Le dernier épisode qui s’est déroulé entre E.Macron et E.Borne, nous a inspiré quelques réflexions, pour certaines inspirées de rencontres avec des protagonistes ou leur entourage, sur le plus important couple de notre exécutif. Si dans l’ensemble la relation est plutôt courtoise et républicaine, il arrive quelques tensions parfois. Le prochain remaniement permettra aussi d’éclairer nos propos.
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Sous Jacques Chirac (1995-2007)
En 12 ans de présidence J. Chirac a installé quatre locataires à Matignon.
- Alain Juppé : « le meilleur d’entre nous » (1995-1997)
C’est ainsi que J. Chirac a souvent présenté l’ex maire de Bordeaux. Il était assez fasciné par l’intelligence de celui qui, bachelier à 16 ans, est diplômé de Normale Sup, de Sciences Po et de l’ENA. D’emblée les rôles sont répartis de façon à ce que le Premier ministre décline la politique définie par le président. Un schéma gaullien type en quelque sorte. Le premier gouvernement Juppé contient une dizaine de femmes, « les jupettes » ! A. Juppé veut d’abord mettre en place une bataille pour l’emploi. S’il est assez populaire durant l’année 1996, les choses se gâtent à partir de début 1997. Notamment avec la réforme de la Sécurité Sociale pour réformer plus spécifiquement les régimes spéciaux. Une contestation de grande ampleur a alors lieu dans la rue. De même poursuit-il les privatisations engagées dès 1993 par le gouvernement Balladur. Juppé reste « droit dans ses bottes ».
Un fort mécontentement s’installe dans le pays proche de Mai 68. Chirac préfère, à raison, retirer le projet de réforme des retraites.
« Il n’était guère possible de faire autrement. Chirac ne voulait pas qu’une crise sociale s’installe. C’était lui le patron ! » nous confie un ancien conseiller.
Et puis en 1997 ce même Chirac, conseillé notamment D. de Villepin et A. Juppé, va procéder à la dissolution la plus inattendue depuis 1958. Les effets dévastateurs sont une débâcle de la droite aux législatives et une troisième cohabitation à la tête de l’Etat. Elle durera 5 ans.
- Lionel Jospin : « un austère qui se marre » (1997-2002)
C’est l’intéressé lui-même qui se définit ainsi. On note que cela est corroboré par l’ensemble des témoins que l’on a pu voir à son sujet.
Suite à cette dissolution ratée (la première depuis 1958) tous les observateurs du pouvoir relatent un président KO debout, « dépressif » dira même Pasqua. Il est « bunkérisé » à l’Elysée. En tout état de cause, ainsi que nous l’a confié Mme Chirac elle-même durant l’été 1997 (lors d’un aparté au Musée de Sarran !) « mon mari est profondément seul ». On peut dire que Chirac mettra bien un an à se remettre.
C’est dans ce contexte que L. Jospin peut gouverner à sa guise, appuyé sur une majorité forte et plurielle (elle va des communistes aux écologistes) ainsi que des ministres de renom (DSK, L. Fabius, Mmes Royal, Aubry, Guigou, JP Chevènement par ex). On parle de la « dream team ».
S’ils ne s’apprécient pas particulièrement (Jospin se méfie de Chirac), les duettistes ont décidé de mettre en place une coexistence « constructive ». Les gouvernements Jospin obtiennent assez vite de bons résultats notamment en matière économique.
On assiste notamment à un net recul du déficit budgétaire et à un début d’apurement des comptes publics.
Comme Mitterrand entre 1986 et 1988, Chirac va jouer le rôle du président arbitre, du gardien des intérêts supérieurs de la Nation. Il exprime des mises en garde sur tel ou tel sujet. Ce sera notamment le cas en matière de sécurité où les chiffres ne s’aggravent (L. Jospin échouera en 1995 notamment sur ce point). Sur la politique étrangère il y a eu convergence des vues le plus souvent.
Plus l’échéance présidentielle arrive plus, comme de coutume en cohabitation, les choses se crispent au profit du chef de l’Etat.
