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dans Politique

Le vent d’équinoxe balaie l’écume des flots ou la fin des illusions ?

ParEric Cerf-Mayer
5 octobre 2023
Le vent d’équinoxe balaie l’écume des flots ou la fin des illusions ?
Les grandes marées d’équinoxe sur fond de températures anormalement élevées auront été un spectacle d’une rare beauté  tout le long du littoral ouest de notre « cher et vieux pays », quand le vent balaie l’écume des flots sur les étendues de sable et de rochers libérées par la mer avant qu’elle ne remonte… Les illusions politiques en ce début d’automne sont hélas à l’image de ce spectacle offert par la nature, éphémères et fugaces, séduisantes mais sans solidité, un peu comme le crédit qu’il serait vain d’accorder à la parole publique en cette rentrée parlementaire qui reproduit les mêmes signes de poursuite de la dérive observée avant la séquence des émeutes du début de l’été… 

Au sein de l’Assemblée nationale, retour obligé du 49.3 pour les questions budgétaires et plus que prévisible pour le projet – objet de la prochaine grande bataille ! – de loi sur l’immigration, reprise des outrances verbales et d’un climat de violence délétère, reflet de celle qui abime aujourd’hui l’ensemble des rapports sociaux à l’échelle nationale, même mépris souverain affiché par la macronie pour les millions de voix qui se sont portées sur d’autres alternatives que celle offerte par son médiocre bilan au terme de la première mandature sous sa prédominance lors des élections de 2022, au nom d’un « arc républicain » dont elle s’arroge la définition des contours sans aucun respect au fond pour le verdict des urnes, non, rien ne semble avoir changé après l’électrochoc subi lors de ce qui s’est avéré, ni plus ni moins, un effondrement des rares illusions que l’on pouvait peut-être encore conserver sur la situation de la France en 2023, désormais terre de clivages et de polémiques largement alimentés par des dirigeants dépassés devant l’ampleur du redressement à engager pour sortir du bourbier actuel et desservis par une technocratie hors sol.
Étranges échos avec la fin de l’Ancien Régime se hasarderont à souligner certains chroniqueurs, à tort ou à raison…
Les discours et les interventions de l’exécutif se succèdent à un rythme vertigineux, sans réellement parvenir à masquer une actualité plus qu’inquiétante ni laisser une empreinte durable dans l’opinion car ils relèvent plus de l’exercice de  communication pour occuper et saturer l’espace médiatique au risque du décalage permanent avec les dures réalités de l’heure que de la réponse aux problèmes qui accablent notre pays aujourd’hui. Qu’aura-t-on vraiment retenu des annonces du soir des élections sénatoriales pour ne mettre en exergue que cette intervention là parmi toutes les autres prononcées depuis les visites du Roi Charles III et du Pape François en France, évènements en eux-mêmes qui finiront par revêtir la consistance de parenthèses estompées dans le temps avant d’être oubliés, leurs messages avec, comme tout le reste ? L’accalmie liée aux deux jours de présence pontificale à Marseille aura été de bien courte durée à en juger peu de temps après par la fusillade dans une rue commerçante d’un quartier du 4e arrondissement ou la fermeture le 4 octobre 2023 de la faculté d’économie de Colbert en raison du danger pour la vie des professeurs et étudiants représenté par le trafic de drogue qui gangrène la cité phocéenne et s’étend partout ailleurs de manière de plus en plus visible… On peut certes se féliciter, voire se réjouir, de la création de brigades additionnelles de gendarmerie et du signal tardif de la reconnaissance par le pouvoir de la cruelle réalité de l’insécurité installée durablement dans tous les territoires de France hexagonale et outre-mer, mais comment ne pas  déplorer la division et la schizophrénie d’une société dans laquelle l’opinion peut se mobiliser aussi bien pour ou contre l’action des forces de police, tout en s’interrogeant sur les raisons pour lesquelles on en est collectivement arrivé là au fil des mandatures depuis des décennies ? De démission en renoncement à exercer les plus élémentaires des prérogatives citoyennes comme par exemple voter ou simplement respecter les règles usuelles du « vivre ensemble » en collectivité, en fermant les yeux sur le délitement généralisé dans tous les secteurs régaliens, tout un chacun a sa part de responsabilité dans le naufrage sociétal observé quotidiennement et on peut légitimement se demander s’il n’est pas déjà trop tard pour juguler ces « ferments de dissension » qui s’attaquent aux fondements de notre démocratie, au vu des atteintes grandissantes à l’ordre souhaitable pour préserver le peu qu’il reste de notre qualité de vie.
Les annonces se multiplient, s’accélèrent, se contredisent souvent dans le discours des politiques au gré des réactions ou résistances, sapant inexorablement la confiance de celles et ceux qui les écoutent sans pouvoir les analyser, les retenir ni les lier à des actions tangibles pour infléchir le cours de leur vie quotidienne.

A l’instar de celle relative à l’ouverture anticipée de la campagne de rappel de vaccination contre la Covid 19 le 2 octobre quand l’assuré a reçu par courrier une notification de prise en charge concernant principalement la grippe à partir du 17 octobre et qu’il se heurte en se présentant à une pharmacie à l’absence des doses nécessaires pour procéder aux deux injections (grippe et Covid) s’il le souhaite ? A-t-on la moindre information digne de ce nom sur la capacité de notre système de santé à absorber une éventuelle reprise épidémique (Covid, grippe, bronchiolite…) à l’approche de l’hiver ou sur le nombre de personnes en France positives aujourd’hui en dehors des rumeurs circulant à bas bruit ?

