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dans Politique

France 2022, l’homme malade de l’Europe ou le paradoxe d’une élection présidentielle par défaut ?

ParEric Cerf-Mayer
16 avril 2022
France 2022, l’homme malade de l’Europe ou le paradoxe d’une élection présidentielle par défaut ?
Le 10 avril 2022,  au vu d’un taux d’abstention plus haut qu’en 2017 pour finalement à nouveau désigner les deux mêmes finalistes comme si rien n’avait changé en cinq ans, la France a tristement confirmé qu’elle pouvait revendiquer la  position peu enviable d’homme malade de l’Europe, pour reprendre l’expression célèbre attribuée au Tsar Nicolas 1er au sujet de l’Empire ottoman quand celui-ci occupait encore une position controversée dans les Balkans au milieu du XIXe siècle, avant de sombrer irrémédiablement dans un lent déclin jusqu’à son effondrement final au terme de la Première Guerre mondiale. Depuis, l’expression a servi pour désigner en Europe les pays de l’Union traversant des crises majeures, économiques ou politiques, et focalisant les interrogations et l’inquiétude des observateurs étrangers…

Au lendemain d’une campagne de premier tour d’un niveau d’une  rare médiocrité dans l’histoire de la Ve République, émaillée de polémiques,  sans débats véritables ni examen réellement objectif du bilan d’un quinquennat estimé raté et  en conséquence sanctionné à plus d’un titre par un grand nombre d’électeurs – c’est particulièrement flagrant dans les régions ultramarines ou en Corse, zones actuellement de tensions et de désespoir extrêmes -, le cher et vieux pays se réveille clivé, voire crispé, en trois blocs irréconciliables, quasiment au bord d’un affrontement aux accents de guerre civile et dans un climat d’hystérie mortifère, insupportable et indigne d’une démocratie digne de ce nom en Europe, avec des institutions à bout de souffle, usées et des modes de scrutin inadaptés aux évolutions et attentes du corps social français. Les artisans de ce séisme dans la vie politique nationale auront à répondre un jour devant l’histoire quand, avec le recul nécessaire pour mesurer l’ampleur du naufrage, sera venue l’heure d’évaluer à sa juste valeur le résultat de leurs manœuvres, calculs et stratégies et surtout constater dans quelle direction ils auront entrainé la France in fine.
 
Cinq ans après le tour de passe-passe de la présidentielle de 2017, l’exécutif sortant a parachevé et réussi son dynamitage des deux partis de droite et de gauche dits de gouvernement, qui se partageaient la conduite du pays par alternance avant la séquence hybride d’oscillation entre ces deux pôles qui s’achève aujourd’hui dans la confusion et le désordre. Ces deux formations historiques se sont effondrées comme deux bâtisses vermoulues, minées par leurs dissensions internes, la désertion de ceux qui pour conserver une fraction illusoire de leur pouvoir n’ont pas hésité à trahir leurs idées pour rejoindre la majorité protéiforme du moment et se dissoudre dans l’à peu près du « en même temps », une manière de gouverner sans conviction profonde en disant tout et son contraire en fonction des interlocuteurs ou des obstacles qui se dressent devant vous (illustrée à la perfection par un des deux candidats sur la question du port du voile lors d’une de ses déambulations de campagne…), et la perte au fil du temps d’un cap clair et déterminé, susceptible de rassurer et convaincre leurs électeurs. Dès lors, il n’y a rien de surprenant que tous ceux qui ne supportent plus la dégradation  accrue de l’état de santé  de la France et de leur propre condition, au sortir non  seulement des crises survenues durant la mandature écoulée  (mouvement de protestation des Gilets jaunes, pandémie et désormais guerre en Ukraine) mais aussi des insuffisances des quinquennats précédents où ce déclin inexorable s’est amorcé et amplifié au détriment de l’ensemble des fonctions régaliennes, tournent le dos à  ces partis dans lesquels ils ne se reconnaissent plus et qui ont cessé d’apporter des réponses à leurs préoccupations grandissantes. 
 