Rappelons ces saillies verbales à tout le moins discourtoises de L. Jospin à l’égard du président dans un avion le ramenant des Antilles : « il manque d’énergie. Il a vieilli. L’exercice du pouvoir l’a usé. Il est d’une grande passivité. Il est temps ». Cette diatribe lui a coûté cher. Notamment car Chirac, de son côté, n’a jamais dit un mot de trop sur son Premier ministre.
Tout au plus, comme nous l’a concédé un de ses ex ministres, en petit comité, il trouvait que Jospin « n’était pas un marrant » et qu’il ne « partirait pas en vacances avec lui ».
Pour la résumer on dira que cette cohabitation s’exécuta dans une cordialité républicaine. Mais une fois encore elle va se révéler porter malheur au premier ministre qui aspirait à l’Elysée. En effet à la grande surprise générale, L. Jospin va être battu dès le premier tour pour laisser le second tour à Chirac et Le Pen.
- Jean-Pierre Raffarin : « chiraquo compatible » (2002-2005)
C’est ainsi que se présenta cet homme fort du Poitou peu après sa nomination. Il visait bien sûr son engagement de longue date auprès de VGE ! Ce choix fut quand même une surprise car JP. Raffarin n’apparaissait pas comme une personnalité forte du paysage politique français. Son nom fut, dit-on, suggéré par Mme Chirac. Le président a voulu aussi s’appuyer l’expérience d’un élu local du Poitou, en phase avec les préoccupations des Français ordinaires. Au surplus il est proche du milieu giscardien et donc des centristes. JP. Raffarin lui -même se définit très vite comme représentant « la France d’en bas ».
Comme il a bien voulu nous l’indiquer, la crise de la canicule de l’été 2003 est parmi les dossiers les plus sensibles qu’il ait eu à gérer. N’oublions pas que cette canicule a fait plus de 15000 morts. « Tous mes ministres ne furent pas à la hauteur de la situation et j’en ai rappelé certains à leur devoir et même à leur retour immédiat sur Paris ». Et de préciser qu’il était à la manœuvre en pleine concertation avec le président Chirac. En 2003 JP Raffarin conduit la réforme des retraites, celle de la décentralisation et de l’assurance maladie, en dépit de plusieurs grèves et manifestations.
Nicolas Sarkozy, alors ministre de l’Intérieur, lui fait de l’ombre et l’importance prise par celui-ci va devenir une sorte de handicap ainsi qu’il nous le confiera.
JL. Borloo, dans un autre style, ne fut « pas toujours facile à gérer non plus ». F. Fillon aussi avait visiblement parfois « ses humeurs » ! Il nous confiera aussi « le grand investissement du président de la République dans les affaires de l’État ». JP Raffarin est un peu articulé entre tous ces mouvements ! En juillet 2004 J. Chirac recadrera N. Sarkozy : « je décide et il exécute ».
En 2004 la droite subit une forte défaite aux régionales et la popularité de JP. Raffarin s’écroule. Même s’il mène un certain nombre de réformes importantes (principe de laïcité, journée de solidarité envers les personnes âgées, privatisation des autoroutes, baisse des impôts), la victoire du « non » au référendum sur le projet de constitution européenne du 29 mai 2005, lui est fatale et il démissionne. Il est harassé ! Comme il le confiera à certains biographes, la fonction à Matignon a conduit un certain nombre de me prédécesseurs au Val de Grâce !…
Il s’avère que les deux personnalités s’entendaient bien. « Cordialité et confiance » comme l’a souligné J. Chirac dans ses Mémoires. Ce que nous a bien volontiers confirmé JP. Raffarin.
- Dominique de Villepin : un personnage haut en couleurs (2005-2007)
On pourrait presque dire qu’il est l’antithèse de JP. Raffarin. En effet « DDV » comme on le surnomme n’est pas un élu. Il est un énarque, diplomate et a été secrétaire général de l’Elysée pendant tout le premier mandat de J. Chirac. Les rouages de l’Etat lui sont familiers.
