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dans Politique

Pavane pour une infante défunte…

ParEric Cerf-Mayer
17 mai 2022
Elisabeth Borne

Trois longues semaines d’attente, la saison 2 a commencé avec des ingrédients sans surprise et une lenteur singulière qui soulignent la difficulté pour l’exécutif, reconduit à l’issue d’une campagne présidentielle d’une rare indigence, à se renouveler et à remobiliser le pays autour d’un projet entériné par défaut et non par adhésion.

C’est là tout le drame français qui ne présage rien de bon pour un pays profondément fracturé et divisé, sans souffle ni perspective de rebond tangible, englué dans une descente vertigineuse où la communication creuse a pris le pas sur l’action en lieu de politique. Mais qui pouvait réellement croire que le résultat de l’élection présidentielle de 2022 ouvrirait une ère nouvelle, après la séquence 1 d’un malentendu qui va au total perdurer 10 ans pour le « cher et vieux pays » ? « Tout doit changer pour que rien ne change », rien de neuf en réalité sous le soleil de mai, des débuts en trompe-l’œil d’un deuxième mandat, sans les illusions d’une courte période d’état de grâce propre aux premiers pas d’un président novice au début de son exercice, avec au contraire un passif de crises non surmontées et un horizon bouché jusqu’au rendez-vous des législatives, qui fixeront l’orientation des cinq ans à venir…
Les médias sont à leur affaire et la « familia grande » peut dormir tranquille ; l’étrange pavane pour une infante défunte (notre démocratie?), à laquelle viennent d’assister tous ceux qui attendaient encore quelque chose d’une caste politique en pleine déroute et sans vision autre que celle de préserver son emprise provisoire et son contrôle illusoire d’une situation de plus en plus délétère, restera dans les annales d’un naufrage riche d’enseignement pour les générations futures. Après les manifestations protocolaires d’usage, un brin narcissiques et convenues, vite oubliées, pour acter la poursuite de l’exercice du pouvoir dans le flot d’une actualité plus que morose, suite aux résultats de la présidentielle et les annonces tonitruantes selon lesquelles tout allait changer et que le pays était à l’aube d’un projet nouveau, est-ce que le quotidien des Français aura connu la moindre évolution ? Certes non !
L’incroyable attente pour savoir qui succéderait au Premier ministre sortant n’a fait qu’illustrer un peu plus la coupure entre le pays réel et ceux qui ont la charge de sa conduite, et a balayé finalement l’impact d’une victoire électorale qui n’en est pas une.
Mais le sujet passionne-t il encore l’opinion publique et les millions d’électeurs qui ont tourné le dos aux urnes lors du dernier scrutin ? On peut légitimement en douter et le spectacle sous les ors de la salle des fêtes de l’Elysée des « happy few », ou premiers de cordée rescapés des joutes électorales précédentes et transfuges des ex partis de gouvernement, frétillant à la perspective de se raccrocher à la poursuite de l’exercice du pouvoir pour un deuxième quinquennat sous le règne du « en même temps », n’est pas en mesure de réconcilier ceux qui auront perdu toute illusion dans nos institutions avec leurs mandataires politiques…
Pendant que la France a gaspillé de précieuses semaines et se trouve à mi-chemin entre la reconduite de l’exécutif le 24 avril 2022 et les élections législatives, le monde n’a pas arrêté sa course, les difficultés n’ont fait que s’accentuer et le fossé se creuser entre les attentes des Français en termes de pouvoir d’achat, de rétablissement de la sécurité ou de perspectives éventuelles de résolution de la crise mondiale liée à la guerre en Ukraine, ainsi que les actions à entreprendre pour restaurer la confiance et l’espérance dans une amélioration de la situation. L’inflation engendrée par les combats à l’Est plonge les Français dans les affres du bouclage des fins de mois et de la circulation au quotidien avec le prix du carburant qui a repris sa hausse inexorable, la vie est toujours aussi insupportable dans les cités des quartiers Nord de Marseille « en grand » et les faits divers de crimes de sang et de violence « ordinaire » à Lyon ou ailleurs continuent d’émailler jour après jour une actualité sinistre, à grand peine contrebalancée par les reportages sur la préparation des vacances d’été, l’hypothétique douceur de vivre dans les villages confrontés à la désertification médicale et autres, ou sur les beaux marchés de France reflétant la hausse du coût de la vie…
