quand ?) Cette novlangue incompréhensible est la partie immergée de ce que Georges Balandier nomme la théâtrocratie, une scène politique où le réel est nié et où sont favorisés les effets produits par l’imaginaire : « La question de la démocratie est ainsi posée, car son exercice ne peut s’accommoder d’une adhésion molle qui est plus celle du spectateur « à distance » que celle du citoyen actif et partenaire. Il faut le proclamer dès l’ouverture de ce livre : le mal démocratique, aujourd’hui, c’est l’anesthésie cathodique de la vie politique »24.
L’inflation du symbolique,du corps du Roi Soleil à la Révolution française
La symbolique du corps sacré du Roi
Lors des premiers actes, les chaînes d’info ont beaucoup repris le terme de « périmètre sacré » pour désigner le « périmètre de sécurité » entourant le Palais de l’Elysée. Ce terme, repris oralement en boucle à la télé, est également un élément de la presse écrite lors de l’affaire Benalla. Il se disait que « le collaborateur d’Emmanuel Macron avait accès au périmètre sacré du Palais Bourbon, comme les élus l’appellent »25. Dans l’Histoire de France, le « sacre des Rois » renvoie à la cérémonie de couronnement du nouveau roi, rite religieux et politique qui ancre le corps du roi physique et mortel dans un corps idéalisé et immortel26. L’utilisation de ce terme « périmètre sacré » par les médias convoque cette symbolique de la divinité, et implicitement celle de Louis XIV, le premier à développer une « légende jupitérienne ». Le schème de la verticalité27 et les déclarations successives ont contribué à façonner cette image du président Macron comme monarque : « Dans la politique française, cet absent est la figure du roi, dont je pense fondamentalement que le peuple français n’a pas voulu la mort. »28, ou encore « Je ne crois pas au président « normal » (…) Les Français n’attendent pas cela. Au contraire, un tel concept les déstabilise, les insécurise »29.
De la Cour du Roi Soleil à la guillotine de Louis XVI
La figure du Roi Soleil, consciemment convoquée, marque la présidence d’Emmanuel Macron jusque son élection à l’été 2017. L’affaire Benalla est un point de bascule, c’est une charnière symbolique : on change d’époque. Devant la Commission d’enquête du Sénat, Alexandre Benalla s’était alors excusé d’avoir traité Philippe Bas, le président de la Commission, de « petit marquis ». Une expression linguistique peu usitée, sauf par Laurent Fabius à l’égard d’Emmanuel Macron, qu’il qualifiait de « petit marquis poudré »30. Sont convoqués les perruques, les poudres, la Cour royale, le règne fastueux de Louis XIV31.
Puis survient le mouvement des « gilets jaunes », nous arrivons au moment de la Révolution française. Les nombreux slogans photographiés en témoignent : « gilet jaune sans culotte », « Macron RDV à Varennes », « le peuple veut la chute du régime ». Parallèlement des événements sont repris dans la presse, et ce, dès l’été 2018 : la piscine du Fort de Brégançon, la vaisselle de l’Elysée, la décoration du Palais32, autant d’éléments qui concourent à l’émergence du sobriquet « Brigitte Antoinette » sur les réseaux sociaux. L’acmé de ces mises en scène est sans doute l’effigie d’Emmanuel Macron décapitée, ou guillotinée précisément33.
Les fantômes de la Révolution et des « barricades » : un amalgame historique
Les items révolutionnaires présents au sein même de la contestation des « gilets jaunes » sont récupérés par les médias et les représentants politiques eux-mêmes (inconsciemment ?). Tout d’abord le terme « séditieux » prononcé par Christophe Castaner34. Le dictionnaire CNRTL propose la définition suivante : « qui se met en révolte ouverte contre l’autorité établie ». Voici l’illustration associée : « Le mot de liberté passe presque pour un cri de sédition ; on persécute, on calomnie ses plus zélés défenseurs ». C’est une phrase de Robespierre35.