Il y a donc entre le président et son nouveau premier ministre des liens très étroits et une grande connivence. Précisons d’emblée que cette nomination déplait fort à N. Sarkozy car il s’y voyait déjà.
Cela ne sera pas sans conséquences…. Peu de jours avant le référendum, il déclare : « quel que soit le résultat de ce référendum, que les Français votent oui ou qu’ils votent non, il faudra une politique encore plus volontaire, encore plus audacieuse, encore plus solidaire ». Tout un programme (de Premier ministre) ! En 2010 il dit au Point : « Je me suis imposé Premier ministre, Chirac n’a pas eu le choix, c’est moi qui ai décidé ! » Tout est dit du personnage.
Dans son discours à l’Assemblée le 8 juin il déclare se donner « cent jours » pour redonner confiance aux Français et présente pour cela un plan de relance d’urgence pour la période 2005-2007, estimé à 4,5 milliards d’euros. Première cible le chômage. Il fait adopter le CPE mais devant les manifestations de rue qui s’en suivent, Jacques Chirac est forcé d’intervenir et de réclamer la non-application du texte de loi. Par ailleurs DDV met en œuvre la « nouvelle politique industrielle » voulue par J. Chirac. C’est la R § D publique. De même il poursuit les privatisations (Gaz de France, Alsthom) et le désendettement de l’État. Mais le fonctionnement du gouvernement est affecté par la rivalité DDV/ Sarkozy. Lorsque le premier préside le Conseil des ministres le 7 septembre 2005 en remplacement de Jacques Chirac, admis au Val-de-Grâce à cause d’un accident vasculaire cérébral, la rivalité entre les deux membres du gouvernement s’accentue (Sarkozy ne supportant pas de voir Villepin là !).
A l’horizon de la présidentielle le Premier ministre commence à compter des soutiens au sein de l’UMP. Et l’ambition de N. Sarkozy est là « même quand il se rase ». J. Chirac n’a plus la même solidité c’est une évidence. Mais il sera à la barre pour, de concert avec DDV (et même Sarkozy), décréter l’état de siège durant les émeutes urbaines. Même quand éclate l’affaire Clearstream, mettant en cause de Villepin (et Sarkozy), le président exprime « sa confiance pleine et entière au Premier ministre ». Notons que DDV a cessé d’ambitionner la présidentielle courant 2006 (alors que J. Chirac le voyait plutôt d’un bon œil).
Notons que DDV démissionne le 15 mai 2007, à la veille de la passation de pouvoir entre Jacques Chirac et Nicolas Sarkozy.
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Sous Nicolas Sarkozy
Il est le seul président de la Ve à n’avoir eu qu’un premier ministre.
- François Fillon : à 53 ans, 19e Premier ministre de la Ve République (2007-2012)
Rallié à Sarkozy par antichiraquisme de la cinquantaine, il va être le Premier ministre le plus relégué depuis 1958. D’emblée le président développe un « hyperprésidentialisme » : « On dit « il s’occupe de tout ». Je n’ai pas été élu pour m’occuper de rien. Je ne vois pas où est la polémique. D’ailleurs, ce n’est pas vrai, si je pouvais m’occuper d’encore plus de choses, je le ferais bien volontiers. Vous savez, on travaille en équipe avec le Premier ministre, François Fillon » (2007). Et de rajouter : Quand il y a un problème, c’est normal que je vienne pour essayer de débloquer et d’aider. Et bien non. C’est au premier ministre que reviennent les arbitrages dans la Constitution.
Également il annoncera un peu plus tard : « Le Premier ministre est un collaborateur, le patron, c’est moi » (Sud-Ouest). Simple « expression » pour F. Fillon. Il s’avère que quasiment durant tout le mandat Nicolas Sarkozy prendra en main directement les principaux dossiers avec les ministres (avec des réunions à l’Elysée d’où le premier ministre est exclu !). La presse pose même une question forte sur le rôle de François Fillon : « qui gouverne ? » (Libération titre « à quoi sert Fillon » ; cité par C. Kelly). Les conseillers de l’Elysée, Henri Guaino ou Claude Guéant, le court-circuitent assez régulièrement.
