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dans Politique

Dissolution, censure : Pourquoi Emmanuel Macron ne doit pas démissionner ?

ParFrédéric Saint Clair
5 décembre 2024
Dissolution, censure : Pourquoi Emmanuel Macron ne doit pas démissionner ?

Contributeur Photo Asatur Yesayants

Nous le savons : Emmanuel Macron ne démissionnera pas. Les raisons tiennent d’ailleurs davantage à sa personne qu’à la situation politique ou aux institutions. Mais, dès que la perspective d’une censure du gouvernement Barnier s’est précisée, la petite musique de l’indispensable démission d’Emmanuel Macron pour « sortir de la crise qu’il a lui-même initiée par la dissolution de l’Assemblée nationale » a été posée. Y compris par des voix appartenant au bloc central. La démission du président est une fausse bonne idée. Il faut qu’il se maintienne à son poste car, contre toute attente, ce « chaos politique » est bénéfique pour notre démocratie. Explications.

Pourquoi bénéfique ? Parce qu’Emmanuel Macron est un président faible ; historiquement faible ; probablement même le plus faible de toute la Ve République. Il ne doit pas démissionner pour mettre fin à cette faiblesse politique inédite. Il doit au contraire l’éprouver, car elle a de multiples vertus démocratiques.

La première vertu, et la plus évidente, est la création, in concreto, d’un laboratoire politique inespéré.

La configuration des trois blocs à l’Assemblée nationale, et notamment la radicalité de deux d’entre eux, offre à la Ve République l’opportunité de tester sa plasticité, son élasticité, sa résistance. Et elle résiste, étonnamment bien. Elle n’est absolument pas obsolète, bien au contraire. Certes, certains parlementaires, soucieux avant tout de leur petit confort institutionnel et pétris de conformisme intellectuel, sont quelque peu déboussolés. Mais ça passera. Contrairement à ce que d’aucuns prétendent : nous sommes loin de la crise de régime. Nous sommes même loin de l’impasse politique. Et pour preuve : la réaction des marchés financiers a été plutôt tranquille face à une situation qui était en réalité à ce point prévisible qu’ils avaient déjà pris les couvertures nécessaires. La situation est donc loin d’être aussi grave qu’annoncé.

Deuxième vertu : la mise à mort de l’hyperprésidence initiée par Nicolas Sarkozy, et qu’Emmanuel Macron a portée à un niveau inégalé.

La verticalité du pouvoir tant décriée a pris une énorme gifle, et c’est tant mieux. Car rappelons que cet hubris présidentiel, lors de certaines périodes d’exception récentes, a tutoyé la démocrature en enjambant allègrement le parlement pour gouverner de manière oligarchique à l’aide d’un comité ad-hoc renommé « conseil de défense et de sécurité nationale ». Dès lors, ce que d’aucuns nomment « chaos politique » est en fait le rééquilibrage des pouvoirs exécutifs et législatifs, où le parlement cesse d’être une caisse d’enregistrement des décisions gouvernementales, voire présidentielles. Après avoir tant entendu parler du 49.3, et après avoir vu de si nombreuses fois le pouvoir exécutif écraser le pouvoir législatif, les Français découvrent avec bonheur qu’il existe un article en quelque sorte inverse, le 49.2, qui permet au pouvoir législatif de répliquer, et d’éjecter l’incompétent, le hautain, avec la même brutalité qu’il a utilisée tant de fois. Ils découvrent que cet article n’est pas factice, qu’il peut être efficace. Ainsi, le député, qui a été durant des décennies le mal-aimé de la démocratie, est peut-être en train de retrouver ses lettres de noblesses. Comment la démocratie représentative ne s’en porterait-elle pas mieux ?

Certains diront : La dernière dissolution nous a fait basculer dans un système parlementaire, sauf que les responsables politiques, n’ayant pas la culture du compromis, sont incapables de faire fonctionner ce système correctement. C’est faux !

Ce système fonctionne correctement, et la motion de censure votée hier en est la preuve.

Enfin, l’Assemblée nationale « dégage » un gouvernement – ce que les Français rêvent souvent de faire sans en avoir les moyens. Cette motion de censure a été, pour des millions de Français, un moment libérateur. Un moment de décrispation. Et même un moment de dé-frustration. Certes, les deux blocs radicaux – gauche et droite – ont des ancrages idéologiques assez peu conciliables, mais ils sont en revanche en phase sur le rejet de la politique sociale-libérale que le président de la République et le bloc central (dont LR) cherche à réactiver sans cesse, expliquant encore et encore que c’est la seule politique envisageable, la seule politique crédible, la seule politique raisonnable, la seule politique bénéfique pour le pays, la seule politique moralement acceptable, la seule politique…

Cette motion de censure n’est pas seulement le désaveu du gouvernement Barnier, ou du président Macron, mais celui de l’idéologie sociale-libérale toute entière. Le grand mouvement de rapprochement séculaire entre socialisme et libéralisme, dont le bloc central (LR compris) est l’aboutissement, est dans une impasse historique. Mais, la bonne nouvelle, c’est qu’il ne résume pas à lui tout seul le possible démocratique ; deux autres blocs puissants sont aujourd’hui aux manettes, qu’on le veuille ou non, et la démocratie s’en satisfait fort bien. Cette motion de censure est bénéfique en ce qu’elle contraint la classe politique et la classe médiatique à revoir ses fondamentaux politiques.

