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dans International

Un président, enfin !

ParNaoufel Brahimi El Mili
17 décembre 2019
Un président, enfin !

Jeudi dernier, Abdelmadjid Tebboune, un proche d’Abdelaziz Bouteflika, a été élu au premier tour de la présidentielle algérienne avec plus de 58 % des suffrages. Dès l’annonce des résultats, des milliers d’Algériens sont descendus dans la rue pour contester cette élection. Alors que le pays doit également faire face à une grave crise économique et financière Naoufel Brahimi El-Mili, spécialiste du Maghreb, analyse la situation pour la Revue Politique et Parlementaire.

« Intakhaba » (A voté en arable), ce vocable est solennellement prononcé plus de huit millions de fois presque dans toute l’Algérie ce jeudi 12 décembre. Officiellement, le taux de participation global (vote des Algériens de l’étranger compris) à cette présidentielle, est de 39,8 %. Au-delà de ce chiffre aussi contesté que la tenue même des élections, il est à noter que deux Wilayas (préfecture) de la Kabylie, sous la pression populaire, ont vu tous les bureaux de vote fermés cinq minutes après leur ouverture. A croire que le pouvoir souhaite faire passer toute une région et toute une population par pertes et profits. Aussi, aucun des cinq candidats n’avait ni osé de se rendre en Kabylie alors que des meetings avaient été programmés. Pourtant, ils prétendaient tous à devenir le président de tous les Algériens.

Dans une campagne électorale sans relief et surtout fortement chahutée, le seul moment saillant est la diffusion en direct sur les chaines de télévision d’une débat avec tous les candidats. Une grande première en Algérie. En réalité, les téléspectateurs assistent à cinq monologues parallèles. Des déclarations convenues teintées de populisme mais avec une convergence sur la nécessité d’abroger l’article 51 de l’actuelle Constitution. Il stipule que tout Algérien binational ne peut accéder à certaines fonctions politiques ou administratives. Un clin d’œil à la diaspora frondeuse implantée majoritairement dans l’Hexagone et qui a accès aux médias très regardés en Algérie. La France, pour le pouvoir algérien, est synonyme de « La main de l’étranger », locution populiste très usitée particulièrement par le vainqueur de ce suffrage et dont la campagne avait été la plus morne bien que riche en rebondissements. Mohamed Baali pressenti pour être ambassadeur d’Algérie à Paris, se voit appointé comme directeur de campagne du futur président. Curieuse nomination pour un diplomate de carrière qui connait mieux l’étranger que l’Algérie mais qui claque très vite la porte et met fin avec fracas à cette mission. Se succèdent d’autres défections qui transforment un candidat favori en « looser » en devenir. Et pourtant…

Abdelmajid Tebboune est élu, contre toute attente, dès le premier tour avec 58 % des votes exprimés.

Quatre millions de voix sont très peu au regard de quarante millions d’habitants mais suffisants pour remplacer Abdelaziz Bouteflika par son éphémère Premier ministre ( 2 mois et 21 jours en 2017). L’Algérie, sans président depuis dix mois ne pouvait pas attendre deux ou trois semaines, le temps d’organiser un second tour, pour se doter d’un chef de l’Etat. Telle est la marque de fabrique de la démocratie algérienne.

De Bruxelles, ce résultat électoral est commenté le jour même par le président de la République française, Emmanuel Macron, sans enthousiasme particulier : « J’ai pris note de l’annonce officielle que M. Tebboune a remporté l’élection présidentielle dès le premier tour. » Le ton d’Emmanuel Macron est suffisamment peu chaleureux pour provoquer les postures anti-françaises dont les politiques algériens sont coutumiers, côté jardin. Mais côté cour, le nouveau président algérien est conscient que le concours de la France lui serait précieux au moment où le FMI avec le Club de Paris frapperaient à sa porte. L’économie algérienne n’est pas reluisante après vingt ans de prédation et de gabegie. Les procès spectaculaires d’anciens Premier ministres et d’autres membres du gouvernement, lourdement condamnés par la justice, en témoignent.

Sur le plan intérieur, le très bien informé Mohcine Belabbas, patron du RCD, quasiment le seul parti d’opposition crédible, évoque le chiffre de 8 % de participation à ce scrutin.

Indépendamment de la guerre des chiffres, ces résultats sonnent le glas des traditionnels partis du pouvoir, le FLN en tête.

Un nouveau paysage politique est à redessiner. Conscient de ce défi, parmi tant d’autres, le nouveau président dans un discours tend la main au Hirak, cet inédit mouvement de protestation qui dure depuis 10 mois. M. Tebboune parle de dialogue. Immédiatement il est entendu par ceux qui volent au secours de la victoire mais il est surtout très attendu par les Algériens qui vont scruter ses premiers pas et premières décisions de président une fois investi. Le Hirak, de son côté, rejette pour le moment le principe du dialogue. Cependant, qu’ils le veuillent ou non, les protestataires sont mis devant le fait accompli.

M. Tebboune, dans ses déclarations veut séparer l’argent de la politique mais elles sont quasiment inaudibles car son fils est en détention provisoire dans une sombre affaire de blanchiment. Pourtant, Tebboune junior est présumé innocent mais dans un contexte de crise profonde de confiance vis-à-vis du régime, ce n’est qu’un détail d’ordre juridique. De ce fait, le pays se trouve dans un paradoxe.

Il est désormais dirigé par un président fragile mais qui dispose de pouvoirs exorbitants que lui octroie l’actuelle Constitution faite sur mesure pour la mégalomanie d’Abdelaziz Bouteflika.

Le nouvel élu promet dans un avenir proche, une profonde révision constitutionnelle pour un meilleur et nécessaire équilibre des pouvoirs. Cependant, une fois qu’il prête serment, le 19 décembre, il dispose de tous les leviers à portée de main en attendant l’aboutissement de ce grand chantier constitutionnel. D’autant plus que Washington s’est très vite déclaré prêt à travailler avec ce dernier. Le contexte houleux  n’accorde pas au premier magistrat du pays, une quelconque période de grâce. Il doit faire ses preuves très vite, tout faux pas serait fatal.  

Naoufel Brahimi El-Mili
Docteur en sciences politiques, professeur à Sciences-Po
Spécialiste du Maghreb

Naoufel Brahimi El Mili

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