La noter que les premières semaines de l’année 2008 apparaissent pour F. Fillon comme une période de relatif état de grâce dans l’opinion, alors qu’il dépasse pour la première fois largement Nicolas Sarkozy dans les sondages de popularité y compris parmi l’électorat traditionnel de l’UMP. Cela ne s’est jamais vu. C’est aussi le syndrome de celui qui n’est pas en première ligne ! Le collaborateur en quelque sorte. F. Fillon nourrit alors quelques ambitions.
Il s’avère qu’avec Mitterrand et Giscard, N. Sarkozy est le président qui a le plus réformé. Tous les domaines de la société ou presque ont été visés.
Bien entendu F. Fillon a accompagné ces réformes. Il ne les a pas impulsés. Et lorsqu’il dit être « à la tête d’un Etat en faillite », il confond les rôles !
On ne peut pas dire que Sarkozy et Fillon s’entendaient vraiment. Ni amis, ni ennemis bien entendu, mais un lien de cordialité. Des animaux politiques classiques en quelque sorte ! Il fut un temps où le nom de JL. Borloo circulait pour aller à Matignon. Mais il n’en fut rien. La victoire de Hollande implique donc la démission de F.Fillon.
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Sous François Hollande (2012-2017)
Précisons que le natif de Rouen accède à l’Elysée en raison principalement d’une affaire qui a touché DSK dans un Sofitel de New-York ! Notons encore qu’il est depuis 1958 le seul président qui n’a aucune expérience gouvernementale (chargé de mission auprès de Mitterrand en 1981 et directeur de cabinet de porte-parole du gouvernement sous Mauroy). Il va nommer trois premiers ministres aux destinées assez différentes.
- Jean-Marc Ayrault : maire de Nantes (2012-2014)
Il était parmi les favoris. Mais le maire de Nantes n’a jamais eu aucune fonction touchant de près ou de loin l’exécutif. C’est l’inexpérience totale au pouvoir. Et il va trainer cela comme un boulet durant deux ans. Le 17 mai 2012, se tient le premier Conseil des ministres. Au cours de cette réunion est adoptée la baisse de 30 % de la rémunération des ministres, qui passe ainsi de 14 200 euros à 9 940 et la « charte de déontologie », visant à prévenir les conflits d’intérêts et par laquelle chaque membre du gouvernement s’engage, par exemple, à prendre le train pour les voyages de moins de trois heures ou remettre, au service des Domaines, les cadeaux d’une valeur supérieure à 150 euros. On est dans la symbolique essentiellement. Dès l’été 2012 la France est en attente de la mise en place des réformes annoncées par F. Hollande. La rentrée de septembre est déjà sujette à des contestations. Dans les sondages le couple exécutif est déjà à la baisse.
Fin novembre 2013, JM. Ayrault annonce le lancement de négociations en vue d’une refonte de la fiscalité, afin d’établir des « règles plus justes, plus efficaces et plus lisibles ». On remarque qu’il a déjà de la peine à tenir sa majorité. Les « frondeurs » socialistes ne se privent pas de contester.
Sur le premier budget on constate JM. Ayrault ne parvient pas à faire les arbitrages nécessaires. Son inexpérience est patente. Même s’il l’apprécie et l’aide dès que possible, François Hollande indique qu’il envisage déjà son remplacement à ce moment-là (lemonde.fr, août 2016). JM. Ayrault n’est jamais parvenu à être premier ministre. Le 31 mars 2014, à la suite de la défaite de la majorité aux élections municipales, il présente sa démission au président de la République qui l’accepte et met fin à ses fonctions le jour même.
« Un soulagement » confiera-t-il à un journaliste.
