• Contact
  • Abonnez-vous
  • Contribuez
Panier / 0,00 €

Votre panier est vide.

Lire Le dernier numéroLe dernier numéro
Revue Politique et Parlementaire
  • Se connecter
S'abonner
  • Politique
  • International
  • Economie
  • Culture
  • Société
  • Science et technologie
  • La cité des débats
    • Faut-il avoir peur de l’avenir ?
    • Aimons-nous encore la liberté ?
    • Savoir, pouvoir et démocratie
    • S’engager au 21ème Siècle
    • Nouveaux mondes, nouvel Occident ?
  • Le printemps des techno
    • Edition 2023
    • Edition 2024
    • Edition 2025
  • Boutique
    • Les numéros
    • Abonnement
Aucun résultat
Voir tous les résultats
Revue Politique et Parlementaire
  • Politique
  • International
  • Economie
  • Culture
  • Société
  • Science et technologie
  • La cité des débats
    • Faut-il avoir peur de l’avenir ?
    • Aimons-nous encore la liberté ?
    • Savoir, pouvoir et démocratie
    • S’engager au 21ème Siècle
    • Nouveaux mondes, nouvel Occident ?
  • Le printemps des techno
    • Edition 2023
    • Edition 2024
    • Edition 2025
  • Boutique
    • Les numéros
    • Abonnement
Aucun résultat
Voir tous les résultats
Revue Politique et Parlementaire
Aucun résultat
Voir tous les résultats
dans Politique

Les retraites complémentaires et l’URSSAF : les partenaires sociaux se trompent de débat

Michel MonierParMichel Monier
3 août 2022
URSSAF

Le transfert du recouvrement des cotisations de retraite complémentaire des groupes de protection sociale aux Urssaf doit être effectif au 1er janvier 2023. L’objectif est de faire de l’Urssaf l’interlocuteur unique des entreprises pour le recouvrement des cotisations sociales1. En adressant au ministre des comptes publics une lettre demandant le report à 2024 de ce transfert au motif de « difficultés sérieuses », les partenaires sociaux se trompent de débat.

Ils se trompent de débat parce que l’Urssaf saura traiter, avec quelques aménagements, le transfert du recouvrement et saura aussi, avec quelques autres aménagements, fournir les informations individuelles nécessaires au calcul des droits à retraite complémentaire. Le débat n’est pas que technique parce que l’objectif poursuivi par l’État n’est pas seulement de faciliter la vie des entreprises en faisant de l’URSSAF le seul organisme de recouvrement des cotisations sociales. Ce serait faire preuve de bien peu de considération pour l’État de ne voir dans ce transfert à l’Urssaf qu’un objectif de simplification dénué de toute ambition politique.

Le monde de l’Agirc-Arrco est celui des acteurs économiques et sociaux, c’est le monde du privé, même si les cotisations de retraite complémentaires sont considérées comme des prélèvements obligatoires. La gestion des cotisations relève, encore, des partenaires sociaux qui ont la capacité de régler en opportunité telle ou telle situation particulière comme ils ont su en faire la démonstration lors de la crise sanitaire.

Cette capacité, ils ne l’auront plus après le transfert à l’Urssaf, tout comme les gestionnaires de l’Unédic l’ont perdue lorsque le recouvrement des cotisations à l’Assurance chômage a été transféré aux Urssaf.

Le monde de l’Agirc-Arrco est celui du privé et ses comptes sont soumis à la certification légale. Le recouvrement par les Urssaf transfèrera aussi la certification des comptes à la Cour des comptes qui certifie les comptes de l’Etat et ceux de la Sécurité sociale. De fait la gouvernance de l’Agirc-Arrco sera privée de toute maîtrise du processus de certification de ses comptes. L’exemple de l’Unédic peut là aussi être rappelé, ainsi que la réserve mise à la certification de ses comptes en 2020 du fait de la non-certification de ceux de l’Urssaf.

Le volet technique de ce transfert n’est que le faux nez d’un débat politique qui ne se fait pas. Le recouvrement par les Urssaf, c’est un pas supplémentaire vers une grande sécu, non pas encore des prestations, mais du recouvrement, c’est-à-dire de la ressource financière. Le transfert du recouvrement des cotisations aux retraites complémentaires des groupes de protection sociale vers l’Urssaf, c’est l’étatisation de ces cotisations. Au-delà du risque technique, qui trouve toujours une solution, c’est la mainmise de l’État sur l’Agirc-Arrco qu’il faut craindre. Les partenaires sociaux gestionnaires du système de retraite complémentaire devraient tirer leçon du tour de passe-passe qui a substitué une part de CSG aux cotisations salariales à l’Assurance chômage, ils peuvent légitimement craindre qu’à l’occasion d’une réforme des retraites, l’État finisse par agir avec les retraites complémentaires comme il l’a fait pour l’indemnisation du chômage.

Porter le débat sur le volet technique de ce transfert à l’Urssaf est une erreur, c’est l’enjeu politique qu’il faut mettre au débat et se souvenir que l’État et son Administration, se méfiant et se défiant des Partenaires sociaux, ont épousé cet objectif qui est de « sortir de 1945, et de défaire méthodiquement le programme du Conseil national de la Résistance ! »2. Les partenaires sociaux manquent-ils de courage pour porter et forcer ainsi le débat ? Á l’évidence non, leur récent accord sur la modernisation du paritarisme3 traduit l’ambition et le courage politique de promouvoir la démocratie sociale. Le transfert à l’Urssaf leur donne l’opportunité de faire valoir cette ambition et ce courage politique.

Le moment politique n’est-il pas favorable pour une prise de parole politique  quand l’exécutif dit vouloir changer de méthode et affirme sa volonté de concerter ?

