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Coups d’état en Afrique : l’alternance au bout des baïonnettes ?

ParEmmanuel Dupuy
19 septembre 2023
Coups d’état en Afrique : l’alternance au bout des baïonnettes ?

En déposant les présidents Mohamed Bazoum, au Niger, le 26 juillet dernier et le président Ali Bongo, au Gabon, un mois plus tard, le 26 août, se confirme la tendance à une forme de prétorianisme qui semble solidement s’enkyster sur le continent africain depuis 2019.

Phénomène inquiétant, mais désormais récurrent, dont la France, demeure – par le truchement de collusion trop manifeste avec les présidents « sortants » – la victime expiatoire et le coupable idéal. Les campagnes de désinformation menées par la Russie et une relative confirmation du hiatus grandissant existant entre positions de principes défendues par Paris et opportunisme conjoncturel suivi par Washington et la plupart des capitales européennes, marginalisent Paris. Ce contexte manifestement délétère, quoique, exagérément et artificiellement « francophobe » contribue à brouiller l’image de la France sur le continent.

Ce sont désormais six pays africains (Soudan, en avril 2019 ; Guinée, en septembre 2021 ; Mali en août 2020 ; Burkina Faso en janvier 2022 ; Niger, en juillet 2023 ; Gabon, en août 2023) qui ont vu leurs présidents respectifs être déposés par des militaires.

Certains putschs se soldant, du reste, par des coups d’état par vague successive : deux au Mali entre août 2020 et mai 2021 ; deux au Soudan, en avril 2019 et avril 2021 ; deux, à neuf mois d’écart au Burkina Faso, entre janvier et septembre 2022 !

A ces coups de saillie à l’ordonnancement démocratique et au calendrier électoral, l’on pourrait rajouter le cas « particulier » du Tchad, qui a basculé dans un coup d’état institutionnel, à la mort d’Idriss Deby Itno, le 20 avril 2021, et l’accession « inconstitutionnelle » immédiate au pouvoir de son fils, Mahamat Idriss Deby.

La liste des coups d’état n’est certainement pas définitivement pas close, alors que des tentatives échouées avérées (Guinée-Bissau, en février 2022 ; Sierra Leone, en août 2023) ainsi que des rumeurs de coups d’état jaillissent d’un peu partout sur le continent, dont le dernier en date, au Congo-Brazzaville, en ce début septembre 2023.

La plupart du temps, le profil et le modus operandi demeurent les mêmes. Ce sont ainsi les chefs des gardes présidentielles (Guinée, Burkina Faso, Niger, Gabon) qui arrachent le pouvoir à ceux dont il avait la charge de protéger.

Ces derniers s’emparent ainsi de la « Magistrature suprême » et ne semblent guère enclins à rendre le pouvoir, même si de timides transitions sont incarnées par des techniciens ou opposants « blanchis sous le harnais », qui, arrivés aux Primatures, en oublient leurs années de lutte pour la transparence électorale, l’alternance politique et la démocratie parlementaire.

Ces mêmes jeunes officiers supérieurs, choisissent sciemment d’inscrire leurs légitimités acquises par « canons interposés », et aiment à se réunir dans des structures « gigognes », à l’instar du CNSP – Comité national pour le salut du peuple, au Mali ;  du CNSP – Conseil national pour la sauvegarde de la patrie, au Niger ; du CNRD – Comité national du rassemblement pour le développement, en Guinée ; ou encore du MPSR – Mouvement patriotique pour la sauvegarde et la restauration, au Burkina Faso.

En témoigne, la création, en ce début du mois de septembre, d’une étonnante « Alliance des Etats du Sahel », à travers la signature de la Charte du Liptako-Gourma, région sise sur la zone dite des trois frontières (Mali, Burkina Faso et Niger) par les présidents – colonels de transition, à l’instar d’Assimi Goïta du Mali, d’Ibrahim Traoré du Burkina Faso et d’Abdourahame Tchiani du Niger.

Cette nouvelle collusion et solidarité de fait, dans cet inédit « G3-Sahel » – rendant caduque, de fait, le G5-Sahel, créé en 2014 – entre militaires au pouvoir au Mali, Burkina Faso et au Niger contribuera, avec certitude, à changer, négativement, la donne sécuritaire au Sahel.

En effet, la remise en cause des calendriers électoraux à Bamako, Ouagadougou et Niamey, qu’accompagnent les dissolutions des institutions exécutives et législatives, conforte, hélas, la détérioration de la sécurité, notamment au Mali et au Burkina Faso.

Les militaires, désormais au pouvoir, auparavant fers de lance contre les groupes armés terroristes (GAT), le plus souvent – faut-il le rappeler inlassablement – aux côtés des forces françaises de l’opération Barkhane, sembleraient presque en oublier de mener le nécessaire et légitime combat contre les djihadistes, narcotrafiquants et rebelles.

