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dans Politique

L’Allemagne dans tous ses états

ParPatrick Martin-Genier
3 février 2025
Le Bundestag

Le Bundestag

Mercredi 29 janvier 2025, pour la première fois depuis la création de la République fédérale d’Allemagne en 1949, le parti de la droite modérée la CDU allié avec sa branche bavaroise la CSU, a accepté les voix des parlementaires de l’extrême droite du parti Alternative für Deutschland (AfD), qui est présent depuis déjà plusieurs législatures au sein du parlement allemand (le Bundestag), afin de faire adopter un texte sur l’immigration et la politique de l’asile grâce à un vote acquis de justesse par 348 voix contre 345 et 10 abstentions.  Le cordon sanitaire qui avait toujours existé contre ce parti politique au sein duquel on compte des nostalgiques du nazisme, a volé en éclats ce qui a suscité l’émoi et la consternation dans un pays qui n’a jamais oublié la responsabilité collective du peuple allemand dans le nazisme.

Un tremblement de terre politique

Cette alliance de circonstance dont le dirigeant de la CDU Friedrich Merz estimait qu’elle passerait sans faire trop de dégâts dans la perspective des élections du 23 février prochain, a provoqué un véritable séisme politique transcendant les partis politiques, non seulement les Verts, les libéraux et le SPD parti du chancelier Scholz, mais aussi une partie de la CDU démocrate-chrétienne.

Ainsi, face à ce tremblement de terre, Friedrich Merz voulant rééditer son premier coup réussi du mercredi 29 janvier, a alors présenté une résolution certes non contraignante juridiquement à ce stade vendredi 31 janvier visant à remettre en cause la politique de l’asile, à mettre un terme au regroupement familial pour les titulaires du droit d’asile et à renforcer les pouvoirs de la police pour la sécurité des citoyens. Pris de remords, plusieurs députés de la CDU ont refusé de voter en faveur du nouveau texte présenté en commun avec l’AfD. Il a été rejeté par 350 voix contre 338, soit à une douzaine de voix près.

De nombreuses manifestations dans le pays

Jamais on aurait pu prévoir que, dans un pays qui avait connu le nazisme et organisé la mort de six millions de juifs dans les camps de concentration, une telle alliance, même de courte durée le temps d’une séance au Bundestag, se serait nouée au cours de laquelle la droite modérée non seulement accepterait les voix du parti de l’AfD d’Alice Weidel, mais en appellerait à son soutien pour faire adopter sa motion destinée à montrer aux électeurs sa détermination à lutter contre l’immigration illégale.

À travers l’Allemagne, des dizaines de milliers de manifestants, choqués par l’oubli de cet engagement de ne pas se compromettre avec l’extrême droite, ont ainsi défilé dans les principales villes du pays. Un des slogans à Brême affichait « pare-feu plutôt que pyromane », ou encore «  soyez humains » selon les mots d’une survivante de la Shoah, Margot Friedländer.

Ce tollé a sans doute expliqué l’échec du deuxième vote organisé vendredi 31 janvier 2025, l’ancienne chancelière Angela Merkel ayant fait connaître son indignation sur cette alliance contre nature, elle qui n’a d’ailleurs jamais pu s’entendre avec Friedrich Merz qui était son ennemi au sein de la CDU alors qu’elle était à la chancellerie.

Si donc cette alliance a suscité la consternation, le dégoût de nombreux Allemands, force est de constater que Friedrich Metz a bien calculé le coût politique d’une telle attitude en se fondant sur un sentiment général des électeurs allemands dirigés contre les migrants. Un sondage récent a ainsi montré qu’une majorité des électeurs de droite approuvaient ce rapprochement de circonstances.

Ce premier vote réussi qui n’est pas contraignant puisqu’il n’engage aucun gouvernement, n’en reflète pas moins un sentiment général des allemands qui estiment maintenant que l’immigration a entraîné une insécurité qui n’est plus acceptable.