Les partenaires sociaux ont cette opportunité de faire valoir que la démocratie sociale est un facteur de démocratie politique, que les acteurs économiques et sociaux sont un régulateur des tensions sociales plus efficace que les ronds-points ou autre coalition opportune d’intérêts politiques et sociétaux.

Éviter le débat sur l’objectif politique qui sous-tend le transfert du recouvrement à l’Acoss serait accepter une nouvelle défaite et participer de fait au démontage méthodique du modèle de Protection sociale sans opposer d’autre voie à celle de l’étatisation.

L’objectif d’universalité et de solidarité qui dicte cette étatisation, à laquelle les divers gouvernements, de gauche comme de droite ou ni de droite ni de gauche, apportent chacun leur pierre, est un choix de société. Un choix de société qui, méthodiquement, rejette le caractère assurantiel de la Protection sociale et fait place à une solidarité qui se perd dans l’assistance. Les réformes pas à pas, dispositif par dispositif, et celle aujourd’hui qui fait de l’Urssaf le collecteur unique des cotisations sociales, ne font pas percevoir cette orientation. Un choix de société se fait sous couvert de réformes techniques, de soutien au pouvoir d’achat ou de simplification administrative.

Le paritarisme responsable, revigoré par un accord de modernisation, doit forcer le débat, tenter de faire valoir encore un modèle dont les fondements sont le travail et l’emploi et qui jamais n’a oublié la solidarité.

Michel Monier
Membre du Think tank CRAPS
Ancien DGA de l’Unédic


  1. Inscrit en loi de financement de la sécurité sociale pour 2020. ↩
  2. Denis Kessler, revue Chalenges,4 octobre 2007. ↩
  3. Accord National Interprofessionnel du 14 avril 2022. ↩
Michel Monier

Partager sur LinkedinPartager sur XPartager sur Facebook

Les derniers articles

Laïcité : défense et illustrations

Face à Trump, refuser la vassalisation heureuse

ParVictor Woillet

L’Empire de l ’ombre - Guerre et terre au temps de l’IA vient de paraître aux éditions Gallimard. À l’occasion...

Laïcité : défense et illustrations

« Verdun fait totalement partie de notre présent et de notre avenir »

ParFrançois Cochetet1 autre

À l’occasion de la parution de Les dramaturgies de Verdun, de 1916 à nos jours (Éditions Pierre de Taillac, 2025)...

Laïcité : défense et illustrations

Les Français, entre méfiance à l’égard de l’Islam et franc rejet de « l’islamisme »

ParPhilippe Guibert

70 % des Français jugent que « l’islamisme » progresse. Alors que le gouvernement a rendu publique une enquête de...

Laïcité : défense et illustrations

« La technologie redéfinit la puissance L’Europe doit suivre, ou disparaître »

ParMathilde Aubinaud

De l’agriculture à l’automobile, le terrain de jeu de la technologie est des plus vastes. Avec elle, on gagne en...

Retrouvez nos dernières vidéos

«
Prev
1
/
89
Next
»
loading
play
La cité des débats - Quelle sécurité : l’OTAN est-elle l’Occident ?
play
La cité des débats - Conférence – L’Occident : ennemi n°1 ?
play
La cité des débats - Le retour des empires ?
«
Prev
1
/
89
Next
»
loading

Inscrivez-vous à notre Newsletter

Related Posts

Laïcité : défense et illustrations
N°1114

Face à Trump, refuser la vassalisation heureuse

Laïcité : défense et illustrations
N°1114

« Verdun fait totalement partie de notre présent et de notre avenir »

Laïcité : défense et illustrations
N°1114

Les Français, entre méfiance à l’égard de l’Islam et franc rejet de « l’islamisme »

Laïcité : défense et illustrations
N°1114

« La technologie redéfinit la puissance L’Europe doit suivre, ou disparaître »

Laïcité : défense et illustrations
N°1114

« Le témoignage d’un aidant est une première étape incontournable »

Laïcité : défense et illustrations
N°1114

Le Brevet européen à effet unitaire : un élément de cohésion nouveau pour l’Union européenne

Monsieur le Ministre de l’Education Geffray, la démographie scolaire ne peut être un prétexte à sacrifier l’école !
Politique

Monsieur le Ministre de l’Education Geffray, la démographie scolaire ne peut être un prétexte à sacrifier l’école !

En servant leurs intérêts de court terme, les partis obèrent le réarmement de la France
Politique

En servant leurs intérêts de court terme, les partis obèrent le réarmement de la France

Article suivant
Emmanuel Macron

Début du second quinquennat Macron : l’équation à X inconnues

La Revue Politique et Parlementaire
10 rue du Colisée 75008 Paris
Email : contact@revuepolitique.fr
Téléphone : 01 76 47 09 30

Notre Histoire
L'équipe
Mentions légales

Culture
Economie
Faut… de la géopolitique
International
La tribune du parlementaire
Libre opinion
Politique
Science et technologie
Société
Vie du parlement
Nos vidéos

Welcome Back!

Login to your account below

Forgotten Password?

Retrieve your password

Please enter your username or email address to reset your password.

Se connecter

Add New Playlist

Aucun résultat
Voir tous les résultats
  • Politique
  • International
  • Economie
  • Culture
  • Société
  • Science et technologie
  • La cité des débats
    • Faut-il avoir peur de l’avenir ?
    • Aimons-nous encore la liberté ?
    • Savoir, pouvoir et démocratie
    • S’engager au 21ème Siècle
    • Nouveaux mondes, nouvel Occident ?
  • Le printemps des techno
    • Edition 2023
    • Edition 2024
    • Edition 2025
  • Boutique
    • Les numéros
    • Abonnement

Revue Politique et Parlementaire