Ces derniers, demeurent déterminés à se coaliser – malgré une confrontation entre mouvances djihadistes lés à Al Qaïda et à Daesh – dans un même dessein, comme est venu le confirmer plusieurs rapports de l’ONU. Il en va, ainsi, de celui, publié en novembre 2022, qui évoquait une nette aggravation des conflits, depuis le départ des troupes françaises du Mali et du Burkina Faso, et qui aura provoqué 6500 victimes en 2022. La 78ème Assemblée générale des Nations Unies, qui réunit les 194 chefs d’état et de gouvernement, à la fin de ce mois de septembre devrait confirmer, hélas, cette tragique situation.

Certes le phénomène des coups d’état n’est pas nouveau sur le continent africain. Ce sont ainsi plus de 250 putschs militaires à comptabiliser depuis le début des indépendances des états africains, à partir de 1953. Ainsi, depuis sa création en 1975, quasiment tous les pays de la Communauté Economique des Etats d’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) ont connu des coups d’état militaires.

Des douze états qui composent la bande sahélo-saharienne, d’ouest en est, tous ont expérimenté ces perturbations démocratiques, à l’exception notable du Sénégal et de l’Ethiopie !

Le vent démocratique qui a soufflé deux fois sur le continent africain – au début des années 1990, à l’aune de la dislocation de l’URSS ; dans la foulée des « Printemps arabes », à la fin des années 2010 – semble devoir désormais céder le pas à des forces armées africaines prétendant agir comme acteurs ou vecteurs d’alternances politiques, rendues caduques par des régimes népotiques et kleptocrates s’ancrant au pouvoir, pour certains depuis près de 60 ans comme avec les Bongo, père et fils depuis 1967.

Certains sont même allés jusqu’à dépeindre ces coups d’état en véritables « opérations dignité » !

Il est vrai, que la « rue » guinéenne ou gabonaise a pu saluer des coups d’état, perçus comme des alternatives inespérées mais excusés, voire souhaitées, à l’aune de processus électoraux peu ou prou a-démocratiques, bafouant ouvertement leurs propres constitutions.

Une « vague kaki – camouflage » semble emporter irrémédiablement les tenants de troisièmes mandats – illégitimes, du reste – à l’instar de celui brigué par le président guinéen déposé, Alpha Condé ou obligé de céder le pas face au courroux populaire, comme au Sénégal, où Macky Sall ne pourra briguer pour la troisième fois, son mandat, en février prochain.

Que dire, cependant, des coups d’état au Mali, Burkina Faso et Niger, dont les chefs d’états légitimes déposés étaient issus de processus politiques inclusifs, validés par la « Communauté internationale », voire, pour le Niger, cité en exemple comme étalon démocratique en Afrique de l’Ouest ?

Ces putschs semblent ainsi nous rappeler une loi d’Airain, que nous avions peut-être inconsciemment oublié : à défaut d’alternance véritablement démocratique, les transitions politico-militaires, fussent-elles longues (jusqu’à 36 mois – 3 ans) sont des palliatifs critiquables et indéfendables sur le point juridique, mais le plus souvent justifiées et perçues comme nécessaires par les populations, la société civile et les jeunesses des pays concernés, qui les acceptent, in fine, cahin-caha.

Les casernes bouillonnent un peu partout en Afrique. D’où cette légitime question : qui sera le prochain pays sur la liste des coups d’état aboutis ou tentés ?

En Côte d’Ivoire, où le troisième mandat du président Alassane Dramane Ouattara, engagé depuis octobre 2020, ne saurait cacher un mécontentement certain des militaires, s’estimant lésés depuis la réintégration des anciens rebelles démobilisés, désarmés puis réintégrés…

Au Cameroun, où le président, Paul Biya, au pouvoir depuis 1982, bien qu’exerçant son 7ème mandat, reste déterminé à placer son fils, Emmanuel Franck Biya comme son Dauphin ! Tout juste, le président camerounais, consent-il à des élections législatives anticipées, en 2024…

A Madagascar, où la perspective de la réélection du président sortant, Andry Rajoelina, le 9 novembre prochain, sur fond de polémique quant à sa nationalité française, est venue conforter les forces armées dans leur certitude qu’ils sont le dernier rempart, au cas où le scrutin serait trop manifestement partial…

Au Congo-Brazzaville, où des rumeurs de prise de pouvoir par le commandant de la garde présidentielle de Denis Sassou-N’Guesso, le général Serge Oboa se font insistants, ces derniers jours…

Bref, le temps des « guépards » africains a, ainsi, encore de beaux jours devant lui…

Emmanuel Dupuy
Président de l’Institut Prospective et Sécurité en Europe (IPSE)

Emmanuel Dupuy

Emmanuel Dupuy est Président de l’Institut Prospective et Sécurité́ en Europe (IPSE) think tank spécialisé́ sur les questions de défense et de sécurité́, notamment dans une perspective eurafricaine). Il est Secrétaire national du parti Les Centristes, en charge des questions de défense. Il enseigne la géopolitique et les questions de sécurité́ au sein de la Faculté́ catholique de Lille et de l’Institut Supérieur de Gestion (ISG Paris) ainsi qu’au sein de l’EDC Paris Business School et au sein de l’école des Hautes Études Internationales et politiques (HEIP)

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