Notons également les photographies sur le fil Twitter du président. Sans doute choisies dans la continuité des choix artistiques effectués dès le début du mandat, ces images officielles montrent davantage une partie du corps d’Emmanuel Macron, souvent un focus sur les mains36. Ces dernières semaines, on le voit remercier pompiers et policiers. Choix esthétiques au départ, les effets de sens produits par ses prises de vue rapprochées donnent lieu à une imagerie surprenante où Emmanuel Macron apparaît sans tête (focus sur les mains) ou tournant le dos…
Enfin, notons également le choix porté sur les « cahiers de doléances ». Ils rappellent une autre époque : « La convocation des états généraux fut décidée par Louis XVI en août 1788. Le roi ayant émis le souhait que le peuple lui fasse part de « ses voeux » et de ses « réclamations », des cahiers de doléances furent ouverts dans tout le royaume (…) une telle démarche collective, totalement inédite »37. Cette approche ne rappellent-elle pas également les banquets réformistes de 1848 sous le dernier régime monarchique de Louis Philippe ? Louis Ménard décrit : « (…) parfois même des discours franchement démocratiques épouvantèrent à la fois le ministère et ceux qui avaient provoqué une réaction contre lui. Ce fut alors que les banquets commencèrent à inspirer au gouvernement des craintes sérieuses »38.
En ce qui concerne les références aux « barricades », littérales ou symboliques, elles semblent moins nombreuses : les barricades décrites par Victor Hugo39, puis quelques décennies plus tard par Louise Michel40, restent dans l’imaginaire collectif, souvent confondues avec la période de la Révolution française. Quant à mai 68, les références semblent un peu plus nombreuses (« j’ai fait mai 68, je fais novembre 18 », pouvait-on lire sur un gilet).
L’hypertrophie de l’Imaginaire, à laquelle répond le gilet jaune en tant qu’objet réel et virtuel
Le problème de la représentativité dans les médias
Tel Janus, les médias et réseaux sociaux montrent deux visages opposés : ils jettent en pâture d’un côté (la course à l’indignation) et sanctionnent de l’autre (l’endogamie de la bien-pensance41). Après avoir visionné 16 h 30 de plateau télé42, voici les chiffres concernant le genre : zéro femme experte, deux femmes éditorialistes, et une sur-représentation des femmes dans la catégorie « présentatrices télé », prétexte esthétique d’une parité boiteuse. Finalement, la répartition la plus équitable en genre concerne les catégories « politicien.ne.s » et « gilets jaunes ». Concernant la diversité, une seule personne, en qualité de témoin (un entrepreneur). Concernant les jeunes43, ils ne représentent que huit personnes sur les soixante-six qui prennent la parole. Autrement dit, le primat de l’homme blanc de cinquante ans et plus a de l’avenir.
Mais la limite de cette analyse est qu’elle porte sur les indices visibles des personnes, pour ne pas dire « stigmates ». Au-delà de la question identitaire, se pose la question de l’origine sociale.
Et là, les inégalités se creusent encore davantage : éditorialistes ayant le même parcours, experts constituant la même élite sociale, la crise ouverte par les « gilets jaunes » est aussi celle de la représentativité.
De la vision misérabiliste des « classes dangereuses »
Dans les premières semaines, la radio France Culture ne réalise que deux émissions : « Gilets jaunes dans les médias : on n’ose pas critiquer ces pauvres gens » dans La Fabrique Médiatique et « Où est notre conscience écologique ? » dans Débat Public. Condescendance à peine masquée des « pauvres gens ». Notons qu’une recherche actualisée montre à ce jour que la chaîne radio a modifié le titre pour « Gilets Jaunes : les médias en font-il trop ? » (sommes-nous déjà dans une logique orwellienne ?). Sur LCI, les « gilets jaunes » sont « ceux qui gagnent moins de 1 600 euros par mois ». Plus tardivement, les déclarations successives de Daniel Cohn-Bendit sur le « mouvement poujadiste »44 et de Bernard Henri-Lévy sur la « peste brune » accentuent la distinction entre une élite française – sinon parisienne – à l’égard de « la Province » et de ses « Gaulois réfractaires »45. Le slogan peint sur un matelas « Macron t’es foutu, les gueux sont dans la rue » reprend de manière violente ce rabaissement économique, moral et symbolique, que l’on retrouve dans les grilles de lecture désuètes de ces mâles blancs de peau et de cheveux qui peuplent les plateaux médiatiques.