Les exemples d’une communication mal maîtrisée et précipitée en cette rentrée de 2023 abondent qui ajoutent à la confusion ambiante et finissent par totalement décrédibiliser la parole publique comme le vent dissipe l’écume des flots. C’est vrai dans un trop grand nombre de domaines, à commencer par celui de la « transition » écologique dite « à la française », et c’est bien sûr plus un signe de fébrilité que de maîtrise politique. On peut certes le lier à cette époque d’instantanéité de l’information relayée par des médias qui « zappent » d’un sujet ou d’une polémique à l’autre, cela reste très préoccupant quand le personnel politique jusqu’au plus haut niveau s’abandonne à cette pratique, se met en scène de manière permanente et finit par oublier le besoin et l’obligation d’une action dans la durée et dans une direction fiable, lisible par tous.

Que penser notamment de la mère des réformes de la macronie qui devait restaurer l’équilibre des retraites à l’horizon 2030 quand le gouvernement se propose de puiser sans vergogne dans les réserves de l’AGIRC-ARRCO pour financer ses promesses, entre autres, de revalorisation des petites pensions du régime général ? Comment  conserver la moindre confiance dans les promoteurs d’une réforme qui n’aura in fine convaincu personne et qui est partie pour ne pas atteindre ses soit-disant objectifs en mécontentant l’ensemble de la population en dehors de la macronie ? Les caisses sont vides, nécessité oblige sans doute mais jusqu’à quand le pouvoir pourra-t-il masquer cette faillite du système dans son entièreté ? Quelles couleuvres les électeurs – du moins ceux qui font encore l’effort de se déplacer pour aller voter (les sénatoriales mises à part…) – pourront-ils encore avaler jusqu’à l’échéance de 2027 dans ce contexte général où rien ne va, caractérisé par un pouvoir d’achat rongé par une inflation qui perdure, alimentée par le renchérissement des factures d’électricité, du prix du carburant, des taxes foncières – annulant le trompe-l’œil de la suppression de la taxe d’habitation pour beaucoup – et par cet abcès mortel de la guerre en Ukraine en arrière plan qui finira par avoir raison de nos économies chancelantes ? La maîtrise d’une dette publique abyssale est-elle compatible avec l’annonce d’un dernier soubresaut du « quoiqu’il en coûte » sous forme d’un énième chèque de 100 € pour régler un plein de carburant ?

En France, la réponse est oui et l’argent public semble provenir d’une source inépuisable sous l’œil de moins en moins indifférent du contribuable. Jusqu’à quand ? Qui peut sérieusement envisager l’avenir de manière sereine dans un tel contexte ?

A moins que l’évolution du statut de la Corse ou la réflexion en cours sur l’évolution de nos institutions soient de nature à calmer l’inquiétude palpable des Français sur l’hiver à venir ?

Pendant que le sujet des punaises de lit agite l’Assemblée nationale, les nuages s’amoncellent où que le regard se tourne en dehors de nos limites nationales. L’Europe sous la forme actuelle de ses instances communautaires dirigeantes, patauge à l’envi dans l’impuissance à régler la crise aiguë de la vague migratoire actuelle qui vient de frapper son avant-poste de Lampedusa, livre l’Arménie à un avenir incertain en acceptant tacitement la dissolution de la République autoproclamée du Haut-Karabagh, vidée de sa population, face à l’implacable étau azeri et turc. Elle n’anticipe pas l’évolution éventuelle de la guerre en Ukraine si les élections présidentielles américaines à venir débouchaient sur une inflexion voire un changement de la donne en matière de soutien militaire aux autorités de Kiev, une probabilité qu’il serait prudent de prendre en considération à la lumière de la destitution du président républicain de la Chambre des Représentants au Congrès des États-Unis… Les leçons de l’histoire du 20e siècle n’entrent sans doute pas en ligne de compte et toute analogie avec l’enlisement observé dans d’autres guerres d’attrition sous perfusion extérieure, d’autres cieux et enjeux idéologiques ne saurait effleurer l’esprit de ceux qui ont la charge de la défense des intérêts du vieux continent et croient l’assurer à Bruxelles…

En Afrique, le départ inéluctable de nos troupes du Niger signera la fin d’un combat valeureux qui aura permis de contenir avec succès l’hydre islamiste au Sahel jusqu’à présent. C’est par ailleurs quasiment un miracle que le Président Bazoum n’ait pas subi le sort de l’infortunée épouse d’un de ses prédécesseurs, Hamani Diori, lors d’un coup d’état militaire du temps révolu de la Françafrique, mais ceci appartient à une autre histoire qui se fera désormais sans nous, en dépit de toutes les annonces qu’on pourra nous faire sur la place de la France dans un  monde qui n’en finit pas de se reconfigurer dans la plus grande des incertitudes…

Le vent d’équinoxe balaie l’écume des flots et les grandes marées reviennent chaque année plus sûrement que survivront nos illusions politiques bien mises à mal par la ronde incessante des annonces dont on ne retient plus la musique et par la crudité de notre déclin.

Eric Cerf-Mayer
Eric Cerf-Mayer

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