Une succession d’attentats perpétrés par des demandeurs d’asile

En effet, au cours des deux dernières années, plusieurs attentats et crimes ont été commis en Allemagne, tous commis par des demandeurs d’asile.  Parmi les plus spectaculaires, on peut citer l’attentat revendiqué par l’État islamique sur le marché de Noël de Berlin le 19 décembre 2026 perpétré par un Tunisien de 24 ans, qui avait fait treize morts et plus de cinquante blessés ; l’attaque au couteau survenue le 23 août 2024 au cours des festivités célébrant le 650ᵉ anniversaire de la ville de Solingen revendiqué également par l’État islamique, ayant fait trois morts et huit blessés, perpétré par un Syrien qui bénéficiait de la protection subsidiaire depuis le mois de décembre 2022. On peut également mentionner le meurtre d’un policier tué à Mannheim le 31 mai 2024 dans le Bade-Wurtemberg par un afghan de 25 ans qui s’était installé en Allemagne en 2013 en tant que mineur non accompagné, dont la demande d’asile avait été rejetée en 2014 mais n’avait pu être expulsé en raison de sa minorité, l’attentat du marché de Noël de Magdebourg intervenu le 20 décembre 2024 qui a fait six morts et 300 blessés perpétré par un Saoudien de cinquante ans installé depuis très longtemps en Allemagne exerçant la profession de psychiatre et titulaire d’un titre de séjour illimité depuis 2016. Enfin, le dernier attentat a été commis le 22 janvier 2025 dernier dans un parc à Aschaffenburg en Bavière lorsqu’un afghan a tué un enfant de deux ans et un homme de 41 ans, un demandeur d’asile déséquilibré qui avait été remarqué pour des actes de violence,visé par une obligation de quitter le territoire allemand car il avait renoncé de lui-même à solliciter l’asile en Allemagne.

L’ensemble de ces actes horribles ont détruit des familles et traumatisé durablement les allemands.

Pas de coalition avec l’AfD

Il ne faut donc pas s’étonner dans ces conditions, que les thèmes croisés de l’immigration illégale et de l’insécurité soient devenus les deux thèmes majeurs lors de cette campagne pour l’élection législative du 23 février 2025, qui seront ainsi parmi les plus périlleuses de l’histoire de la République fédérale d’Allemagne.

La cheffe de l’AfD Alice Weidel pense donc qu’elle dispose d’un boulevard devant elle et pousse son avantage. Les sondages se suivent et se ressemblent. Le bloc de la droite modérée CDU-CSU est aux alentours de 30% des intentions de vote quand l’AfD est à plus ou moins 20%. Le SPD du chancelier Scholz évolue entre 15 et 18% des voix, les Verts autour de 13/15%, aucun autre parti n’étant certain de dépasser le seuil des 5 % des suffrages pour être représentés au Bundestag, ni même le FDP qui fut pourtant l’une des composantes majeures de la coalition rouge-verte-jaune (« Ampel Koalition ») dirigée par Olaf Scholz, mais qui fut congédié sans ménagement à l’automne dernier, faisant voler en éclat le gouvernement au pouvoir et, provoquant par la suite, la tenue des élections législatives anticipées.

Le pays est donc à la croisée de son histoire. L’Allemagne, pays traditionnellement résilient et un des plus tolérants en Europe, fait face à des crimes et attentats commis exclusivement par des étrangers en quête d’asile, essentiellement syriens et afghans, ce qui va inévitablement avoir une influence sur le scrutin du 23 février prochain. Cela explique les ingérences intolérables d’Elon Musk dans la campagne avec ses slogans «  seule l’AfD peut sauver l’Allemagne » via son réseau social X,

s’agissant d’un parti qui, il faut le rappeler, a été officiellement déclaré comme un danger pour la démocratie par l’Office fédéral de protection de la Constitution.

Un pays en récession pour la deuxième année consécutive

Pour autant, il n’y aura pas de coalition avec l’AfD. Lors d’une intervention vendredi devant le Bundestag, le chef de la CDU Friedrich Merz a été très clair sur ce point ; il a même promis de réduire l’influence de ce parti s’il accède à la chancellerie au grand dam d’Alice Weidel qui a dénoncé le double jeu d’un homme incapable de faire la discipline au sein de son propre parti, estimant qu’il ne pouvait être chancelier.

Les problèmes de l’Allemagne sont pourtant d’un autre ordre : le pays est en récession, les prévisions économiques ne sont que de 0,3% de croissance pour 2025. Les fleurons de l’industrie allemande licencient des milliers de salariés, qu’il s’agisse de Bosch, de Volkswagen, mais aussi de Ford Allemagne. Les salariés des services publics (chemins de fer, Poste) sont régulièrement en grève.

Le modèle de l’économie sociale de marché est en crise.  Le chômage a augmenté au mois de janvier et atteint 2, 88 millions de salariés.

Comme l’ont affirmé les responsables de partis et chefs de campagne, le 23 février sera la première étape. La seconde commence le lendemain, soit le 24 février 2025, lorsque débuteront les négociations pour la formation d’une coalition qui aura pour mission de redresser l’Allemagne et de la replacer au cœur du jeu européen alors que, ces derniers mois, elle a été très affaiblie.

Patrick Martin-Genier

Patrick Martin-Genier

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