Aussi, et le plus souvent, les sujets en lien avec les « gilets jaunes » ont été traités sous l’angle du misérabilisme. Une vision à peine voilée d’Emmanuel Macron qui promet « une réponse (…) à nos classes laborieuses »46. Or cette vision, plus ou moins romantique des révoltés (qui est celle que l’on retrouve dans le roman de Victor Hugo) et binaire (les pauvres hères versus les riches sachants) empêche de penser le mouvement des « gilets jaunes » autrement que par le prisme de la contestation et de la revendication violente.
Le gilet jaune comme objet fédérateur de solidarité
Métaphore d’une partie de la société « en détresse » et en « panne », laissée sur le bas de la route, le gilet jaune est un signe identitaire plus que vestimentaire. C’est le ralliement tribal, comme l’annonce Michel Maffesoli : « Nous sommes entrés dans l’ère des « tribus », des réseaux, des petits groupes, et vivons à l’heure des rassemblements éphémères et effervescents »47. En réponse à cette novlangue politique, abstraite et déconnectée, commune à tous les partis (« Macron, Le Pen, Mélenchon, dégagez tous ! » pouvait-on lire taggé sur l’avenue des Champs-Elysées), semblent s’être construits des lieux de rencontre et d’échanges concrets, voire plus si affinités48.
Les « gilets jaunes » arborent fièrement une couleur, celle de l’hypocrisie et de l’ostracisme, qui porte en creux le message « vous nous avez trahis ».
À cette hiérarchisation verticale produite par les médias et les représentants politiques, où les premiers de cordées sont récompensés en richesse et en intelligence, le rire jaune se répand pour être entendu. Notons également qu’en réponse à cette vision du président Macron dépeint comme « le président des très très riches »49, l’objet « gilet jaune » est très accessible. Outre le fait d’être obligatoire, sa somme modique (1 €) en fait l’objet « populaire » par excellence50.
La sémiologie du gilet jaune
Bases de la psychanalyse lacanienne, le noeud borroméen51 se divise en trois catégories : le Réel, le Symbolique et l’Imaginaire (RSI52). Jacques Lacan a démontré qu’un déséquilibre d’un de ces anneaux modifie la structure du sujet, entrainant psychose ou névrose. Nous faisons le constat que ce déséquilibre peut se retrouver à une échelle davantage collective, celle de la société. Le mouvement des « gilets jaunes », symptomatique d’une France malade qui rit jaune et se fait de la bile, peut être vu comme une réponse au déni du Réel (crise de la représentation dans les médias, pensée verticale politique et novlangue abstraite), à une inflation du Symbolique (sacralité, corps du roi, symboles révolutionnaires), et à une hypertrophie de l’Imaginaire (ascenseur social en panne et formes de rabaissement social).

Élodie Mielczareck
Sémiologue, conférencière et consultante, spécialisée dans l’analyse du discours verbal et non-verbal
Auteure de Déjouez les manipulateurs, Edition du Nouveau Monde, 2016 et de La Stratégie du caméléon, Cherche Midi, mars 2019.
- Claude Lévi-Strauss, La Structure des mythes. ↩
- Définition de la sémiologie que propose Ferdinand de Saussure dans son Cours de linguistique générale. ↩
- Anne-Marie Houdebine, Travaux de Linguistique n°5-6. ↩
- Entre la période de début septembre et mi-novembre, dans « Le Brunch de l’Info » de 10 h à 12 h, les samedis et dimanches. ↩
- Plateau de LCI, 29 octobre 2018. ↩
- Chronique d’Élodie Mielczareck « plus cher la vie », LCI, 22 septembre 2018. ↩
- Voeux d’Emmanuel Macron, 31 déccembre 2018. ↩
- Gérard Noiriel, Une Histoire populaire de la France, Éditions Agone, 2018. ↩
- Déclaration d’Alexandre Benalla : « Il n’y a pas d’affaire d’État. Comme le dit mon avocat, c’est une affaire d’été », journal de 20 h, TF1, 27 juillet 2018. ↩