La Suède et la Finlande s’apprêtent à rejoindre l’Otan et l’enlisement de la situation sur le terrain des combats en Ukraine vient contredire l’espoir d’une sortie de crise dans un horizon rapproché, crispant un peu plus les parties prenantes directes et indirectes au conflit dans une impasse qui ne profite pour le moment en définitive qu’aux États-Unis, dans cette résurrection de la guerre froide « new look »… Qu’à cela ne tienne, le concours de l’Eurovision, vanté comme une forme de « soft power » par un de nos secrétaires d’état sortant, a été remporté par l’Ukraine, bien maigre consolation pour les six millions de réfugiés qui ont fui la destruction de leurs foyers pour chercher asile à l’Ouest…
Le faux suspense entretenu à dessein par le pouvoir a pris fin avec la nomination de la Ministre du travail à Matignon le 16 mai 2022.
Un non-évènement en concurrence avec l’annonce du vote de l’autorisation du port du burkini (avec celle des seins nus !) dans les piscines municipales de Grenoble, qui revient en boucle dans l’actualité du jour d’après cette désignation tout sauf originale, mais qui permettra d’alimenter pendant quelques jours les commentateurs de toutes obédiences dans les médias hexagonaux. Dans les pays d’Europe du Nord, au Royaume-Uni ou en Grèce – en 2020, les 300 membres du Parlement hellénique ont élu une femme à la Présidence de la République- on doit sourire de l’anomalie régalienne française d’avoir attendu 31 ans pour désigner à nouveau une Première ministre à la tête du gouvernement, et la presse étrangère s’attachera certainement plus au profil et au parcours de la désignée à cette fonction ingrate sous la Ve République qu’à son genre. Cela fait partie des spécificités de notre vie politique que de masquer nos pesanteurs et retards sous une autosatisfaction surjouée et transformer en exploit des décisions de l’exécutif qui devrait obéir à des considérations de toute autre nature.
Le nom d’Élisabeth Borne circulait bien en amont de sa nomination à la succession de Jean Castex pour que la surprise soit de taille en dépit des leurres lancés autour d’autres personnalités du vivier de l’heure, compatibles avec les caractéristiques recherchées par le président réélu. Son profil typique de technocrate aguerrie par ses passages du public au privé et vice versa, sa teinture de gauche assumée et les dossiers qu’elle aura portés au cours du premier quinquennat, transports, écologie et travail, son expérience de directrice de cabinet de ministre socialiste sous la mandature Hollande, forment une continuité dans la pratique gouvernementale française des dernières années et ne constituent pas une nouveauté, en dehors d’un faible signal adressé à l’un des trois blocs qui ont émergé de la présidentielle.
Les risques de conflit ou de concurrence avec un président qui entame sa fin de règne, puisqu’il ne pourra pas se représenter en 2027, semblent minimes voire inexistants avec le profil sélectionné…
Une partie -et non des moindres- de la distribution des rôles pour la saison 2 a donc été enfin mise en place. La tâche sera rude dans le contexte actuel, pour celle qui va devoir en même temps remporter une élection à Vire (Calvados), jouer un rôle central dans la préparation des législatives, afin d’assurer au camp qu’elle incarne désormais à Matignon la possibilité de poursuivre ses choix de navigation réellement soutenus par un socle trop fragile d’électeurs pour constituer une certitude, faire face à une situation délétère sur laquelle il est inutile de s’appesantir, et constituer une équipe de gouvernement renouvelée et débarrassée des scories attachées aux crises de la séquence 1, apte à calmer la fébrilité et l’humeur incertaine de ceux qui ne sont rien et assistent à la pavane pour une infante défunte que nous jouent les acteurs de la vie politique française depuis un certain temps, à défaut de s’atteler au relèvement du « cher et vieux pays ».
Pendant ce temps, les couteaux sont affûtés dans l’attente des vrais combats pour répondre aux immenses enjeux économiques et sociaux -réforme des retraites première sur la pile- et résoudre la fracture qui abîme la France en attente de rebond. L’heure tourne à l’approche des élections législatives qui constitueront le vrai rendez-vous déterminant de l’année pour l’avenir du pays qui n’a plus vraiment de temps à gaspiller dans les faux-semblants d’une démocratie en péril…
Eric Cerf-Mayer
Eric Cerf-Mayer

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