- Manuel Valls : premier et unique Premier ministre de la Ve République à avoir obtenu la nationalité française par naturalisation (2014- 2016)
Au contraire de son prédécesseur il a de l’expérience exécutive. Sa nomination suscite les critiques d’une partie de la gauche qui le considère comme trop à droite et de l’opposition qui estime que son bilan à Beauvau est mauvais. Le 29 avril, Manuel Valls fait approuver par l’Assemblée nationale le programme de stabilité budgétaire du gouvernement, malgré l’abstention de 41 députés socialistes (frondeurs notamment). Le 25 août 2014, fait rarissime, il présente la démission de son gouvernement, à la suite d’un désaccord avec ses ministres sur la politique économique à mener avec, notamment, Arnaud Montebourg (ministre de l’Économie, du Redressement productif et du Numérique) et Benoît Hamon (ministre de l’Éducation nationale, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche). Il est néanmoins reconduit dans ses fonctions par le président de la République. Il s’avère que F. Hollande n’a pas envie de changer de premier ministre sous la pression. Au surplus qui mettre ?
Les frondeurs vont dès lors s’employer à remettre en cause sa politique économique et sociale. M. Valls va donc recourir au 49-3 à plusieurs reprises. F. Hollande approuve tout en ne procédant à aucun arbitrage politique auprès de sa majorité.
Acclamé après son discours sur le terrorisme le 13 janvier 2015, cela n’empêche nullement Manuel Valls de choisir d’utiliser le 49-3 pour faire adopter le projet de loi travail. Une motion de censure est même entreprise par les frondeurs et leurs alliés. Elle échoue.
Entre-temps, son intransigeance, ses 49-3 (corecordman sous la Vè) et des résultats socio-économiques faibles ont déclenché une vague de manifestations importantes. Et F. Hollande ne bouge pas. M. Valls attend un soutien qui ne vient pas. Au sein du gouvernement, ce dernier se trouve en rivalité avec la figure émergente d’Emmanuel Macron, ministre de l’Économie, de l’Industrie et du Numérique. Les deux hommes ne s’apprécient pas. À la suite de la publication du livre entretien de François Hollande « Un président ne devrait pas dire ça… », M. Valls critique la manière du président d’incarner « l’autorité de l’État et d’exercer le pouvoir » et indique qu’il se porterait candidat si le président y renonçait. La rupture est consommée. Un divorce entre le président et le premier ministre à 6 mois d’une présidentielle est inédit sous la Ve. M. Valls redevient en novembre 2016, l’un des hommes politiques les plus appréciés. Le 1er décembre 2016, F. Hollande renonce finalement à se représenter. Selon The Times, cette décision est surtout le résultat d’un « putsch de palais » conduit par M. Valls. Et pendant ce temps-là E. Macron se positionne dans les starting-blocks !
Le 5 décembre, M. Valls annonce sa candidature aux primaires de la gauche en vue de l’élection présidentielle de 2017 (il échouera) et indique qu’il quittera ses fonctions de Premier ministre le lendemain.
- Bernard Cazeneuve : le plus court séjour à Matignon (2016-2017)
C’est un proche de F. Hollande et est l’une des six personnalités à avoir participé à l’ensemble des gouvernements durant sa présidence.
Il entre à Matignon le 6 décembre 2016 et en ressort le 15 mai 2017 (à peine 5 mois). Plusieurs fois ministre depuis 2012, il est un homme d’expérience et pondéré. Il prend ses fonctions dans un contexte de campagne tendu pour l’élection présidentielle de 2017 et devra essentiellement faire face à un mouvement social en Guyane. Après de multiples tractations le gouvernement Cazeneuve finit par débloquer un milliard d’euros pour financer plusieurs projets.
A la suite de l’élection d’E. Macron, le gouvernement démissionne au soir du 10 mai 2017 et comme le veut la tradition expédie les affaires courantes, en attendant la nomination d’un nouveau gouvernement. Les « frondeurs » l’ont aussi contraint à user du 49-3.
Raphaël Piastra
Maître de Conférences en droit public des Universités