- Sondage Institut Yougov, diffusé par Europe1, 6 septembre 2018. ↩
- Prise de parole d’Emmanuel Macron à la Maison d’Amérique Latine, 24 juillet 2018. ↩
- Déclaration d’Emmanuel Macron, métaphore filée utilisée dès octobre 2017 selon le JDD. ↩
- Déclaration de Manuel Valls, Assemblée nationale, 10 mars 2015. ↩
- Formule dont Jean-Pierre Raffarin revendique la paternité, enquête Ipsos de juin 2002. ↩
- Formule attribuée à François Hollande dans le livre de son ex-compagne, Merci pour ce moment. ↩
- Déclaration d’Emmanuel Macron, 30 juin 2017. ↩
- Intervention télévisuelle d’Emmanuel Macron, 11 décembre 2018. ↩
- Gérard Noiriel, Op. cit. ↩
- Emmanuel Macron, Révolution, XO Éditions, 2016. ↩
- Référence à la pensée du philosophe Paul Ricœur. ↩
- Richard Ferrand, Assemblée nationale, 7 octobre 2018. ↩
- Emmanuel Macron, 27 novembre 2018. ↩
- Muriel Pénicaud, 11 juin 2018. ↩
- Georges Balandier, Le pouvoir sur scènes, Fayard, édition 2006. ↩
- Article BFMTV, 21 juillet 2018. ↩
- Ernst Kantorowicz, Les Deux Corps du roi, Gallimard, édition 1989. ↩
- Cf. première partie du présent article. ↩
- Le 1, juillet 2015. ↩
- Challenges, octobre 2016. ↩
- L’Express, janvier 2016. ↩
- Décrit par Madame de Montespan. ↩
- « On va alléger, épurer, il faut que la lumière entre », Closer, novembre 2018. ↩
- Le vendredi 21 décembre à Angoulême. ↩
- Déclaration relayée par les médias le 24 novembre 2018. ↩
- Robespierre., Discours, Guerre, t. 8, 1792, p. 91. ↩
- Élodie Mielczareck, « Les mains d’Emmanuel Macron : une nouvelle théologie ? », Opinion Internationale. ↩
- Gérard Noiriel, op. cit. ↩
- Louis Ménard, Prologue d’une révolution, février-juin 1848, Édition de 1849. ↩
- 5 et 6 juin 1832, d’après le texte de Thomas Bouchet La barricade des Misérables, Éditions de La Sorbonne. ↩
- L’œuvre de Steinlein intitulée Louise Michel sur les barricades date de 1885 et semble renvoyer à « La Semaine Sanglante » du 21 au 28 mai 1871. ↩
- Michel Maffesoli et Hélène Strohl, Les nouveaux bien-pensants, Éditions du Moment, 2014. ↩
- Corpus BFM et LCI, deux émissions d’information en continu « Le Brunch de l’Info » (LCI) et « BFM Week-end le direct », ainsi que deux grandes émissions de débat : « Gilets Jaunes, la Grande Explication » (LCI), la soirée spéciale « Gilets Jaunes, sortir de la crise » (BFM). ↩
- De 18 ans à 35 ans environ (car l’âge des locuteurs n’est pas toujours affiché ou mentionné). ↩
- France Inter, 18 novembre 2018. ↩
- Discours d’Emmanuel Macron devant la reine du Danemark, 29 août 2018. ↩
- Déclaration d’Emmanuel Macron, 25 novembre 2018, Bruxelles. ↩
- Michel Maffesoli, Le temps des tribus, Méridiens-Klincksieck, 1988. ↩
- Le Monde titrait ainsi le 15 décembre 2018 : « Au rond-point, on trouve aussi l’amour ! ». ↩
- Déclaration de François Hollande, « Quotidien », TMC, 25 avril 2018. ↩
- Gérard Noiriel précise l’étymologie : « le mot « populares » (populaire) s’imposa à ce moment là un peu partout pour désigner les révoltés, ceux qu’on appelait aussi le « commun », les « petits », les « maigres », les « gent vile et de petit estat » », op. cit. ↩
- La structure du noeud borroméen est représentée par un entrelacs de cercles (comme ceux des Jeux olympiques). Dans la théorie développée par Lacan, le noeud borroméen qui correspond à une nature psychique est composé de trois cercles : le Réel, l’Imaginaire et le Symbolique. ↩
- Lacan introduit ce ternaire dans le champ analytique lors de la conférence intitulée « Le symbolique, l’imaginaire, le réel », prononcée le
8 juillet 1953 pour ouvrir les activités de la Société française de psychanalyse. ↩