Ceci nous amène à la troisième et dernière vertu : L’évolution des consciences au sein de la classe politico-médiatique et de la population.

Une démission d’Emmanuel Macron aujourd’hui, alors que les blocages idéologiques concernant LFI et le RN sont encore si fort médiatiquement, annoncerait une campagne pétrie de l’éternelle rengaine : d’un côté, la dénonciation d’un parti antisémite pro-Hamas ; de l’autre, la dénonciation d’un parti d’extrême droite pétainiste pro-Poutine. Et donc, unique solution morale et raisonnable : le bloc central.

Si la faiblesse politique d’Emmanuel Macron doit être endurée, si elle doit se prolonger le plus longtemps possible, c’est parce qu’elle permet aux Français de saisir progressivement que cette faiblesse n’est pas qu’institutionnelle ; elle est est aussi philosophico-politique ; elle est théorique : elle est la marque d’un social-libéralisme agonisant. Le socle politique du bloc central n’est pas l’alpha et l’omega de toute politique occidentale. Le XXIe siècle ne sera pas – qu’on le veuille ou non – la continuation du XXe. LFI et le RN ne subiront pas dans les mois ou les années qui viennent le même sort que le PS et LR. C’est le manque de plasticité intellectuelle, et une forme de passéisme idéologique, qui ont défiguré le PS et LR. Aucun de ces deux partis n’est entré dans le XXIe siècle.

Que l’on aime ou pas LFI et le RN n’est pas la question. Ce sont deux courants politiques – et pas seulement des partis politiques – inévitables désormais. Penser qu’il est possible de nommer un gouvernement à même de conduire une politique sans tenir le plus grand compte des attentes de ces deux blocs témoigne du degré d’aveuglement politique de ceux qui nous gouvernement. Rappelons une ou deux choses essentielles :

  1. LFI est et restera le leader de la gauche. Aucun autre parti de gauche, y compris le PS « old school », le PCF ou EELV, n’est parvenu ni ne parviendra à aborder les problématiques contemporaines de façon plus pertinente. Il faudrait y consacrer un article a minima, voire un essai. Rappelons tout de même qu’on parle beaucoup de la progression du vote Marine Le Pen lors des trois derniers scrutins présidentiels (2012 : 17,9% ; 2017 : 21,3% ; 2022 : 23,2%). Mais voici les scores obtenus par Jean-Luc Mélenchon lors des mêmes scrutins : 2012 : 11,1% ; 2017 : 19,6% ; 2022 : 22%. Sa courbe de progression est encore plus spectaculaire. Et qu’il y ait au sein de LFI des « fichés S » ou des militants « pro-Hamas » condamnés pour apologie du terrorisme pourra peut-être choquer la morale de certains, mais d’un point de vue politique, ça n’aura aucun impact durable, et surtout ça ne changera rien au statut de leader politique et idéologique de LFI.
  2. Le RN est devenu un parti de gouvernement. Il est même devenu le principal parti d’opposition à l’Assemblée nationale, dont les projections lors du dernier scrutin prédisaient même l’obtention d’une majorité absolue. Ceux qui croient pouvoir empêcher l’accession du RN aux commandes par l’éternelle propagande « anti-fa » sont des idiots qui ne comprennent rien au sens de l’Histoire. Quant à ceux qui croient qu’ils pourront redorer le blason d’une alliance façon LR/Horizon/Modem et doubler le RN sur sa droite, ont, pour employer une formule de Charles de Gaulle, « des cervelles de colibri ». Qu’on se le dise : La recomposition démocratique à droite est bloquée ! L’unique moyen de la débloquer est de permettre au RN d’accéder au pouvoir et de faire ses preuves, c’est-à-dire d’échouer. Car le pouvoir est un jeu perdant – perdant. Les électeurs perdent leurs illusions ; les dirigeants perdent leurs postes. Mais la démocratie est ainsi faite : lors de ces échecs successifs, tout n’est pas mauvais. Des leçons sont tirées. Les alliances et surtout les doctrines se recomposent. Et ainsi la démocratie avance.

Emmanuel Macron, par sa faiblesse politique et idéologique, est paradoxalement un excellent remède pour notre démocratie représentative moribonde.

Frédéric Saint Clair
Politiste, auteur de L’extrême droite expliquée à Marie Chantal (Editions de la Nouvelle Librairie)

 

Frédéric Saint Clair

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