Crise de régime, démocratie en péril, crépuscule de la Ve République, obsolescence des structures administratives, réformes jamais abouties, échec patent dans le renouvellement d’un personnel politique qui ne représente plus que lui-même tellement il s’est éloigné des réalités du terrain, y compris au niveau local dans les grandes agglomérations – le pouvoir en place a d’ailleurs l’embarras du choix pour recycler les épaves rescapées du jeu de massacre auquel on assiste aujourd’hui afin de faire perdurer son emprise… -, on pourrait multiplier à l’envi les formules ou les accusations, pour essayer de caractériser l’impasse dans laquelle la France se retrouve à l’issue du premier tour de l’élection présidentielle, aucune cependant ne suffirait pour expliquer de manière exhaustive et satisfaisante comment on a pu en arriver là…
 
Mais surtout, est-il encore possible de réconcilier les Français avec l’exercice d’une réelle démocratie dans le climat délétère de haine et de confrontation exacerbée qui enfle à mesure que l’on se rapproche du duel final du 20 avril, au cours duquel se jouera le futur du pays pour les cinq prochaines années  ?
Emeutes urbaines à Rennes et à Lyon le soir du premier tour parce que le candidat choisi par les électeurs manifestant dans ces deux villes n’a pas été qualifié pour le deuxième round ; occupation de la Sorbonne par des étudiants contestant le choix des deux finalistes retenus au sortir des urnes ; diabolisation outrancière par les médias de gauche de la candidate dite d’extrême droite arrivée en deuxième position, vilipendée par son adversaire et la « familia grande » de tous ceux qui n’ont jamais eu la possibilité (parce que justement la France reste encore une démocratie en dépit de tout ce qui s’apparente à des atteintes à la liberté d’expression dans ce type de comportement) d’interdire sa formation politique et l’expression des propositions qu’elle incarne et  partage avec plus de 8 millions de Français le 10 avril au soir ; manifestations de rues autorisées en pleine campagne électorale contre un des programmes sélectionnés par les votants ; aucune sanction, aucun rappel à l’ordre et au respect de la neutralité du service public lorsqu’une Présidente d’université appelle ses étudiants à voter contre Marine Le Pen de manière officielle et en usant des outils de sa fonction ! Nous sommes en France,  pas dans un régime faisant fi du respect de l’équilibre dans la libre expression des sensibilités politiques et des valeurs démocratiques, et personne ne jugera bon de s’émouvoir de telles dérives pas plus qu’on ne s’étonnera de voir le ministre des Affaires étrangères d’un pays voisin, le Grand Duché du Luxembourg en l’occurrence, membre fondateur de l’Union européenne, appeler ouvertement les électeurs français à voter contre une des deux finalistes… On n’ose imaginer le tollé et les sanctions réclamées à l’encontre de ceux qui auraient eu l’outrecuidance d’utiliser les mêmes procédés vis-à-vis de l’autre candidat en lice !
 
C’est dans ce climat d’hystérie malsaine et délétère au delà de toute mesure, que le cher et vieux pays s’achemine vers la date fatidique du 24 avril 2022, et tous ceux qui contribuent à l’entretenir portent un coup fatal à la démocratie française.
Le débat politique n’a plus réellement cours dans une France malade au point d’oublier ce qui a fait d’elle une grande démocratie au fil des siècles, le long apprentissage du respect de l’adversaire dans la confrontation des idées.
On s’achemine fatalement vers une élection par défaut et une impossibilité de gouverner pour celle ou celui qui remportera l’élection si collectivement on ne se ressaisit pas et si on ne retrouve pas un minimum de décence, de recul et d’honnêteté dans l’expression de nos convictions. Est-ce encore possible ? 
 
Les jours qui suivront les festivités de Pâques, assombries par la guerre en Ukraine et tous les dangers qui nous guettent en interne, exacerbés par cette élection présidentielle hors norme où le paysage politique a été bouleversé de fond en comble, nous le diront sans doute trop vite…
 
Eric Cerf-Mayer
 
Photo : Source : Victor Joly/Shutterstock.com
Eric Cerf-Mayer

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