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dans Politique

Terra incognita – Journal éphémère, libre et prospectif

ParPierre Larrouy
9 avril 2020
Terra incognita – Journal éphémère, libre et prospectif

Depuis le 17 mars, la France est confinée en raison de l’épidémie de coronavirus. Pierre Larrouy, économiste et essayiste, tient pour la Revue Politique et Parlementaire, un journal prospectif.

Les données c’est pas cadeau, jeudi 9 avril

La question du tracking est révélatrice des forts contrastes qui apparaissent entre des décisions à prendre dans l’urgence et le manque de réflexion amont sur ces questions.

Comme un tour de magie, les crises, comme celle que nous vivons avec le Covid-19, déforment notre perception du passé comme du futur. La magie a beaucoup à voir avec la subjectivité de cette perception, avec un ressenti. Sans doute est-ce, aussi, le cas pour ce qui concerne notre vision de la société aujourd’hui. C’est ce que l’on retrouve dans cette locution qui s’impose, avec la fraîcheur de l’instantanéité, « plus rien ne sera comme avant ».

Les forces de la continuité n’ont jamais dit, aussi simplement, leurs derniers mots. Je veux, avec Terra Incognita, non pas choisir une option mais assumer une réflexion sur la ligne de partage. Entre forces de la continuité et aspirations de la transformation. Ce trait de clivage ne devrait pas être de tout repos. Il y a peu de chance qu’il permette du « en même temps ».

La question de la souveraineté autour de la donnée, qu’elle soit individuelle ou collective, est particulièrement significative.

Non qu’on n’en ait pas parlé mais qu’on n’en ait, réellement, rien dit. Les doutes sont à tous les étages et la confiance à aucun.

La société oscille entre utopie et tyrannie devant la place prise par le numérique et les algorithmes. Les données, qui sont la source énergétique de ce fonctionnement, confrontent à trois enjeux majeurs. Un enjeu démocratique autour de la protection des citoyens, de leurs droits et de leur représentation. Ces derniers participent à une immense spoliation de leurs données par leurs comportements sur les réseaux sociaux, et, dans le même temps, s’insurgent contre celle-ci. Le deuxième enjeu est celui de la recherche et des potentialités industrielles liées à l’usage des données dans les algorithmes. La pandémie, au-delà du sujet sensible du tracking, démontre l’importance des données pour comprendre, chercher et co-construire des solutions. Le troisième enjeu est le rôle de ces données pour la révolution des usages.

Ces trois enjeux sont indissociables et sont tout le sens d’un nouveau pacte social.

Nous sommes devant un outil de transformation de l’économie qui réunit politique de l’offre (nouvelle industrie) et politique de la demande (nouveaux usages)
Je propose le terme de données patrimoniales pour indiquer combien la richesse des données est imbriquée avec ce que nous avons l’habitude de nommer « les communs » (les biens communs qui sont le socle de notre vie collective : eau, air, savoir, culture des lieux… dont la définition évolue avec les questions écologiques et des spécificités de la société numérique – logiciels, réseaux…).

Les données sont et doivent être des communs, de la même manière que, dorénavant, il faut envisager les communs comme une mine de données.

Les données sont le commun des communs. C’est pour cela que c’est, à la fois, une réponse à la crise de l’offre et à celle de la demande. La donnée patrimoniale transporte des informations objectives qui conditionnent les processus industriels actuels. Mais elle véhicule, aussi, la subjectivité des gens, donc les comportements et les usages.

C’est ainsi que l’on peut repenser l’organisation économique régionale, nationale ou, mieux, européenne. La relocalisation est un abus de langage, souvent irréaliste (sauf quelques secteurs stratégiques), pour décrire ce que l’on cherche. Une plasticité de l’économie qui permette de s’adapter rapidement et créativement, de ne pas subir les diktats d’interdépendances excessives liées aux logiques de performance et de maximisation du libéralisme mondialisé et financiarisé. On apprend chez les théoriciens des jeux que la vraie valeur d’un joueur dans un jeu, c’est sa valeur d’autonomie. C’est-à-dire ce qu’il pourra obtenir si les autres joueurs ou le jeu lui-même se liguent contre lui. C’est aussi ce qu’apprennent les lois de la guerre, qu’elle soit militaire ou économique. Il ne s’agit pas de se recroqueviller, il s’agit de se créer un bouclier de dissuasion.

Tout cela a à voir avec un concept trop oublié par l’Europe, pourtant si présent à ses débuts, la subsidiarité.

Voici le socle d’une reconstruction qui repose sur la souveraineté exigible, légitimement, des données de chacun et de leurs lieux de vie. Il est plus aisé d’accepter la norme lorsqu’on peut lui adjoindre des spécificités, la personnaliser. L’imaginaire des lieux et des peuples comme aime à le dire Stéphane Rozès.
Les gagnants actuels du système n’ont montré qu’une faible attention pour tous ceux qui subissent les transformations de leurs vies quotidiennes, vécues comme une soumission sans contreparties immédiates ou futures.

La confiance est déterminante. Encore faut-il qu’elle trouve une expression politique et d’organisation. Dans le contexte actuel, elle n’est pas au rendez-vous. Il est probable qu’il faut la reconstruire dans la proximité, dans les territoires.

La question de la démocratie, de la représentativité, mais aussi de la responsabilité sont l’essentiel pour l’énergie de ce vaste mouvement à entreprendre.

C’est la condition pour réécrire la notion de progrès qui, aujourd’hui, fracture la planète. Par l’anthropocène, par une déshumanisation croissante qui mine les relations universalistes. Parce que le progrès est un imaginaire, un vécu et ne se réduit pas à des nombres.

Tout ceci évoque les rôles entrecroisés des citoyens, de l’action publique et des industriels (et la recherche, au sens large, qu’elle soit publique ou privée).

Mais quid de l’Etat ?

Il faut corréler cette proposition avec celle d’une nouvelle étape de la décentralisation.

L’Etat doit décentraliser les données des communs pour que les territoires aient la possibilité de bâtir ce nouveau pacte social.

C’est une riposte réaliste à la domination normative des GAFAM.

L’Etat conservera, bien sûr, ses fonctions régaliennes. Il faut, aujourd’hui, leur adjoindre, la santé, le climat et la nouvelle force et forme de dissuasion pour la souveraineté économique. C’est une forme augmentée de coordination et d’impulsion du nouvel Etat providence.

C’est dans cette implication sociale au sein des algorithmes que peut s’inventer un nouvel humanisme.

Mais, à l’évidence, la vraie dimension territoriale de cette ambition, c’est l’Europe.

Pierre Larrouy
Economiste et essayiste

Pierre Larrouy

Pierre Larrouy est économiste et essayiste. Docteur en sciences économiques et diplômé de l'Institut d'Etudes et de Développement, il a été chef de cabinet du Ministre de l'Education nationale Alain Savary, conseiller du Ministre de la Jeunesse et des Sports Roger Bambuck, conseiller du Président de la Mutualité française et conseiller à la Présidence de Polynésie française. Auteur de plusieurs essais (Après, UPPR, 2019 ; Ubérisation, utopie et tyrannie, UPPR, 2017 ; La crise innovante, UPPR, 2016 notamment) et articles, Pierre Larrouy travaille aujourd’hui sur la société numérique, ses conséquences psycho-sociologiques et politiques et sur de nouveaux modèles d’intelligence spatiale et de développement territorial.

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